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Lettres et numérique : Revisiter le passé avec les tablettes du futur

Lettres et numérique : Revisiter le passé avec les tablettes du futur
Le plan numérique gouvernemental prévoit un équipement progressif en tablettes des écoles et collèges : pour que faire ? Professeure de lettres au collège Jean Perrin à Lyon, Corinne Andreoletti a exploré des pistes de travail intéressantes. Avec ces machines à lire, à écrire, à chercher, à s’enregistrer, à se filmer …, ses élèves ont par exemple remonté le temps jusqu’au moyen âge pour transférer les résultats de leurs recherches dans des entretiens vidéos avec des personnages revenus du passé. D’autres ont réalisé des éloges paradoxaux d’objets quotidiens ou encore créé et sonorisé des contes. Vous avez invité vos élèves de 5ème à voyager numériquement jusqu'au moyen-âge : dans quel contexte avez-vous lancé cette étonnante invitation ? J'ai lancé cette invitation durant la séquence sur les chevaliers du moyen-âge. Quelles ont été les différentes étapes et modalités de travail ? Au final, quels plaisirs et profits les élèves vous semblent-ils avoir tiré de ce voyage à travers le temps ?

Grégory Devin : Ecrire en classe avec Twitter A l’Ecole, le plus souvent, les élèves n’écrivent qu’en situation d’évaluation : et si on faisait de l’écriture une réelle activité de classe, régulière et formatrice ? Comment alors favoriser les « écrits intermédiaires » chers à Dominique Bucheton, « le lent épaississement du texte » dans le « va et vient de la pensée singulière et collective » ? Grégory Devin montre la voie à Bricquebec dans la Manche. Par exemple, au début d’une séquence sur les monstres en 6ème, chaque élève rédige un texte où il combat une de ses peurs, puis l’enrichit par les interactions avec les pairs et l’enseignant. Le travail de la langue y trouve sens et efficacité en tant qu’outil au service de l’expression. Vous avez réalisé en 6ème une fort intéressante séquence autour de la peur : comment cette séquence s'intègre-t-elle au programme et vos objectifs ? Dans les nouveaux programmes de français, une des thématiques proposée en sixième est celle du monstre. Comment avez-vous lancé cette séquence ?

Le musée imaginaire des 6èmes de Christelle Lacroix Et si le numérique nous aidait à passer plus d’une nuit au musée ? Et s’il permettait aux élèves de créer leur propre musée, y compris celui de leur imaginaire ? C’est la voie tracée par Christelle Lacroix, professeure de français au collège La Malassise à Longuenesse (62). Dans le cadre d’une séquence sur « le monstre aux limites de l’humain », elle a amené ses sixièmes à réaliser un étonnant « Musée des horreurs » : un musée en ligne consacré aux personnages du loup, de l’ogre et de la sorcière. Dans quel cadre ce projet a-t-il été mené ? Le projet du Musée des horreurs a été réalisé dans 4 classes de sixième avec 95 élèves. Comment avez-vous lancé le projet ? Pour commencer et se mettre en contexte, les élèves partent à la recherche des contes de tous les temps, en faisant une recherche sur les conteurs, les contes qu'ils ont écrits, leur siècle et leur pays d'origine. Les élèves ont réalisé ensuite un travail sur la sorcière : avez-vous procédé de la même façon ? Les fiches élèves

Romain Cordier : Maupassant 2.0 en lycée pro Comment le numérique et la créativité peuvent-ils aider des élèves en difficulté à faire vivre une œuvre littéraire ? A Pontarlier, Romain Cordier, professeur de lettres-histoire, en donne la démonstration autour d’une nouvelle fantastique de Maupassant. Dans une classe de 4ème à projets, ses élèves ont adapté « Le Horla » de diverses façons : en bande dessinée, via Twitter, en onomatopées et smileys… et même par un roman-photo utilisant le controversé réseau Snapchat ! Cette « pédagogie du détour 2.0 » réduit la distance qui sépare parfois les élèves des savoirs scolaires pour les aider à retrouver le plaisir de la littérature. Elle les conduit à travailler des compétences variées, de lecture, d’écriture, de travail collaboratif, d’utilisation raisonnée des réseaux sociaux : à se construire une identité scolaire et numérique qui soit réellement positive. Dans quel contexte cette activité a-t-elle pris place ? Quel travail particulier avez-vous mené autour de la bande dessinée ?

Amélie Mariottat : Ecrire au collège à l’âge des tablettes Les tablettes numériques peuvent-elles transformer le travail et le plaisir de l’écriture ? Professeure de français au collège de Piégut-Pluviers en Dordogne, Amélie Mariottat ouvre bien des pistes en ce sens. Lors d’un atelier d’écriture hebdomadaire, elle a par exemple conduit ses 5èmes à rédiger les journaux de bord numériques d’aventuriers de l’espace. Dans quel contexte scolaire avez-vous mené ce projet créatif ? J’enseigne dans un collège en zone rurale et classé REP où nous avons des effectifs très confortables (pas plus de 20 élèves). Pour les élèves de 5e, il s’agit d’un atelier d’écriture d’une heure par semaine. J’ai choisi de proposer aux élèves de 5e dans le cadre de notre thème « Regarder le monde, inventer des mondes » de travailler sur la création d’un récit de science-fiction. Pour les élèves de 3e qui ont réalisé le magazine, j’ai pris appui sur le questionnement complémentaire proposé dans le BO « Progrès et rêves scientifiques ».

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