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Laurent Mauduit de Mediapart : "Jamais depuis la seconde guerre mondiale l'information n'a été aussi muselée par les milliardaires"

Laurent Mauduit de Mediapart : "Jamais depuis la seconde guerre mondiale l'information n'a été aussi muselée par les milliardaires"
Laurent Mauduit, journaliste, cofondateur de Mediapart, ancien chef du service économique de Libération et ancien directeur adjoint de la rédaction du Monde, était l'invité de TV5 Monde pour parler de son livre "Main basse sur l'information" qui dénonce la collusion entre pouvoirs d'argent et médias. La problématique : Alors qu'il est ambassadeur des États-Unis en France, Thomas Jefferson écrit : "si l'on me donnait à choisir entre un gouvernement sans journaux ou des journaux sans gouvernement, je n'hésiterais pas un moment à choisir cette dernière formule." La quatrième de couverture : Une dizaine d’oligarques parisiens, ayant pour signe distinctif de ne pas avoir la presse pour métier, possède désormais la majorité des moyens d’information français. Une interview où, pour une fois, un journaliste parle droitement et librement, ça fait chaud au cœur. À voir ! Nota Bene : Pour des vidéos ayant dans leur titre "Mediapart", cliquez [ici]. Related:  MEDIAS ET ENJEUX

Touche pas à mon journalisme, l’impossible autocritique des médias - L'Observatoire des médias La France n’est que 38ème au classement mondial de la liberté de la presse et, sans les aides de l’État, la plupart des journaux mettraient la clé sous la porte. Mais, le corporatisme, l’autocensure, et l’aveuglement idéologique empêchent la profession de faire son autocritique, pourtant nécessaire. Précision : cet article, écrit et commandé il y a un an tout juste, n’a jamais été publié. On m’a reproché un angle trop flou et des interlocuteurs trop partiaux. Le quatrième pilier de notre démocratie est malade. « La question [de la crédibilité] des médias se pose dans la population », avouait Maurice Szafran, PDG de Marianne, lors d’une journée de débats organisée par Libération. Le poil à gratter de la profession Car, « même s’il existe des rubriques et des émissions se positionnant comme critique des médias, les médias en question vont s’en servir pour critiquer les pratiques de la concurrence », estime Jean-Marie Charon, sociologue des médias au CNRS. Mise au ban médiatique médiatique.

Ces 38 qui possèdent les médias : comment la démocratie française et l'information ont été confisquées Le Monde Diplomatique et Acrimed ont cartographié les actionnaires principaux des groupes de médias français, tous supports confondus (télévision, radio, papier, site internet). Il en ressort que le paysage médiatique français est concentré dans les mains de seulement 38 personnalités, familles, groupes financiers, structures publiques ou fondations. Leur liste est la suivante : 20 personnalités : Bernard Arnault Pierre Bergé Nicolas Beytout Vincent Bolloré Édouard Coudurier Patrick Drahi Xavier Ellie Philippe Hersant Jean-Sébastien Ferjou Pierre Guyot Pascal Houzelot Arnaud Lagardère Gérard Lignac Xavier Niel Bernard Tapie Claude Perdriel Matthieu Pigasse François Pinault Benjamin de Rothshild Alain Weill 10 familles : Famille Baudecroux Famille Baylet Famille Bettencourt Famille Bouygues Famille Dassault Famille Hurbain (Groupe Rossel) Famille Hutin Famille Lemoine Famille Mohn Famille Saint-Cricq 4 groupes financiers : 3 structures publiques : 1 fondation : Fondation Varenne

Médias français: Qui possède et contrôle l’information Drahi, Bolloré… Comment les médias français se recomposent LE MONDE | | Par Sarah Belouezzane et Alexandre Piquard En savoir plus sur le monde.fr A moins de deux ans de la présidentielle de 2017, les médias français sont en pleine ébullition, avec des empires en voie de composition, d’autres en voie d’extinction. Derrière ce Monopoly capitalistique, alors que les rachats se multiplient dans le secteur, se mêlent anciens hommes forts et nouveaux aspirants magnats : Patrick Drahi, Xavier Niel, Vincent Bolloré, Bernard Arnault, Arnaud Lagardère ou Serge Dassault. « La presse se concentre comme tous les marchés matures, et cela entraîne une recomposition du paysage médiatique », décrit l’historien des médias Patrick Eveno, notant l’irruption de nouveaux acteurs, notamment d’industriels des télécoms, qui « ont de gros moyens financiers ». Le groupe de Bernard Arnault, LVMH, a racheté Le Parisien. « La recomposition n’est pas terminée », prévient M. L’appétit insatiable de Patrick Drahi

François Ruffin à l'assaut de l'oligarchie et des médias complices - Ojim.fr Depuis la sortie de son premier documentaire, mercredi 24 février 2016, François Ruffin fait beaucoup parler de lui dans les médias. Dans « Merci Patron ! », le fondateur du journal satirique Fakir montre les conséquences calamiteuses de la gestion de LVMH par le milliardaire Bernard Arnault. S’intéressant à la situation désespérée d’une famille du Nord, licenciée en 2007 après la délocalisation de leur usine textile vers les pays de l’Est, Ruffin montre l’envers du décors d’un capitalisme mondialisé sans gêne et sans remords. Militant social inspiré notamment, à l’instar de Pierre Carles, par les travaux du sociologue Pierre Bourdieu, le journaliste s’engage depuis de nombreuses années auprès des travailleurs en promouvant le protectionnisme économique, la pensée économique de Frédéric Lordon ou encore en dénonçant les multiples trahisons de la gauche. Son intervention sur RMC :

Pistes pédagogiques La première fortune de France rachète Les Echos Certaines coïncidences parlent d’elles-mêmes. Lundi 5 novembre, était organisée, à l’initiative de la Fédération européenne des journalistes (FEJ), dans une trentaine de pays, une journée européenne de la liberté de la presse qui avait « pour objectif de faire prendre conscience aux citoyens européens que le journalisme et l’information sont en danger [1] ». Le même jour, en fin d’après-midi, le rachat du quotidien Les Echos par Bernard Arnault était officialisé. Alors que, fait inédit, les manœuvres en cours dans le secteur de la presse et des médias ont amené les organisations françaises à constituer une intersyndicale (SNJ, SNJ-CGT, USJ-CFDT, SJ-CFTC, SPC-CFE-CGC, SJ-FO) autour d’un appel, « Une information malade, c’est une démocratie en danger ! », et d’une pétition, « Il n’y a pas de démocratie sans liberté de la presse » ; Prodiges de la concurrence Mais ce n’est pas tout. Et le pouvoir politique ? Effets de l’interdépendance Les vraies raisons sont plus profondes. Grégory Rzepski

Main basse sur l'information, retour à la féodalité L’ouvrage de Laurent Mauduit commence par une brève introduction, intitulée Avertissement, hautement révélatrice de cette main basse sur l’information, titre qui est un hommage au chef d’œuvre cinématographique de Francesco Rosi, Main basse sur la ville (Le mani sulla cittá), drame de 1963 qui montre comment la municipalité corrompue de Naples transforme des terrains agricoles en terrains constructibles, dont le chantier conduit à l’effondrement d’une maison et à la mort de ses occupants. En effet, l’auteur rappelle que, selon les principes d’une enquête journalistique sérieuse et fiable, il a contacté tous ceux qui allaient être « les acteurs de {son} histoire » et qu’il souhaitait rencontrer. Parmi eux, Louis Dreyfus, directeur du groupe Le Monde, qui répond par courriel, en reprenant l’expression « les acteurs de mon histoire » et en ajoutant ce sigle d’une élégance raffinée, agrémenté de trois points d’interrogation et de trois points d’exclamation : « WTF ?!?!?!

Main basse sur l'information Alors qu'il est ambassadeur des États-Unis en France, Thomas Jefferson écrit : "si l'on me donnait à choisir entre un gouvernement sans journaux ou des journaux sans gouvernement, je n'hésiterais pas un moment à choisir cette dernière formule." Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, jamais la liberté et le pluralisme de la presse n'ont à ce point été menacés. Pourtant, ce droit de savoir était au fondement de notre démocratie, garantie par l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Certainement serait-il bon de le rappeler : La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. Depuis quelques années d'un quinquennat laborieux et liberticide, pire encore peut-être que celui de Nicolas Sarkozy, nous avons vécu un véritable tournant. et ainsi de suite... Envoyer une correction

Le pouvoir d'influence délirant des dix milliardaires qui possèdent la presse française - Basta ! À qui appartient la presse française ? Le secteur de la presse en France est un grand Monopoly. Tout s’achète, tout se vend, les journaux, les télés, les radios. Quelques milliardaires se partagent le gâteau. Résultat : 90 % des quotidiens nationaux vendus chaque jour appartiennent à 10 oligarques ! Cela pose plusieurs problèmes. Qui sont ces 10 milliardaires ? Ils sont cinq à faire partie du cercle des dix premières fortunes de France : Bernard Arnault, PDG du groupe de luxe LVMH (patron des Echos, du Parisien), Serge Dassault (Le Figaro), François Pinault (Le Point), Patrick Drahi, principal actionnaire de SFR (Libération, L’Express, BFM-TV, RMC), Vincent Bolloré (Canal+). Martin Bouygues, 30ème fortune de France, est propriétaire du groupe TF1. [Cliquer sur l’image pour agrandir] Conflits d’intérêts en pagaille Quelles sont les conséquences sur l’indépendance des médias ? Autre problème, les proximités entre patrons de presse et politiques. Licenciements et coups de pression

EXCLUSIF. Comment les grands patrons s’emparent des médias - 11 avril 2017 - C’est Arnaud Montebourg qui s’en prend à Vincent Bolloré, sans le nommer, lors du deuxième débat de la primaire de la gauche, en rappelant que l’actionnaire d'iTélé "est allé jusqu'à détruire son outil de travail pour empêcher le pluralisme", référence aux 31 jours de grève et au départ de près de 100 journalistes. C’est Marine Le Pen qui se prend de bec avec Jean-Jacques Bourdin. "Vous croyez qu’avec mon portable, je reçois des ordres de Monsieur Drahi ? demande le journaliste. Franchement ?" En très peu de temps, le paysage a subi une mutation technologique et capitalistique. Amaury de Rochegonde et Richard Sénéjoux, respectivement journalistes à "Stratégies" et à "Télérama" livrent une enquête intitulée "Médias, les nouveaux empires". Merci, votre inscription a bien été prise en compte. Serge Dassault Serge Dassault est propriétaire du Groupe Le Figaro Quelle relation entretient l’avionneur-patron de presse avec le pouvoir socialiste ? Michel Lucas Martin Bouygues Vincent Bolloré

7 familles milliardaires et + contrôlent 95% de l'information journalistique "Aujourd'hui, il faut revenir au vrai journalisme" Patrick Eveno, historien des médias analyse les causes et les effets de la crise que traverse la presse écrite. Que traduisent les disparitions de France-Soir et de la Tribune dans l’histoire de la presse écrite ? “C’est très triste quand des journaux disparaissent. Mais, c’était inévitable. Internet n’est donc pas l’unique cause de cette situation ? D’autres pays ont su amorcer ces changements ? Lors de sa présentation de ses vœux à la presse, Nicolas Sarkozy, a rappelé, non sans une certaine ironie, que la presse était le quatrième pouvoir. Comment la presse peut-elle sortir de cette crise ? Les questions de rémunération et du métier de journaliste sont aussi posées... Entretien réalisé par Sandrine Guidon Patrick Eveno est spécialiste de l’histoire des médias. A lire : Les grands articles qui ont fait l’histoire, Flammarion, 2011.La presse, Que sais-je, PUF, 2010.Les médias sont-ils sous influence ?

Que faut-il retenir de la loi sur l'indépendance des médias ? | LCP Assemblée nationale Loi de circonstance ou nouveau texte fondateur de la liberté de la presse ? Tout au long de son examen, la proposition de loi du socialiste Patrick Bloche, à l'intitulé ambitieux ("Renforcer la liberté, l'indépendance et le pluralisme des médias"), n'a pas laissé indifférents les parlementaires comme les acteurs du milieu. Sénat et Assemblée n'ont d'ailleurs jamais réussi à se mettre d'accord sur une version commune. Après son vote en lecture définitive jeudi, voici les mesures phares du texte... et les éléments qui ont été finalement laissés de côté. "Conviction professionnelle" et "charte éthique" Comment renforcer la liberté des médias ? "Tout journaliste a le droit de refuser toute pression, de refuser de divulguer ses sources et de refuser de signer un article, une émission ou une contribution dont la forme ou le contenu auraient été modifiés à son insu ou contre sa volonté"Article 1er de la loi Protection du secret des sources Le CSA, arme anti-censure ? Les sujets mis à l'index

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