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Le printemps arabe, 6 mois plus tard

Le printemps arabe, 6 mois plus tard
Tout commence en Tunisie le 4 janvier 2011 avec le décès de Mohammed Bouazizi, vendeur ambulant à Sidi Bouzid. Il s'est immolé. Sa mort est à l'origine des émeutes qui déclenchent la révolution tunisienne. Un mois après, le président Zine el-Abidine Ben Ali est évincé du pouvoir. Suit un "printemps arabe" qui voit une série de révoltes et révolutions populaires, démocratiques, sociales et politiques éclater en Afrique du Nord et au Proche Orient. Avec des issues diverses et des prix en pertes humaines souvent lourds. 3000 morts sans compter les victimes en Libye où le conflit qui s'éternise aurait fait de 10 000 à 15 000 morts. Partout, ce sont des jeunes qui lancent le signal de la révolte. Restent des inconnues : ces mouvements relativement spontanés pourront-ils se muer en forces politiques capables de changer le cours des choses et d'offrir une alternative valable aux pouvoirs qu'ils contestent ? Tunisie: la révolution de Jasmin montre l'exemple Bahreïn: soulèvement écrasé

http://www.rtbf.be/info/monde/detail_le-printemps-arabe-6-mois-plus-tard?id=6412273

Les CRS encerclent la place Bouazizi La mairie de Paris a rendu hommage au martyr de la révolution du Jasmin. Mais les Tunisiens venus saluer la mémoire de leur compatriote ont été accueillis par six cars de CRS. Ce jeudi 30 juin, la ville de Paris rendait hommage au Tunisien Mohamed Bouazizi, en inaugurant une place à son nom dans le XIV° arrondissement. Mohammed Bouazizi est mort le 4 janvier 2011 suite à son immolation par le feu le 17 décembre 2010, elle-même à l’origine des manifestations qui ont conduit à la chute de la dictature Ben Ali. Attentat à Marrakech : "A qui profite le crime ?" Ce jeudi midi, l’attentat d’un ou plusieurs kamikazes a détruit un café de la ville touristique marocaine, tuant au moins 16 personnes. Une violente explosion a détruit un café sur la principale place de Marrakech, au Maroc, ce jeudi à midi, faisant, selon un premier décompte, seize morts – dont au moins onze étrangers – et une vingtaine de blessés. La télévision marocaine parle de huit Français parmi les victimes. L’explosion a dévasté le café Argana, situé sur la place Jemaa el-Fna de Marrakech, lieu le plus emblématique de la ville touristique marocaine. Voici une première vidéo mise en ligne sur YouTube, après l’attentat. (Voir la vidéo)

Alain Juppé redonne le sourire à l'Algérie Réputé pour sa froideur, le ministre des Affaires étrangères français a pourtant meilleure presse en Algérie que Bernard Kouchner, l'un de ses prédécesseurs. Petit bilan dressé à l'occasion de la visite d'Alain Juppé à Alger et à Oran, les 15 et 16 juin. Il y a toujours eu entre l’Algérie et la France autant de passion que de dépit, souvent amoureux. Il y a du sang-mêlé et du sang versé. Et, naturellement, des intérêts convergents ou divergents. Il y a entre les deux pays l’Histoire, la Méditerranée, la langue française et l’économie.

Bahreïn: pouvoir et opposition campent sur leurs positions "Je pense qu'il y a une impasse", estime Salman Shaikh, directeur du Brookings Doha Center. "Les parties, d'après ce que je constate, restent sur des positions éloignées". Les manifestations ont commencé le 14 février dans le sillage des révoltes tunisienne et égyptienne qui ont emporté les présidents des deux pays. A Bahreïn, petit archipel stratégique qui accueille le Ve Flotte américaine, la situation est compliquée par la disparité des demandes entre l'opposition qui veut des réformes politiques et les manifestants qui n'hésitent pas à demander la chute de la monarchie des Al-Khalifa. Le principal courant de l'opposition, conduit par le Wefaq chiite, ne va pas aussi loin que les manifestants, même s'il réclame des réformes profondes qui conduiraient à l'établissement d'une réelle monarchie constitutionnelle.

Le Canard épingle des journalistes hôtes de Ben Ali Selon Le Canard enchaîné de ce mercredi, la boîte de conseil Image 7 d’Anne Méaux a organisé depuis la fin des années 90 un « discret réseau d’influence » en faveur de la dictature de Ben Ali, composé notamment de patrons de presse « tout acquis à sa cause ». La société de communication était liée contractuellement par l’Agence tunisienne de communication extérieure (ATCE) et rémunérée plus de 200 000 euros par an. Le Canard a mis la main sur « des documents illustrant ces mœurs joyeuses ». La mission d’Anne Méaux était, entre autres, de promouvoir l’image du pays en décrochant des reportages et interviews pro-Tunisie. Exemple : « En décembre 2003, Image 7 expédie à Tunis Michel Schifres, alors directeur délégué du quotidien [le Figaro, ndlr].

Attentat à Marrakech: 16 morts, l'ONU dénonce un acte "haineux" Rabat, Paris et Madrid, suivis par Washington et le Conseil de sécurité de l'ONU et son secrétaire général, Ban Ki-moon, ont dénoncé cette attaque "terroriste" et "haineuse" contre un café dans le centre de cette cité historique, première destination des visiteurs étrangers au Maroc, à 350 km au sud de Rabat. Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier dans ce royaume d'Afrique du nord depuis les attaques islamistes de 2003 à Casablanca. Le roi Mohammed VI a réagi immédiatement en exigeant une enquête rapide. Peu après, le président français Nicolas Sarkozy a condamné cet "attentat terroriste" -un "acte odieux, cruel et lâche", a-t-il dit-, et l'Espagne également. Place Jamâa El-Fna, centre touristique de Marrakech La déflagration, survenue à la mi-journée, à soufflé l'établissement Argana, trés fréquenté par les touristes, sur la célèbre place Jamâa El-Fna.

Frimer ou quitter le pays, avec l’aide de l’Etat L’argent injecté via les dispositifs d’aide à l’emploi des jeunes attise les convoitises. Diverses stratégies sont déployées pour récupérer l’argent public. Enquête du quotidien algérien El-Watan. Bahreïn: la police disperse une manifestation à coups de gaz lacrymogène Quelques manifestants ont lancé des pierres en direction de la police, qui s'était interposée entre les contestataires évalués à quelques milliers et des centaines de partisans du régime dans le quartier de Rafah. Des centaines de partisans du régime, certains armés de bâtons, d'épées et de couteaux, s'étaient rassemblés dès la matinée dans le secteur sunnite de Rafah pour tenter d'empêcher les manifestants de s'approcher. "Vive la monarchie bahreïnie", "le peuple veut Khalifa ben Salman", le Premier ministre dont l'opposition réclame le limogeage, scandaient les manifestants.

La Tunisie reconnaît la Cour pénale internationale L'ambassadeur tunisien à l'ONU Ghazi Jomaa a déposé le document officiel au siège des Nations unies à New York, faisant de son pays le 116e à signer le Statut de Rome, traité fondateur de la CPI. La Tunisie est le quatrième membre de la Ligue arabe à reconnaître la Cour après Djibouti, les Comores et la Jordanie. Le pays va également signer des traités et protocoles internationaux, entre autres contre la torture La décision de la Tunisie témoigne "des changements profonds apportés par le printemps arabe, qui a commencé en Tunisie", a dit Christian Wenaweser, chef de l'Assemblée internationale des Etats membres de la CPI. L'ancien dirigeant tunisien Zine El Abidine Ben Ali a été renversé en janvier. La semaine prochaine, la Tunisie va également signer des traités et des protocoles internationaux contre la torture, sur les droits civils et politiques et contre les disparitions forcées.

Attentat à Marrakech: des menaces d'Aqmi contre le Maroc diffusées sur internet Cette vidéo mise en ligne le 25 avril sur YouTube présente cinq jeunes gens armés et dont l'un d'eux, masqué, prend la parole pour annoncer leur détermination à défendre des prisonniers détenus au Maroc. "Je m'adresse au monde musulman en général et au Maroc en particulier qui mène une guerre sans merci contre les Musulmans", assure le jeune homme, présenté comme Marocain, membre d'Aqmi, du nom d'Abou Abderrahmane Al-Maghribi. "Je dis à ces impies du Maroc et leurs chiens de complices, ainsi qu'à tous leurs services et espions que nous sommes là", assure le jeune homme masqué, qui dit s'exprimer d'Algérie. "Je dis aux impies marocains: jusqu'à quand allez-vous continuer à détenir des croyants dans les prisons du Maroc, et notamment à Salé", la ville jumelle de Rabat, selon la vidéo qui a été est évoquée par le quotidien marocain Akhbar-Al-Yaoum.

Le tourisme algérien mal placé pour remplacer la Tunisie et l'Egypte "Le pays n'est pas prêt à accueillir un nombre important de touristes en raison du manque d'infrastructures hôtelières", a déclaré à l'AFP le responsable de Dam Tour, un tour-opérateur du pays, Mohamed Mellah. Il existe actuellement en Algérie dix hôtels "cinq étoiles" et 1170 autres établissements parmi lesquels 1100 hôtels non-classés appartenant à des privés. "La plupart veulent tirer profit des troubles en Tunisie et de la situation au Maroc pour attirer les touristes étrangers. Mais on ne peut pas construire du jour au lendemain des hôtels avec une baguette magique", ajoute Mohamed Mellah. Selon lui, le tourisme est plombé par le manque d'infrastructures sur le littoral et la situation sécuritaire dans le Sahara où Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) multiplie les rapts d'Occidentaux. Une touriste italienne Maria Sandra Mariani, 53 ans, enlevée en février dans le Sahara algérien par des hommes d'Aqmi, est toujours entre les mains de ses ravisseurs.

Bahreïn: le prince héritier assure que le dialogue est l'unique solution "Nous devons nous donner une chance de dialoguer d'une manière civilisée", a déclaré le prince Salman dans une interview à la télévision. "Il n'y a pas d'autre manière de sortir de cette crise que par le dialogue". "Le dialogue est la solution, et tout le monde s'accorde sur près de 80% des revendications que nous avons reçues", a ajouté le prince héritier, chargé par son père le roi Hamad d'ouvrir un dialogue avec l'opposition. "Tout le monde réclame de meilleurs services, plus de dignité et de responsabilité (...). Si telles sont les revendications, asseyons-nous à la table du dialogue et avançons pour améliorer la situation", a-t-il déclaré.

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