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Pourquoi l’affaire Jacqueline Sauvage fait débat

Pourquoi l’affaire Jacqueline Sauvage fait débat
La femme de 69 ans a été libérée mercredi après une grâce totale de François Hollande. La question de la légitime défense a été au cœur des débats. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Syrine Attia François Hollande a accordé, mercredi 28 décembre, la grâce présidentielle à Jacqueline Sauvage, 69 ans, condamnée à dix ans de prison ferme pour le meurtre de son mari violent. Pour mieux comprendre les motivations de cette mesure exceptionnelle, retour, dans le détail, sur cette affaire. Les circonstances du meurtre C’est à Selle-sur-le-Bied (Loiret), dans un pavillon résidentiel, que Jacqueline Sauvage a vécu pendant quarante-sept ans avec son mari, Norbert Marot, avant de le tuer le 10 septembre 2012. Le jour de l’homicide, après s’être disputée avec son mari au sujet de leur entreprise commune, une société de transports, menacée de fermeture, Jacqueline Sauvage prend des somnifères avant de partir se reposer dans sa chambre, qu’elle ferme à clé. Les zones d’ombre des faits La préméditation Related:  La place des femmes dans notre société

Agressée par quatre hommes, une athlète mexicaine témoigne… et se fait insulter Le passage à tabac d’Ana Gabriela Guevara, ex-sprinteuse et sénatrice, star dans son pays, a été le sujet d’une violente polémique sur les réseaux sociaux. M le magazine du Monde | • Mis à jour le | Par Frédéric Saliba (Mexico, correspondance) Ce dimanche 11 décembre 2016, Ana Gabriela Guevara roule aux abords de Mexico. La championne du monde du 400 mètres en 2003 à Paris, médaillée d’argent aux Jeux olympiques d’Athènes en 2004, rentre de week-end sur sa rutilante Harley-Davidson. La moto tombe. Chaque jour, sept Mexicaines sont assassinées et 1 200 agressées, dans un pays où plus de la moitié des femmes déclarent avoir subi des violences Malgré un traumatisme facial et des fractures à la pommette droite, la victime parvient à rejoindre une patrouille de police qui la conduit à l’hôpital. Celle qui est considérée comme la plus grande sprinteuse mexicaine du XXI e siècle est suivie par plus de 22 000 personnes sur Twitter. Lire aussi : Au Mexique, le calvaire des femmes incarcérées

« Comme le vent » : vie et mort d'une directrice de prison Cette biographie filmée d'Armida Miserere, en lutte contre la mafia, est étouffée par le formalisme de la mise en scène, malgré la performance de Valeria Golino. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Sandrine Marques En 2003, Armida Miserere se suicidait, après une vie passée à lutter contre la mafia. Première femme directrice de prison en Italie, elle était connue pour sa force de caractère. Déterminée et autoritaire, elle avait réussi à s'imposer à la tête d'établissements pénitentiaires, réputés pour leur dureté. Là, elle avait gagné le respect des hommes mais avait écopé aussi de nombreuses menaces de mort, pour avoir retiré leurs privilèges à des détenus membres de la pègre. Cette...

François Hollande accorde une grâce totale à Jacqueline Sauvage Jacqueline Sauvage est sortie de prison dès mercredi soir. François Hollande avait estimé plus tôt que sa place était « auprès de sa famille ». Condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, Jacqueline Sauvage a bénéficié d’« une remise gracieuse du reliquat de sa peine d’emprisonnement », qui « met fin immédiatement à sa détention », a annoncé l’Elysée mercredi 28 décembre dans un communiqué. « Le président de la République a estimé que la place de Mme Sauvage n’était plus aujourd’hui en prison, mais auprès de sa famille », a ajouté le palais présidentiel. « J’ai décidé d’accorder à Jacqueline Sauvage une remise gracieuse du reliquat de sa peine. Cette grâce met fin immédiatement à sa détention », a écrit le chef de l’Etat sur son compte Twitter. Jacqueline Sauvage est sortie libre mercredi peu avant 18 h 30 de la prison de Réau (Seine-et-Marne) où elle était détenue. Ses filles se disaient « désespérées » Un symbole des violences conjugales

Affaire Fillon : qu’est-ce que le parquet national financier ? Les attaques des avocats de François Fillon et de son épouse Penelope soulignent le profil atypique du PNF, créé après l’affaire Cahuzac. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Simon Auffret Créé après le scandale de l’affaire Cahuzac comme l’un des leviers de la « moralisation de la vie publique » voulue par le président de la République François Hollande, le parquet national financier (PNF) est à l’initiative de l’enquête préliminaire sur les emplois présumés fictifs accordés par François Fillon à son épouse et à ses enfants. Contestée à ses débuts, la jeune institution judiciaire s’impose progressivement dans le traitement des dossiers « susceptibles de provoquer un retentissement national ou international de grande ampleur ». Lire : Affaire Fillon : pourquoi les avocats s’en prennent au parquet national financier ? Chevauchement des compétences L’action du PNF, d’une portée nationale, est placée sous l’autorité du procureur général de Paris. Nombreuses affaires médiatisées

Des catholiques veulent rendre à l’Eglise sa virilité Des laïcs et des prêtres multiplient camps et stages pour aider les hommes à se réconcilier avec leur masculinité, jugeant que la société et l’Eglise sont dominées par des valeurs féminines. Lorsque Philippe Matron s’est inscrit au camp « Au cœur des hommes », il ne savait pas bien ce qui l’attendait. Trois jours plus tard, ce catholique pratiquant de 56 ans, père de six enfants dont cinq filles, est ressorti transformé de ces moments passés « entre frères » et avec le Christ. « J’ai découvert qu’on ne devient pas un homme grâce à une femme mais par son père ou par des références masculines », dit-il. Quentin Schaepelynck, 34 ans, lui aussi catholique pratiquant, se souvient de moments très forts où l’on peut se livrer, faire tomber le masque : « J’ai compris quelle était ma place en tant qu’homme au sein de ma famille, dans la société. Y aller, c’était un petit cadeau aux miens. » Comme si une inquiétude existentielle s’était emparée d’eux.

Comme le vent Comme le vent s’inscrit dans la tradition d’un cinéma italien politique et engagé, porté par les films-dossiers de Francesco Rosi (L’Affaire Mattei, Main basse sur la ville…), indéboulonnables références pour toute une génération de cinéastes, pas seulement transalpins. Ici, Marco Simon Puccioni s’empare d’un pan méconnu de notre côté des Alpes de l’histoire politico-judiciaire italienne, à savoir la biographie d’Armida Miserere, l’une des premières femmes directrices de l’administration pénitentiaire, reconnue pour son intégrité et son intransigeance vis-à-vis de la corruption politique et judiciaire. Une « histoire vraie » donc, comme nous prévient la mention d’usage en ouverture… L’Italie de 2014 n’aurait donc rien à envier à celle du début des années 1990 et 2000. Le temps de la fiction s’étend ici sur cette période, déjà en proie à la corruption institutionnalisée.

« Femmes de réconfort » : Tokyo rappelle son ambassadeur à Séoul Le Japon entend ainsi protester contre l’installation devant son consulat de Busan d’une statue à la mémoire des esclaves sexuelles de l’armée impériale. Le Japon a annoncé, vendredi 6 janvier, le rappel temporaire de son ambassadeur en Corée du Sud pour protester contre l’installation en décembre, devant son consulat de Busan d’une statue à la mémoire des esclaves sexuelles de l’armée impériale nippone, dites « femmes de réconfort ». Cette question empoisonne les relations entre Séoul et Tokyo depuis des décennies, nombre de Sud-Coréens y voyant le symbole des abus et violences commis par le Japon durant sa domination coloniale, de 1910 à 1945. La plupart des historiens estiment que jusqu’à 200 000 femmes, pour la plupart des Coréennes mais aussi des Chinoises, des Indonésiennes et des ressortissantes d’autres pays asiatiques, ont été enrôlées de force dans les bordels de l’armée impériale. Lire aussi : Le Japon toujours sommé par ses voisins de rendre justice aux « femmes de réconfort »

Innocenté après 31 ans de prison, un Américain reçoit un chèque de 75 dollars L’Etat du Tennessee refuse pour l’instant de donner plus d’argent à Lawrence McKinney, aujourd’hui âgé de 61 ans. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Luc Vinogradoff En 1977, Lawrence McKinney, 22 ans, est reconnu coupable et condamné avec un autre individu pour le viol d’une femme à Memphis, dans le Tennessee, après que la victime, une voisine, l’a identifié. En 2009, Lawrence McKinney est sorti de prison, blanchi, après que des tests ADN ont prouvé qu’il ne se trouvait pas sur la scène du crime au moment des faits. Lawrence McKinney a été suivi et aidé juridiquement par l’Innocence Project, une ONG qui aide les personnes incarcérées potentiellement innocentes. Depuis sa sortie de prison, il y a sept ans, il n’a rien reçu d’autre que ce chèque de 75 dollars pour recommencer sa vie. Lire aussi : Dans un collège français, le récit d’une ancienne condamnée à mort « Je demande juste à être traité dignement » Quel est le prix en dollars d’une année de vie perdue ?

« L’Encyclopédie critique du genre », synthèse incontournable En croisant la biologie, l’histoire ou encore la sociologie, l’ouvrage dirigé par Juliette Rennes explore les rapports de pouvoir que masque l’essentialisation des individus. LE MONDE DES LIVRES | • Mis à jour le | Par Jean-Louis Jeannelle (Spécialiste des études littéraires et collaborateur du "Monde des livres") Encyclopédie critique du genre. Corps, sexualité, rapports sociaux, sous la direction de Juliette Rennes, La Découverte, 740 p., 29,50 €. En raison d’un taux jugé excessif d’hormones androgènes, on exigea de la sprinteuse indienne Dutee Chand qu’elle subisse une hormonothérapie. Ce que celle-ci refusa, arguant devant le tribunal arbitral du sport (TAS) qu’elle n’avait pas triché et que les avantages qui lui étaient reprochés étaient une production naturelle de son corps. Un grand impensé

Comment juger les machines ? Alors que se répandent les robots intelligents, capables de décisions autonomes, la question de leur statut juridique devient cruciale. LE MONDE IDEES | • Mis à jour le | Par Frédéric Joignot Entre octobre 2014 et janvier 2015, un robot d’achat en ligne, le Random Darknet Shopper, a acheté au hasard sur le « Web profond » – non indexé par les moteurs de recherche –, parmi d’autres denrées, dix pilules d’ecstasy, des copies de jeans Diesel et un faux sac Vuitton. L’un d’eux, ­Carmen Weisskopf, a expliqué qu’ils voulaient montrer la simplicité de l’accès aux marchés illégaux du Web, mais aussi soulever la question de la responsabilité des robots intelligents. Problèmes juridiques complexes Le porte-parole de la police suisse, qui a fait saisir et détruire l’ecstasy, a déclaré qu’il ne poursuivrait pas les deux artistes car la drogue n’était pas destinée à être consommée ni vendue, et parce qu’ils ne savaient pas ce que le « shopper » allait acheter.

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