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Aux bords des mondes

Aux bords des mondes

Analogos | Le blog de Francis Royo Marc Pautrel Camille de Toledo | L’inquiétude d’être au monde Un samedi après-midi j’entre aux Folies d’encre (librairie à Montreuil). Une couverture attire mon attention (le jaune si reconnaissable des éditions Verdier), le titre aussi : L’inquiétude d’être au monde. Quant à l’auteur, bien qu’on m’en ait souvent parlé, je ne l’ai pas encore lu. « Voici ce que je nomme : inquiétude. Ce texte de Camille de Toledo est très court, très dense, aussi court que riche et fécond. « Nous sommes des femmes et des hommes du vingt-et-unième siècle, et nous devons, maintenant, apprendre à vivre entre les langues. dans l’inquiétude informe, métaphorique de toute chose. Les interrogations que l’auteur soulève sont nombreuses. « Là, pas de maître-mot, mais un trou, un vertige, une hésitation.A nowhere land, une terre sans mot, sans doute pas même une terre. ChG Camille de Toledo, L’inquiétude d’être au monde éditions Verdier

fut-il.net Pocahontas Série de printemps. Précieuses paroles Nous sommes tous traversés par des paroles qui nous hantent longtemps. Certaines personnes ont ce don, ou ce désespoir, de la parole précieuse. À moins que ce ne soit nous qui, par projection ou par transfert, entendions les voix de ces paroles qui n’ont peut-être pas vraiment été dites. Mais quel est donc ce pouvoir des paroles pour qu’elles soient aussi soigneusement conservées et réénoncées ? Les paroles sont aussi des actes, c’est un fait bien connu mais dont les implications le sont peut-être moins. Mieux vaut glisser du pied que de la langueUn coup de langue est pire qu’un coup de lanceBeau parler apaise grande ireDouce parole n’écorche langueLa bonne parole mortifie grande discordeUne bonne parole éteint mieux qu’un seau d’eauRien n’abrège la vie comme les pas perdus, les paroles oiseuses, et les pensées inutiles.Une parole venue du coeur tient chaud pendant trois hiversParole hardie donne du coeur Mais quel est le processus qui fait que les mots de l’autre me transpercent ?

paumée Jean-François Paillard actuellement sur le blog : mon ami terrier, un feuilleton en 100 épisodes dernières parutions : syrie 2010, 2 tomes, coll. libelle n°8 et 9 (photos) les mystères de l’homme, coll. libelle, n°7 (texte+photos) avignon, in cannes et autres villes fictives (vidéo) damas, in cannes et autres villes fictives (vidéo) la plus belle piscine du monde, publie.net (récit) - nouvelle version (2013) revue et corrigée le saviez-vous ? travaux : - syrie 2010, 2 tomes, coll. libelle n°8 et 9 (portfolios) - les mystères de l’homme (2013, texte+photos, coll. libelle n°7) - conseils hautement philosophiques à usage quotidien (2012, essai, éd. milan)* - ainsi (2011, texte+photos, coll. libelle n°6) - mon ami Schümi de Basel (2011, texte+photos, coll. libelle n°5) - pour en finir avec... la décennie passée (2011, texte+photos, coll. libelle n°2) - le saviez-vous ? - c’était drôle au début...(2010-201..., texte+vidéos - travail en cours) -roman d’épouvante (2009, poésie,éd. publie.net)* - duel (2004, théâtre, éd. liens :

Je suis raciste Depuis jeudi. Depuis que parler de blancs et de noirs c’est être raciste. Avant, c’était affirmer la supériorité des blancs sur les noirs. Les temps changent. On dirait presque, « je suis fière d’être raciste ». Pas encore. Quand être raciste, ce sera, ne pas être color-blind. Qui consiste à (un peu) : Nier l’existence d’histoires, de destins, d’expériences, d’opportunités différentes selon que l’on est noir ou blanc en France. Aujourd’hui, la personne qui garde mon chien quand je suis en déplacement, je l’aime. Dans mon répertoire, son nom est « Madame Bambi ». Elle me dit. « J’ai été malmenée par une dame dans les transports publics aujourd’hui. J’attends la suite. « … Elle était noire, cette dame. Moi, déconcertée. « Bah, c’est compliqué, elle était noire mais la personne qui vous a aidée était arabe, alors, bon, c’est compliqué ». « Mais, elle était noire ». Gentille femme. Au Mali, face à ce marchand de tongs en cuir, je négocie. Il répond « Bon, ok, puisque vous êtes nos colonisateurs ».

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