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2015, année record pour les énergies renouvelables dans le monde

2015, année record pour les énergies renouvelables dans le monde
Pour la première fois, les pays émergents et en développement ont davantage investi dans les filières vertes que les nations « avancées ». LE MONDE | • Mis à jour le | Par Pierre Le Hir Plein soleil, vent en poupe… A l’échelle de la planète, les énergies vertes ont connu en 2015 une progression sans précédent. Fin 2015, la capacité d’énergie renouvelable installée dans le monde atteignait 1 849 gigawatts (GW), en hausse de 8,7 % sur un an. Lire aussi : Eoliennes, hydroliennes... : où en sont les énergies marines en France ? Baisse des investissements européens Autre indicateur au vert : les investissements mondiaux dans les renouvelables ont atteint eux aussi un niveau record, de 286 milliards de dollars (256 milliards d’euros). Pour la première année, les investissements des pays émergents et en développement ont dépassé ceux des pays avancés (156 milliards contre 130 milliards). A l’inverse, les pays développés ont réduit leur effort de 8 %. Politiques nationales Subventions aux fossiles Related:  Energie 2

L’Europe de l’énergie à la croisée des chemins Le marché européen des quotas d’émission (ETS), instrument central de la politique climatique de l’Europe, continue à envoyer un signal-prix de quelques euros la tonne de CO2, bien insuffisant pour orienter vers un monde bas carbone les décisions d’investissement et d’exploitation des acteurs qui y sont soumis. Une nouvelle réforme, très technique, est en cours. Sans rentrer dans le débat sur son efficacité, situons-la dans le cadre plus large de la politique énergétique européenne. Cette politique doit intégrer plusieurs composantes : la sécurité d’approvisionnement énergétique et l’efficacité énergétique, qui peut réduire notre dépendance croissante aux énergies fossiles importées, les enjeux de compétitivité pour les entreprises énergo-intensives, le prix de l’énergie pour les autres entreprises et les ménages et… le respect des engagements pris à la COP 21 en matière climatique. De fait, l’Union européenne et ses Etats-membres instruisent ces différentes questions.

EDF veut aider les Français à produire leur électricité LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Denis Cosnard C’est un peu comme si Marlboro aidait ses clients à fabriquer eux-mêmes leurs cigarettes, en leur fournissant le matériel adéquat et en leur montrant comment faire. De la même façon, EDF pousse désormais les Français qui le souhaitent à produire leur propre courant… et donc à moins dépendre des compagnies d’électricité ! Après trois ans de tests, l’entreprise publique lance, jeudi 2 juin, une offre en ce sens, appelée Mon Soleil & Moi. Lire aussi : Bouygues prend la « route du soleil » pour produire de l’électricité EDF ENR, filiale d’EDF spécialisée dans les énergies nouvelles, propose aux ménages intéressés d’établir d’abord avec eux un diagnostic, afin de déterminer la meilleure dimension de l’équipement solaire nécessaire. A cela s’ajoute, en option, une batterie de la taille d’une armoire. Pour EDF, il s’agit d’une petite révolution. 350 000 maisons équipées de panneaux solaires « Le prix des panneaux a chuté, explique M.

L’Etat actionnaire s’apprête à puiser dans sa cagnotte Exemplaire, décomplexé et responsable : c’est le portrait-robot de l’Etat actionnaire que Martin Vial, le commissaire aux participations de l’Etat, a dressé, mercredi 1er juin, devant les députés de la commission des affaires économiques. Il aurait pu ajouter impécunieux. De fait, les parlementaires ont assailli le patron de l’Agence des participations de l’Etat (APE) de questions sur sa capacité à financer la restructuration de la filière nucléaire. L’Etat s’est engagé à injecter 3 milliards d’euros au capital d’EDF et 4 milliards chez Areva. Une somme inhabituelle, qui représente plus de 10 % du patrimoine public coté, estimé à 62,4 milliards d’euros au 31 mai. L’équation financière est d’autant plus compliquée que l’électricien pèse à lui seul 37 % de ce portefeuille. M. En 2015, a précisé M. « Cela me paraît légitime que l’Etat puise de façon...

Nucléaire : EDF veut reporter le démantèlement Comme si EDF n’avait pas assez de soucis ! Déjà confrontée à une chute des prix de l’électricité en Europe et à une série d’investissements ardue à financer, l’entreprise publique doit à présent revoir de fond en comble la façon dont elle va démanteler ses plus vieux réacteurs. En raison avant tout de difficultés techniques, cette « déconstruction » risque de prendre cinquante à soixante ans de plus que prévu. C’est l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui a dévoilé l’affaire, jeudi 2 juin. Une mesure technique, selon EDF. Entre ces deux points de vue, il reviendra aux pouvoirs publics de trancher. Six réacteurs concernés En l’occurrence, rien n’est acquis.

L’Allemagne freine le développement des énergies renouvelables LE MONDE | • Mis à jour le | Par Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) Qui l’eût cru ? Six ans avant la sortie totale du nucléaire civil, prévue pour 2022, l’Allemagne freine le développement des énergies renouvelables. Depuis 2000, n’importe quel investisseur dans le solaire, l’éolien ou la biomasse était assuré de toucher un revenu garanti pendant vingt ans. Le hic ? A partir de 2017, le gouvernement va procéder différemment : des appels d’offres seront lancés chaque année pour toutes les sources d’énergie, et la proposition la plus viable économiquement l’emportera. « En matière d’électricité, un bon monopole vaut mieux qu’un mauvais marché » LE MONDE ECONOMIE | | Par Rémy Prud’homme (professeur émérite de l’université Paris Est Créteil Val de Marne) Par Rémy Prud’homme, professeur émérite à l’université Paris-Est-Créteil-Val-de-Marne Pendant longtemps, l’électricité en France était produite, transportée et distribuée par un monopole public, EDF. Elle était alors moins chère, moins carbonée, et moins dépendante des importations que l’électricité des autres grands pays européens. A partir des années 1990, le paysage est balayé par le souffle de deux courants largement idéologiques : la concurrence et l’Europe. Concurrence et Europe ne sont pas des gros mots. Tout d’abord, il n’y a pas de concurrence possible pour le transport et la distribution d’électricité (dont le coût est presque aussi élevé que le coût de la production d’électricité), qui restent donc des monopoles contrôlés.

« La nécessité d’une vraie politique industrielle commune autour des réseaux électriques s’impose » LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Michel Derdevet (secrétaire général d’Enedis) Par Michel Derdevet, secrétaire général d’Enedis (ex-ERDF) La transition énergétique, en marche partout dans le monde, se fera à l’évidence en 3D : décarbonation de la production, décentralisation des prises de décision, digitalisation des échanges. Partant de ce constat, certains se hâtent d’annoncer la fin des réseaux de transport et de distribution d’énergie. Le très médiatique essayiste américain Jeremy Rifkin dépeint ainsi un avenir où l’alliance du digital et des nouvelles sources d’énergie permettrait de produire localement l’électricité « à coût marginal zéro ». Il rêve d’une planète où « des centaines de millions de personnes produiront leur propre énergie renouvelable à la maison, au bureau, à l’usine et partageront l’électricité verte sur un Internet de l’énergie » (La Nouvelle Société du coût marginal zéro, Les Liens qui libèrent, 2014). Mais n’est-ce pas un mythe ?

Six EPR vendus à l’Inde La France vendra-t-elle six réacteurs EPR à l’Inde ? Jean-Bernard Lévy, le président d’EDF, en a annoncé la possibilité lors de l’assemblée générale des actionnaires le 12 mai dernier. Et Xavier Ursat, directeur exécutif en charge de l’ingénierie et des projets « nouveau nucléaire », a indiqué que l’Inde avait demandé au groupe de lui remettre pour la fin 2016 une proposition technique et économique complète. Le 25 janvier dernier, François Hollande, en visite officielle, et le Premier ministre indien Narendra Modi avaient déclaré qu’ils souhaitent que cette vente, en discussion depuis plusieurs années, soit conclue d’ici à la fin de l’année. La France se considère en pointe sur la coopération nucléaire avec l’Inde du fait d’un accord de partenariat stratégique signé en 1998 à l’issue de la première visite d’Etat de Jacques Chirac à New Delhi. Cette déclaration commune soulève un certain nombre de problèmes qui sont loin d’être réglés.

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