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Les attributs du pouvoir et leur confiscation aux femmes. Le genre et la parole.

Partie 1 : l’occupation de l’espacePartie 2 : le temps de parole et le choix des sujets de conversation Partie 3 : l’expression de la colère Nous avons vu que les hommes – ou du moins les personnes masculines – occupaient plus d’espace que les personnes féminines. Nous allons voir maintenant comment se répartit le temps de parole entre les genres. Je vous renvoie d’emblée à cet article très intéressant « La répartition des tâches entre les femmes et les hommes dans le travail de la conversation » de Corinne Monnet. Avant de continuer plus loin, je voudrais expliquer les « règles du jeu » de la conversation, comme les ont définies Sacks H., Schegloff E. et Jefferson G. Il existe donc des « violations » de ces règles de fonctionnement, qui sont les interruptions, mais aussi les silences – les chevauchements ont été plutôt interprétés comme des dysfonctionnement du système2-. Selon un mythe bien ancré, les femmes parleraient plus que les hommes. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13.

«Je veux marcher à côté des mères, des salopes, des grosses» Ecrivaine, Virginie Despentes s’est fait remarquer en 2006 par un essai féministe percutant, King Kong Théorie. Elle défend les prostituées, les femmes voilées, les lesbiennes, les vieilles… Pourquoi être contre la pénalisation du client, et contre la loi sur le voile à l’école ? La pénalisation des clients est un outil du pouvoir pour contrôler les sans-papiers. Il ne s’agit pas de protéger les travailleuses contraintes, mais de les opprimer davantage. Le féminisme ne devrait pas être instrumentalisé pour permettre au gouvernement de durcir sa politique d’immigration. Revenir sur la loi du voile à l’école aurait été une vraie mesure de gauche… Car, là encore, il s’agit d’instrumentaliser le féminisme pour mener une politique excluante, qui permet aujourd’hui à l’extrême droite d’encourager les gens à dire «nous retirons nos enfants de l’école, car nous n’avons plus confiance en cette école laïque qui nous a fermé ses portes». L’unité dans le féminisme, c’est possible ?

L’influence des femmes sur le Net ou l’art de l’auto-sabotage Si vous êtes un(e) habitué(e) de Twitter, vous avez sans doute entendu parler de Klout qui a fait grand bruit récemment sur le site de microblogging. Pour les non-initiés, il s’agit d’un outil de mesure de l’influence sur la toile qui attribue aux utilisateurs un score entre zéro et 100. Capture d'écran du site Klout.com Cette note est calculée à partir de 35 variables (nombre de followers et d’amis, écho donné à vos publications, taille de l’audience engagée…). Afin de créer l’événement autour de cet outil et générer du trafic, le site Minutebuzz a établi à partir de ces scores un "Top 100 des personnalités les plus influentes en France". Un classement Klout très testosteroné ! Partagée entre circonspection et curiosité, je suis allée jeter un coup d’œil sur ce classement. Le seul hic, c’est qu’à l’instar des médias traditionnels, ceux qui sont surreprésentés dans ce Top 100, ce sont les hommes ! 539 bios Twitter comme sujet d’enquête Pourquoi m’intéresser à la bio ? Zhao !

Comprendre l’instrumentalisation du féminisme à des fins racistes pour résister Ces derniers mois, la médiatisation des violences sexuelles faites aux femmes a atteint l’élite politique : affaire DSK, affaire Tron ont tenu une bonne place dans les médias. Déplacement significatif du problème, puisqu’auparavant, le traitement médiatique des violences sexuelles s’était focalisé sur les banlieues, présentées comme le lieu de tous les dangers pour les jeunes femmes. Ainsi, en septembre 2010, la programmation de La Cité du Mâle, documentaire de Cathy Sanchez produit par Dock en Stock pour Arte présentait un tableau particulièrement outrancier de la situation : énumération macabre des meurtres et violences sexuelles subies par les jeunes femmes en particulier racisées[1] en banlieues, à l’exclusion de tout autre lieu, vocabulaire spécifique (« lapidation », « immolation »), portraits très fabriqués de jeunes hommes arabes violents[2]. Il ne suffit donc pas de dénoncer le racisme mais de construire une riposte féministe à cette perversion de notre lutte. Le ralliement

Le girly et le marché , et plus précisément de la façon dont il contribue à l'auto-dénigrement des femmes. Reste à savoir ce qui fait la popularité de ce terme. C'est là que j'interviens, avec mon habituelle obsession pour les mécanismes de marché. valérieCG part de cet article de Rue89 à propos d'un site subtilement intitulé FootPouf : un site qui, comme son nom le laisse deviner dans un soupir de désespoir, se propose d'expliquer le foot aux femmes. Le tout est rose et explique que, bien évidemment, les mecs pensent leur temps avachis devant la télé à boire de la bière en matant des poilus qui courent après une balle. Des questions légitimes, mais pourquoi parler de « poufs » ? La réponse, à mon avis, se trouve à un autre endroit de l'article, au début précisément (grasé par mes soins) : Pendant l’Euro, le site a fait parler de lui, dans les médias et sur Twitter. Une remarque d'une des deux créatrices va également dans ce sens : "On vient du milieu de la com’.

Les Dé-chaînées » Service d’ordre en manifestation féministe : pourquoi il peut et doit être féminin Une manifestation, parce qu’il peut y avoir des éléments perturbateurs (externes ou internes), doit avoir un service d’ordre qui aura pour mission de gérer les éventuels problèmes de sécurité, et de calmer celles et ceux qui seraient trop énervés. Le service d’ordre en manifestation : un indispensable rôle d’anticipation et de vigilance Il ne s’agit pas de faire preuve d’attitudes agressives ou intimidantes, bien au contraire, mais d’être organisé.e.s, d’avoir un regard global sur ce qui se passe autour de soi et d’anticiper les situations problématiques. Il ne s’agit pas non plus d’espérer les problèmes, mais de les anticiper au cas où ils surviendraient. Ces attitudes virilistes et agressives se retrouvent dans beaucoup de manifestations féministes avec parfois, face aux protestations des femmes féministes, des attitudes paternalistes, ou de type chevalier blanc (« Sans nous les fachos vous taperaient »). S’affranchir de la tutelle sécuritaire masculine en manif féministe : une nécessité

Girly is the new débile. Je suis tombée sur cet article via Raminagrobis. Je reste toujours assez stupéfaite de l'immense capacité des femmes à s'auto-dénigrer. Le foot est effectivement davantage suivi par les hommes et il était plutôt pertinent de créer un site destiné aux femmes afin de leur enseigner quelques termes footballistiques. Pourtant ce qui m'a le plus gênée dans l'article est cette phrase "Le tout est volontairement raconté sur un ton léger, très girly.". Sophie Gourion avait très bien expliqué la capacité des femmes à s'autodénigrer. C'est ainsi que mécaniquement les femmes vont avoir tendance à aborder - lorsqu'elles le font ce qui est rare - la plupart des sujets sur un ton léger, ton qu'on associe maintenant à leur sexe en parlant de ton "girly" (non il n'y a pas de "ton boyish") ; ton souvent un peu niais, tendance ados attardées faisant une soirée pyjama.

Réponse au Figaro et au Point sur la supposée "expérimentation" de la "théorie du genre". Nous savons ce que sont le Figaro et le Point dans le paysage médiatique français, et à quel(s) public(s) ils s’adressent. Il n’est pas donc étonnant qu’en toute mauvaise foi, ils reprennent, sans critique aucune, l’expression "théorie du genre", forgée à l’origine par ceux qui déclarent s’y "opposer" ; ils ne sont pas les seuls par ailleurs. Chacun de ces journaux a publié un article sur un enfant, Bruce, dont la circoncision a été ratée en 1966. A l’issu de l’opération, il n’avait plus un pénis "normal". Le jumeau de l’enfant, Brian, n’a pas eu ce problème. Pourquoi considérer qu’il s’agit de malhonnêteté intellectuelle de la part du Figaro et du Point ? Premièrement, ces articles ne font aucunement la différence entre un changement de sexe forcé sur un enfant (=maltraitance), et le fait de revendiquer le droit pour soi de changer de sexe, en tant qu’individu responsable (droit à disposer de son propre corps; pas celui d’autrui). L’ignorance comme support argumentatif Like this:

Ranked: Disney Princesses From Least To Most Feminist It's hard to be liberated in a clamshell bikini. by Sonia Saraiya I just saw Brave, and it got me thinking about the grand tradition of Disney princesses. Brave is a Pixar movie, and its heroine, Merida, is a fairy-tale feminist. Disney princesses for the most part, are not. Now, I know ranking anything by perceived feminism is problematic, as your professor might put it, but go with me for the sake of discussion. 10. The early Disney films were all strange fables with beautiful scenery and women who made no choices for themselves; Sleeping Beauty is the apex of these. 9. Yeah, about all that sleeping... well, Snow White also conveniently falls asleep for much of this film, and waits to be rescued by a Charming (but otherwise featureless) prince. 8. Cinderella can't catch a break. 7. In my humble opinion, The Little Mermaid is the best Disney movie, but Ariel is shaky as a feminist icon. 6.

Féminisation de la langue: quelques réflexions théoriques et pratiques Les personnes lisant régulièrement ce blog auront sûrement remarqué que j’essaie au maximum d’éviter d’employer le masculin universel (j’explique ci-dessous ce que j’entends par là). Je voudrais tenter d’expliquer pourquoi (c’est le côté théorique) et surtout comment, par quelques réflexions liées à mon parcours sur cette question et à ma pratique comme féministe, blogueuse, mais aussi comme prof de français langue étrangère. Cette pratique est en évolution constante. Alors que j’étais d’abord extrêmement réticente, je me suis habituée à ces graphies à force de lectures et d’échanges militants, et j’aurais du mal aujourd’hui à faire marche arrière. Ces théories et pratiques rencontrent énormément de résistances. J’ai bien conscience que traiter ce genre de sujet va m’attirer plein de remarques sympathiques en commentaire. Une dernière remarque avant de commencer, à propos du titre: le terme de « féminisation » pour désigner ces pratiques n’est pas forcément adapté. Problèmes rencontrés

Douglas Hofstadter - Person Paper on Purity in Language William Satire (alias Douglas R. Hofstadter) From Metamagical Themas: Questing for the Essence of Mind and Pattern by Douglas R. It's high time someone blew the whistle on all the silly prattle about revamping our language to suit the purposes of certain political fanatics. Most of the clamor, as you certainly know by now, revolves around the age-old usage of the noun "white" and words built from it, such as chairwhite, mailwhite, repairwhite, clergywhite, middlewhite, Frenchwhite, forewhite, whitepower, whiteslaughter, oneupuwhiteship, straw white, whitehandle, and so on. There is nothing denigrating to black people in being subsumed under the rubric "white"-no more than under the rubric "person." But Niss Moses would have you sit up and start hollering "Racism!" Another of Niss Moses' shrill objections is to the age-old differentiation of whites from blacks by the third-person pronouns "whe" and "ble." But Nrs. As for Nrs. Nrs. Post Scriptum Perhaps this piece shocks you.

Les Aventures de l'Abeille / Blog BD Il y a bientôt 3 ans, l'Abeille commençait à se poser de sérieuses questions sur le féminisme, et tombait sur un groupe d'extrémistes qui ne lui a pas fait très bonne impression (ici). Depuis, l'Abeille a bien réfléchi. Vécu des expériences, analysé les situations. Elle a vu que l'heure était grave, et elle est devenue féministe à son tour - officiellement. Voici l'une de ses dernières aventures. (la fille n'a pas d'existence propre, elle est un trophée que tous les mâles convoitent, et qui revient au héros) Aujourd'hui, j'estime que c'est une véritable responsabilité pour les gens créatifs et intelligents, que de produire des œuvres qui luttent contre les inégalités et notamment contre le sexisme. Il est temps de montrer des vraies femmes, humaines, profondes et complètes. Le site du Guide de l'édition jeunesse : ici. « Je ne fus pas une jeune fille libérée. Je connaissais les règles écrites et officielles.

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