Interview de Lech Kowalski | Gaz de schiste : une énergie qui divise En Pologne, un village se mobilise contre le gaz de schiste jusqu’à faire vaciller sur son socle un géant américain de l’énergie. Le réalisateur Lech Kowalski revient sur ce documentaire poignant qui fait entendre la voix des petits agriculteurs, premières victimes. Pourquoi vous intéressez-vous au gaz de schiste ?Lech Kowalski : Depuis deux ans, je m’intéresse aux problèmes rencontrés par les petits agriculteurs, notamment dans la partie orientale de la Pologne, à la frontière avec l’Ukraine. Dans cette zone envahie par l’agriculture intensive, ces petits fermiers pratiquent une agriculture traditionnelle. Quels sont les premiers dangers que fait courir l’extraction du gaz de schiste pour les agriculteurs ? Qu’avez-vous plus particulièrement appris en réalisant ce film ? Ils gagnent même des batailles…Tout à fait. Néanmoins, êtes-vous optimiste pour l’avenir ? Propos recueillis et traduit de l'anglais par Laure Naimski CUTS by Lech Kowalski sur ARTE Creative
Gaz de schiste : la fin LE MONDE | • Mis à jour le | Par Hervé Kempf Ah, les miracles promis par le gaz de schiste, "la manne extraordinaire sous nos pieds" vantée par la patronne du Medef, la promesse d'une Amérique indépendante pour cent ans ! Ô, châteaux en Espagne, lubies fantasmagoriques, rêves insensés ! Mais le songe creux d'une énergie inépuisable s'évapore comme le méthane, les faits commencent à dissiper les discours mensongers de ceux qui ne veulent rien changer. Le 8 mai, on a appris que deux compagnies gazières, Talisman Energy et Marathon Oil, se retiraient de l'exploration du gaz de schiste en Pologne. Quand les investisseurs s’estiment « expropriés » par les réglementations environnementales et sociales - Loi néolibérale Un moratoire interdit tel type d’exploitation pétrolière ou gazière, comme les gaz de schiste ? Qu’importe ! Demain, si l’accord économique en discussion entre l’Europe et le Canada est signé, des multinationales ou leurs filiales installées au Canada pourront attaquer en justice la France et obtenir d’importantes compensations financières. Car grâce au droit commercial sur la « protection des investissements », un investisseur peut réclamer des indemnités même s’il n’a pas investi un centime. 3,7 milliards de dollars. La France, qui a interdit cette même fracturation hydraulique en juin 2011 [1], risque-t-elle aussi d’être poursuivie par des sociétés pétrolières ? Quand les investisseurs inventent « l’expropriation indirecte » L’accord bilatéral actuellement négocié entre l’UE et le Canada contiendrait une clause dite d’ « expropriation indirecte ». Autre clause, « le traitement juste et équitable », inscrite dans presque tous les traités d’investissements bilatéraux et multilatéraux.
fracking, le scandaleux pari des gaz de schistes « Chaque nouveau puits ouvert rapproche les Etats-Unis de l’indépendance énergétique. Plus le Dakota s’ouvre au pétrole, plus nous réduisons nos importations de pays qui soutiennent le terrorisme et nous haïssent » . Le gaz de schiste fait tourner les têtes. Partout, les silos à céréales rouillent tandis que les derricks et les pompes à balancier prennent possession du Dakota du nord. Dans le Bakken à trois kilomètres sous terre, on pratique la fracturation hydraulique des roches, le fracking . Chômeurs et investisseurs accourent pour tenter d'attraper leur part du gâteau. Pourtant la production de gaz de schiste ne peut se maintenir à des niveaux élevés qu'à condition de creuser sans arrêt de nouveaux puits. * LE MONDE du 14 mai 2013, Ruée vers le gaz de schiste dans le Dakota du nord ** LE MONDE du 12-13 mai 2013, gaz de schiste : la fin (chronique d’Hervé Kempf) Cette entrée a été publiée dans énergie .
PARIS - Hulot: le nucléaire et le gaz de schiste, «une trajectoire suicidaire» PARIS - Ne pas réduire la part du nucléaire et céder à la «tentation» du gaz de schiste est une «trajectoire suicidaire», a déclaré jeudi Nicolas Hulot auditionné à Paris dans le cadre du débat sur la transition énergétique. «Si nous gardons le nucléaire, et même comme certains le préconisent, nous augmentons le nucléaire, avec le gaz de schiste, la seule chose que je peux vous dire, c'est qu'il n'y a pas de dénouement heureux», a déclaré le défenseur de l'environnement. «C'est une trajectoire suicidaire», a-t-il ajouté lors de la réunion mensuelle du «Parlement» du débat qui réunit une centaine de représentants d'associations, syndicats, élus... Le Medef plaide, au sein de ce débat, pour prolonger la vie du parc nucléaire français et ne pas se priver des gaz de schiste. Pour sa part, le président François Hollande s'est engagé à réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75 à 50% d'ici 2025. Plus d'informations sur ce sujet en vidéo A venir
Nouvel engouement pour les gaz de schiste à Bruxelles L'allusion a tout d'abord été polie. A la demande de la Pologne, de la République tchèque ou encore de la Roumanie, les dirigeants de l'UE ont précisé, lors du sommet du 22 mai, que les Etats sont libres d'exploiter dans leurs bouquets énergétiques les "r essources énergétiques autonomes " . Auditionné au Parlement européen le 28 mai, Herman Van Rompuy a été beaucoup plus clair. "Le défi est clair" , a-t-il ajouté : "L'Europe doit exploiter son potentiel énergétique au maximum » mais de façon « sure et soutenable" . La Commission est divisée sur les gaz de schiste. Le Conseil européen ouvre la porte au gaz de schiste (article paru le 24/05/2013) Au sommet européen du 22 mai à Bruxelles, le Conseil a notifié son "intention d'examiner la question d'un recours plus systématique aux sources d'énergies "autochtones" pour tenter de réduire les coûts.
Gaz de schiste : l’énergie bête et puante… 9 juin 2013 Les anti-gaz de schiste font la trogne : il y a, à nouveau, du gaz dans l’eau… Certes, la France a interdit, en 2011, l’exploitation de cette ressource par la méthode de la fracturation hydraulique. Certes, l’automne dernier, François Hollande en personne s’est opposé à ce type d’extraction. Les gaz de schiste refont surface. Laissons le PSG et tâchons de réfléchir : les deux à la fois sont contradictoires. Le pétrole s’épuise : on n’en a découvert aucun gisement majeur depuis plus d’un demi-siècle. Certains prévisionnistes fondent leurs espoirs sur la récupération massive d’hydrocarbures appelés « non conventionnels ». Les plus récents espoirs reposent sur les gaz et huiles de schiste. Cette façon de procéder est lourde de nuisances. En France, nul ne sait encore s’il existe vraiment des gaz de schiste dans le sous-sol. Nous sommes à deux doigts de puiser dans cette ressource. La machine à mensonges est en route, et peu d’esprits cherchent à dénoncer son discours.
Laurence Parisot prête à diriger l'entreprise qui exploitera le gaz de schiste en France À quelques jours de la fin de son deuxième mandat à la tête du Medef, Laurence Parisot était l’invitée du Grand Rendez-Vous Europe 1/i-télé/Le Parisien. Évoquant son avenir, elle s’est dite prête à diriger une entreprise (qui reste à créer) dont la raison sociale serait l’exploitation des gaz de schiste en France. Après huit années à la tête du Medef, Laurence Parisot va reprendre sa vie de chef d’entreprise comme tout le monde… ou presque. Interrogée sur son avenir par Jean-Pierre Elkabbach, lors du Grand Rendez-Vous Europe 1/i-télé/Le Parisien, celle qui est encore président du mouvement des entreprises de France a précisé qu’elle retrouverait prochainement le Conseil économique, social et environnemental (CESE). C'est une erreur incroyable de passer à côté des gaz de schiste Questionnée sur son envie de diriger une grande entreprise privée, Laurence Parisot a reconnu qu’elle ne pouvait rien exclure.
Ces français qui cartonnent dans le gaz de schiste - Gaz naturel ENQUÊTE EN COUVERTURE Présente de l’exploration à l’exportation, l’industrie française a pris des places significatives sur le marché nord-américain du gaz de schiste. Delphine Batho, la ministre de l’Énergie, qui affirme, sous le regard furibond de la présidente du Medef, Laurence Parisot, que la loi interdisant la fracturation hydraulique ne sera pas modifiée. L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) qui invite à réaliser des puits d’exploration et soulève l’ire de la Commission du développement durable de l’Assemblée nationale. Le département américain de l’énergie qui, dans son estimation des réserves mondiales de gaz de schiste, réduit de 24% le potentiel français… Le débat sur les hydrocarbures non conventionnels n’en finit pas. "Heureusement que les grandes entreprises tricolores ne sont pas restées cantonnées à la controverse nationale et sont allées à la conquête des marchés", se réjouit un haut fonctionnaire. Nexans câble les champs
Arnaud Montebourg et le "gaz de schiste écologique" | Danièle Favari La question du gaz de schiste est, chaque jour, d'actualité. Ce 9 juillet, auditionné par la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, Arnaud Montebourg, qui en est un fervent partisan, a encore jeté un pavé dans la mare. Même s'il a repris à son compte les différentes déclarations du gouvernement, en réitérant l'interdiction de la fracturation hydraulique [1], le ministre du redressement productif a suggéré, en une prise de position personnelle, dont il est habituel et dont le propos tendait à permettre la captation du bénéfice de l'exploitation (rente): "c'est une idée (...), c'est que nous puissions avoir une compagnie publique et nationale [2] exploitant les gaz de schiste". Les compagnies pétrolières semblent, elles, tellement pressées d'en découdre avec l'évaluation des gisements, qu'on les croirait altruistes et seulement soucieuses de l'intérêt général au point de suggérer vouloir "explorer plutôt qu'exploiter"? Coupe tridimensionnelle du sous sol
Gaz de schiste : "Que le Premier ministre lève l'ambiguïté" Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, a de toute évidence "regardé" une nouvelle fois le dossier du gaz de schiste : il a souhaité mardi 10 juillet que l'exploitation des gaz de schiste soit confiée à une compagnie nationale publique et non au privé, si une technique non polluante était mise au point. Il y a un an, il avait déjà "regardé" le dossier de l'exploitation du gaz de schiste, sans toutefois le "rouvrir", entraînant dans la foulée une polémique. Rebelotte aujourd'hui. Les déclarations du ministre suscitent des vives réactions chez les écologistes et autres sympathisants de la cause environnementale. "On reste sur la ligne qu'on a définie" Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, réfute ce jeudi l'idée d'une exploitation "écologique" du gaz de schiste par une compagnie publique : "Ce n'est pas cohérent avec le choix qui a été fait lors de la conférence environnementale", souligne-t-il sur BFMTV/RMC. "Un désaccord de fond, net et total"