Affaire Dreyfus Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Cette affaire est souvent considérée comme le symbole moderne et universel de l’iniquité[3] au nom de la raison d’État, et reste l’un des exemples les plus marquants d’une erreur judiciaire difficilement réparée, avec un rôle majeur joué par la presse et l’opinion publique. Résumé de l'affaire Dreyfus[modifier | modifier le code] Certaine de l'incohérence de cette condamnation, la famille du capitaine, derrière son frère Mathieu, tente de prouver son innocence, engageant à cette fin le journaliste Bernard Lazare. Parallèlement, le colonel Georges Picquart, chef du contre-espionnage, constate en que le vrai traître avait été le commandant Ferdinand Walsin Esterhazy. Confusions possibles[modifier | modifier le code] Il ne faut pas confondre dreyfusards, dreyfusiens et dreyfusistes. Contextes de l'affaire Dreyfus[modifier | modifier le code] Contexte politique[modifier | modifier le code] En 1894, la IIIe République est vieille de vingt-quatre ans.
Bernard Lazare Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Bernard Lazare Photographie de Bernard Lazare Lazare Bernard, dit Bernard Lazare, né à Nîmes (Gard) le et mort à Paris le , est un critique littéraire, journaliste politique (il couvre les événements de la mine de Carmaux, il dénonce les crimes contre les Arméniens), anarchiste et polémiste français. Il fut le premier des dreyfusards. Jeunesse[modifier | modifier le code] Bernard Lazare (et non Bernard-Lazare comme l'écrivait Charles Péguy) est né à Nîmes le . Lazare Bernard obtient un Baccalauréat en sciences, mais sa passion, c'est la littérature, partagée avec son ami toulousain, le poète Éphraïm Mikhaël. Au cours de l'année universitaire 1887-1888, Lazare remet un mémoire consacré à « la législation conciliaire relative aux Juifs ». Affaire Dreyfus[modifier | modifier le code] Il ne se préoccupe pas moins de cette question juive, dont Édouard Drumont fait désormais son fonds de commerce. Bernard Lazare ne cherchait pas à plaire.
affaire Dreyfus Scandale judiciaire et politique qui divisa l'opinion française entre 1894 et 1906. 1. Une affaire d'espionnage 1.1. Le contexte politique La République modérée (1879-1899) traverse une série de crises. 1.2. Fils d'un industriel alsacien israélite qui, profitant pleinement de la révolution industrielle, construit sa propre filature de coton et connaît une brillante ascension sociale, Alfred naît à Mulhouse en 1859. 1.3. Le 27 septembre 1894, la Section de statistiques découvre dans la corbeille à papier de l'attaché militaire allemand à Paris un bordereau anonyme annonçant un envoi de documents concernant la défense nationale. Le 22 décembre, Alfred Dreyfus est reconnu coupable de haute trahison par le premier conseil de guerre du gouvernement militaire de Paris, qui le condamne à la dégradation et à la déportation dans île du Diable au large de la Guyane. 1.4. 2. 2.1. La presse se divise. L'opinion se divise. 2.2. 2.3. Jean Jaurès, réélu en 1902, relance l'affaire.
hijab 01 L'affaire Dreyfus et son traitement médiatique Publié le 04-11-2013 - Mis à jour le 23-04-2015 médias et opinion publique Comment l’affaire Dreyfus, au départ une banale affaire d’espionnage et de manipulation par le renseignement militaire devient une affaire médiatique et politique nationale ? Parce que la presse s’en empare, se fait l’écho des divisions des Français, entraîne des reclassements idéologiques et finit par faire triompher la vérité.
Opinion 13 janvier 1898 - J'accuse Le 13 janvier 1898, Émile Zola publie une lettre ouverte au président de la République dans L'Aurore sous le titre «J'accuse». Zola engage sa réputation et sa liberté Dans ce texte virulent qui occupe la première page du quotidien, le célèbre écrivain dénonce les manigances qui entourent le procès du capitaine Alfred Dreyfus, accusé à tort d'espionnage, et l'acquittement par le conseil de guerre, trois jours plus tôt, du capitaine Esterhazy, le vrai coupable. Ce faisant, Émile Zola, riche et comblé d'honneurs, prend sciemment à 48 ans le risque de se faire arrêter et condamner pour diffamation publique. Son article fait d'emblée l'effet d'une bombe. Zola reçoit par ailleurs le soutien empressé de Georges Clemenceau, qui tient une chronique dans L'Aurore depuis que le scandale de Panamal'a exclu de la vie parlementaire. Sincèrement indigné, le «tombeur de ministères»saisit l'occasion de faire sa rentrée politique en s'en prenant selon son habitude au gouvernement en place. Vers l'apaisement
Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée Nationale, considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de l'Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont résolu d'exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l'Homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les Membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs ; afin que les actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous. En conséquence, l'Assemblée Nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Etre suprême, les droits suivants de l'Homme et du Citoyen. Art. 1er
" J'accuse... ! " de Zola Contexte historique L’affaire Dreyfus : une erreur judiciaire En mars 1896, Picquart, le nouveau chef des Services de renseignements de l’état-major, découvrit l’identité du véritable traître, le commandant Esterhazy. Analyse de l'image J’accuse… ! Devant cette iniquité, les partisans de la révision du procès de Dreyfus se mobilisèrent pour émouvoir l’opinion publique en faveur du capitaine. Interprétation La vérité en marche En s’engageant ainsi publiquement, Émile Zola atteignit le but qu’il s’était fixé : le gouvernement lança immédiatement des poursuites judiciaires contre lui et contre le journal de Clemenceau.
L' Affaire Dreyfus Aux racines de l'antisémitisme français Ne laissons pas je ne sais quel irénisme naïf nous dissimuler cette réalité : l’antisémitisme s’aggrave en Europe et en France en particulier, en violent antagonisme avec les valeurs primordiales de la République telles qu’elles sont issues du meilleur des Lumières. Quand bien même il faut prendre garde comme pour toutes les époques, à ne pas surévaluer le degré de représentativité des crimes, des cris, des profanations et même des lapsus qui créent la douleur et mettent en alerte, on ne peut pas ces temps-ci faire l’économie d’une réflexion sur l’histoire de ce fléau, sur la diversité dans la longue durée de ses ressorts comme de ses manifestations intellectuelles, politiques et sociales. Sur les rythmes de ses expressions, non moins, entre cheminements souterrains et brusques surgissements. Programmation sonore : - Extrait du discours de Paul CHACK lors de la remise du prix Edouard Drumont à Joseph-Marie ROUAULT le 29 avril 1944. - Extrait du « J’accuse… ! Bibliographie :
Les grandes dates de l'affaire Dreyfus L'affaire Dreyfus, du nom du capitaine Alfred Dreyfus, officier juif condamné à tort pour trahison au profit de l'Allemagne, a déclenché il y a cent ans une crise qui compte parmi les traumatismes de la France contemporaine. Fin septembre 1894: découverte du bordereau prouvant la trahison d'un officier français. 6 octobre 1894: Le Service de renseignements français attribue la paternité du bordereau au capitaine Alfred Dreyfus, stagiaire à l'état-major général. 15 oct 1894: Arrestation de Dreyfus pour fait d'espionnage. 22 décembre 1894: Condamnation de Dreyfus à la déportation à vie. 5 janvier 1895: Dégradation du capitaine Dreyfus dans la cour de l'Ecole militaire. 13 avril 1895: Arrivée à l'île du Diable, au large de Cayenne (Guyane), de Dreyfus. Il y restera jusqu'en juin 1899. Fin mars 1896: Découverte du "petit bleu", un pneumatique révélant une correspondance entre l'attaché militaire à l'ambassade d'Allemagne à Paris et le commandant français Esterhazy.