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L'histoire de l'année 1916 (4/4) : L'accord Sykes-Picot

L'histoire de l'année 1916 (4/4) : L'accord Sykes-Picot
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Comité Union et Progrès dans l'Empire ottoman Le Comité Union et Progrès (CUP) est un parti réformiste d’opposition qui s’inscrit dans la mouvance Jeunes-Turcs, formée contre le régime autoritaire mis en place par le sultan ottoman Abdul Hammid II (sultan de 1876 à 1909). Les premières organisations clandestines d’opposition jeune-turque datent de 1889. Ses membres viennent d’horizons et de courants divers, des plus conservateurs aux plus anarchiques. Ils s’unissent finalement uniquement autour de leur volonté de restaurer la Constitution de 1876 que le sultan avait suspendue en 1878 et d’assurer l’intégrité territoriale de l’Empire. Cette opposition clandestine n’a qu’un impact assez limité pendant deux décennies, la majorité de son action se résumant à des publications d’articles de presse depuis l’étranger, notamment depuis Paris. Formation et prise de pouvoir du Comité La politique du Comité Union et Progrès

Le dernier siècle de l’Empire ottoman (1/4) : Habsbourg et Ottoman, deux empires face à face Avec nos partenaires, nous traitons vos données pour les finalités suivantes : le fonctionnement du site, la mesure d'audience et web analyse, la personnalisation, la publicité et le ciblage, les publicités et contenus personnalisés, la mesure de performance des publicités et du contenu, le développement de produit, l'activation des fonctionnalités des réseaux sociaux. Vos préférences seront conservées pendant une durée de 6 mois.

Les Kurdes, mille ans sans Etat Retour sur l’histoire du peuple kurde, qui s’est construit à travers une identité, une langue, une littérature et une histoire mais jamais autour d’un territoire, qui reste encore flou à l’heure actuelle. La bataille de Mossoul a commencé lundi 17 octobre quand les forces kurdes ont attaqué la ville irakienne fief de l’état islamique. Aujourd’hui dans la Fabrique de l’histoire nous revenons sur l’histoire d’un peuple qui s’est construit à travers une identité, une langue, une littérature et une histoire mais jamais autour d’un territoire, qui reste encore flou à l’heure actuelle. En 1920 les Kurdes ont été les plus proches pour l’obtention d’un Etat, depuis, trente -cinq millions de kurdes habitent en Turquie, en Iran, en Syrie et en Irak. Pour en parler avec Valérie Hénin, rédactrice en chef de la revue l’Histoire qui consacre ce mois-ci un dossier à ce sujet, un spécialiste et chercheur de la question kude: Jordi Tejel La Fabrique de l’autre par Catherine de Coppet : le mot « harki »

Jeunes-Turcs et révolution de 1908 dans l’Empire ottoman A la fin du XIXe siècle, l’Empire ottoman est fortement affaibli. Le sultan Abdul Hamid II, au pouvoir depuis 1876, considère que le seul moyen de contenir les manifestations d’indépendance des nationalités et les ingérences occidentales est d’affirmer un pouvoir central fort. Il dissout le Parlement en février 1878 et revient à l’absolutisme. La censure et un dur réseau d’espionnage sont mis en place, l’Etat devient alors policier. Les opposants au régime autoritaire hamidien sont appelés les Jeunes-Turcs. L’émergence des Jeunes-Turcs Le mouvement d’opposition Jeunes-Turcs se forme à partir de 1889 lorsque quatre étudiants de l’Ecole de médecine militaire de Constantinople décident de se regrouper dans une organisation secrète. Le mouvement se développe également à l’extérieur de l’Empire où de nombreux Ottomans ont fui la censure et la répression. Il propose aux dissidents, à partir de 1896, des postes dans son administration et dans ses ambassades. Les différents courants Jeunes-Turcs

Les provinces arabes de l'Empire ottoman à la fin du XIXe siècle (1/13) : Jeu d’influences vers 1880 Qui était le capitaine de Torcy ? Quelles étaient ses relations avec le sultan Abdülhamid II ? Quel regard sur Midhat Pacha ? Henry Laurens, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire « Histoire contemporaine du monde arabe », poursuit son cours pluri-annuel consacré aux provinces arabes de l'Empire ottoman à la fin du XIXe en interrogeant le temps long, la genèse des décisions et des mouvements politiques, avec l’idée d’arriver à la crise de 1914. "l’Orient et l’Occident ne sont pas séparés, ils vivent en interaction". Et c’est bien cette interaction qui est au cœur de ses interrogations encore dans cette nouvelle série que nous débutons aujourd'hui. Dans son prochain ouvrage, intitulé, Les crises d'Orient, qui va paraître chez Fayard le 13 février 2017, Henry Laurens note en introduction : "En 2016, on n’a jamais autant parlé d’un Empire ottoman pourtant disparu il y a près d’un siècle" (p.11). L’historien évoque "la charge mémorielle que comprend cette question d’Orient.

Téhéran 1970 : les années pop (R) Sous l’influence modernisatrice et pro-occidentale du Shah, la capitale iranienne voit l’émergence d’une importante scène musicale pop, disco, funk, psychédélique. Une parenthèse créative qui se refermera brutalement en 1979 (R)ediffusion de l'émission du 18 février 2017) Dans les années 1970, grâce à l’abondance des pétrodollars, Téhéran change. De nouveaux quartiers se construisent, accueillant une nouvelle classe moyenne avide de modernité et de loisirs. Programmation musicale et archives Playlist à emporter En cliquant sur "Ajouter à"... vous pourrez récupérer la playlist de cette émission sur le service que vous préférez : Spotify, Deezer ou encore Youtube. Rediffusion du 18 février 2017

1875-1878 : une crise de l’Empire ottoman Révoltes dans les Balkans et début de la crise Les deux traités de Londres des années 1840 avaient pacifié pour un temps la situation dans l’Empire ottoman, notamment la question égyptienne et le problème des Détroits. Ils n’avaient pas permis pour autant de régler de façon définitive « la question d’Orient ». Les puissances européennes décident alors d’intervenir et une conférence s’ouvre à Berlin en novembre. Réformes et premières tentatives de sortie de la crise Le 11 mai 1876, de nombreux manifestants envahissent les grandes mosquées et les grandes places d’Istanbul. Pendant l’été 1876, les mouvements de protestation et de révolte ont repris en Bulgarie, en Herzégovine et en Bosnie. La guerre russo-ottomane et le règlement de la crise La crise n’est pas réglée pour autant car la Russie, insatisfaite de l’échec de la conférence d’Istanbul, décide d’attaquer l’Empire ottoman. Une conférence de paix s’ouvre à San Stefano. La crise de 1875 à 1878 a provoqué de nombreux changements.

Entretien avec Stéphane Malsagne pour introduire la question contemporaine au programme de l’agrégation et du Capès d’histoire 2017 : « Le Moyen-Orient de 1876 à 1980 » Pouvez vous revenir sur les empires/pays qui composent cet espace ? L’expression Moyen-Orient n’existe pas encore en 1876. Elle est inventée pour la première fois en 1902 sous la plume de l’amiral américain et stratège Alfred Mahan dans un texte sur le Golfe persique donné à la National Review de Londres pour évoquer un espace situé entre un Proche-Orient (Near East) et un Extrême-Orient (Far East) et s’étendant de manière mal définie entre les Indes et le Proche-Orient (Suez). Au début de la période fixée par le programme, cet espace est structuré par deux Empires : l’Iran (appelé Perse jusqu’en 1935 dans les relations internationales) et l’Empire ottoman. En Perse, la situation est différente car le programme couvre deux administrations impériales chiites successives. Pouvez vous revenir sur les bornes chronologiques qui délimitent la période au programme ? L’année 1980 n’est pourtant pas dénuée de lourdes significations. Quels sont les moments clés/charnières de cette période ?

Oum Kalsoum, la "Voix des Arabes" (autour de 1900-1975) Par Camille Renard. Réalisation : Lionel Quantin – Rediffusion de l'émission du 31.12.2011. Avec la collaboration d'Annelise Signoret. Comment expliquer ce statut d’icône populaire, plus de 35 ans après sa mort ? Projet idéologique au service du nassérisme et du panarabisme, Oum Kalsoum a reflété au moment de leur indépendance l’aspiration à la liberté des Arabes du XXè siècle. Mais plus encore, elle a contribué à construire un pan de leur identité moderne, à la fois dans le refus de la soumission aux valeurs occidentales, et dans le rejet d’un traditionalisme passéiste. Cette intelligence de la mécanique du respect et de la transgression se double chez la diva d’une intelligence stratégique, qui a par exemple su faire des objets qui la caractérisent de véritables fétiches : lunettes noires, chignon serré, mouchoir blanc… supports d’un culte qu’elle a elle-même orchestré. Liens : Portrait de “L’Immortelle”, “la Quatrième Pyramide” ou tout simplement “la Dame”, dans les Inrockuptibles.

Le chi'isme, un autre islam ? L’islam, souligne-t-on, est partagé entre sunnites et chi‘ites. Cette divergence politique et religieuse a une longue histoire… L'islam dans son ensemble a été identifié à sa majorité sunnite – qui regroupe aujourd’hui, selon les sources, de 80 % à 90 % des musulmans. Avec l’instauration de la République islamique d’Iran en 1979, le chi‘isme a fait irruption sur la scène internationale ; l’événement l’a fait passer pour la forme la plus fanatisée et politisée de l’islam, incarnée par la figure de l’ayatollah Rouhollah Khomeynî, quand le philosophe et orientaliste Henry Corbin l’avait auparavant présenté comme un islam spirituel et apolitique. Un islam guidé par les imâm Une première réponse est historique. Dès le début, l’attitude chi‘ite ne se réduit pas à une simple allégeance politique : la personne de ‘Alî revêt pour ses fidèles une dimension sacrée. Martyres et scissions De cette période fondatrice de l’islam date le divorce mémoriel entre chi‘ites et sunnites. Occultation et attente

Nahda, la renaissance arabe, par Anne-Laure Dupont (Le Monde diplomatique, août 2009) Dans l’historiographie arabe, la période comprise entre la fin du XVIIIe siècle et les années 1950 est souvent vue comme une période de Renaissance (nahda), qui aurait succédé à des siècles de décadence. Elle équivaut au liberal age dont préférait parler l’historien britannique d’origine libanaise Albert Hourani (1915-1993). Elle peut aussi s’apprécier comme un âge romantique mêlant étroitement culture et politique. Elle correspond à des mouvements divers d’émancipation : de la pensée et de la langue qui l’exprime, des sujets accédant à la dignité de citoyens, de la « nation arabe » en contexte ottoman ou colonial, des femmes aussi. Le concept de nahda, traduisible par risorgimento aussi bien que par « renaissance », évoque la revendication de la liberté en littérature, l’émergence de l’idée de nation, la redécouverte d’un passé médiéval idéalisé, le conflit de générations et la crise de l’autorité, la prédominance du modèle constitutionnel en matière politique.

Sunnites et Chiites : pourquoi tant de haines ? L'antagonisme fratricide entre les Sunnites et les Chiites, aussi ancien que l’Islam, est l'une des clés de tous les déchirements convulsifs qui parcourent ces terres et dont les ondes de choc parviennent désormais violemment jusqu’à nous. Rediffusion du 23 janvier 2016 Depuis que l’on répète à satiété la formule fameuse de de Gaulle selon laquelle il conviendrait de « voler vers l’Orient compliqué avec des idées simples », nous tâchons tous de dégager ces idées-là, et plus que jamais aujourd’hui, lorsque tant de périls ont surgi de ces terres pour obséder notre quotidien. C’est ainsi que nous sommes tentés d’aller chercher du côté de l’opposition entre les Sunnites et les Chiites, aussi ancienne que l’Islam, dans cet antagonisme fratricide, la clé de tous les déchirements convulsifs qui parcourent ces terres et dont les ondes de choc parviennent désormais violemment jusqu’à nous. C’est à quoi nous allons nous employer en nous appuyant sur la compétence reconnue de Gabriel Martinez-Gros.

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