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La solitude du thésard de fond

La solitude du thésard de fond
Comme le coureur de fond, le doctorant doit tenir la distance. Mais à la différence du marathonien, personne n’a tracé pour lui de ligne d’arrivée. Le plus dur dans la thèse, c’est de finir. Au début, tout était rose. Comme Sophie, 65 000 personnes sont actuellement embarquées dans une thèse de doctorat en France, dont plus de la moitié, 38 000, en lettres, langues, économie, droit et sciences humaines. Un choix de vie Pourquoi s’engage-t-on dans une telle aventure ? Seuls 10 % des doctorants en sciences humaines touchent une allocation de recherche. Michel Beaud, auteur de L’art de la thèse (3), prévient : « C’est une erreur de se lancer dans une thèse (…) si on n’a pas des raisons sérieuses et profondes de la mener à bien. » De son côté, la sociologue Claudine Herzlich, auteure d’un livre du même type destiné aux apprentis chercheurs en sciences sociales (4), insiste sur l’importance d’un « projet réaliste, simultanément au plan intellectuel et professionnel ». Abandonner ou conclure

Les docteurs face au lobby des grands corps ? Qu'est-ce que cela change ? Pourquoi l'article de loi a-t-il failli être amendé ? On en parle avec Evelyne Jardin, qui coanime le blog Doctrix . L'essentiel de l'info : " Les deux amendements gouvernementaux numéros 610 et 620 dont l'objectif était d'atténuer le texte sur la reconnaissance du doctorat ont été rejetés par l'Assemblée. Autre avancée, de taille au vu de l'importance des personnels précaires de recherche, l'article 37 incorpore désormais les post-doctorants au collège des enseignants-chercheurs. Pour en savoir plus : La loi sur l'enseignement supérieur et la recherche. Un article du Monde sur la possibilité donnée aux docteurs de passer le concours de l'Ena.

Les entreprises ont tort de se méfier des jeunes thésards et des chercheurs - Paroles d’entrepreneurs Stéphane Cassereau, directeur de l'Ecole des Mines de Nantes, estime que les recruteurs ont tort de négliger le vivier des jeunes thésard. Il propose des mesures pour mettre fin à la méfiance des employeurs. C'est encore une exception française et fort regrettable: les docteurs en entreprise sont rares et peu considérés chez nous alors qu'ils sont très recherchés dans les autres pays développés, où ils se voient proposer des carrières attrayantes. C'est évidemment fâcheux pour ceux qui se sont donné la peine de faire une thèse, mais c'est d'abord dommage pour les entreprises elles-mêmes. Au demeurant, si j'en juge par le cas de l'Ecole des Mines de Nantes et de ses partenaires industriels, ceux qui ont fait le choix d'embaucher des docteurs s'en félicitent: dans le domaine de l'aéronautique par exemple, Airbus ou Daher ont volontiers renouvellé l'expérience et considèrent désormais les doctorants comme un excellent vivier de compétences. Alors pourquoi ce retard persistant?

Les atouts de la formation par la recherche « Quels aspects de votre formation doctorale avez-vous "vendu" en priorité auprès des recruteurs ? », « Occupez-vous un emploi en lien avec votre sujet de thèse ? » et même « Avez-vous masqué votre doctorat ? ». « En fonction de l’emploi visé, il est nécessaire d’adapter son discours et de pondérer les compétences », conseille un docteur sondé. 1/ De l’expérience professionnelle Au cours de votre doctorat, vous êtes devenu un expert de votre sujet de thèse, en plus de votre spécialisation. Mais attention, mieux vaut ne pas brandir son diplôme de doctorat tel un étendard. 4/ Une formation qui forge le caractère Trois ans, voire plus, cela commence à compter comme expérience professionnelle. Voici quelques compétences « spécial docteur (PhD) » citées par celles et ceux qui ont répondu à notre questionnaire. Cet article a été publié dans le magazine Docteurs&Co, n°23 de septembre 2009, consacré aux compétences à valoriser auprès des recruteurs

Thésard, une vie de loser Qui a conscience de la façon dont se traduit la paupérisation des jeunes surdiplômés aujourd'hui ? S'il est entendu que se lancer dans une carrière de chercheur n'a jamais été une sinécure, le quotidien de nombreux jeunes chercheurs de nos jours tient du sacerdoce. Car voici la vie d'un jeune chercheur en sciences humaines ou sociales aujourd'hui. Prenons un idéal type : celui d'un jeune provincial tout juste diplômé en DEA. Voulant poursuivre en thèse de doctorat, il postule dans une des universités parisiennes selon le calcul évident qu'une fois docteur, il aura plus de chances d'accéder à un poste au vu du nombre de facultés en place dans la capitale (il sait déjà que les chances sont infimes d'être recruté dans une université où l'on est inconnu). Jusque-là rien de catastrophique : qui n'a jamais travaillé pour financer ses études ? Quatre cases, au minimum, doivent être remplies : thèse, enseignement, recherche, publication d'articles.

THÈSES • Faut-il vraiment faire un doctorat ? Les universités produisent de plus en plus de thésards et de “post-doc”, qu’elles utilisent souvent elles-mêmes comme enseignants sous-payés. Un gâchis scientifique et humain. Dans la majorité des pays, il faut avoir un doctorat pour mener une carrière académique. Le doctorat est une introduction au monde de la recherche indépendante, une sorte de chef-d’œuvre intellectuel créé par un apprenti, en étroite collaboration avec un directeur de thèse. Les règles à suivre pour obtenir ce grade varient énormément selon les pays, les universités et même les sujets. Mais s’il y a une chose que partagent beaucoup de doctorants, c’est bien l’insatisfaction. Pendant une grande partie de notre histoire, une simple licence était le privilège de quelques-uns et beaucoup de professeurs d’université n’avaient pas de doctorat. Mais les universités ont découvert que les thésards constituaient une main-d’œuvre bon marché, très motivée et disponible. Trop de “post-doc” Des travailleurs suréduqués

Jacob Barnett, 12 ans, va t-il remettre en question la théorie de la relativité d’Einstein ? photo: iupui.edu Jacob Barnett alias « Jake » est un jeune américain de 12 ans qui fait le buzz actuellement aux Etats-Unis. L’adolescent pourrait tenter de remettre en question la célèbre théorie de la relativité d’Einstein E=mc². Originaire d’Hamilton dans l’état de l’Indiana, Barnett souffre du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme qui dans son cas l’a transformé en génie. Avec un Quotient intellectuel de 170 (plus que celui d’Albert Einstein), il prépare actuellement son doctorat à l’Université de l’Indiana IUPUI (joli coup de pub pour l’établissement universitaire) et devrait commencer à travailler en tant que chercheur prochainement. Jake est capable de réciter rapidement l’alphabet à l’envers, écrire aussi à l’envers, résoudre un puzzle de 5000 pièces en très peu de temps, réciter les 200 premières décimales de Pi (dans les deux sens) et mémoriser tout un tas de choses. [voir l'article du Indystar]

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