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Les algorithmes menacent-ils la démocratie?

Les algorithmes sont de plus en plus présents dans notre vie quotidienne et dans les processus de décision. Or, à l’ère des big data et de l’intelligence artificielle, l’opacité de certains traitements automatisés pourrait menacer l’État de droit et la démocratie. L’informaticien David Monniaux décrypte les logiques à l’œuvre dans la méthode algorithmique et pointe ses possibles dangers. Naguère inconnu du grand public, le terme « algorithme » cristallise maintenant sur lui les espoirs et les craintes suscitées par la révolution du big data. Pourtant, la notion d’algorithme a été définie et utilisée par les mathématiciens et les informaticiens bien avant de devenir un fantasme médiatique. Vous avez dit algorithme ? Un algorithme n’est ni plus ni moins qu’une suite finie d’instructions qui va permettre de résoudre un problème, sans nécessiter de réflexion ou d’inventivité de la part de celui qui l’exécute. Le plus basique de ces algorithmes est probablement le tri par sélection.

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49 outils en ligne et services pour renforcer sa citoyenneté avec le numérique (CivicTech) La CivicTech est en vogue : qu’on se le dise! Mais ce n’est pas une mode. Que recouvre cette expression relative au numérique ? La CivicTech se décline par l’usage de la technologie dans le but de renforcer le lien démocratique entre les citoyens et le gouvernement. Il faut briser les monopoles des Gafa Des groupes extrêmement puissants comme Google, Facebook et Amazon sont d’une certaine manière devenus anticapitalistes. Mais, du point de vue américain, cela ne justifie pas forcément leur démantèlement. La Standard Oil était aussi puissante pendant la première décennie du XXe siècle que les géants de la Silicon Valley aujourd’hui. Partie d’une raffinerie située à Cleveland en 1863, elle avait fini par produire 87 % du pétrole raffiné du pays.

L’économie solidaire nécessite un internet de la solidarité Alors que nous possédons un potentiel gigantesque de multiplication par les autres sur internet – la plupart ne font qu’importer les prétendus infos peu fiables des médias d’argent, les clairs ennemis d’internet. Ce qui ressemble tout de même à se tirer une balle dans le pied. Pourquoi ce potentiel qui dépasse l’imagination demeure-t-il en grande partie en jachère ? A cause d’un phénomène incompréhensible – l’ego (et son idée plus que farfelue que pour être riche il faut être seul, que ‘d’accepter les autres ne va que nous appauvrir). Nous nous pouvons dire que nous étant soulagés de tout égo, nous vivons la victoire de n’importe qui comme la nôtre propre. Il n’y pas de différence lorsque l’on se sent collectif, soit très agrandis par autrui.

Internet, lieu de partage ou de monopole? Signes extérieurs: attitude cool, dynamisme anticonformiste, croyance affichée dans le fait que la «disruption» (l’innovation technologique qui détruit un marché et un système de valeurs en en créant d’autres) œuvre pour bâtir un monde meilleur. Réalité intime: pulsions monopolistiques irréfrénables, reproduction par ignorance d’anciens schémas, désintérêt profond pour le bien-être général… Tel est aujourd’hui le double visage de l’économie numérique selon Andrew Keen, Londonien transplanté en Californie, politologue et historien, entrepreneur du Web et essayiste spécialisé dans l’analyse des «révolutions digitales». Son livre The Internet Is Not the Answer (Atlantic Monthly Press), lecture aussi effrayante que salutaire pour quiconque voudrait regarder l’économie connectée derrière son écran de paillettes, est sorti en anglais en début d’année. Samedi Culturel: Que pensez-vous du discours qui entoure Uber, rattachant cette entreprise à l’«économie du partage»? N’y a-t-il rien à sauver?

CETA : le débat démocratique n’aura pas lieu Le ministre-président de Wallonie Paul Magnette à Bruxelles, le 25 octobre, lors des négociations sur le CETA. ( REUTERS/Francois Lenoir) Il a le verbe haut des tribuns et le costume-cravate des hommes qu’on prend au sérieux. Sa driatribe de plus de vingt minutes contre les grandes puissances qui cherchent à imposer leur volonté au petit village wallon assiégé a fait le tour de l’Europe à la fin octobre, faisant de lui une quasi-rock star, à mi-chemin entre Alexis Tsipras et Bernie Sanders. C’est à Paul Magnette, le ministre-président de la Wallonie, qu’on doit l’entrée dans le débat public du CETA, ce “petit cousin” du traité transatlantique conclu début 2016 par l’Union européenne avec le Canada. En l’espace de quelques jours, par son bras de fer avec les autorités belges, européennes et canadiennes, cet homme a suscité l’espoir que la démocratie l’emporte face aux forces obscures de la technocratie bruxelloise. Rien n’est moins sûr.

La « datapulation » ou la manipulation par les données - La revue européenne des médias et du numérique Interview de Claude Castelluccia – Propos recueillis par Françoise Laugée Vous êtes directeur de recherche à l’Inria, sur quels sujets travaille actuellement l’équipe appelée Privatics que vous dirigez ? L’équipe Privatics1 de l’Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique) est localisée à Grenoble et à Lyon.

Demain...tous notés ? EXTRAIT DU MAG –La Chine a annoncé la mise en place d’un crédit social généralisé, s’appuyant sur un système de notation des individus récompensant les plus vertueux et sanctionnant les autres. Demain, serons-nous également tous notés ? N’est-ce pas déjà le cas ? Dans un épisode de la série britannique Black Mirror, une jeune femme voit sa vie basculer à cause de son mauvais score sur les réseaux sociaux. Dans ce monde fictif, chaque interaction – au boulot, en famille, en boutiques, en ligne ou IRL (In real life, dans la vraie vie en français) -, donne lieu à une note. Plus sa note est haute, plus on a accès à des services premium. Comment manipuler l'information sur Internet Temps de lecture: 8 min 2012 ne sera pas une partie de campagne, ça semble maintenant acquis. L'épisode de la Porsche de DSK et les rumeurs sur Martine Aubry ont donné le ton de la campagne présidentielle. Les boules puantes ont trouvé avec Internet un nouveau terrain de jeu idéal.

Le deep learning ne permet pas forcément de comprendre la logique des réponses apportés par la machine, même si les données d'entrées ont été contrôlé. Il n'est donc pas possible de démasquer les faux positifs. Dans une prise de mesure politique, il n'est donc pas sur que les résultats émanant d'un traitement deep learning est en accord avec la question posée. Utiliser ce procédé comporte des risques, mais peut aussi être une volonté politique, pour masquer des visions impopulaires par exemple. Des stratégies permettent de favoriser artificiellement la remonter de certains sites au détriment d'autre. Les algorithmes des moteurs de recherche doivent donc être sens cesse repensés. Ce qui met en defaut le caractère pertinent des informations. De plus, tabler sur le fait que la popularité d'une information est garante de sa justesse, de son utilité et de sa pertinence est une vision simpliste. by tacotaco Jan 10

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