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Nuit Debout

NuitDebout Athènes : l’Aube Dorée organise une gigantesque distribution de nourriture Depuis plusieurs années, la Grèce fait régulièrement l’actualité pour la grave crise économique qu’elle traverse et qui s’est accompagnée de l’émergence extrêmement rapide d’un parti ultranationaliste grec ayant défrayé la chronique ces derniers mois : l’Aube Dorée. Depuis que l’Aube Dorée est entrée au Parlement il y a un peu plus d’un an, elle utilise une grande partie de ses ressources (financements publics, émoluments des élus) pour l’achat et la distribution gratuite de nourriture destinée à la population grecque (avec vérification de l’identité des personnes, afin de ne distribuer de la nourriture qu’aux « Grecs de souche »). Mercredi 24 juillet 2013, une distribution d’une ampleur encore jamais vue a eu lieu à Athènes, avec près de 10 000 personnes. La classe politique grecque a unanimement condamné ces distributions de nourriture en raison de leur caractère discriminatoire. Note: 4.6/5 (47 votes enregistrés)

RADIO #NuitDebout À la Nuit debout, le casse-tête des opinions divergentes LE MONDE | • Mis à jour le | Par Violaine Morin Deux jours après avoir été chassé de la place de la République par un groupe de personnes présentes à la Nuit debout, Alain Finkielkraut écrit, dans une tribune parue dans Le Figaro du 19 avril : « Certains participants sont, j’en suis sûr, désolés de ma petite mésaventure. Mais le fait est là : on est entre soi à Nuit debout. Sur cette prétendue agora, on célèbre l’Autre, mais on proscrit l’altérité. » Lire aussi : Alain Finkielkraut expulsé de la Nuit debout, les faits Le pôle « sérénité » garant des règles Les images de l’altercation entre l’intéressé et les manifestants, survenue le samedi 16 avril, ont consolidé l’impression d’un entre-soi idéologique. Lire aussi : Pour la droite, avec Nuit debout la « chienlit » s’installe à Paris « Vous êtes tout ce que l’on voulait éviter ! Lire aussi : Vingt-quatre heures avec les participants à la Nuit debout Lire aussi : Nuit debout : un increvable espoir et quelques voleurs de rêves

Nous ne revendiquons rien, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 29 mars 2016) Au point où nous en sommes, il faut être épais pour ne pas voir qu’il en va dans les mouvements sociaux actuels de bien plus qu’une loi et ses barèmes d’indemnités. Mais l’épaisseur, en tout cas en ce sens, c’est bien ce qui manque le moins à ceux qui nous gouvernent et à leurs commentateurs embarqués. Aussi tout ce petit monde continue-t-il de s’agiter comme un théâtre d’ombres, et à jouer une comédie chaque jour plus absurde, les uns affairés à peser au trébuchet leurs concessions cosmétiques, les autres leurs gains dérisoires, les troisièmes à faire l’éloge du raisonnable ou à préparer gravement « la primaire ». Et tous se demandent quelle est la meilleure couleur pour repeindre la clôture du jardinet qu’ils continuent d’entretenir sur les flancs du volcan déjà secoué de grondements. Lire aussi Sophie Béroud, « Imposture de la démocratie d’entreprise », Le Monde diplomatique, avril 2016. Et pas seulement celle-là.

Nuit debout : un increvable espoir et quelques voleurs de rêves LE MONDE | • Mis à jour le | Par Benoît Hopquin La Nuit debout, ce n’est plus de notre âge. Refaire le monde jusqu’à point d’heure non plus. Déjà rien que faire Le Monde nous épuise. Et pourtant, la curiosité et un rien de bête empathie ont machinalement conduit nos pas sur la place de la République, à Paris. Le rite initiatique d’une nouvelle génération Et puis « Rêve général »… Le mot d’ordre est beau comme un songe de nuit de printemps.

Nuit Debout « Aider chacun à se sentir légitime pour entrer en lutte » Crédit Photo : DR Entretien. La compagnie Jolie Môme est une des initiatrices du mouvement « Nuit Debout » qui occupe la place de la République à Paris depuis le jeudi 31 mars. Où en est le mouvement des intermittentEs qui vient de redémarrer ? Medef, CFTC et CFDT ont déjà trouvé un accord entre eux pour réduire le budget de l’Unedic consacré à l’indemnisation des intermittentEs. Évidemment aucun de ces choix n’est acceptable. Et les actions se sont remises en place très vite. Comment ce mouvement peut-il renforcer et se renforcer de la mobilisation contre la loi El Khomri ? Dans le même temps que l’attaque sur les chômeurEs en général et les annexes des intermittentEs en particulier, l’attaque est triple. Quels liens entre la mobilisation des intermittentEs et précaires avec le mouvement des « Nuits Debout » ? Des intermittentEs du spectacle sont dans le coup de la préparation de cette « Nuit debout – nuit rouge » du jeudi 31 mars qui s’étend depuis. Propos recueillis par Cathy Billard

#NuitDebout : les principes du projet politique existent déjà, nous les avons rencontrés Le prochain défi du mouvement #NuitDebout sera incontestablement de passer d’une expérience citoyenne festive à l’élaboration d’un projet politique. En commençant par en fixer les principes. On se fait souvent une montagne de l’ouvrage. On pense souvent qu’une révolution doit coïncider avec un solide balayage de tout ce qui exista auparavant. On se complique inutilement la tâche, on cherche en vain midi à quatorze heures et l’on finit au final par se noyer dans un verre d’eau. En réalité, la gageure consiste la plupart du temps à restaurer des principes et des règles bêtes comme chou, mais spoliés et dénaturés par une oligarchie dominante sans aucun scrupule. Une révolution est aussi affaire de bon sens. Ils me paraissent tenir en trois mots-clé : Liberté - Égalité - Fraternité. Et s’articuler autour des quarante articles des Droits de l’Homme revus et corrigés en 1948. Que certains de ceux-ci méritent d’être dépoussiérés et actualisés est une évidence.

#NuitDebout : comment rallier les banlieues, les salariés, les chômeurs, les SDF, les sans-papiers... Le mouvement #NuitDebout est né dans l’euphorie. Il s’étend et se poursuit dans l’enthousiasme. Mais s’il entend perdurer et devenir le contre-pouvoir puissant qu’il entend être, il lui faudra rallier d’autres couches sociales de la population. Je ne sais plus quel interlocuteur ou commission de la place de la République à Paris suggérait d’envoyer des ambassadeurs dans les banlieues. D’autres déjà parlent naturellement d’attirer les salariés. Mais il y a bien d’autres classes sociales à convaincre pour se revendiquer d’un mouvement populaire : les chômeurs, les SDF, les précaires de tout poil, les sans papiers… Les émissaires de #NuitDebout doivent s’installer aux portes des Pôles emploi, des centres d’hébergement, des préfectures… Trouver un langage commun Mais rallier les autres couches sociales de la population implique également que l’on trouve un langage commun. Les couches sociales que nous voulons rallier se foutent très probablement du “rêve général”.

#NuitDebout : former une Constituante Un mouvement politique comme #NuitDebout, s’il ne veut pas lui-même exercer le pouvoir, doit au moins se donner les moyens de diriger ceux qui vont le faire à sa place. Outre les principes intangibles de la “chose publique” (res puplica), les citoyens debout doivent déterminer le cadre d’exercice de ce pouvoir par une nouvelle Constitution C’est aux citoyens de décider : par qui et comment ils seront représentés et dirigés ;de la durée et du renouvellement ou non des mandats;du montant de rémunération de ces représentants ou dirigeants pendant la durée de leur mandature ;des conditions de leur éventuelle révocation ;des conditions d’organisation de référendums populaires. La nomination d’une Constituante Une de priorités du mouvement citoyen #NuitDebout me paraît donc de choisir les membres d’une Constituante. En réalité, le mode de désignation de cette Constituante importe sans doute moins que les conditions auxquelles seront soumises les personnes nommées.

#NuitDebout : maintenant la loi, C'EST NOUS Le propre des empires finissants, c’est de se barder de lois et de règlements plus inadmissibles et absurdes les uns que les autres pour tenter de se protéger de la mort qui leur pend au nez. Sauf qu’aujourd’hui, la loi, C’EST NOUS ! Loi Travail, loi protégeant le secret des entreprises votée en catimini par un Parlement européen de petits merdeux, loi empêchant d’enquêter sérieusement sur les évasions fiscales… ON S’EN FOUT. C’est nous désormais qui décidons de ce que nous respectons ou non. La révolution — et c’est bien d’une révolution dont nous parlons — ça commence toujours par la désobéissance civile, ou plutôt la NON- OBÉISSANCE résolue qui relève d’un comportement naturel au nom de principes bêtes comme chou mais immuables : liberté, égalité, fraternité. En bref, nous ne revendiquons plus rien auprès de maîtres que nous ne reconnaissons plus, nous leur tirons un solide bras d’honneur, et dès que l’occasion se présentera, nous nous ferons fort de leur botter le cul.

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