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Ces chercheurs qui pensent la société numérique

Ces chercheurs qui pensent la société numérique
A l’heure où 50,7% des Français se connectent chaque jour à Internet sur leur smartphone, où les réseaux sociaux ont acquis une place considérable – de l’information à la conversation –, et où l’éducation est de plus en plus pensée à l’aune du numérique, il paraît plus que jamais nécessaire d’interroger notre société numérique. Comprendre les usages et pratiques qui rythment le quotidien, c’est aussi comprendre comment les citoyens vivent ces mutations et se les approprient, pour être en mesure d’y apposer un regard critique déterminant. L’attention est-elle le nouveau mal du siècle ? Yves Citton, professeur de littérature française du XVIIIe siècle à l’université de Grenoble-3 et co-directeur de la revue Multitudes, s’est penché sur cette question d’autant plus prégnante à l’heure où émergent des mouvements dits « déconnexionnistes ». Pour lui, on aurait tort de comparer notre lien à la connexion à une addiction : Related:  anthropologie et numériquethéories critiques

L’omniprésence du jeu dans la société contemporaine est le signe qu’elle se transforme L'Usine Digitale : Dans votre livre, L’empire ludique, votre vision du jeu va bien au-delà des jeux vidéo et englobe le food porn et Twitter. Pouvez-vous nous donner votre définition ? Aurélien Fouillet : Effectivement, j’ai un parti pris, celui des pratiques ludiques au sens large. J’observe ce que l’omniprésence du jeu dit de notre société. L’omniprésence du jeu dans la société contemporaine est le signe qu’elle se transforme. Sans remonter jusqu'à Pong, le jeu vidéo est très présent dans la société depuis les années 80. Non, comme toutes les technologies, Internet ne transforme pas le monde. Le jeu a cette place aujourd’hui à cause de deux types de promesses faites par nos modèles de société, occidentales en particulier, remises en question. On est saturé par les transformations de la société alors on essaie de trouver autre chose. Pourquoi le jeu est-il le lieu de cette nouvelle mise en histoire de la société ? Bien sûr. La posture surplombante de l’enseignant ne peut plus tenir.

Quelles conditions pour une véritable pensée critique ? Comment s’affranchir des mécanismes de domination ? Notre invité, le philosophe Didier Eribon, s’attache à comprendre comment une véritable pensée critique peut s’élaborer – une pensée qui réside, selon lui, dans la reconnaissance et l’étude des déterminismes historiques et sociaux. Didier Eribon est philosophe et sociologue, professeur à l’université d’Amiens. Il publie Principes d’une pensée critique (Fayard, mai 2016), un ouvrage qui réunit six essais tirés de conférences tenues entre 2003 et 2015, et qui entend dégager les principes d’une pensée critique, à partir de la reconnaissance des déterminismes historiques et sociaux. Comme dans son précédent ouvrage, La société comme verdict (Fayard, 2013), Didier Eribon s’appuie sur la lecture d’œuvres littéraires, comme celles d’Assia Djebar, John Edgar Wideman, Herta Müller ou Alan Hollinghurst. Son diffusé : "Insulto", de Fransisca Valenzuela (Re)trouvez ici la première partie de l'émission, avec le réalisateur néerlandais Paul Verhoeven.

TTSO Time to Sign Off Si vous avez passé la journée à penser à eux (et en particulier à lui) Devant le Sénat, les services US de renseignement affirment que le gouvernement russe est derrière l'ingérence dans l'élection américaine, le FBI s'est également rangé à cette opinion / Seul Trump conteste – Double explosion à Izmir (Turquie), un policier et un huissier tués, deux assaillants abattus par la police – Arguant que "le vrai choix des électeurs" PS sera entre Macron et lui-même, Mélenchon déclare "A quoi bon un candidat du Parti socialiste ?" Sondage Elabe/Les Echos : Fillon en nette perte de vitesse (-8 points / dévisse chez les femmes et même chez les plus de 65 ans !), Marine Le Pen désormais très proche, Macron au 2e tour si Montebourg remporte la primaire. Ça laisse quand même rêveur … on comprend la logique (envolée des salaires => inflation difficilement contrôlable), mais quand même, avoir comme problème un chômage à 4,6% qui se réduit encore… ça laisse rêveur… En lire plus dans La Tribune Lire au lit

Une "éthique by design" pour interroger l'économie numérique, propose Flora Fischer L'Usine Digitale : A l’heure des big data, des plates-formes, du quantified self ou même du transhumanisme, l’éthique du numérique semble une question très ambitieuse, voire sans fin... Pour commencer, pouvez-vous nous en donner votre définition ? Flora Fischer : La technologie numérique est à la fois relationnelle, d’usage et fabriquée, comme toute technologie. Pourquoi ces questions se posent-elles particulièrement maintenant ? Dans l’Histoire, effectivement, chaque fois qu’une technologie est apparue, ces questions se sont posées. Justement, est-ce qu’avec le numérique, en passant dans le "virtuel", on aurait oublié les règles qui régissent notre vie réelle ? Qui est concerné par la question ? L’éthique by design, elle, suppose d’anticiper les usages et la façon dont tels ou tels outils vont adapter les pratiques. Vous évoquiez le rôle que peuvent, ou doivent, jouer les designers du numérique dans la mise en œuvre d’une éthique du domaine. L’éthique est une question complexe.

Voici le regard critique de dix artistes sur l’innovation L’époque aime l’innovation à la folie. Le mot est partout : dans les pitchs des start-up, les appels à projet, les initiatives des villes et des ministères... Aujourd’hui, on innove dans tous les domaines, du travail à l’éducation en passant par la politique et les arts. Mais pour l’artiste Nicolas Maigret, l’innovation est surtout, aujourd’hui, une forme de propagande. L’innovation, écrit-il sur le site de Disnovation, « est un instrument rhétorique » : « Un levier essentiel afin de maintenir en vie le mythe d’une croissance infinie. » La propagande de l’innovation Nicolas Maigret constate que la technologie est souvent embrassée sans recul par les artistes contemporains : « Peu d’œuvres portent un vrai discours critique. Consciemment ou non, les artistes sont mis à profit par la propagande de l’innovation. « On peut vraiment voir l’artiste dans ce cadre-là comme un outil de dissémination, de promotion et de vulgarisation, voire de validation des outils technologiques.

Quelle stratégie IT pour supporter la transformation digitale en 2017 ? - IT Social | N°1 des tendances de l'entreprise digitale et collaborative Les dirigeants de l’entreprise et cadres des métiers doivent adopter dès aujourd’hui une stratégie pour améliorer les chances de succès de leur organisation. Voici quelques axes d’actions à mener dans les IT qui en seront le support. Quelques soient les tendances technologiques et les opportunités de business qui se présentent, le succès ne sera au rendez-vous que si l’entreprise adopte une stratégie de transformation digitale. L’entreprise doit se préparer à ces changements, qui peuvent également nécessiter une refonte de leur cœur de métier, car ce qui peut réellement conduire au succès, c’est la conception de l'expérience client. 6 axes stratégiques IT Gestion des services IT Autre axe de réflexion stratégique, les équipes IT de l’entreprise devront également faire face à un changement extrêmement rapide pour l’automatisation des opérations technologiques et la gestion de services IT robustes. Optimiser le risk management Image d’entête 503916606 @ iStock HerminUtomo

Les 30 ans de l’avatar digital | La Gaîté lyrique Voyager et explorer de nouvelles identités, au point de croire vivre des existences multiples, dans des pseudo-mondes plus ou moins parallèles et crédibles… Se prendre au jeu grâce à la simulation interactive pour devenir un nouvel être « vivant », qu’ils soit organique, mécanique ou magique… Expérimenter de nouvelles altérités : existentielles, logicielles, fictionnelles, fonctionnelles… S’extraire de sa condition humaine ou, au contraire, s’y plonger davantage à travers un corps instancié, l’avatar iconique, par lequel s’incarner aux yeux de nouveaux partenaires. Autant de propositions nouvelles qui irriguent depuis 30 ans ces réseaux informatiques, de plus en plus capables de nous « télé-trans-porter » ici ou là. C’est d’ailleurs cette temporalité anthropologique qui amorcera les débats, en un volet rétrospectif contextualisant à long terme les problématiques de l’avatar interactif. Ann Cudworth (Annabelle Fanshaw)

Matérialismes, culture et communication - Matérialismes L’objectif de Matérialismes, culture et communication est de mettre en cycle et en concordance des savoirs critiques matérialistes traitant de la culture et de la communication. Ce projet encyclopédique entend, pour l’heure, se déployer sur trois volumes. Le présent tome, rend hommage aux approches marxistes, à la Théorie critique, ainsi qu’à la sociologie de la domination culturelle, qui prolongent et enrichissent l’héritage classique du matérialisme historique, lequel a ouvert la voie pour envisager les phénomènes culturels et communicationnels dans la relation qu’ils entretiennent avec le mouvement du capital et le mode de production capitaliste. Fabien Granjon est sociologue, professeur en sciences de l’information et de la communication au sein de l’université Paris 8 Vincennes à Saint-Denis.

« L'homme de Davos » est mort, la fin du monde sera numérique La 47ème édition du forum économique mondiale à Davos avait cette année des allures d'enterrement. L' « homme de Davos », archétype de l'élite mondialisée convaincue que la mondialisation est bénéfique dans un monde devenu plat, comme l'avait défini l'éditorialiste du New York Times Thomas Friedman, a pris un sérieux coup sur la tête en 2016 avec le vote du Brexit en Grande-Bretagne puis l'élection de l'imprévisible (et imprévu) Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. L'édition 2017 du forum de Davos a été dominée par ces nuages protectionnistes et a pris du coup une coloration nettement plus politique que d'habitude. C'était même le monde à l'envers, avec un plaidoyer pro domo du président chinois, Xi Jinping, en faveur du libre-échange, prononcé quelques jours avant que le président Trump ne répète, le jour même de son intronisation officielle le 20 janvier qu' « à partir d'aujourd'hui, ce sera l'Amérique d'abord ! Jack Ma fait la leçon à l'Amérique Vers des « réfugiés digitaux »

L’amour aux temps des nouvelles technologies Depuis quelque temps, les concepts de sensorialité et spiritualité ont un rôle de plus en plus important dans le débat sur l’innovation et la culture contemporaine; je crois que ce phénomène, qui peut à priori paraitre étonnant, n’est rien d’autre que la manifestation d’une attention particulière (une inquiétude…?) aux conséquences de la révolution technologique contemporaine sur le monde sensoriel de l’être humain. Dans un récent article paru dans le National Geographic [PDF] , Eduard Punset vise à expliquer pourquoi aujourd’hui nous sommes amenés à nous concentrer sur ces concepts. Selon l’écrivain et divulgateur scientifique, une des raisons serait la révolution technologique qui “nous permet, pour la première fois, de mesurer des processus intérieurs comme le stress, l’activité cérébrale et même notre propre capacité à apprendre et imaginer.” Country_Continent_GDP_Population-Radial Convergence, Michael Levi sur flickr SECOND LIFE COUPLE AT THE PALACE, raftwetjewell sur flickr

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