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Professeur titulaire, École des médias – Université du Québec à Montréal

Professeur titulaire, École des médias – Université du Québec à Montréal

Quand les marchés s'effacent devant les réseaux, par Jeremy Rifkin Sony et Universal Music viennent de porter sur les fonts baptismaux, le 11 juin 2001, leur filiale commune, pressPlay. Celle-ci fournira, sur abonnement, un accès par Internet à toute la musique du catalogue des deux poids lourds du secteur. Ainsi le groupe Vivendi, propriétaire d’Universal Music, mais également de Cegetel, Canal+ ou encore UGC, tente-t-il d’étendre à la musique numérique les recettes qu’il applique aux télécommunications, à la télévision, au cinéma ou... au marché de la santé. Plutôt que de lui acheter des services ou des biens à l’unité, ses clients paient une cotisation pour être membres d’un club. Dans le cadre des « Entretiens du XXIe siècle », organisés par l’Unesco, l’économiste Jeremy Rifkin analyse cette manière de faire des affaires comme le signe d’une transformation radicale du capitalisme. Prêt à abandonner les marchés et la concurrence, celui-ci tente d’établir, sur l’ensemble des activités humaines, un gigantesque monopole. par Jeremy Rifkin, juillet 2001

La culture du hack en ligne, une rupture avec les normes de la modernité Nous nous intéressons aux transformations des normes et des processus de régulation sociale liés aux formes d’expression culturelle empruntant les nouveaux dispositifs de communication dans le contexte hautement technicisé et mondialisé des sociétés occidentales contemporaines. Loin de tout déterminisme technique qui verrait dans l’irruption des nouvelles technologies la source directe du progrès, nous postulons plutôt que cette configuration technologique et les manifestations sociales qu’elle habilite ou contraint, font partie d’une même dynamique culturelle de transformation normative. Nous voulons insister sur la nouveauté de cette dynamique en rupture avec les formes traditionnelles de représentation (symbolique et politique) de la modernité occidentale dont elle contribue significativement à l’obsolescence. Les études des dynamiques culturelles de la modernité ont privilégié jusqu’ici deux facteurs explicatifs [1] Nous reprenons dans cette section des idées développées... [1] .

Qu'est-ce que le virtuel? Pierre Lévy Table des matières Retour Un mouvement général de virtualisation affecte aujourd'hui non seulement l'information et la communication mais aussi bien les corps, le fonctionnement économique, les cadres collectifs de la sensibilité ou l'exercice de l'intelligence. Faut-il craindre une déréalisation générale ? Jamais, sans doute, le changement des techniques, de l'économie et des moeurs n'ont été si rapides et déstabilisants. Comme on le verra tout au long de ce livre, le virtuel, rigoureusement défini, n'a que peu d'affinité avec le faux, l'illusoire ou l'imaginaire. Nombre de philosophes - et non des moindres - ont déjà travaillé sur la notion de virtuel, y compris certains penseurs français contemporains comme Gilles Deleuze ou Michel Serres. Dans le premier chapitre, "Qu'est-ce que la virtualisation ?" Les trois chapitres suivants concernent la virtualisation du corps, du texte et de l'économie. Retour table des matières

Hypomnemata (1984), Excerpt These pages are part of a series of studies on "the arts of oneself", that is, on the aesthetics of existence and the government of oneself and of other in Greco-Roman culture during the first two centuries of the empire. The Vita Antonii of Athanasius presents the written notation of actions and thoughts as an indispensable element of the ascetic life. "Let this observation be a safeguard against sinning: let us each note and write down our actions and impulses of the soul as though we were to report them to each other; and you may rest assured that from utter shame of becoming known we shall stop sinning and entertaining sinful thoughts altogether. Hence, a first analogy can be put forward: what others are to the ascetic in a community, the notebook is to the recluse. No technique, no professional skill can be acquired without exercise; nor can the art of living, the technê tou biou, be learned without askesis that should be understood as a training of the self by oneself. 2. 3.

VIRILIO Vous aviez rêvé d'ubiquité, Internet l'a rendue possible. La mise en réseau planétaire et la vitesse des connections interrogent notre vie quotidienne dans tous ses aspects, économie, information, politique, philosophie. Résisterons-nous au Temps Réel ? Paul VIRILIO, urbaniste et philosophe, par sa réflexion et ses écrits a démontré que l'Histoire contemporaine est fille de la vitesse. Sa prophétie de l'Accident Intégral produit de l'instantanéité dans le monde global n'est-elle pas en train de s’accomplir dans l’accident systémique de l’économie mondialisée ? Rue89.com : "N'est-il pas temps de ralentir ?" Télérama.fr : "Pas forcément rassurant." Retrouver le film en VOD : artevod.com En vente :

Les hypomnemata Le terme grec d’hypomnemata peut se traduire tout simplement par supports de mémoire. Michel Foucault, dans un article de 1983 intitulé L’écriture de soi, écrit : “Les hypomnemata, au sens technique, pouvait être des livres de compte, des registres publics, des carnets individuels servant d’aire-mémoire” (Foucault, Dits et écrits, t2, p. 1237). Ce texte de Foucault a été remis au goût du jour par Bernard Stiegler. Les hypomnemata sont, en tant qu’actes d’écriture de soi, une modalité de constitution de soi. Sans ces hypomnemata, le risque est grand de sombrer dans l’agitation de l’esprit (stultitia), c’est à dire dans une instabilité de l’attention, le changement des opinions et des volontés. On pourrait penser que les blogs sont des supports de mémoire au sens des hypomnemata.

Le jeu de l'intelligence collective Un nouveau champ de recherche et d’enseignement, centré sur l’étude et l’aménagement de l’intelligence collective humaine techniquement augmentée, émerge à l’échelle internationale. Je parle d’un nouveau « champ » – et non pas d’une discipline – parce que l’unité de la connaissance ici visée tient d’abord à son objet (la coopération intellectuelle entre humains), et n’exclut aucune information ou résultat en provenance tant des sciences de la vie ou des sciences sociales constituées que de pratiques de type managérial, architectural ou artistique. L’étude de l’intelligence collective constitue une interdiscipline qui vise à faire dialoguer les savoirs sur l’homme ainsi que les traditions techniques et artistiques afin de mieux comprendre, et peut-être d’améliorer, les processus d’apprentissage et de création collective. Le langage articulé a ouvert à l’humanité la possibilité de poser des questions, de raconter des histoires et de dialoguer.

Les liens faibles, moteurs de notre diversité informationnelle Les chercheurs de Facebook, menés par Eytan Bakshy, ont publié une nouvelle étude s’intéressant à comment les gens recevaient et réagissaient à l’information dans le cadre du réseau social. Une étude qui nous invite à « Repenser la diversité de l’information dans les réseaux (voir le papier de recherche, intitulé, lui, plus modestement, « Le rôle des réseaux sociaux dans la diffusion de l’information »). Pourquoi « repenser la diversité de l’information dans les réseaux sociaux » ? Les liens faibles sont les gens les plus influents de nos réseaux sociaux L’expérience de Bakshy était relativement assez simple. Image : Illustration des liens forts et des liens faibles issue de l’étude d’Eytan Bakshy. L’expérience a permis à Bakshy de voir comment l’information nouvelle (l’information que vous n’auriez pas partagée si vous ne l’aviez pas vue sur Facebook) voyage à travers les réseaux. C’est exactement ce qu’a trouvé Bakshy. Notre réseau relationnel est-il hétérogène ? Hubert Guillaud

Paul Virilio : Le critique de la vitesse - Essais Urbaniste et philosophe, il est devenu un penseur clé pour comprendre notre monde épris de technologie et d'immédiateté Curieux bonhomme, en vérité, mais auteur aussi rare que précieux. Né en 1932 à Paris d'un père communiste et d'une mère catholique bretonne, Paul Virilio est urbaniste de « profession ». Il dirigea l'École spéciale d'Architecture au début des années 1970. C'est pourtant comme philosophe que son œuvre a conquis une influence discrète mais profonde. Tout s'est passé, en fait, comme si les soucis de l'époque peu à peu rejoignaient ses propres intuitions. Paul Virilio 1932. 1968. 1990. 1991. Lorsqu'il entreprit de dénoncer, voici une quinzaine années, le règne ambigu et désintégrateur de la « vitesse », Virilio fut mal compris. Le temps fracturé se ramène aujourd'hui à une suite d'« immédiatetés ». Prenons un autre exemple. Dans son principe, le sondage nous fournit donc l'illusion - et l'aubaine - d'être « en avance ». Source : « Le Nouvel Observateur » du 5 août 2010

Information behaviour that keeps found things found Harry Bruce, William Jones The Information School, University of Washington, Seattle, Washington 98195. and Susan Dumais Microsoft Research, Microsoft Corporation Redmond, Washington 98052, USA Abstract This paper reports on a study that the researchers call: 'Keeping found things found on the Web' or 'KFTF'. Introduction In this complex information world of the information age the fundamental importance of, and the role of information in our daily lives is widely acknowledged. Keeping (leaving) and re-finding information The ideal of building a personal information collection is that once we find useful information, it will be organized so that it is readily at hand when a later need for it arises. The personal information collection, therefore, includes information sources and channels that an individual has kept. Previous research Building, managing and using a personal information collection is behaviour that relates to personal information management. Keeping found things found (KFTF)

A l’ère de l’« informatique en nuages », par Hervé Le Crosnier Tel un fluide vital, l’information numérique se trouve partout dans nos sociétés ; elle circule dans les réseaux, s’affiche sur les écrans, s’écoute sur les téléphones mobiles... Tous les artefacts matériels autrefois intimement associés à nos pratiques d’accès à l’information — livres, journaux, disques, affiches, tableaux, albums photos — cèdent du terrain devant les outils électroniques. Les entreprises aussi se convertissent au numérique. Bons de commande, factures, suivi de livraison, archivage comptable et légal, documentation des produits, relation avec la clientèle : le cycle de vie du document organisationnel passe, dans la majorité des cas, par un circuit informatique. On parle de « dématérialisation » pour désigner cette séparation entre le support physique et le contenu. L’ère numérique ne s’embarrasse pas de la localisation des données. Taille de l’article complet : 1 752 mots.

Nos mémoires ne valent pas un cloud Monsieur Toumaurau. Il est 19 heures dans la vraie vie. Monsieur Toumaurau habite Nantes. Il cherche à se procurer un livre. Il veut se rendre à la librairie, mais la librairie n'a plus d'adresse stable. Les 3 petites morts du web. Le web s'est construit sur des contenus, bénéficiant d'un adressage stable, contenus librement accessibles et explicitement qualifiables au moyen des liens hypertextes. L'économie de la recommandation est aussi une économie de la saturation. Saturation. Big four. Consentement en clair-obscur. Retour aux fondamentaux. Pour les contenus. Que serait Sisyphe sans mémoire ? ... A l'origine de ce billet : L'entrevue éclairante avec Tim berners Lee dans le dernier numéro de Pour la Science.Un tweet signalant le service qui tente, un peu à la manière du Hathi Trust dans un autre domaine, de bâtir une archive stable et pérenne des adresses raccourcies.

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