background preloader

Attentats : repenser notre rapport au monde

Attentats : repenser notre rapport au monde
Notre chroniqueur Laurent Bigot se demande si la France – et l’Occident – est capable pour la paix des mêmes efforts que pour la guerre. La violence aveugle a encore frappé en France, à Nice. Tant de victimes qui n’ont eu qu’un tort, se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. J’ai tenu cinq minutes devant une chaîne d’information en continu. Des pseudos experts se bousculaient déjà à l’antenne alors que je décelais une excitation malsaine de la part des journalistes en plateau. La peur est devenue un business Sur les plateaux s’empilent les supputations, se succèdent les experts de la guerre et de la peur alors que le monde a cruellement besoin d’experts de la paix. Lire aussi : L’opération « Barkhane », un « permis de tuer au Sahel » La peur est devenue un formidable business. Affleurent à chaque propos la loi du talion, la loi de l’instinct animal, de l’instinct de vengeance. Combattre le terrorisme par l’éducation Hystérie et passage à l’acte

Christiane Taubira LA CARICATURE DE CHARLIE HEBDO EXPLIQUÉE À MA MÈRE Suite à la polémique suscitée au delà des Alpes par le dessin de Félix, le réalisateur italien Francesco Mazza a rédigé un plaidoyer en faveur de la satire, cette éternelle incomprise… J'ai travaillé pendant 9 ans, dans 6m2 de tabagisme passif, écrivant sur mon petit bureau pour la très fameuse émission de télé satirique italienne, à l'antenne depuis 1988. Étant donné que la satire fait beaucoup parler d'elle depuis quelques jours, j'ai décidé d'utiliser un moyen public à fin privée et de passer par les « stati generali » (les états généraux) pour parler avec ma mère de Charlie Hebdo et de cette fameuse caricature. Maman : CE DESSIN EST RÉPUGNANT ! Moi : En effet, tu as raison, il est répugnant. Et tu sais pourquoi ? Maman : MAIS JE TROUVE CROZZA AMUSANT, CETTE SALETÉ, PAS DU TOUT. Moi : En effet, tu as de nouveau raison. Maman : MAIS ON NE PEUT PAS FAIRE DE LA SATIRE SUR LES MORTS ! Moi : Attends, doucement. Maman : LES ENFANTS ! Maman: JE M'EN FICHE !

Pour mes élèves de Seine Saint-Denis Lorsque j’ai appris l’attaque de Charlie Hebdo, je rentrais de l’école. Un message, puis deux, sur mon téléphone. Puis je suis restée bloquée sur les chaînes d’information pendant un long moment sans pouvoir rien faire d’autre. Je me suis mise au travail, car c’était un mercredi après-midi et que j’avais des copies à corriger. Des copies de brevet blanc, un sujet d’argumentation : « Pensez-vous que tous les élèves de France ont les mêmes chances de réussir à l’école ? Dans la salle des professeurs, l’une de mes collègues musulmanes réprime un sanglot en nous disant que sa religion est encore salie. Je veux vous parler de ce qui s’est passé hier. Alors ils m’ont dit ce qu’ils pensaient. Je leur ai expliqué. Et moi non plus, enseignante, je ne suis pas idiote. Il me semble de mon devoir, aujourd’hui, samedi 10 janvier 2015, de constater que nous avons face à nous une poignée de ces enfants.

Pour contribuer à la réflexion après les attentats du 13 novembre 2015 Suite à la vague d'attentats du 13 novembre dans le Xe et XIe arrondissement de Paris et à Saint-Denis, comme après ceux des 7 et 8 janvier 2015 contre la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo et contre un magasin casher à Paris, nous proposons une sélection de ressources universitaires publiées par des spécialistes de géographie et de géopolitique pour contribuer à l'analyse. Nous avons privilégié les ressources en ligne, en accès libre ou via le portail cairn.info. Les ressources les plus récentes sont mises en avant. Si les auteurs sont majoritairement des géographes et des géopoliticiens, ils peuvent être aussi des politistes, anthropologues, sociologues, historiens. Nous commençons par une sélection de documents clefs. Sur le 13 novembre, Jacques Lévy, professeur de géographie et d’aménagement de l’espace à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, "Paris (Monde) : géographies du 13 novembre 2015 1. Débat : 2. Des termes à définir Antoine Sfeir, « Salafisme », blog. 3. 4. 5.

Revue des intox du Net... et comment s'en prémunir C'est désormais la règle : chaque fait d'actualité est l'objet de rumeurs, de faux ou de déformations diverses sur les réseaux sociaux. La vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi n'a pas échappé à ce phénomène de bullshit viral. Voici quelques exemples. 1) Se méfier de la précipitation, des interprétations hâtives et des bruits qui courent (y compris les bruits de pétards) #L'INCENDIE DE CALAIS La rumeur s'est répandue autour d'une heure du matin, vendredi. Les migrants auraient mis le feu en solidarité avec les terroristes (version fachosphère) D'autres véhiculent l'idée que les terroristes ont aussi attaqué les réfugiés... Puis certains «corrigent» la rumeur... en affirmant qu'il n'y a pas eu d'incendie. Car, oui, un incendie s'est bien déclaré. #LE VRAI FAUX TWEET DE DONALD TRUMP Autre exemple de fausse info fabriquée et relayée dans la précipitation, le tweet de Donald Trump. On apprend peu de temps plus tard qui s'agissait en fait... de pétards tirés dans le cadre d'un mariage.

Libération Les enfants en colère après la publication de caricatures jugées injurieuses envers le Père Noël OSLO – La nouvelle n’a pas tardé à faire réagir. À peine publiées par un journal iranien, les caricatures se moquant ouvertement du Père Noël ont provoqué la colère de plusieurs enfants de pays d’Europe, dont la Norvège et la Finlande. Pour les enfants, ces caricatures sont choquantes et tournent en ridicule le Père Noël qui est pour beaucoup une personnalité irréprochable et très gentille. Par dizaines, les enfants sont descendus dans les rues d’Oslo pour protester, brûlant des exemplaires du journal qui avait publié les caricatures. « Le Père Noël est gentil, on doit pas le dessiner comme cela » a affirmé Leïa, 8 ans et demi, devant plusieurs enfants, très en colère. Dans l’immédiat, et pour défendre le journal iranien, d’autres journaux affirmaient eux aussi vouloir publier les caricatures du Père Noël. « Je pense que les gamins devraient comprendre qu’à un moment, faut grandir un peu, quoi » explique un journaliste.

A Saint-Denis, des enseignants refusent de témoigner devant des sénateurs sur l’après-Charlie Les représentants de la commission d’enquête étaient venus, lundi 23 mars, prendre le pouls des enseignants du lycée Paul-Eluard après les attentats de janvier. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Sylvia Zappi Les sénateurs ne s’attendaient pas à cet accueil. Venus en visite, lundi 23 mars, dans le lycée Paul-Eluard à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour prendre le pouls des enseignants après les attentats de janvier, les représentants de la commission d’enquête ad hoc ont dû faire face à une véritable fronde des professeurs de ce grand lycée de banlieue. Parce qu’ils ne voulaient pas « cautionner un jeu de dupes et une entreprise idéologiquement réactionnaire », ces derniers ont refusé de jouer le jeu. La venue des élus de la République avait été annoncée, quelques jours avant, aux représentants du personnel enseignants un soir de conseil de classes. « La tonalité des auditions est très conservatrice » Refus d’instrumentalisation Au rectorat, on minimise ce refus, tout en le regrettant.

Info-Presse - L'hommage de Denis Robert au créateur de...

Related: