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Mélanie Gourarier : «La masculinité contemporaine, c’est se gouverner soi-même pour mieux gouverner les autres»

Mélanie Gourarier : «La masculinité contemporaine, c’est se gouverner soi-même pour mieux gouverner les autres»
Speed dating, coaching en séduction : pour sa thèse de doctorat, la jeune anthropologue Mélanie Gourarier a arpenté le terrain intime des recompositions masculines. Autour du mal-être et du déclin supposé du premier sexe, des consultants et coachs ont investi le champ de la séduction dispensant techniques de drague et recettes pour ego meurtri. La séduction, comme arme de reconquête du masculin ? Loin d’être anecdotique, ce coaching pour séducteurs montre que la «maison des hommes», cet entre-soi masculin qui entretient et renforce les hiérarchies sexuelles et de pouvoir, est loin d’avoir disparu. En crise, le masculin ? Pas vraiment affirme Mélanie Gourarier dans Alpha mâle (sous-titré : Séduire les femmes pour s’apprécier entre hommes) qu’elle publie ce jeudi au Seuil. «Cette cohésion des hommes assure doncla formation des masculinités, elle permet aussi et surtout de conserver l’ordre du genre. A lire aussi : Une fraternité très masculine Cécile Daumas

http://www.liberation.fr/debats/2017/03/01/melanie-gourarier-la-masculinite-contemporaine-c-est-se-gouverner-soi-meme-pour-mieux-gouverner-les-_1552580

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"Novlangue", "invasion américaine"... 6 classiques de l'antiféminisme (et comment y répondre) Et pourtant, si ces catégories forgées dans l'arsenal des féministes américaines, plutôt que de nommer des réalités, de les révéler, de permettre la prise de conscience, ainsi qu'on nous le serine, les fabriquaient ?" — ("Libérons-nous du féminisme !", p. 17) Le commentaire de Julie Abbou : "Il y a une contradiction dans le discours antiféministe. D’un côté, on nous dit : 'Ce n’est pas en adoptant l'écriture inclusive que l’on va réaliser l’égalité salariale.' De l’autre, on nous accuse de vouloir remodeler la réalité en diffusant un vocabulaire militant.

ChEEk La Domination masculine n’existe pas: voilà un titre de livre qui ne laisse pas indifférent. Pourtant, son auteure, Peggy Sastre, se revendique féministe. Décryptage en six affirmations qui feraient bondir n’importe qui. Mauvaise nouvelle pour qui voudrait émanciper les femmes malgré elles: “Elles furent les premières à favoriser la petite brute”, annonce d’emblée Peggy Sastre. Alors comme ça, la domination masculine est un mythe, ou pire, elle aurait été mise en place par les femmes? (20+) Une fraternité très masculine Une fraternité très masculine Jn chrchs Scncs-P, Rjn Snc n’ ps pr d s’ttqr n ttm rpblcn t d’grtgnr pssg qlqs cmmndrs d svr cdmq. L’glt l frnçs st n cnt d fs, ffrm-t-ll dns sn drnr ss ls Nn-Frèrs pys d l’glt (dtns Scncs-P) srt fn jnvr. Mêm Thms Pktty, l’cnmst str d Cptl XX sècl (Sl, 2013) prpt, sln ll, l’dlstn d c prncp jms rls.

Vasectomie, slip chauffant, pilule... Pourquoi la contraception masculine n'excite pas les hommes Pierre Colin garde un souvenir précis de ces "groupes de parole" masculins, organisés pour discuter de leur corps, de leur fertilité et de leur rapport à la paternité. Il y avait, se souvient le septuagénaire, une nette "volonté d'assumer aussi la contraception". Venus des milieux féministes "et d'autres horizons", ces hommes "trouvaient tout naturel" d'avoir, eux aussi, leur pilule quotidienne. Machos : qui sont les anti-féministes ? Quand Elliot Rodger, l’auteur de la tuerie de Santa Barbara, en mai 2014, et d’un “manifeste“ ultra-misogyne dans lequel il disait être victimisé par les femmes a été qualifié de “masculiniste“, ces derniers se sont sentis insultés. Quel rapport entre ce fou sanguinaire et ceux qui se battent pour défendre les hommes ? Une fois de plus, les masculinistes étaient victimes d’un amalgame destiné à les discréditer. Si Rodger et les masculinistes avaient quelque chose en commun, c’était au moins un ressentiment envers les femmes nourri par un inconsolable sentiment d’injustice. “La montée des droits égalitaires et la perte des privilèges des hommes génère chez les masculinistes une réaction conflictuelle à l’égard des femmes“, explique André Rauch, historien. Un ressentiment qui grandit depuis la libération féminine.

Les hommes qui voudraient s'intéresser au féminisme Beaucoup d'hommes, lorsqu'ils en viennent à s'intéresser aux féminisme veulent aider dans les combats pré-existants. Ainsi on le voit militer pour que la rue soit à tous et toutes, militer pour l'égalité salariale ou je ne sais quoi. Mais ces combats là sont déjà pris en charge par les femmes qui n'ont donc nul besoin qu'on leur tienne à la main.

Identités en questions « ptilou42 Ces derniers temps, j’ai vu passer pas mal de choses autour des définitions des identités non-binaires et des orientations asexuelles et aromantiques. Dont pas mal de choses assez problématiques. Je pense que la pensée politique se développe par l’analyse et la critique. Ce disclaimer étant posé, je propose de faire une liste de trucs plus ou moins problématiques que j’ai vu passer. C’est encore assez frais dans ma tête, donc ce n’est pas forcément hyper construit, et je suis super intéressé par vos commentaires (en bas de l’article si vous voulez commenter ici, sinon mes DMs twitter sont ouverts si vous souhaitez discuter en privé).

Les hommes et la masculinité : on ne naît pas homme, on le devient « L’identité masculine n’a rien d’intangible : on ne naît pas homme, on le devient » : c’est en détournant la fameuse phrase de Simone de Beauvoir que Xavier Molénat conclut l’un de ses articles pour Sciences Humaines. Pour son numéro de juin, le magazine propose en effet un focus sur l’identité masculine (pour celles et ceux que ça branche, certains articles disponibles gratuitement sont linkés à la fin de cet article – n’hésitez pas à y faire un tour et à feuilleter le magazine, ce focus est sacrément bien fichu). Les hommes sont-ils en train de perdre le pouvoir, de passer au second plan, de se laisser écraser par des femmes de plus en plus dominantes (haha) ? Qu’entend-on par « identité masculine » ? Quelles idées fondent nos représentations du masculin ? La fin des haricots pour les porteurs de pénis ?

À la recherche des «feminazies», ces féministes vraiment nazies Temps de lecture: 5 min — Repéré sur Broadly, The Guardian, L'Express Bien que cela soit contraire à la tradition féministe, progressiste et ancrée dans des luttes de gauche, on a vu que le féminisme pouvait être récupéré par la droite, voire par l'extrême droite. En France, le FN invoque souvent la défense des femmes dans sa lutte contre le foulard. Mais la contradiction ou l’étrange syncrétisme peuvent-ils être poussés encore plus loin, à droite de l’extrême droite pour ainsi dire, jusque chez les nazis? C’est ce qu’a cherché à vérifier le magazine Broadly, qui a écumé les forums à la recherche des «feminazi(es)». Le terme a été popularisé à l’origine par Rush Limbaugh, dans un de ses livres écrits en 1992, dans lequel il déclarait l’avoir emprunté à l’un de ses amis universitaires, Thomas Hazlett.

Nos amis et nous Nous comptons de bons amis parmi les hommes. Nous les fuyons comme la peste, et eux tâchent de forcer notre intérêt : qui ne reconnaîtrait là la démarche même de l’amitié ? Y. Florenne, aux premiers rangs de ceux-ci, n’arrête pas d’être amical du haut de sa colonne du Monde. C. Créer un ministère des Droits des hommes Nombreux sont les hommes, aujourd’hui, qui rencontrent de grandes difficultés et qui pourtant n’osent pas demander d’aide, sachant que la conception même de la virilité s’inscrit en porte-à-faux avec la notion de vulnérabilité. Il est donc grand-temps d’intervenir en créant une institution adaptée à leurs problèmes, d’autant que si des services sociaux ont été mis en place pour les femmes, ils font par contre singulièrement défaut pour les hommes, en dehors de ceux qui concernent l’emploi. Le ministère des Droits des hommes aurait pour vocation de pallier le déficit d’institutions, de services prenant en charge les problèmes et les difficultés masculines contemporaines, qui conduisent souvent à des engrenages majeurs, qu’il s’agisse de la violence, des attentats, des meurtres, des suicides, de l’addiction, de la défaillance paternelle, de la maladie non détectée…

Comment (et pourquoi) des hommes deviennent-ils des militants féministes? Temps de lecture: 16 min Homme et féministe: pour certains, ce sont deux termes qui s’opposeraient presque, une alliance incongrue ou à tout le moins, un adjectif qui devrait être réservé aux femmes. Comment, alors que les féministes sont souvent taxées de «misandrie», et qu’elles n’ont pas toujours bonne presse, des hommes en viennent-ils à s’engager pour cette cause, voire même à militer activement dans des associations? Quelles raisons poussent donc ces garçons à surmonter les sarcasmes et à faire cette chose qui semble si peu logique à tant de gens au premier abord: se battre contre leurs propres privilèges? C’est l’objet d’un livre du chercheur Alban Jacquemart, intitulé «Les hommes dans les mouvements féministes. Socio-histoire d’un engagement improbable».

Arguments anti-féministes (1) « Les féministes d’aujourd’hui… » – Genre ! Je commence une nouvelle série de billets destinés à répondre de manière (je l’espère) simple et claire aux arguments anti-féministes les plus courants. Je ne parle pas des arguments sexistes en général, mais plus particulièrement de ceux qui visent à faire taire les féministes, et j’exclus d’emblée les « mal-baisée » et autres « si t’étais belle tu dirais pas ça » que je ne considère pas comme des arguments (bien que d’autres aient visiblement du mal à faire la différence). Voici une liste d’arguments que je me propose de traiter, elle est susceptible d’évoluer en fonction de vos suggestions. N’hésitez pas à m’en faire, ces billets sont destinés à répondre soit à vos questions, soit aux arguments et questions auxquels vous avez du mal à répondre. Aujourd’hui donc, tous les arguments commençant par « les féministes d’aujourd’hui », et en particulier « Les féministes d’aujourd’hui ne veulent pas l’égalité, elles veulent dominer les hommes ». Féminismes « d’hier » et « d’aujourd’hui »

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