La psychanalyse, une certaine conception de l'être humain . Voici, proposée brièvement, la conception de l’être humain qui sous-tend toute démarche psychanalytique. La nature humaine est multiple et mouvante L’être parfait n’existe pas ; l’humain est fondamentalement imparfait, parce qu’en devenir. Nous oscillons tous, en permanence, entre amour et haine, euphorie et déprime, enthousiasme et indifférence, sympathie et antipathie, attirance et répulsion, positif et négatif, bon et mauvais, etc. Pour illustrer ce qu’est l’humain, Winnicott dit justement : « l’eau est boueuse, mais ce n’est pas de la boue ». L’être humain est à la fois homme et femme Ainsi que le décrit la Genèse (« Dieu créa l’être humain à son image, homme et femme il le créa »), Freud a posé comme un fait constitutif de l’être humain ce que l’on appelle la bisexualité psychique. L’une des visées d’une cure psychanalytique est la réalisation d’un équilibre, d’une harmonie intérieure entre ces deux aspects complémentaires de notre personnalité.
La psychanalyse au service de la domination patriarcale La psychanalyse au service de la domination patriarcale La psychanalyse pointe des souffrances humaines tout en verrouillant l'accès à leurs causes. Ainsi, sa vulgarisation sert le patriarcat car elle focalise l'esprit sur des interprétations orientées dans le but non conscient d'éviter les responsabilités du père dans la mise en scène des schémas relationnels dont il a souffert. L’utilisation des notions erronées de et d' en sont des exemples. La relation de pouvoir engendre un sentiment de culpabilité vécu le plus souvent comme endogène. Dans la mise en place des rejouements collectifs, les représentants du pouvoir entérinent cette conception perverse. La psychanalyse, qui ménage les rôles imposés par le père, introduit une force s'opposant à une force au coeur de la spontanéité de l'enfant. Nous aspirons tous à vivre pleinement ce que, au fond de nous, nous savons pouvoir vivre. La nature consciente de l'être humain est jouissance, joie, plénitude, abondance, amour... © copyrights
La psychanalyse et le sujet du désir En psychanalyse, le sujet s'entend comme sujet du désir. C'est à Sigmund Freud (1856-1939) que nous devons la découverte du sujet dans l'inconscient. Les expressions sujet du désir et sujet de l'inconscient sont cependant attribuables au psychanalyste Jacques Lacan (1901-1981). Il revient au psychanalyse français Jacques Lacan d'avoir contribué au développement de la notion de sujet. Le moi ou l'être qui pense Le moi arbitre les tensions opposant le réel et l'imaginaire. Le surmoi, en grande partie inconscient, figure de la conscience morale restrictive et culpabilisante, est le représentant de la tradition et des idéaux auxquels doit se mesurer le moi. L'être biologique et l'imaginaire Chez l'être humain, les expériences qui naissent du contact du corps avec l'environnement peuvent être mémorisées. En psychanalyse, le moi est une fonction qui se déploie dans la dimension de l'imaginaire. Le sujet du désir
Le goût de la psychanalyse - Notions de base par un véritable artifice déchiffrages, répétitions, improvisations, interprétations Il en est de la technique analytique comme de la technique picturale ou, plus encore, de la technique musicale: elle requiert l’apprentissage et l’exercice. Deux sujets céans au rendez-vous. L’un pour dire, l’autre pour entendre. Celui pour entendre offre un lieu propice à l’écart du tumulte du monde. Celui pour dire demande que cesse ce qui le tourmente. Des sentiments confusément mêlés auxquels il est sujet, il vient apprendre à égrener note après note, trait après trait, les différentes tonalités. "Il pleure dans mon cœur Comme il pleut..." ... écoutez... "Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur?" J’en pâtis, elle est ma passion, elle me gouverne, je suis son sujet. "... un cœur qui s’ennuie ... un cœur qui s'écœure Ce deuil est sans raison." Tristesse, chagrin, mélancolie, langueur, pleur, ennui et deuil, crainte, inquiétude, intranquillité... l’épreuve d’une perte, Je ne sais rien "C’est bien la pire peine sinon
«Le terme d'évaluation ne convient pas à une analyse» Frédéric Bieth, 35 ans, philosophe de formation, est un psychanalyste membre des Cartels constituants de l'analyse freudienne de Paris. Alors Freud, menteur, escroc, cocaïnomane, etc. Comment réagissez-vous ? J'ai davantage une réaction de philosophe. En même temps, il est nécessaire de comprendre que c'est la pratique, la clinique, qui est centrale dans la psychanalyse. C'est-à-dire... Dans l'analyse, j'ai affaire à un être humain, qui, dans sa singularité, exprime quelque chose d'universel. Certains reprochent aux psychanalystes leur refus d'aborder la question de l'évaluation. Il ne me choque pas qu'on s'interroge sur l'effectivité de la psychanalyse. Les querelles ou conflits actuels vous paraissent démodés et dépassés ? Je suis très inquiet, car tout cela aura un impact sur le public. Est-ce difficile d'être un jeune analyste ? D'abord, je ne vis pas économiquement de l'analyse, c'est pourquoi j'ai une deuxième casquette, la philosophie. Eric FAVEREAU
Y a-t-il une nouvelle clinique ? Cette intervention s'appuie sur les éléments apportés par le travail de réflexion mené depuis vingt-cinq ans environ au sein de l'Association lacanienne internationale, travail dont un bilan provisoire a été dressé en juin 2009 au cours de deux journées sur "les repères structuraux de la nouvelle clinique"; elle prend également en compte les arguments échangés par Charles Melman et Gérard Pommier au cours d'un débat (intervenu en septembre 2009) intitulé: "Avec quoi pouvons-nous aborder les questions de la clinique contemporaine?" Les mutations de la subjectivité témoignent d'une accointance entre le champ de la clinique et le champ social. Les symptômes actuels conduisent à interroger les structures cliniques; de nouvelles modalités de défenses, de nouvelles modalités d'expression de la division subjective, de nouvelles modalités de transfert sont apparues ; tout cela ne peut rester sans conséquences sur la cure analytique. 1La clinique concerne le rapport direct aux patients.
Peut-on critiquer la psychanalyse ? Étude de l'argumentation du livre « Pourquoi tant de haine ? » d'Elisabeth Roudinesco, réaction au « Livre Noir de la psychanalyse » « Croire ou vérifier : l'alternative est inéluctable. »1 I. Contexte et motivation Le 1er septembre 2005 sortait en librairie le « Livre Noir de la Psychanalyse »[1]. Ce livre a suscité beaucoup de commentaires, dans la presse française en particulier. Sans prendre position sur le fond, je pense que ce « Livre Noir » est un élément de débat qui devrait être pris en compte dans un pays comme le nôtre où la psychanalyse a plutôt une bonne image et une grande influence dans divers domaines. Ceci est confirmé par Laurent Joffrin, rédacteur en chef du Nouvel Observateur : « Elisabeth Roudinesco a d'abord refusé de débattre avec un quelconque auteur du « Livre noir ». En novembre 2005, Elisabeth Roudinesco a publié un opuscule7 intitulé « Pourquoi tant de haine ? II. III. L'opuscule concerné est en fait un recueil de textes. IV. IV.1. Extrait de la p. 9 : IV.3. A.
Culture et psychanalyse Conversations psychanalytiques de Ignacio Garate-Martinez (Editions Hermann) Loin d’être hermétique, la frontière entre « écrivain et psychanalyste », ainsi que se définit l’auteur, regorge de multiples passages clandestins. Celui, par exemple, qui ouvre un chemin entre « conversation » et conversion - analytique s’entend - se donne juste la peine de modifier un signifiant de la lettre.