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Conversation avec François Taddei : l’éducation et l’« intelligence collective »

Conversation avec François Taddei : l’éducation et l’« intelligence collective »
Les innovations et les expérimentations éducatives sont sans doute aussi anciennes que l’école. Des nombreux collectifs réfléchissent actuellement en France autour de ces sujets, souvent, sans avoir de contact entre eux. Récemment, la ministre de l’Éducation nationale a sollicité le directeur du Centre de Recherches Interdisciplinaires, le biologiste François Taddei, pour conduire une consultation sur l’innovation dans l’apprentissage tout au long de la vie, de la petite enfance jusqu’à la formation continue. François Taddei, vous préconisez le besoin de « faire évoluer » la société et les manières d’apprendre, pourriez-vous expliquer cette idée ? Les Nations Unies ont défini 17 grands défis, les objectifs du développement durable, dont le numéro quatre, l’objectif d’un apprentissage de qualité tout au long de la vie pour tous. Personne n’a vraiment la solution à la question « comment est-ce qu’on apprend tout au long de la vie de manière optimale ?

Education, frontière technologique et populisme L’économiste Joseph Schumpeter (1883-1950) a montré que les vagues d’innovations technologiques détruisent des emplois dans les anciens métiers avant d’en créer dans les nouvelles industries. ­Depuis la première révolution industrielle, liée à la machine à vapeur et au réseau de chemin de fer, cette dynamique s’est toujours matérialisée et s’est accompagnée d’une hausse du niveau de vie. Pour que les mutations permettent l’émergence des nouveaux emplois, deux conditions sont nécessaires : le marché du travail doit être flexible et les travailleurs doivent être formés, par l’école ou la formation professionnelle, aux nouvelles technologies. Il est urgent d’adapter les qualifications avant le tsunami de l’intelligence artificielle (IA) qui, même si elle n’est pas encore dotée d’une conscience artificielle, va bouleverser l’économie. Le risque d’une crise politique Ce risque est particulièrement marqué en France. D’inquiétantes performances scolaires

L’intelligence collective, au service de l’éducation, de l’innovation et de la classe. François Taddei propose un nouvel ouvrage : Apprendre au XXIe siècle, chez Calmann Levy hachette.fr François Taddei plaide pour une (r)évolution de nos savoirs. Il nous entraîne dans les méandres du cerveau, meilleur ami et parfois pire ennemi des apprentissages. Il se penche également sur comment apprendre avec les autres, en coopération, à l’image de ce que font tous les organismes vivants depuis les origines de la vie, et explore les meilleures manières de commencer à se poser de bonnes questions. Il présente son livre dans cette vidéo. Cela nous amène à la notion d’intelligence collective, portée au devant de l’actualité par l’ouvrage d’Émile Servan-Schreiber : Supercollectif. Docteur en psychologie cognitive, Émile Servan-Schreiber a été journaliste et ingénieur en intelligence artificielle. Un podcast de France CultureBrice Couturier, Les foules sont-elles irrationnelles et stupides ?

La Finlande va devenir le premier pays à supprimer toutes les matières scolaires Le système éducatif finlandais est considéré comme l’un des meilleurs au monde. Dans les classements internationaux concernant l’éducation, la Finlande est toujours dans les 10 premiers. Toutefois, le gouvernement a décidé de ne pas s’en contenter, et d’entreprendre une véritable révolution de son système scolaire. Les responsables souhaitent supprimer toutes les matières scolaires : il n’y aura désormais plus de cours de physique, mathématiques, littérature ou histoire-géographie. La ministre de l’Education à Helsinki, Marjo Kyllonen, explique ces changements de la façon suivante : “Il y a encore des écoles où l’on enseigne selon des méthodes anciennes, qui fonctionnaient au début du XXème siècle. Mais aujourd’hui les besoins ont évolué et nous devons créer quelque chose qui soit adapté au XXIème siècle“. Au lieu d’avoir des matières distinctes, les élèves apprendront les événements et les phénomènes dans un cadre pluridiscipinaire. Le système sera complètement rénové à l’horizon 2020.

Les pratiques collaboratives dans l'éducation - François Taddei Paris Innovation Review – Nos systèmes éducatifs sont-ils toujours adaptés à un monde qui change à une vitesse sans cesse plus grande, qui est de moins en moins vertical et hiérarchique et de plus en plus horizontal et collaboratif ? François Taddei – Nos systèmes éducatifs sont fondés sur la résolution de problèmes classiques. Typiquement, pour entrer dans une grande école, il faut passer des concours qui consistent pour l’essentiel à résoudre des problèmes ordinaires. Le problème avec la première forme d’intelligence (la résolution de problèmes classiques), c’est que les machines savent l’appliquer. Pourquoi est-il si important d’apprendre à travailler en collectif ? Nous sommes confrontés dans le monde entier à des problèmes qu’on ne sait pas résoudre. Il est particulièrement intéressant de voir que l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) va commencer à mesurer la résolution collaborative de problèmes à partir de 2015 dans le cadre de son programme PISA.

citiZchool - L'école de leadership citoyen présenté par citiZchool — KissKissBankBank Présentation détaillée du projet citiZchool est une école de leadership citoyen destinée aux jeunes de 15 à 30 ans de la métropole de Bordeaux. Elle propose un programme qui mène les jeunes vers la découverte de soi, l'autonomie et l'épanouissement. À travers un programme de 3 heures par semaine qui complète l'éducation nationale, elle permet aux participants de découvrir leurs vocations . L'école adopte une pédagogie innovante permettant de faire émerger une nouvelle vague de jeunes épanouis et acteurs du changement. Mais tout d'abord, d'où vient ce projet? Ces chiffres sont alarmants ! Le fossé se creuse entre les différentes tranches de la société. Ce sont les principales raisons qui nous ont mené à créer citiZchool, l'école de leadership citoyen ! Le point de départ, et nous y croyons : La pédagogie de citiZchool booste la créativité, aiguise l'esprit d'analyse et permet aux participants d'être acteurs principaux de leurs apprentissage. V ) Stimuler la créativité et l’innovation

« Transmettre les compétences clés du XXIe siècle » François Taddei Polytechnicien, directeur de recherche à l’Inserm, auteur du livre Apprendre au XXIe siècle (1) La Croix : La diffusion du numérique marque-t-elle une rupture dans l’histoire de l’école ? François Taddei : Avec le numérique, l’école ne fait pas table rase du passé. Il n’empêche, les technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement démultiplient les opportunités. De plus, on a accès, avec Internet, à une masse infinie d’informations situées hors des murs de l’école, à une multitude d’interactions avec l’extérieur. L’une des difficultés auxquelles sont confrontés les professeurs – y compris dans l’enseignement supérieur, accessible aujourd’hui à un plus large public – consiste à s’adresser à des élèves présentant souvent des profils très variés. F. Désormais, on peut, grâce à l’adaptive learning, s’adapter au profil, aux besoins de chacun, des plus avancés à ceux qui rencontrent le plus de difficultés, y compris les dyslexiques. F. F. F.

Au procès de l’école, des professeurs témoignent Le système éducatif est accusé, au fil des réformes, de renoncer à l’exigence. Pas si simple, pour les enseignants qui témoignent au « Monde ». LE MONDE | • Mis à jour le | Par Mattea Battaglia C’est une petite musique décliniste qui aura marqué tout le quinquennat de François Hollande : l’école, telle que la gauche l’a « refondée », a renoncé à l’exigence. Comme tous les refrains, il est aussi facile à retenir qu’il semble sonner juste, en tout cas aux oreilles de ceux pour qui l’école, « c’était mieux avant ». Cette école du passé, pensée pour une petite frange d’une génération – et non, comme aujourd’hui, pour la grande majorité –, repose sur une bonne part de fantasme : le mythe de l’élitisme républicain et de l’égalité des chances. Le changement de rythmes scolaires ? Dans un pays où l’école est un terrain de jeu politique, et tangue d’une alternance à l’autre, le procès fait à la gauche a transcendé les clivages partisans.

Folie des foules versus intelligence collective L'intelligence collective peut-elle faire mieux que les réunions d'experts ? Les foules sont-elles irrationnelles et stupides ? A contrario, existe-t-il une intelligence collective capable de résoudre des problèmes trop compliqués pour les experts eux-mêmes ? La question a été débattue depuis des siècles, mais elle prend un sens très nouveau dans le contexte actuel de rébellion des masses contre les élites. De duel entre ochlocratie (gouvernement par la foule) et méritocratie (gouvernement des mandarins). Mais, pour en venir à l’actualité nationale la plus chaude, c’est une question réactivée par le Grand débat national : qui nous garantit que les impressions recueillies auprès de millions de Français, sur des sujets aussi complexes que la politique fiscale ou l’organisation des pouvoirs publics, vont permettre de faire émerger les solutions les plus judicieuses ? Le risque du conformisme : s'aligner sur les plus bruyants... Les abeilles aussi sont des animaux sociaux.

Pétition : le futur de l'enseignement passe par la diffusion libre des conten... Mots de passes, Intranet nécessitant une authentification, diffusion sur support papier restreinte... Les professeurs du supérieur rechignent encore à partager librement leurs cours et leurs documents de travail. Inertie des pratiques ou restrictions volontaires ? Des étudiants militent aujourd'hui pour le libre accès aux documents du supérieur, au nom d'un principe simple : égalité, transparence et accès au savoir pour tous. « Je voudrais voir la pétition qui obligerait les écrivains à publier leurs brouillons en temps réel », répond agacée Sylvie Bonnet, présidente de l'Union des professeurs de classes préparatoires, lorsqu'une journaliste de France Inter lui demande de réagir à une initiative étudiante en faveur d'un meilleur accès aux documents du supérieur. Le futur, c'est le partage, et partager, c'est lutter simplement et gratuitement contre les rentes d'information et les inégalités d'accès au savoir Pour signer leur pétition, rendez-vous ici. Illustrations : Yasmine Gateau

« Apprendre au XXIᵉ siècle », un pari sur l’intelligence collective Il est grand temps que l’apprentissage de la curiosité l’emporte sur celui de la soumission. Tel est le « credo » sur lequel repose Apprendre au XXIᵉ siècle, l’importante et passionnante contribution que François Taddei vient d’apporter à la réflexion sur l’avenir de l’école et les enjeux de la connaissance. Si l’on veut progresser vers une « société apprenante », « où les apprentissages des uns facilitent ceux des autres », une « révolution de nos façons d’apprendre, en tout lieu et à tout âge » s’impose, juge-t-il. Créer et coopérer Pourquoi est-il indispensable aujourd’hui d’apprendre différemment ? D’une part, il faut prendre en compte l’impact de la révolution numérique. Ensuite, il faut voir que ce double choc nous place devant un défi considérable. Dans ces conditions, un changement de paradigme s’impose. Des dispositifs en réseau « Les pédagogies qui répondent aux défis du millénaire existent déjà et ne demandent qu’à être développées et mises en réseau ». Que faire, alors ?

EDUMIX, Laboratoire d'utopies concrètes - Graphéine - Agence de communication Paris Lyon Difficile de reprendre le chemin du travail lundi matin. Un déficit notable de sommeil s'empare de moi après 72h non-stop passés sur la première édition d'Edumix. Voici un petit retour d'expérience. EDUMIX, Késako ? Edumix, c'est un évènement créatif et participatif pour réinventer les lieux et les pratiques de l'enseignement. Se réunissent durant 72 heures pour un sprint créatif des créatifs, des pédagogues, des artistes, des chercheurs, des développeurs, des élèves... C'est un moment incroyable où tout devient possible, où l'on peut s’autoriser à sortir du cadre, créer des expériences inspirantes et explorer des modes d’action nouveaux. Voilà pour la synthèse du concept. La méthodologie du MIX ? Depuis quelques années les démarches de type "Mix" sont devenues très populaires. Qu'est-ce qui constitue l'identité d'un "Mix" ? Nous pouvons également rajouter : • Un philosophie Open source et Créative Commons. Trois jours dans le collège d'Élsa... Bienvenue chez Élsa. Les 3 jours de remix...

L’éducation populaire 2.0 L’intelligence collective est partout. Des réseaux en transition aux associations de l’éducation populaire en passant par les entreprises, tout le monde prétend la mobiliser au service des visions politiques ou des objectifs financiers. La littérature foisonne à en donner le tournis au point où l’on pourrait se demander comment ce nouveau prisme de l’action collective peut être revendiqué à la fois par des multinationales et des petites associations de terrain. Expression polysémique par excellence, il est difficile de lui nier son potentiel mobilisateur. Qui pourrait en effet s’opposer à entrer dans une logique d’intelligence collective ? Force est de constater qu’une grande partie de celles qui s’en réclament ne semblent pas vraiment engagées dans la construction d’un projet politique émancipateur. Il reste néanmoins que ces initiatives débordent souvent l’action publique et permettent ainsi la construction d’un rapport de forces en dehors des structures classiques du pouvoir.

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