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Qui détient la dette de la France ?

Qui détient la dette de la France ?
Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Samuel Laurent Qui achète et possède la dette publique de la France ? Cette question, apparemment simple, est plus complexe qu'il n'y paraît. Et éminemment stratégique, alors que notre pays atteint un record d'endettement, à hauteur de 85 % de son produit intérieur brut (PIB), soit 1 646,1 milliards d'euros, en progression de 110 milliards d'euros depuis un an. Comment est composée la dette publique ? La dette publique est en fait triple : celle de l'Etat proprement dit, mais aussi celle des collectivités locales et celle des administrations publiques. Sur les 1 646,1 milliards dus par la France, 1 286 le sont par l'Etat lui-même, selon l'Insee, soit l'essentiel. Le déficit cumulé, conséquence de plus de trente années de budgets déficitaires, a été empruntée à divers acteurs financiers : Etats, entreprises, grandes banques... Qui achète des titres de dette publique en France ? Quelle part de dette est détenue par des étrangers ?

Quand Standard & Poor's raconte n'importe quoi Sur le plateau de "Ce soir ou jamais", mardi soir, le chef économiste "Europe" de l'agence Standard & Poor's, Jean-Michel Six, a affirmé à Emmanuel Todd que si la France faisait défaut sur sa dette, elle lèserait les pays émergents, que Six qualifie de "pays pauvres", qui détiennent selon lui 40 % de cette dette. Argument tout à fait humaniste, puisqu'après avoir pillé les richesses de ces pays lors de colonisation, nous les ruinerions à notre profit, explique-t-il, du ton péremptoire de l'initié désigné comme apte à noter les Etats. Sur le plateau, personne ne relève l'argument qui semble imparable. En réalité, puisque notre dette est détenue à 65 % par des "non-résidents", monsieur Six veut-il dire que 40 % de ces 65 % de non-résidents sont des pays émergents ? Pourtant, il y a 6 mois, le journal Le Monde publiait un article de Cécile Prudhomme sur cette question en citant Patrick Artus, responsable de la recherche chez Natixis : Qui a raison ?

Europe des peuples, Europe des marchés «Le malade, c’est l’État, et non l’économie et la société grecques», réaffirme Georges Contogeorgis, professeur de science politique à Athènes, ancien ministre qui a apporté son soutien aux Indignés de la place Syntagma. Ce qui rend indispensable un réexamen des orientations demandées à la Grèce, et «pourrait être le point de départ d’un approfondissement de l’Europe politique». 1. Au départ crise de l’emprunt, la crise grecque est ensuite devenue crise de la dette, avant d’être considérée finalement comme une crise de la compétitivité. Or, si cette idée avait été correcte à la base, les mesures écrasantes – de l’aveu général – imposées à la société grecque auraient dû porter quelque fruit. Comme hypothèse de travail, je propose de considérer ici que, dans le cas de la Grèce, la «recette» qui a été choisie pour faire face à la crise est partie d’un diagnostic complètement faux pour ce qui est de la cause, mais aussi du malade. 2. 3.

Eurozone debt web: Who owes what to whom? The circle below shows the gross external, or foreign, debt of some of the main players in the eurozone as well as other big world economies. The arrows show how much money is owed by each country to banks in other nations. The arrows point from the debtor to the creditor and are proportional to the money owed as of the end of June 2011. The colours attributed to countries are a rough guide to how much trouble each economy is in. Click on a country name to see who they owe Europe is struggling to find a way out of the eurozone crisis amid mounting debts, stalling growth and widespread market jitters. But, with global financial systems so interconnected, this is not just a eurozone problem and the repercussions extend beyond its borders. While lending between nations presents little problem during boom years, when a country can no longer handle its debts, those overseas banks and financial institutions that lent it money are exposed to losses. GDP: €1.8 tn Foreign debt: €4.2 tn

An Overview of the Euro Crisis - Interactive Graphic Arrows show imbalances of debt exposure between borrowers in one country and banks in another; arrows point from debtors to their bank creditors. Arrow widths are proportional to the balance of money owed. For example, French borrowers owe Italian banks $50.6 billion; Italian borrowers owe French banks $416.4 billion. The difference — their imbalance — shows France's banking system more exposed to Italian debtors by about $365.8 billion. The risk to countries’ debts and economies is indicated by color: More worrisome Greece amassed a huge debt that it has scant hope of repaying. If there is no firewall or if it is inadequate, it would be easy to imagine a run on banks. If no preventative measures are taken, a chain of events like this could unfold: In reaction to a Greek collapse, investors become worried about their exposure to other risks in the region. Italy may not be able to protect its banks if there is a loss of confidence.

Le Blog d'Olivier Berruyer sur les crises actuelles Vous avez peut-être encore en tête le principal résultat proclamé de l’accord du 26 octobre 2011 : “La décote volontaire de 50 % de la dette grecque”, qui a été reprise par tous les médias, et qui est souvent qualifiée ainsi. Nous allons voir qu’en fait nous sommes bien loin des 50 %, et que la montagne a, comme d’habitude, accouché d’une souris naine… Pour bien comprendre, il faut savoir que la dette grecque représente environ 360 Md€ et ses principaux détenteurs sont les suivants : Nous pouvons synthétiser ainsi : NB. : Je précise un point au passage : les assureurs sont très peu impactés car, en général, il est contractuellement prévu que ce genre de pertes s’impute sur la provision de participation aux bénéfices des assurés, c’est-à-dire qu’environ 80 % de la perte est re-facturée aux épargnants, sous la forme ici d’une très légère baisse du rendement 2011 de l’épargne. C’est différent pour les banques, pour qui la perte s’impute à 100 % sur les résultats puis fonds propres…

Pourquoi la bourde de Standard & Poor’s sur une dégradation de la note française n'en est pas une - - Les AA ou AAA d'une agence européenne seraient-il plus acceptables? REUTERS/Vladimir Konstantinov - - Une incroyable bourde, l’annonce par l’agence de notation Standard & Poor’s de la dégradation de la note souveraine de la France à certains de ses abonnés privilégiés? Peut-être… L’enquête réclamée par le ministre de l’Economie François Baroin, et que mène l’Autorité de marchés financiers (AMF) le dira. «La note de la République française est inchangée à "AAA", assortie d'une perspective stable, et cet incident n'est pas lié à une quelconque activité de surveillance de la note». publicité Malgré tout, pour qu’un opérateur forcément spécialisé ait pu envoyer une information capitale sans qu’elle retienne son attention, c’est que la note technique était sous le coude. Un rappel aux réalités Même Bruxelles, qui ne table plus que sur un 0,6% pour la France l’an prochain s’est fendu d’un rappel à l’ordre. Une méthodologie à plusieurs entrées Un système de notation à 21 degrés Gilles Bridier

Les grosses dettes [C'est pas drôle On dirait qu'on a oublié une évidence que je me charge de rappeler : ni les banquiers* ni les marchés ne sont là pour le bien de tous. Il s'agit d'un ensemble d'intérêts privés que nous avons laissé s'établir, année après année. Je veux bien admettre que nous avons du ne pas tout comprendre au départ ou rater quelques explications au passages mais les conséquences sont là, sous nos yeux. Personnellement, j'étais un tout jeune citoyen* quand on m'a demandé si j'étais d'accord ou non avec le Traité de Maastricht. J'ai fait mon boulot d'électeur, avant de répondre à la question qu'on me posait, j'ai essayé de le lire dans son intégralité. Il y était écrit, parait-il que désormais, les pays s'engageaient à ne plus fabriquer l'argent pour eux-mêmes mais à ne passer que par les banquiers. Comme d'un seul coup, il y avait plus de pognon en circulation, ça diminuait d'autant sa valeur sur le Marché et les factures libellées dans la monnaie augmentaient d'autant.

Sortir du piège de la dette - Fondation Copernic Point de vue | LEMONDE.FR | 12.09.11 par Pierre KHALFA, co-président de la Fondation Copernic Le gouvernement vient d’annoncer un plan d’austérité basé sur plus de 10 milliards d’économies. Sortir de ce piège suppose d’abord de traiter la question de la dette. Cependant, la dette ne date pas de la crise financière. Une logique imparable s’est donc mise progressivement en place. L’accroissement de la dette publique repose sur le fait que les États sont obligés d’emprunter sur les marchés financiers. La dette est donc triplement illégitime : elle est le produit des cadeaux fiscaux fait aux dominants, de la crise financière dont ils sont responsables et du recours aux marchés financiers auxquels ils participent. Pierre KHALFA est aussi représentant de l’Union syndicale Solidaires au Conseil économique, social et environnemental, coauteur du livre Attac, Le piège de la dette, Éditions Les liens qui libèrent. Pierre Khalfa, co-président de la Fondation Copernic, Dette,

« La dette publique est un mécanisme d’exploitation financière des biens publics » – Entretien avec Emmanuel Todd | FORUM Que vous inspire, aujourd’hui, l’état des services publics en France? Je pense que le débat sur les services publics va changer parce qu’il entre dans une phase nouvelle. Les gens vont comprendre que la grande campagne de réduction des déficits publics ne va pas se faire par l’augmentation des impôts, mais par la diminution des dépenses. Jusqu’à présent, on avait des libres-échangistes, des ultralibéraux ou des socio-libéraux qui nous soutenaient que le capitalisme actuel fait, certes, monter les inégalités mais qu’il demeure somme toute bénéfique pour tous, notamment avec un zeste de redistribution pour que tout le monde soit vraiment encore plus gagnant. En fait, la baisse du niveau de vie n’est pas seulement une question de stagnation du pouvoir d’achat, mais se mesure aussi à l’aune de l’environnement dans lequel on vit? Regardez ce qu’est la vie quotidienne d’un Français ordinaire. D’abord, ça n’a jamais été vrai. Ce n’est plus le cas aujourd’hui? À quoi assiste-t-on aujourd’hui?

La bonne éducation des endettés Chaque média y allant de son dossier pédagogique sur la crise de la dette à l'aube d'un énième ultimatum pour sauver l'euroTM, tentons le nôtre. Résumé de la saison précédente. La zone euro est créée pour lustrer les bidons du capital et n'aboutir qu'à un dumping salarial entre des pays aux régimes sociaux et fiscaux hétérogènes, harmonisés sur rien si ce n'est une monnaie unique qui les empêche chacun d'agir. C'est tellement gros que le plus jeune d'entre toi se demande comment les peuples ont pu se laisser posséder aussi facilement? Simple. Dans cet épisode de la saison 2, vingt ans plus tard, alors que l'Allemagne (au "miracle" lui aussi marketing) piétine ses voisins appauvris, futurs exilés économiques à l'intérieur de la zone (nouvelle tranche de poilade garantie au niveau argumentaire des politiques), nous retrouvons sur nos écrans plats, 100% chinois, la même transe politico-médiatique des disciples de l'union désaccordée. Ne soyons donc pas inquiets au sujet de la dette.

Les États doivent-ils s’endetter ? Ce texte a été publié par Politis le 22 septembre. Je l’ai complété par deux ajouts. On en retrouvera également des passages dans un article du « Sarkophage » du 17 septembre intitulé « La dette et les agences de notation ». L’idée de l’illégitimité des dettes publiques et d’audits citoyens progresse. Une dette qui provient 1) des cadeaux fiscaux aux plus riches et aux grandes entreprises, 2) de la soumission à des « marchés » constitués en fait des gros spéculateurs de la planète, 3) de la crise financière provoquée par ces derniers et 4) de la privatisation d’un bien commun (la monnaie, le crédit), est illégitime, en totalité ou en partie. Mais une autre question se pose. Une explication de la crise doit être ajoutée aux précédentes : le culte de la croissance et ses ingrédients : productivisme, consumérisme, crédit. Il ne suffit donc pas de désarmer les marchés, même si à court terme c’est l’urgence absolue. Ajout à l’article de Politis Mais c’est vrai aussi pour les États.

Collectif pour un audit citoyen de la dette Le texte suivant récapitule le contexte, les enjeux, les objectifs et les moyens de l’initiative d’audit citoyen de la dette publique. Les organisations membres et en soutien du collectif en sont signataires. « Nous vivons au-dessus de nos moyens », telle est la rengaine que l’on nous ressasse dans les grands médias. Maintenant « il faut rembourser la dette », nous répète-t-on matin et soir. « On n’a pas le choix, il faut rassurer les marchés financiers, sauver la bonne réputation, le triple A de la France ». Mais d’où vient cette dette ? Ne sommes-nous donc plus que des jouets entre les mains des spéculateurs et des créanciers ? Ces questions, de plus en plus nombreux sont ceux qui se les posent. C’est pourquoi nous avons décidé de créer un collectif national pour un audit citoyen de la dette publique, afin de porter ce débat au cœur de la société. 1. La crise financière de 2007-2008 n’a pas débouché sur un cataclysme grâce à l’intervention massive des États. 2. 3. 4.

Les "Dettes" sont virtuelles ! Bonjour Denis Bloud, Merci de rappeler, une fois de plus, les faits : la loi de 73 concernant la France. Qui est devenu l’article 104 de Maastricht (1992), puis le 123 (chiffre à vérifier) de Lisbonne, pour toute l’Europe Oui, depuis, tous les Etats européennes doivent demander aux banques privées, de daigner leur prêter de l’argent contre intérêts, ce qui n’était pas le cas avant (avant l’Etat réglait 1% de la somme créée pour les frais de fonctionnement de sa souveraineté monétaire). Depuis, la « charge de la dette », de facto, les intérêts, bouffent nos impôts. Point. Noyer ce poisson sous un jargon d’expert et des morales de « bon père de famille » selon lesquels, on ne doit pas dépenser plus qu’on ne gagne, ne changera rien à la décision politique ( via, la loi de 1973 pour la France, puis de l’article 104 pour toute l’Europe) de livrer la souveraineté monétaire des Etats à la finance privée. Alors, pour sortir de la confusion, chaque chose a sa place : Cordialement Amada

Crise de la dette : les dogmes dans l’impasse Aucune grande idéologie n’a jamais été véritablement appliquée dans son intégralité. Le communisme bureaucratique de l’URSS ne ressemblait pas beaucoup à la doctrine de Marx et si le Libéralisme est appliqué au niveau économique par le relatif libre échange, il est loin d’être une réalité complète au niveau politique, philosophique, et -pire- à l’échelle de l’humain. Partant de ce principe, il peut être tentant, dans le monde en crise d’aujourd’hui, de profiter du choc afin d’imposer ses vues. Mais la science économique est une discipline qui a autant besoin de cohérence théorique que de pragmatisme, et je dirais même, de modestie. Ce qui m’amène à dire ça ? La plupart des libéraux, les conservateurs et aussi – à demi mots – la gauche s’accordent pour dire qu’il faut réduire les déficits publics. A mon sens, les deux approches sont tout autant démagogiques l’une que l’autre, et chacun devrait simplement prendre un peu de recul sur la réalité de la situation. L’inconsistance de la gauche

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