Recherche sérendipité désespérement [2/3] Ethan Zuckerman continue son analyse de la sérendipité en s'intéressant à notre manière de s'informer en ligne avant de revenir aux origines du concept. Suite de l’article d’Ethan Zuckerman autour du concept de sérendipité, qui peut être définie comme la capacité à découvrir des choses par hasard. Après s’être attardé dans la première partie sur les liens entre urbanité et sérendipité, l’auteur analyse ici la manière dont nous cherchons l’information en ligne et revient sur les origines du terme “sérendipité”. Les liens de cet article sont en anglais. Information en ligne: une chambre d’échos? En 1993, Pascal Chesnais, chercheur au laboratoire Médias du MIT, a conçu un logiciel appelé “Freshman Fishwrap”. L’universitaire Cass Sunstein considérait le “Daily Me” comme une menace plutôt qu’une promesse [PDF]. Je m’intéresse moins à la polarisation droite/gauche américaine qu’à la polarisation nous/eux au niveau mondial. Les réseaux sociaux comme mécanismes de sérendipité?
Réseaux contre hiérarchies, liens faibles contre liens forts Emeutes, révolution, activisme… Depuis plusieurs mois, chercheurs et commentateurs s’interrogent sur les liens entre médias sociaux et révolution. C’est le sujet du dossier de la semaine d’InternetActu. Après un regard sur les récentes émeutes britanniques, retour sur l’article de fonds publié par Malcolm Gladwell l’année dernière. Pour le New Yorker, Malcolm Gladwell (blog) a rédigé une brillante mise au point sur les différences entre l’activisme en ligne et l’activisme réel, dans un article intitulé « Petit changement : pourquoi la révolution ne sera pas twittée » où il montre les limites des organisations en réseaux comparés aux structures hiérarchiques classiques. Le lundi 1er février 1960, vers 16h30, 4 étudiants étaient assis au comptoir du Woolworth, un bar du centre-ville de Greensboro, en Caroline du Nord. 4 étudiants en première année d’un collège noir à proximité. Image : Les 4 de Greensboro : Ezell A. « Le monde, nous dit-on, est au milieu d’une révolution. Pour Jillian C.
Recherche sérendipité désespérement [3/3] De quelles façons est-il possible de découvrir une ville en valorisant la sérendipité ? Le Web peut-il s'en inspirer, et si oui, comment ? Éléments de réponse d'Ethan Zuckerman dans cette dernière partie. Suite et fin de l’article d’Ethan Zuckerman autour du concept de sérendipité, qui peut être définie comme la capacité à découvrir des choses par hasard. Les liens de cet article sont en anglais. L’urbanisme au service de la sérendipité Si nous voulons créer des espaces en ligne qui encouragent la sérendipité, nous devons commencer par nous inspirer des villes. Le principal avocat du projet était Robert Moses, urbaniste à l’influence légendaire à l’origine d’une grande partie du système autoroutier new-yorkais. Dans ses critiques de la planification urbaine, Jacobs se demande pour qui, des gens ou des automobiles, la ville doit être conçue. S’il y a bien un principe général dans la conception des rues, c’est d’organiser l’espace pour minimiser l’isolation. Trouver un guide à ses errances
L’internet vu par les psychothérapeutes Le portail Cairn.info regroupe façon pratiquement exhaustive les publications francophones en sciences humaines et sociale. On y trouve les revues phares dans lesquelles les psychothérapeutes élaborent leurs théories et discutent de leurs pratiques donc un bon poste d’observation pour comprendre ils se sont emparés de l’Internet et les questions qu’ils se posent au sujet du réseau Une requête avec les mots clé « psychothérapie » et « internet » renvoie 752 articles que l’on peut ranger dans trois catégories. Dans leur très grande majorité, le mot Internet est utilisé à dans des expression comme « le site internet ». L’auteur renvoie alors à une ressource qui se trouve en ligne, et le réseau n’est pas l’objet de la discussion. Jacqueline Poulain-Colombier Le Mouvement psychanalytique, Revue des revues freudiennes, Paris, L’Harmattan, vol. Yann Diener note que l’Internet a déjà joué un rôle dans la crise majeure qui a secoué l’Ecole de la Cause Freudienne en 1998.
Vers la fin de la serendipité ? Résumé : la serendipité est cette faculté de trouver, forcément par hasard, des choses dont on ignore l’existence. Elle est incarnée sur le web par la multiplication des liens qui nous font naviguer d’idée en idée jusqu’à nous faire découvrir des choses qu’on aurait jamais cherché. Toutefois l’évolution des moteurs de recherche et sites de réseaux sociaux peut mettre le phénomène à mal : en proposant des résultats filtrés selon le profil social des individus, ils segmentent le web et sont à terme un danger pour la découverte et la propagation des idées. En se reposant sur la popularité et la proximité, ces outils nous éloignent de la notion de pertinence. La serendipité, c’est la capacité à trouver quelque chose dont on ignorait l’existence sans le chercher spécialement. Le facteur humain car ce sont les individus qui tissent ces liens qui nous amènent de réflexion en réflexion, d’idée en idée. Aujourd’hui la manière dont nous recherchons l’information sur le web évolue radicalement.
La religion investit Internet Messes ou retraites virtuelles, comptes sur Twitter ou applications pour iPhone : Internet est désormais un outil assumé par toutes les religions. Une seconde jeunesse par le web 2.0 ? Ce dimanche de Pâques a marqué l’aboutissement du cheminement conduit depuis le mercredi des Cendres, le 9 mars dernier, par quelque 53 500 fidèles. Ils ont choisi de participer à la “Retraite dans la Ville”, une retraite spirituelle de quarante jours sur Internet proposée par les frères dominicains du couvent de Lille. Cette opération, créée il y a neuf ans, attire de plus en plus de personnes chaque année. 40.000 fidèles s’y étaient inscrits en 2010. Le principe est donc bien rodé : après s’être enregistrés gratuitement en ligne, les croyants reçoivent dans leur boîte mail une méditation et la prière du jour, directement téléchargeable sur le site des Dominicains de Lille. L’Église catholique française propose, quant à elle, une application pour iPhone. Illustrations Flickr
La sérendipité comme attention et la zemblanité comme mauvaise intention Ceci est un passage inspiré de ma thèse, réécrit pour l’occasion pour le blog. Le document se trouve régulièrement confronté à des aléas communicationnels. Et il n’y a pas que des aspects négatifs puisqu’il est possible de trouver des documents pertinents et de pouvoir ensuite les exploiter correctement. Content-Centric Networks and the Future of the Internet Yesterday, design guru Don Norman published an essay expressing his fear for the future of the Internet. After exploring the cycle of imposed exclusivity that many industries go through, Norman concludes: “I have seen the future, and if it turns out the way it is headed, I am opposed. Fear that the Internet is turning into a set of walled gardens has permeated technology and media circles for the last several years. I believe there is a solution. TeleHash and the P2P Pipe Dream Earlier today, before reading Norman’s essay, I was asked by one of BankSimple’s investors for my thoughts on TeleHash. “A new wire protocol enabling applications to connect directly in a real-time and fully distributed manner, freeing them from relying on centralized datacenters.” TeleHash is the latest in a series of technologies and initiatives that I see as ushering in a rebirth of the peer-to-peer software movement, one squarely aimed at disrupting the new Web establishment. The P2P pipe dream didn’t last.
Alec Ross : "Internet est un droit de l'homme du XXIe siècle" En quoi votre action est-elle de la diplomatie ? Alec Ross – L’une de mes missions au département d’Etat est de changer l’image des Etats-Unis dans le monde musulman grâce aux technologies et aux médias sociaux. Quand un Etat contrôle et verrouille la presse et Internet, il est difficile de communiquer directement avec les activistes locaux. Il faut donc être diplomate, rencontrer le gouvernement, expliquer, influencer. C’est l’art de maximiser le pouvoir des technologies au service de buts diplomatiques. La diplomatie digitale n’est-elle pas juste un nouvel outil d’influence comme l’explique Hubert Védrine ? Oui, mais les médias sociaux ne sont qu’un outil de la diplomatie digitale. Quand un Etat coupe Internet, il s’attaque aux Etats-Unis ? Oui, il attaque un réseau global que les Etats-Unis protègent au nom de la liberté et nous riposterons à chaque attaque. Comment avez-vous soutenu les cyberactivistes tunisiens ? Les Etats-Unis ont développé des outils appropriés à la situation.
L’intelligence collective n’est pas l’apanage du web » Article » OWNI, Digital Journalism Dans son acception moderne, l'intelligence collective recouvre l'interactivité entre des myriades d'individus. Pourtant, il existe une définition beaucoup plus physiologique. Qu’entend-on généralement par “intelligence collective” ? Pour le monde du web, la messe est dite : c’est le produit émergent de l’interaction entre plusieurs milliers, voire millions d’individus, certains ne partageant avec les autres qu’une quantité minimale de leur réflexion (c’est la théorie du surplus cognitif chère à Clay Shirky, comme il l’a développe dans on livre éponyme ou chez TED). Et bien entendu, c’est le web lui-même qui est le média de choix de cette intelligence collective. Cette définition repose sur certains postulats, pas toujours explicites : Plus on est de fous, plus on rit. La dynamique d’un couple créatif John Lennon... La nature du leadership au sein de ces couples est également difficile à déterminer. Entre Lennon et McCartney, la situation est encore plus ambiguë. ...
Atelier Internet Éric Guichard, équipe Réseaux, Savoirs & Territoires, Ens XIXe année 2013-2014 L'Atelier Internet est un séminaire fondé en 1995 à l'ENS (rue d'Ulm) par Éric Guichard. Il a son pendant lyonnais depuis 2006 (à l'ENSSIB): l'AIL (Atelier Internet Lyonnais). Il est depuis cette période majoritairement financé par l'ARC5 de la région Rhône-Alpes. Les deux séminaires sont ouverts à tous. PARIS Les prochaines séances de l'Atelier Internet (à Paris) se tiendront les vendredis 14, 21 et 28 février, 7, 14 et 28 mars, 4 avril et 16 mai 2014. Présentation 2013-2014 L'Atelier Internet s'appuie sur une théorie forte: l'écriture est une technique essentielle à l'activité intellectuelle et l'internet en est la version contemporaine: une écriture informatique et en réseau. En cela, le séminaire s'attache dans ses versions lyonnaise comme parisienne à relier les pratiques savantes du passé et du présent, en insistant sur leur rapport à l'écriture. Précisions complémentaires Quelques liens 1. 2. 3.
Total Recall : "i-mémoire" et "i-mortalité" Qui n’a jamais rêvé de posséder une mémoire absolue, de se rappeler des moindres bribes de son passé et d’être capable de fouiller dans ses souvenirs aussi facilement que dans Google ? Pionnier de l’informatique et chercheur chez Microsoft Research, Gordon Bell s’est lancé depuis une douzaine d’années dans une entreprise méthodique de numérisation de son existence. Dans le livre Total Recall (Flamarion, janvier 2011), il raconte ce projet de construction de sa propre « e-mémoire », à travers laquelle il nourrit l’ambition d’accéder à une forme d’immortalité numérique. Dans un futur proche, prédit l’auteur, « vos souvenir numériques et les traits de votre personnalité, sous forme « fossilisés », formeront comme un avatar avec lequel les générations futures pourront converser (…) Le « moi numérique » fonctionnera comme une extension de soi-même dans le futur ». L’enregistrement numérique intégral de sa vie L’expérience débute en 1998. « Le conservateur de sa propre vie » Final Cut
Pour une critique sérieuse du cyber-activisme » Article » OWNI, Digital Journalism Le « net-activiste » Cory Doctorow répond dans le détail à l’argumentaire pessimiste de Morozov sur la possibilité d'utiliser l'Internet pour changer les choses. Cory Doctorow est souvent traduit sur le Framablog car c’est l’une des rares personnalités qui pense l’Internet et agit en conséquence pour qu’il conserve ses promesses initiales d’ouverture et de partage. Il a rédigé un long mais passionnant article dans The Guardian qui prend appui sur une lecture (très) critique du récent mais déjà fort commenté livre The Net Delusion: The Dark Side of Internet Freedom de Evgeny Morozov. Chercheur biélorusse à l’université de Georgetown et chroniqueur dans plusieurs journaux, Morozov remet radicalement en question, dans son ouvrage, le pouvoir libérateur d’Internet. On peut le voir exposer son point de vue dans cette courte conférence au format TED : Comment Internet aide les dictatures, qui constitue un excellent préambule à ce qui va suivre. We need a serious critique of net activism