Evaluer sans notes ! dispositifs numériques et utilisation des résultats
Dans cette période assez mouvementée autour de l’évaluation, nous nous proposons de faire état d’un dispositif inspiré de recherche faites sur le terrain de l’EPS à propos de l’évaluation des élèves, en termes de progrès et d’apprentissages... Tout commence il y’a quelques années, avec des outils bureautiques classiques et un jeu de dossard constitué de 4 couleurs. Le principe était de permettre aux élèves de se situer dans un contexte d’apprentissage sur la base de 3 items forts dans les objectifs assignés au cycle. Un dispositif que nous étudierons ultérieurement. Mais un dispositif cherchant à identifier les élèves qui avancent vite et ceux qui avaient un peu plus de difficultés.
Apprendre à apprendre (2/4) : l’importance du corps
Une chose que les futurs éducateurs devront sans doute prendre en compte, c’est le rôle du corps et de l’exercice dans la pratique éducative. C’est un point que nous avons déjà abordé dans un précédent article, mais qui tend à se confirmer… L’exercice qui semble avoir le plus d’impact sur nos capacités cognitives est aussi le plus simple, puisqu’il s’agit de la marche. Barbara Oakley ne manque pas de le souligner : « Un chimiste remarquablement inventif du milieu du XIXe siècle, Alexander Williamson, a observé qu’une promenade solitaire valait une semaine dans le laboratoire pour l’aider à faire progresser son travail… Marcher stimule la créativité dans beaucoup de domaines : ainsi nombre d’écrivains célèbres, tels Jane Austen, Carl Sandburg et Charles Dickens, ont trouvé l’inspiration au cours de leurs fréquentes et longues promenades. » De récents travaux donnent raison à Williamson et à Dickens.
Les publications pour la pédagogie active
Voici des livres pour vous Démarrer avec la pédagogie Freinet L'explication des grands principes et des principales pratiques de la pédagogie Freinet.
#sansnotes – et maintenant, les questions qui fâchent
Pour conclure cette première partie du dossier consacré aux évaluations sans notes, nous abordons trois questions qui traversent le débat public, questions d’ordre politique, pédagogique, éducatif. Pour y répondre, des extraits d’articles de blogs, ou des spécialistes et praticiens de terrain prennent la parole pour livrer leur analyse. Nous partirons pour cela des trois idées reçues suivantes.
Apprendre à apprendre (1/4) : deux modes d’apprentissage
Comment apprenons-nous ? Les neurosciences, les sciences cognitives, mais aussi le quantified self et bon vieil empirisme nous ont-ils fait progresser dans notre compréhension des mécanismes de l’apprentissage ? Et s’agit-il de pures découvertes théoriques ou sont-elles applicables à la salle de classe ou à chacun d’entre nous ? Même le plus fameux des MOOCs, Coursera, s’est intéressé à la question et propose maintenant un cursus « Apprendre à apprendre« .
De l’influence possible de Maria Montessori sur la formation des adultes - F Haeuw
L’engouement pour la pédagogie Montessori laisse rêveur ; plus de soixante ans après sa disparition, le nombre d’écoles Montessori ne fait que s’accroitre (plus de 6000 établissements dans le monde se revendiquent de son héritage), même si les applications de ses travaux sont parfois parcellaires et ne retiennent qu’une partie de ses principes. En France, les parents sont prêts à payer jusque 600 euros par mois pour proposer à leurs enfants une alternative à l’école traditionnelle, alors même que nombre d’enseignants de ces écoles traditionnelles s’en revendiquent également. Dans son émission « rue des écoles » consacrée à cette thématique en 2014, France culture, s’interrogeait d’ailleurs malicieusement ainsi : « Comment une pédagogie créée en 1907 dans un quartier pauvre de Rome par le médecin Maria Montessori est-elle devenue la marotte éducative des bobos de l’Occident développé ? ». Mais que peut-on tirer comme enseignement pour la formation des adultes ?
Oui aux compétences à l’école, mais pas n’importe comment !
Ce texte de Jean-Michel Zakhartchouk est une réponse au journal Libération qui a publié le 31 octobre 2012 un article sur le Livret Personnel de Compétences, en donnant la parole à quatre collègues. Il est trop facile de se moquer du livret de compétences utilisé dans les écoles et collèges et qui va être « simplifié », comme le font les enseignants interrogés dans le numéro de mercredi 31 octobre de Libération, pages 14 et 15 « un livret de compétences qui perd des cases ». Oui, on peut toujours se gausser de telle formulation, en reprochant d’ailleurs aux compétences énoncées dans ce livret à la fois d’être trop générales et floues, et trop détaillées et relevant d’une « bureaucratisation du savoir ». Oui, on peut dénoncer l’ « usine à cases », une expression d’ailleurs due à quelques-uns dont je suis qui sont en réalité des défenseurs d’un vrai livret de suivi des compétences, fonctionnel et d’usage simple.
Le paradoxe du pouvoir de l’utilisateur
Par Hubert Guillaud le 16/09/15 | 6 commentaires | 1,841 lectures | Impression La personnalisation n’a pas que des vertus, rappelle Nathan Ferguson (blog, @natetehgreat) sur Cyborgology (@cybergology). “Si vous donnez aux gens accès à des paramètres, ils vont les utiliser”, lançait récemment un développeur sur un podcast techno.
Les 4 piliers de l'apprentissage d'après les neurosciences
D’après Stanislas Dehaene, psychologue cognitif, neuroscientifique et professeur au Collège de France, les neurosciences cognitives ont identifié au moins quatre facteurs qui déterminent la vitesse et la facilité d’apprentissage. 1. L’attention
Évaluer pour mieux faire apprendre, un défi pour l’École, selon Olivier Rey
Olivier Rey est ingénieur de recherche en éducation, responsable du service Veille & Analyses de l’Institut français de l’éducation à l’ENS de Lyon, spécialisé sur les questions d’évaluation, de curriculum et de développement des compétences en contexte scolaire. 1. Vous venez de publier, avec Annie Feyfant, un dossier de veille de l’Ifé intitulé "évaluer pour [mieux] faire apprendre" ? Peut-on dire que le titre que vous avez choisi reste encore un défi pour l’école française ? C’est un défi pour l’École car dans une large mesure, celle-ci est articulée autour d’épreuves d’évaluation qui ont pour fonction de contrôler ce qu’ont fait les élèves plus que de les aider dans les apprentissages.
Quand le BYOD et la classe inversée renforcent les inégalités scolaires
Dans un article intitulé Homework is a Social Justice Issue – Hybrid Pedagogy, Kris Shaffer revient sur la question des devoirs à domicile à l’ère du BYOD (Bring Your Own Device) et de la classe inversée et sur la question de l’égalité des chances (justice sociale) à l’école. Il en arrive rapidement au constat que ces technologies et ces approches pédagogiques renforcent les inégalités scolaires au profit des élèves et étudiants déjà privilégiés socialement et financièrement. Cela ne l’empêche pas de recourir à la classe inversées, mais en introduisant un nouveau paramètre de justice sociale à la taxonomie de Bloom. En introduction, Kris Shaffer pose quelques questions élémentaires que tout enseignant devrait se poser avant d’assigner des devoirs à domicile : When a teacher assigns homework, she makes some big assumptions about students’ home lives.