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La programmation du monde : où nous mène la convergence technologique

La programmation du monde : où nous mène la convergence technologique

From Here On : L’or du temps La lecture de la semaine n’est pas une traduction, mais un manifeste publié à l’occasion de l’édition 2011 des Rencontres de la photographie d’Arles qui se tiennent du 4 juillet au 18 septembre. Le texte signé par Clément Chéroux, conservateur au Cabinet de la photographie du Centre Pompidou – Musée national d’art moderne et directeur de la revue Études photographiques a été été cosigné par les cinq commissaires de l’exposition : Clément Chéroux, l’artiste Joan Fontcuberta, Erik Kessels, fondateur et directeur artistique de KesselsKramer, Martin Parr, photographe de l’agence Magnum Photos et l’artiste Joachim Schmid. Il s’intitule From Here On : l’or du temps. Ma voiture s’appelle Picasso Ceux qui naissent aujourd’hui de par le monde ont sans doute plus de chance d’entendre, pour la première fois, prononcer le nom de “Picasso” à propos d’une voiture que de l’un des peintres les plus influents du XXe siècle. Eau, gaz et images à tous les étages Appropriationnisme digital Clément Chéroux

Vers une une informatique contemplative Par Rémi Sussan le 15/07/11 | 6 commentaires | 5,465 lectures | Impression Alex Soojung-Kim Pang, du Peace Innovation Lab à Stanford et du Groupe d’étude des systèmes sociaux numériques de Microsoft Labs, a débuté son intervention à la conférence Lift en nous suggérant une petite activité : “consultez vos e-mails” a-t-il demandé, “vous allez le faire de toute façon”. Mais il nous a demandé d’observer notre comportement à ce moment : il semble en effet qu’en majorité, les internautes retiennent leur respiration au moment de cette consultation. Ce qui a pour conséquence d’augmenter notre CO² dans le sang et donc notre sensation d’anxiété. Voilà pour lui un exemple de la manière dont les technologies modernes provoquent des stress. Image : Alex Soojung-Kim Pang sur la scène de Lift, photographié par Swannyyy. “On dit souvent que nous sommes dans l’âge de l’information, a-t-il continué, alors qu’on a plutôt l’impression d’être dans l’âge de la distraction”.

Internet: la métaphore file Les mots donnent leur sens aux actes, explique la linguistique cognitive. Emmanuelle Erny-Newton prolonge cette réflexion sur Internet, espace régi par les métaphores. Attentat à Marrakech : L’auteur présumé s’est formé sur Internet Ceci est le titre d’un article de France Soir, publié début mai. Un titre qui avait accroché l’internaute positive que je suis : “Et s’il avait acheté un livre pour fabriquer ses bombes, aurait-on titré Marrakech : l’auteur présumé s’est formé dans un manuel ?” La boutade n’est pas anodine et révèle en fait quelque chose de central dans la façon de penser le Web. Sous des dehors neutres – on cite des faits, “l’auteur s’est formé sur Internet” – les mots utilisés véhiculent en fait toute une représentation d’Internet. De la rhétorique à la linguistique cognitive L’idée de persuader une audience par le maniement de la langue n’est certainement pas neuve : la rhétorique ne date pas d’hier. Exit l’homo economicus Une façon de parler devient une façon de penser.

Du suicide «orgasmiquement assisté» au cauchemar génétique - A Manille en février 2011. REUTERS/Cheryl Ravelo - Les organes génitaux –chacun l’apprend à des âges variables— sont indispensables à l’obtention de l’orgasme. Mais depuis plus d’une décennie, les spécialistes des neurosciences ont progressivement découvert et démontré que le cerveau l’est au moins autant. Pour faire simple la stimulation – réussie— des zones érogènes a pour conséquence réflexe de faire entrer en action les circuits cérébraux de «récompense» ce qui conduit à la perception consciente de sensations de plaisirs dont l’intensité ne cesse de croître avant l’acmé. Questions: l’orgasme aura-t-il, demain, de nouvelles fonctions? publicité L’auteur explique en substance qu’au vu des découvertes faites dans son laboratoire sur certaines bactéries, les hommes de sciences disposent aujourd’hui des moyens techniques de prolonger la vie de leurs contemporains. «Allongement du temps de jeunesse» Miroslav Radman a aujourd’hui 66 ans. Plaisir à la demande «Mourir d’orgasme! Jean-Yves Nau

Comment bricolons-nous le numérique Par Hubert Guillaud le 05/07/11 | 7 commentaires | 3,056 lectures | Impression La technologie est sensée nous rendre la vie plus facile, mais les pires frustrations de nos contemporains sont dues aux nouvelles technologies qui peuplent nos maisons, estime Philip Ely, doctorant au Centre de recherche sur le monde numérique de l’université du Surrey. Pour affirmer cela le chercheur a étudié, à la manière d’un ethnographe, comment les gens vivent leurs relations aux technologies domestiques qui nous entourent, comment ils configurent et reconfigurent leurs pratiques à l’aune du fonctionnement des objets sociotechniques qu’ils utilisent (voir notamment sa contribution dans le livre New Media Technologies and User Empowerment du programme européen Participation in Broadband Society qui se tenait en 2009). Pour évoquer cette écologie technologico-domestique de nos pratiques, Philip Ely parle de “bricolage numérique” (Do It Yourself digital), explique le Guardian.

Transhumanistes sans gêne L’homme percera-t-il un jour le secret de son cerveau ? Dans vingt ans, cinquante ans, un siècle ? Les spéculations les plus aléatoires circulent. Cette quête apparaît comme la prochaine frontière de l’homme, celle qui lui permettra de se dépasser, prétend le mouvement transhumaniste. Les efforts de la recherche tendraient à les conforter. Simuler le cerveau humain sur un ordinateur. C’est l’incroyable défi du Human Brain Project , initié par le neurobiologiste Henry Markram, associant treize centres de recherche en Europe et réclamant un milliard d’euros sur dix ans. «Matrix» et «Avatar» Une vieille lune qu’on pensait cantonnée à la littérature de science-fiction. Le transhumanisme, frange extrême de la cyberculture californienne, professe que l’humanité se trouverait au seuil de la plus grande transformation de son histoire. Ce courant de pensée radical se développe dans la Silicon Valley, en pleine révolution numérique retrace R émi Sussan dans Les utopies post humaines .

Roger Tallon : “Les designers, les vrais, sont des masochistes” - Le monde bouge Train corail, TGV, frigos, télévisions, chaussures de ski… Le grand designer Roger Tallon a conçu des centaines d'objet de notre vie quotidienne, leur donnant une simplicité et une rondeur inimitables. Roger Tallon est mort jeudi 20 octobre au matin à Paris à l'âge de 82 ans, des suites d'une longue maladie. Nous republions ici cet entretien paru dans Télérama fin janvier 2011. Achille ? Non, Roger. Roger Tallon. Par rapport aux vieux wagons verts à compartiments, tout était nouveau sur le Corail, où les éléments se répondaient en une chaleureuse harmonie : les sièges, l'éclairage, les portes en verre teinté, la couleur... “Avant de dessiner le TGV, j'avais vu le vrai, le premier, le japonais. Ils étaient presque luxueux, ces trains... Il y a quelques années, la SNCF a confié le réaménagement intérieur des TGV au couturier Christian Lacroix. Vous semblez dire que le rail est un univers desséché, alors pourquoi lui avoir consacré trente ans de votre vie ? Alors où êtes-vous allé ?

Google, au delà de l’humain Google a pour devise : «Don’t be evil». Encore faut-il savoir ce que l’entreprise entend par là. La Singularity University créée en 2007 permet de s’en faire une idée. Elle a pour but de réunir des scientifiques de divers domaines pour faire avancer la convergence des technologies NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives). Son fondateur, Ray Kurzweil, est un gourou du transhumanisme, courant de pensée pour qui l’homme disposera bientôt, grâce à cette convergence, de la faculté d’améliorer ses performances physiques et mentales, en utilisant ces technologies directement dans le corps humain, par l’insertion de prothèses, connexions, nanorobots etc. On peut voir sur le Net Ray Kurzweil expliquer qu’il espère accéder à l’immortalité ou qu’il pourra bientôt connecter son cerveau à un ordinateur pour sauvegarder son savoir et sa personnalité ou charger directement des données dans son cerveau. Et Google ? Didier G.

Le déclin du pseudonyme La lecture de la semaine nous vient du magazine en ligne Salon, et elle est de circonstances. Elle s’intitule “Le déclin du pseudonyme” et on la doit à Carmela Ciuraru (blog), qui est critique littéraire et vient de publier une histoire du pseudonyme. L’article, tout en se concentrant sur l’usage du pseudonyme en littérature, offre des perspectives intéressantes pour comprendre les raisons de sa force dans les réseaux. “A son niveau le plus basique, un pseudonyme est une sorte de farce. Pourtant, les mobiles qui poussent les auteurs à en adopter un sont infiniment complexes, parfois mystérieux pour eux-mêmes. Les noms sont chargés, pleins de pièges et de possibles, et peuvent faire obstacle à l’écriture. La fusion d’un auteur et d’un alter ego est une chose imprévisible, selon Carmela Ciuraru. Ce n’est pas complètement nouveau, mais avec l’explosion des technologies numériques, poursuit l’auteure, les choses sont entrées dans une spirale incontrôlable. Xavier de la Porte

« Un homme presque parfait », cyborg m’était conté Créer une horde de mutants humanoïdes aux forces décuplées ? Un scénario de science-fiction que la technologie n’est pas loin de permettre aujourd’hui. Avec beaucoup de justesse, Un homme presque parfait , le documentaire de Cécile Denjean nous plonge progressivement dans le trash électronique du futur, ou comment améliorer les performances du corps humain par le biais des machines, sauf que le futur, c’est -- presque -- déjà maintenant. Premier exemple : Aimee Mullins. Sans jambes depuis son enfance, c’est grâce à ses prothèses ultraperfectionnées que cette Américaine a percé comme athlète handisport, actrice et mannequin. «L’amputation volontaire, je pense que ça arrivera , assure-t-elle, le sourire aux lèvres. Le scientifique américain Kevin Warwick en est un des plus fervents représentants, l’image même du physicien fou. Un homme presque parfait explore aussi la procréation assistée jusque dans ses dérives. Paru dans Libération du 9 juin 2011 Un homme presque parfait

Les limites de la mesure de soi Kevin Kelly, cofondateur du Quantified Self a prononcé la conférence de clôture de la première édition de la conférence sur la quantification de soi qui se tenait la semaine dernière à Mountain View en Californie, permettant, comme le dit Ethan Zuckerman qui en rapportait les propos, d’offrir un contexte pour comprendre les propos échangés pendant deux jours. Pour Kevin Kelly, auteur de What technology Wants (Ce que veut la technologie), la quantification de soi fait partie d’une tendance plus large vers laquelle nous allons. Cette tendance plus large consiste à être à l’écoute de la technologie, parce que « la technologie nous dit où elle va ». La quantité d’information ne cesse d’augmenter, plus rapidement que tout ce que nous faisons. On estime d’ailleurs que le volume d’information croit de 66 % par an. Image : Gary Wolf et Kevin Kelly sur la scène de la première édition de la conférence Quantified Self, photographiés par Marc Smith. Nous n’échapperons pas au Lifestream

L'Homme "augmenté" selon Google...vers une transhumanité diminuée ? "Ce que nous essayons de faire c'est de construire une humanité augmentée, nous construisons des machines pour aider les gens à faire mieux les choses qu'ils n'arrivent pas à faire bien"...On ne pourra pas dire que nous n'avons pas été prévenus. Mais, étrangement, cette déclaration programmatique d'Eric Schmidt est pratiquement passée inaperçue en dehors des cercles technophiles concernés. Vous ne pourrez plus vous passer de Google, sauf à être un homme "diminué". C'est en tout cas le projet assumé des dirigeants de "La" Firme. Sergei Brin, le fondateur de Google, a récemment dit qu’il voulait faire de sa création «le troisième hémisphère de notre cerveau ». Eric Schmidt a multiplié les déclarations provocatrices en ce sens à l’IFA, la grand messe païenne de l'électronique qui s'est tenue début septembre à Berlin : « Nous pouvons vous suggérer quoi faire après, ce qui vous intéresse. Achtung encore un qui a trop lu Orwell...Souvenez-vous "1984": "Big Brother vous regarde.

Peut-on apprendre en ligne A TED 2011, Salman Khan est venu présenter la Khan Academy, une collection soigneusement structurée de plus de 2000 vidéos éducatives (voir la présentation vidéo avec sous-titres en français). La Khan Academy connaît un succès notable avec quelques 1 millions de visiteurs par mois qui regardent entre 100 et 200 000 vidéos par jour, souligne son créateur. Salman Khan a commencé incidemment. Analyste financier pour un fonds de pension, il donnait des cours de math à distance à des cousins via l’internet et a décidé de mettre quelques leçons sur YouTube, plus comme complément aux cours qu’il leur donnait qu’autre chose. Ses cousins ont été assez heureux d’avoir moins à le déranger pour accéder aux leçons et de pouvoir les suivre selon leur propre rythme. Le succès aidant, Salman Khan a quitté son travail et fondé une association à but non lucratif, la Khan Academy. Certaines classes pilotes à Los Altos ont remisé leurs manuels pour travailler avec la Khan Academy.

Quelle sorte de cyborg voulez-vous être? Qui, de l’homme ou de la machine, est le plus intelligent? Cette question fondamentale mérite d'être reformulée, en prenant en compte le fait que c'est la collaboration entre les deux qui s'avère le plus efficace. Xavier de la Porte, producteur et animateur de l’émission Place de la Toile sur France Culture, effectue chaque semaine une lecture d’article dans le cadre de son émission. Cet article a été publié le 6 avril sur InternetActu. La lecture de la semaine, encore une fois, sera une chronique de Clive Thompson dans le dernier numéro du magazine américain Wired, car, encore une fois, cette chronique est tout à fait passionnante. Son titre n’est pas ce qu’elle a de mieux, mais il est suffisamment intriguant pour donner envie de poursuivre : “Avantage aux Cyborgs : pourquoi l’accès à une intelligence supérieure passe par l’amélioration des relations avec vos assistants numériques.” Clive Thompson commence par poser une question obsédante et désormais classique: Photos FlickR CC :

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