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L'insupportable violence du féminisme

L'insupportable violence du féminisme
Dans L’anatomie politique, Nicole-Claude Mathieu décrit une ethnie où les femmes sont contraintes de ne pas utiliser certains mots du langage, au contraire des hommes. Elle narre leurs efforts à chercher la bonne formule, la bonne périphrase, la bonne tournure pour ne pas enfreindre ces règles importantes. Toute leur attention est monopolisée par leur recherche du bon mot ce qui est somme toute assez pratique pour que leur cerveau ne s’intéresse jamais à autre chose, comme la profonde injustice que constitue cette coutume. J’ai souvent l’impression d’être une de ces femmes, à chercher sans cesse mes mots, mes phrases, mes comparaisons pour ne pas déplaire aux hommes. Pardon : pour ne pas déplaire au pourcentage extrêmement faible, et encore je m’excuse de ne pouvoir donner un chiffre précis, d’hommes qui sont sexistes. Les hommes m’expliquent qu’ils sont prêts à m’écouter. On pondèrera ensemble mon discours. Nous avons abdiqué devant la question des violences sexuelles. Related:  militantismeFEMINISME

La parole des concerné·e·s : entre émancipation, confiscation et risques d’essentialisation | Simonæ Est-ce qu’un·e concerné·e a toujours raison ? Non. Les concerné·e·s d’une même oppression ont pour seul point commun le fait qu’iels sont susceptibles de rencontrer les obstacles spécifiques de cette oppression. C’est tout. Les concerné·e·s ne forment pas un groupe monolithique. Être concerné·e ne donne pas la science infuse : on n’est pas forcément politisé·e, on ne se rend pas forcément compte que ce que l’on vit n’est pas « normal » ou est spécifique à ce trait de notre identité. On ne voit pas subitement la lumière parce qu’on est concerné·e. Donc quand on dit « il faut laisser parler les concerné·e·s », ça ne veut surtout pas dire que tou·te·s les concerné·e·s diront forcément des choses pertinentes sur leurs oppressions. Une personne pleure toutes les larmes de son corps dans une tasse de thé géante. Est-ce qu’un·e non-concerné·e a forcément tort ? Non. Mais il faut se demander : comment a-t-iel formé son avis ? Du coup, pourquoi faut-il d’abord laisser parler les concerné·e·s ?

Comment la haine vint aux femmes Avant même leur naissance, on prépare les futurs hommes et femmes à des rôles genrés. Dés la vision échographique d'un pénis - ou d'une absence de pénis - , on imagine un prénom sexué, on achète jouets et vêtements qui le sont tout autant et on peint la chambre en fonction du genre qu'on souhaite pour son enfant. Dés lors, hommes et femmes sont préparés à leur future fonction dans la société et l'on se comporte différemment selon le genre de l'enfant ce qui façonne sans nul doute des façons différentes d'être au monde. "Généralement, et même dans les milieux féministes, l’idéologie de l’égalité – et ici j’entends la croyance que sauf exception volontaire et consciente, filles et garçons sont élevées de la même manière – empêche de voir à quel point une identité de genre est injectée dans les personnes dès leur naissance. L'immense différence entre les rôles sociaux des hommes et des femmes est que ceux des hommes sont profondément valorisés et enviables.

Colère Militante — À propos de la toxicité et des abus en milieu... Elsa Dorlin : «Le ju-jitsu est utile contre la police, contre les maris, les pères, les patrons» Elsa Dorlin : «Le ju-jitsu est utile contre la police, contre les maris, les pères, les patrons» Dssns Smn Blly Ds crps d fmms tmfs, prstrs, mpssnts : ls cmpgns d’nfrmtn sr ls vlncs cnjgls tlsnt svnt ls mêms mgs drmtqs. Ms prq rprsntr ls fmms n trnlls vctms, s dmnd l phlsph ls Drln. Prfssr l’nvrst Prs-V, ctt spclst ds qstns d gnr t d rcsm rnvrs l prdgm fmnst : ls fmms pvnt ss s dfndr. l y n trdtn d’tdfns dns ls mvmnts mltnts, xplq-t-ll dns n lvr q vnt d prîtr, S dfndr, n phlsph d l vlnc (L Dcvrt). «L’tdfns, c’st rstr n v», ffrm l phlsph. n mt d’rdr q s’pplq, -dl d gnr fmnn, tt grp scl stgmts, prsct n mmnt d l’hstr (sclvs, clnss, Jfs d’rp dbt d XX sècl…).

Women Who Draw - An open directory of female* professional illustrators. Miss France 2018 ou le "féminisme-washing" d'un concours sexiste Pour cette édition 2018, le concours Miss France vit une petite révolution. Fin des critères physiques uniformes ? Part plus importante accordée à la culture et à la personnalité ? Vous n'y êtes pas du tout. Ce samedi 16 décembre, la rengaine se poursuivra de la même manière que depuis 1920. Miss France, un produit de supermarché ? "C'est un énorme gâchis", déplore Raphaëlle Rémy-Leleu de l'association Osez le féminisme. Des femmes-objets, donc… mais pas n'importe quels objets. Au-delà de l'esthétisme, Miss France engonce également les femmes dans un conformisme moral d'un autre âge, qui là encore se reflète dans les critères imposées aux candidates. Culture générale et lutte contre les violences : l'hypocrisie règne Car oui, comble de l'hypocrisie, le concours de Miss France intègre une épreuve de culture générale destinée à prouver (au cas où les téléspectateurs en douteraient) que les candidates sont bien dotées d'un cerveau.

Self-défense : 7 conseils à appliquer en cas d’agression | Simonæ #5 Si votre agresseur vous agrippe, collez-vous à lui ! On a souvent tendance à se reculer quand on s’est fait agripper pour s’éloigner au maximum de l’agresseur alors qu’en fait il faut se rapprocher et se coller à lui le plus possible ! Pourquoi ? Parce que quand vous vous collez à l’agresseur vous lui ôtez sa marge de manœuvre et vous diminuez l’impact de ses coups (il n’aura pas d’élan pour son coup). Donc essayez d’aller à l’encontre de votre instinct : rapprochez-vous de lui s’il vous tient par la manche ou que sais-je. Et une fois que vous êtes collé·e à lui, c’est toujours pareil, cherchez avec vos mains, pieds, genoux, coudes pour atteindre un endroit stratégique. Petit conseil spécifique pour les personnes aux cheveux longs comme moi : si on vous les tire, même principe, ne cherchez surtout pas à vous éloigner (ça tire encore plus !) #6 Votre agresseur vous a mis·e à terre ? Dans le premier cas, votre but sera de vous relever le plus vite possible, et ce, sans danger.

"Culture du viol" : derrière l'expression, une arme militante plutôt qu'un concept L'expression "culture du viol" a largement essaimé dans les médias, depuis le mouvement #metoo, qui a émergé en 2017, et jusqu'à la marche contre les violences faites aux femmes, à laquelle le collectif #noustoutes appelle ce 24 novembre un peu partout en France. La lame de fond déclenchée par les révélations sur le comportement prédateur d'Harvey Weinstein avait achevé de disséminer ces termes dans la société, gros titres de presse en tête. Cependant ce terme n'a rien d'une simple bannière racoleuse si l'on replonge à ses origines. La première recension de "rape culture" remonte à un ouvrage collectif publié aux Etats-Unis en 1974, Rape : The First Sourcebook for Women. Les New York Radical Feminists appartiennent à la deuxième génération de féministes aux Etats-Unis, issue d'une scission au sein du mouvement féministe américain. Une arme avant d'être un concept Pour le sociologue Eric Fassin, l'expression "culture du viol" en anglais est "une arme avant d'être un concept":

Why Fascists Never Think They’re Fascists — but Victims and Heroes “I’m not a fascist! They’re the real fascists!! The students, the leftists, the Jews, the Muslims, the Mexicans, the anti-fascists. They are putting me in danger! They, the ones who won’t listen to me! LOL — do you see how funny and warped all this is the moment you think about it? Needless to say, what makes a person a “fascist”, at least in terms of beliefs, is pretty straightforward. Let’s start at the beginning — I’ll try to really explain the psychology of the new wave of fascism. Fascists never think they are fascists. Now. The truth is that nobody cares about him very much at all. Hence, the fascist is always projecting, in baffling and labyrinthine ways, as I described above. Now the psychology of the fascist goes from warped to twisted. So now the person who was a noble victim on a moral crusade. Now his whole identity has been subsumed. But the price is that the world is now black or white. But the fascist is different. But whom does he project them onto? Umair September 2018

Pourquoi les hommes ne peuvent pas être féministes — L’Alter Ego - La jeunesse est un art Le féminisme et l’importance qu’il a prise (paradoxal, non, ce combat féminin que l’on écrit et décline au masculin ?) ont produit un appel d’air dans lequel les hommes n’ont pas manqué de s’engouffrer, de construire leur nid et de s’ancrer – comme dans tout ce que ce monde a bien pu produire depuis le Big Bang, même lorsqu’on ne les avait pas invités. Certains y voient une occasion de se distinguer des autres hommes fustigeant le féminisme, d’autres pensent que leur science infuse leur donne le droit de se mêler de tout et n’importe quoi. Profems : abréviation du terme « pro-féministe » désignant les hommes s’identifiant au combat féministe. Alors, bien sûr, qu’ils se rendent compte que ce monde n’est pas facile à pratiquer quand on est une femme, c’est super, c’est révolutionnaire, c’est quelque chose qu’on répète depuis des siècles mais qu’ils ont compris le mois dernier devant un discours d’Emma Watson, « la claque que je me suis prise, quoi ». De l’inégalité des discriminations

Beauty Is Broken — Matter I was 11 years old when I first recognized that men’s perception of beauty revolves around possession. I was walking home from school when a group of teenage boys started following me in their car. They were catcalling me, so I ran into a bank until they drove off. If that experience taught me anything, it was that beauty is about power: the pursuit of it and the consequence of it. Beauty, like monstrous ugliness, comes with a hunt. I wonder how perceptions of beauty color the world for men, if it seems as glittering and dark and fragile as it does to me, someone assumed to be a woman. For as long as there have been men and women on this earth, the answer has been no. Other philosophers warned and regulated and mansplained the techniques women ought to use for beauty if they wanted to be desirable; this later extended to royal regulations on wigs, blushes, and perfumes. Beauty was always used as a tool of critique for all genders. Beauty is failing us, because gender already has.

La galanterie depuis le XVIIe siècle, cadeau empoisonné ou vraie humiliation ? “Le viol est un crime. Mais la drague insistante ou maladroite n’est pas un délit, ni la galanterie une agression machiste.” C’est ainsi que s’ouvrait la tribune, publiée dans le journal Le Monde, dans laquelle cent femmes revendiquaient mardi 9 janvier “une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle", alors que la parole féminine se libérait tous azimuts après l’affaire Weinstein. Il est frappant de voir que le terme "galanterie" est convoqué dès la deuxième phrase de la tribune polémique. Une courte recherche dans un dictionnaire en ligne permet de définir ainsi le substantif : Disposition à se montrer courtois envers les femmes, à les traiter avec déférence, à les entourer d'hommages respectueux, d'aimables prévenances. Le mot est-il utilisé pour masquer une conduite qu'on ne voudrait pas regarder collectivement ? Contester la galanterie, outil de domination On est un peu empoisonné en France par cette idée de la galanterie. Écouter 57 min (Durée : 57'25) (Durée : 57'19)

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