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Misère de la sociologie I : Pierre-Michel Menger, le « travail créateur » et « l’intermittence comme exception » Dans sa leçon inaugurale au Collège de France, Pierre-Michel Menger accomplit la prouesse de traiter des concepts de travail et de « travail créateur » sans jamais nommer le capital. Il y a toujours eu du « travail », mais dans les sociétés précapitalistes le concept de travail n’existe pas, car ces sociétés découpaient le monde et ses activités de façon absolument différente. Ce n’est qu’avec l’avènement du « capital » que le travail a été conceptualisé, disséqué, analysé sous toutes ses coutures. Faire du travail une entité autonome, autoréférentielle, de production d’œuvres et de réalisation de soi [1], indépendamment de sa relation avec le capital, c’est opérer une dépolitisation radicale. Cela revient à passer sous silence la spécificité de la relation capitaliste : pour accéder à l’argent et donc à un revenu les « artistes » eux-mêmes doivent « se vendre » sur le marché, à un patron, aux industries culturelles, à l’industrie du tourisme ou à la finance. Pour terminer, M.

Maux d’usine | neonmag.fr Axelle sait exactement ce qu’elle veut dire, comme si elle attendait depuis longtemps qu’on lui demande qui elle est. Assis à côté d’elle, Jovan, 4 ans, écoute sa mère sans l’interrompre. Axelle raconte l’histoire d’une fille qui aurait tout raté : « C’est ma faute si je suis chez Peugeot. » L’école s’est arrêtée en troisième : « Ça n’a jamais été mon fort. » Elle a voulu travailler dans la petite enfance : « C’était bouché. » Devenir assistance vétérinaire : « Pour payer la formation, j’ai travaillé chez Peugeot. Mais l’usine et les cours, j’ai pas eu le courage. » Maître-nageur : « Le 800 mètres nage libre, ça a été la panique. » Après ? Direction la chaîne Peugeot. Il y a deux ans, Axelle a été embauchée. Delphine Kargayan

Les effets destructeurs du management à la cool Pour comprendre la souffrance qui infuse dans les open spaces fleuris d’aujourd’hui, alors que jamais on ne s’est tant soucié de bien-être au travail, le nouveau livre de Danièle Linhart, « la Comédie humaine au travail» (sous-titré : «De la déshumanisation taylorienne à la sur-humanisation managériale»), est d’un recours précieux. Voilà une chercheuse du CNRS qui depuis trente ans observe les mutations sociales au travail. Pour mieux comprendre ses lois non écrites, ses faux semblants, elle se faufile dans les congrès de managers, avec le risque de s’y faire insulter. (C’est arrivé, nous le verrons plus loin.) La sociologie comme sport de combat est diversement appréciée. Danièle Linhart pourrait comme bien d’autres, sociologues ou journalistes qui font profession de décrire le réel, se retrancher derrière une prudente impartialité. Notre siècle croit dépassée l’image d’un Chaplin à califourchon sur la machine, aux heures féroces du taylorisme ? La contradiction est flagrante.

La fin de la société du Travail ? Il y a des mots que l’on charge de sens comme des vieilles bourriques jusqu’à se qu’ils deviennent incapables de ne plus rien transporter. Le travail est l’un de ces mots mâchés, ruminé au fil des crises et des interventions politiques. L’accès du plus grand nombre à un travail, n’importe lequel, est souvent présenté comme le sésame suprême vers la transcendance terrestre, et ressemble de plus en plus aux objectifs abscons mais sacralisés de certains régimes soviétiques. La crispation autour de l’Emploi nous empêche de poser un regard neuf sur le sens du travail. A force d’exalter la valeur travail, on finit par défendre un travail sans valeur. A choisir, il vaut mieux une société qui produit de la valeur, même sans générer de l’emploi que l’inverse. Cette vieille idole Travail forgée dans les fourneaux de la Révolution Industrielle se lézarde de toute part. « Si je gagne plus que les autres, c’est que je travaille plus dur que lui ».

untitled Chez Gad, la « débrouillardise » des ouvriers illettrés LE MONDE | • Mis à jour le | Par Catherine Rollot Spectacles de rue, concerts, cochons grillés… et peut-être en « invité spécial », Emmanuel Macron ? Samedi 27 septembre, l'association de soutien aux ex-salariés des abattoirs Gad tournera la page du site de Lampaul-Guimiliau (Finistère), fermé depuis octobre 2013. Dix jours après les propos de M. Dans ce coin du Finistère nord, lourdement touché par les fermetures d'usines, la maladresse du ministre a déformé une réalité qui n'est pas propre à l'agroalimentaire ni aux abattoirs de Gad. « 7 % des Français souffrent d'illettrisme, soit 2,5 millions de personnes, rappelle Dominique Consille, chargée de mission de l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme en Bretagne. >> Lire : Qui sont les illettrés en France ? Olivier Le Bras, ancien délégué FO, a travaillé pendant dix-neuf ans à l'abattoir de Lampaul-Guimiliau. « Les illettrés ne sont pas des incapables.

'Nous sommes à une période de transition vers une ère post-emplois' La théorie du marché libre sur laquelle se fonde nos sociétés s’avère fausse, estime le Professeur Amos Witztum, un économiste de la London School of Economics. « On nous a dit que si nous faisions de longues études, et que nous travaillions dur, tout se passerait bien. Mais cette assertion ne tient plus depuis longtemps », dit-il. Des études de l’OCDE montrent que la hausse du PIB par tête liée aux gains de productivité ne s’est accompagnée que de progressions de salaires proportionnelles à la hausse de l’inflation, au mieux, mais qui ont été très inférieures à cette croissance de la productivité. En outre, le professeur Witztum observe que souvent, les emplois que les gens trouvent ne correspondent pas à leurs qualifications. De ce fait, les salariés vieillissants redoutent de plus en plus de perdre leur emploi au profit d’employés plus jeunes, ou de l’automatisation. Selon le professeur Witztum, nous sommes dans une période de transition vers une ère post-emplois.

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