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Néo-journalisme en prise directe

Néo-journalisme en prise directe
Aux États-Unis, le néo-journalisme, connecté aux réseaux sociaux, est déjà enseigné dans les écoles. Une mutation nécessaire du métier pas encore évidente de ce côté de l'Atlantique, selon notre maître du genre, Damien Van Achter. Être journaliste professionnel et refuser de se créer un compte sur Facebook, devrait, à mon sens, être considéré comme une faute professionnelle grave. Libre à eux de continuer à croire que les habitants du web ne sont qu’une tribu de sauvages pédophiles qui violent les comptes en banque pour se payer de la coke dans la Vallée du Silicone. Ces journalistes-là ne parlent de toute façon déjà plus à personne. Pour Dave Winer, ancien d’Harvard et pionnier du web, c’est le journalisme lui-même qui est en passe de devenir obsolète. Avant qu’internet n’arrive, cela coûtait très cher de transporter de l’information jusqu’aux consommateurs finaux, il fallait un fameux capital, des rotatives, des tonnes de papiers et une armada de camions et de paperboy. Photos FlickR

Et si les écoles de journalisme se mettaient au triolisme? Rien de sexuel dans la suggestion d'Erwann Gaucher, juste de bons conseils professionnels : journalistes, développeurs et graphistes devraient être formés ensemble pour produire une information adaptée à l'évolution des médias. Le problème des écoles de journalisme, c’est qu’on y trouve que des journalistes… Le reproche fait aux vénérables maisons qui enseignent le journalisme n’est pas forcément nouveau, mais il est aujourd’hui de plus en plus significatif. Les nouveaux médias inventent, au fil des mois, de nouvelles pratiques journalistiques, de nouveaux formats éditoriaux, dont l’une des principales spécificités réside dans la collaboration étroite entre journalistes, graphistes, développeurs, techniciens spécialisés dans l’exploitation des données… C’est l’une des révolutions des pure players au sein de la profession. Et je suis le premier à avoir appliqué ce schéma qu’il faudrait sans doute aujourd’hui bousculer sérieusement. Billet initialement publié sur Cross Media Consulting

2 ans de datajournalisme vus par le Guardian Premier média au monde à se mettre au data journalisme, le quotidien britannique The Guardian revient sur ses deux ans d’expérience et les leçons à en tirer. Tous les liens de l’article sont en anglais. Voilà une information intéressante : le data journalisme a désormais gagné ses lettres de noblesse. Pas à la manière de l’élite d’Oxbridge (bien qu’il y ait des données là-dessus), mais plutôt en devenant une norme de l’industrie. Il y a deux ans, quand nous avons lancé le Datablog, tout ça était nouveau. Les gens demandaient encore si raconter des histoires à partir de données relevait vraiment du journalisme et tout le monde n’avait pas vu la risposte d’Adrian Holovaty. Entre-temps, chaque jour amène de nouveaux journalistes toujours plus innovants dans ce domaine. Voilà quelques pistes issues de mes récentes conférences. 1. La grosse différence avec cette époque ? 2. 3. Parfois. 4. Read more about this map 5. C’est tout. 6. 7. 8. Un bon design fait vraiment la différence. 9. 10.

Dans les coulisses du webdocumentaire du CUEJ « Yunnan Export ». | WEBDOCU.fr, webdocumentaires et nouvelles formes de reportage Les étudiants du CUEJ en tournage en Chine Olivier Danrey et Matthieu Gorisse-Mondoloni a encadré le groupe de 17 étudiants du CUEJ qui a très récemment réalisé le webdocumentaire Yunnan Export. Il revient sur le travail de conception, de tournage et de post-production de ce projet ambitieux, notamment réalisé à l’aide du logiciel Klynt. Yunnan Export vient d’être mis en ligne. De quoi parle ce webdocumentaire ? Ce webdocumentaire parle de l’ouverture de la Chine sur le monde, à travers l’exemple du Yunnan. Il a été réalisé par le CUEJ. Conception du webdocumentaire par les étudiants du CUEJ Le webdocumentaire est l’une des composantes d’une séquence pédagogique du master journalisme délivré par l’école de journalisme de l’Université de Strasbourg (CUEJ). Le groupe webdoc était composé de 17 étudiants, encadrés par Olivier Danrey et moi-même en collaboration avec Nicole Gauthier, la directrice du CUEJ et le reste de l’équipe encadrante. La narration de "Yunnan Export"

Visualisation de données : rencontre avec David McCandless Le journaliste du Guardian tient le site "Information is beautiful", sur lequel il met en scène toutes sortes de données. Entretien autour des problématiques que pose la visualisation de données. Boire un thé avec David McCandless d’Information is beautiful quand on s’intéresse à la visualisation de données revient un peu à partager un pétard avec ses rockers préférés quand on est une groupie. Je souris béatement tandis qu’il peste contre sa nouvelle maison qu’il juge bien trop grande et trop froide. Work In progress Là, il me montre une infographie sur les exoplanètes qu’il termine actuellement pour The Guardian. “J’ai vraiment voulu prendre le temps de sélectionner les informations pertinentes afin de créer une bonne histoire mais aussi de trouver l’échelle adéquate pour rendre le tout compréhensible.” La notion d’échelle est fondamentale pour moi ; je crois que c’est véritablement la clé de la visualisation de données car elle donne à la fois le contexte et le sens. La genèse

From Gatekeepers to Guides Almost everyone understands the power and reach of digital these days. Still, to see it mapped out, over the course of a breaking news event, is pretty amazing. In the hours preceding President Obama’s address on the death of Osama bin Laden, online and broadcast speculation ranged from the predictably ridiculous to the surprisingly prescient. But on Twitter, one accurate tweet out of 4,000 tweets per second spread with stunning speed, triggering an explosion of retweets and responses. As SocialFlow shows in a terrific study, Keith Urbahn, chief of staff at the office of Donald Rumsfeld, had the timing and authority to drive his tweet from his network of 1,000 followers into vastly larger networks, within minutes. It’s vital that communication professionals be able to accurately analyze and act on today’s rapidly changing influence ecosystem, and to intuitively understand how influence moves and spreads within it. Public relations used to be primarily about access.

Is journalism as we know it becoming obsolete? There have been plenty of obituaries written for the newspaper business, most of which have a kernel of truth to them — but is journalism as we know it at risk as well? Dave Winer, a programming guru and visiting scholar at the New York University school of journalism, says it is. In a blog post on Friday, Winer argued that “journalism itself is becoming obsolete” because now anyone can do it. Winer’s post was actually about the recent kerfuffle over TechCrunch founder Mike Arrington’s launch of a venture-capital fund, a topic that has received more than enough coverage already elsewhere. It cost a lot of money to push bits around the net before there was a net. If it’s important, the news will find me Winer is certainly right about the fact that the way we consume “news,” and even where that news comes from, has changed dramatically in just the last few years. But is it right to say that journalism was a response to the fact that publishing was expensive? Random acts of journalism

L'affaire DSK, une leçon pour le journalisme C’est une leçon pour le journalisme et le travail d’information. Certes, on aura beaucoup entendu parler du respect de la présomption d’innocence dans l’affaire DSK. Mais la démonstration est faite une fois de plus que, lorsque la machine médiatique s’emballe, les procédures judiciaires sont bafouées et les jugements rendus en lieu et place de la justice. Toutefois, si au nom de la liberté d’informer qui est une exigence de la démocratie, on veut ignorer les contraintes d’une justice indépendante qui en est un des fondements, c’est véritablement un défi qui est lancé. publicité On rétorquera que la rapidité de la circulation de l’information et de la concurrence que se livrent les différents médias expliquent ces dérapages. Toutefois, la radio et la télévision ont aussi révolutionné, en leur temps, l’information en offrant les conditions d’une couverture en direct de l’actualité. Avec Internet, tout va plus vite, et tout le monde peut revendiquer le droit à la parole publique.

Un modèle économique à établir  Troisième volet d’une série d’article intitulée « Une redéfinition du métier de journaliste ». Aujourd’hui, Léa Baron se penche sur la vaste question du modèle économique du webdocumentaire. 1. Une économie à établir Il n’y a pas de modèle économique établi en termes de rémunération d’auteur mais, par contre, il y a bien une spécificité française en matière de financement. Un exemple avec Prison Valley dont le budget total est de 230 000 euros, soit plus que certains documentaires classiques en télévision. Ces maisons de production travaillent très souvent avec des chaînes, habituées aux coûts d’un documentaire, elles semblent mieux préparées pour investir dans ces nouveaux objets dédiés à leurs propres sites. Les chaînes de télévision coproduisent et diffusent à la fois comme Arte qui ne reçoit que des propositions extérieures, étudiées au cours de réunions une fois par mois d’un comité de sélection regroupant des lecteurs et des équipes d’Arte TV. 2. 3. Lien : Aller voir le site

Pourquoi la soucoupe d'Owni m'a perdu en vol [Update le 31 août 2011 : un article très informé des Inrocks détaille le malaise au sein de la jeune rédaction d'Owni et vient confirmer (en pire!) certaines de mes observations. Espérons que la rentrée 2011 permettra au site de reprendre du poil de la bête.] Comment écrire ce que je pense d’Owni sans passer pour un briseur d’initiatives? Ceux qui me connaissent savent que je suis un enthousiaste, que j’aime les idées nouvelles et que je réfléchis à ce billet depuis longtemps. Avant d’aller plus loin, je précise que quelques billets de ce blog, il y a maintenant plus d’un an, ont été repris sur Owni. 1. Quelles que soit mes réserves, le fait même que j’y consacre ce billet montre bien que j’estime qu’il se passe quelque chose d’important. Owni fonce, Owni innove, Owni se décarcasse. 2. crédit photo: 22 mars Deux textes datant de 2010 avaient particulièrement retenu mon attention. 3.Un « modèle » économique à démystifier Je ne suis pas adepte des procès d’intention. 4. 5. 6. 7.

L'actu media web - 800 journalistes à l'université du PS : tout ça pour ça ? 800, le chiffre est impressionnant. Près de trois TGV remplis à ras bord de journalistes débarquant à La Rochelle, vous imaginez le tableau ? Il y a de quoi avoir peur ! Oui, ils auraient donc été près de 800 journalistes (450 accrédités et 350 à s'être greffés à l'événement) d'après Harlem Désir. Même si le chiffre est à prendre avec des pincettes, que dans le lot se trouvent sûrement des blogueurs ou des militants, il y avait bel et bien plusieurs centaines de journalistes professionnels présents ce week-end à La Rochelle. De quoi proposer un traitement complet, inventif et on ne peut plus pertinent de l'université d'été du PS. Bon, je vous rassure tout de suite. Du côté de TF1, pour le JT de 20h de dimanche, point d'orgue de ces deux jours d'analyse de la pensée politique du second parti de France, qu'avons-nous : Qu'avons-nous dans Le Figaro de ce lundi ? J'exagère ? A part ça ? Alors, tout ça pour ça ? Et s'il y avait juste trop-plein de journalistes ? Le web, justement.

Malaise à Owni, la soucoupe est pleine Actualité chargée pour Owni.fr, cet «Objet web non identifié» lancé en 2009 sur fond d’engagement anti-Hadopi. Le jeune média technophile a enfin bouclé sa levée de fonds et annoncé dans la foulée la nomination d’un nouveau directeur de la rédaction. Très «nouveau», même, puisque le poste en question (assumé par le journaliste d’investigation Guillaume Dasquié) n’existait pas il y a une semaine. Et pour cause: malgré les apparences, l’ambiance n’est pas au beau fixe dans la soucoupe, et la mise en place d’un intermédiaire entre la rédaction et son directeur de la publication, Nicolas Voisin, a tout d’une mesure d’urgence. L’urgence de renouer le dialogue entre des journalistes à bout de nerf et leur patron. Un espace gratuit, au graphisme soigné, sans pub Automne 2010, Owni.fr décolle : le site remporte un prix à Washington, boucle sa première levée de fonds (340 000 euros) et collabore avec WikiLeaks, Julian Assange ayant apprécié le travail des Frenchies lors d’une précédente fuite.

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