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#NuitDebout : « Nous étions endormis et nous nous réveillons »

LE MONDE | • Mis à jour le | Par Annick Cojean Est-ce l’amorce d’un mouvement qu’ils rêveraient « lame de fond » ou peut-être « déferlante » ? Est-ce l’annonce d’un « sursaut citoyen » qui mettrait dans la rue des Français de toutes conditions avides de protester et débattre, en criant leur défiance abyssale envers leurs élus et envers un système ? Le mot ne fait pas peur au millier de jeunes gens réunis place de la République dans la nuit du 1er avril. Quelle jubilation quand ils prononcent ce mot ! La convergence des luttes Mais la révolution ne s’improvise pas en un jour. « Renouer avec les cahiers de doléances » Surtout, on s’accorde à reconnaître « qu’il ne faut pas compter sur les élections pour changer la politique ». Tout est à réinventer, clament tour à tour une multitude de jeunes gens. Car on vote beaucoup lors de cette assemblée générale. « Nous étions endormis et nous nous réveillons » Vers minuit, l’AG, joyeusement, se disperse. Le terrorisme ? Related:  Lutte(s)

31 MARS : NUIT DEBOUT « Si le projet de loi Travail a tant mobilisé, c’est parce qu’en poussant toujours plus loin l’injustice, il fait craquer la digue de ce que nous pouvions supporter. Nos gouvernants sont murés dans l’obsession de perpétuer un système à bout de souffle, au prix de « réformes » de plus en plus rétrogrades et toujours conformes à la logique du néolibéralisme à l’œuvre depuis 30 ans : tous les pouvoirs aux actionnaires et aux patrons, à ces privilégiés qui accaparent les richesses collectives. Ce système nous est imposé, gouvernement après gouvernement, au prix de multiples formes de déni de démocratie. Le projet de loi Travail pourra bien être retiré, et Valls sauter, nous ne rentrerons pas chez nous pour autant : ce monde qu’ils construisent avec acharnement pour nous mais contre nous, nous n’en voulons pas ! Un élan populaire est en train de naître. Au programme : animation, restauration, concerts, partage d’informations, Assemblée Citoyenne Permanente et plein de surprises.

Ruffin sur Europe 1 (Aphatie) : "Lagardère mériterait d'être licencié" "C’est pour dire merci à votre patron." Après avoir été décommandé de l'émission de Frédéric Taddeï sur Europe 1, François Ruffin, réalisateur de Merci Patron !, a finalement été reçu par Jean-Michel Aphatie, ce mercredi. Le réalisateur, invité de notre dernière émission (avec Frédéric Lordon), est arrivé avec un maroilles (fromage du Nord) sur le plateau d’Europe 1 : "En interdisant à Frédéric Taddéi de me recevoir, il a suscité un grand élan de sympathie. Je tiens à remercier [Arnaud Lagardère] pour la censure qu’il a exercée." Et Aphatie de lui répondre que ce temps passé à remercier Lagardère, "sera du temps de parole que [Ruffin] n’aura pas pour parler du documentaire". "Un salarié aussi désinvolte qu’Arnaud Lagardère aurait été licencié d’une entreprise. Aphatie relance alors Ruffin sur son film, l’estimant "plutôt bien fait mais tournant un peu à vide à certains moments". L'occasion de voir notre émission avec Ruffin et Lordon : Merci Patron: "Mes inspirateurs?

#NuitDebout Université Laval: un étudiant fronde la haute direction en pleine collation des grades | Patricia Cloutier Raphaël Létourneau avait été mandaté pour être le porteur de masse de la Faculté des sciences sociales. Il était donc à la tête du cortège de dirigeants et de dignitaires qui s'est avancé sur l'estrade. Mais lorsqu'est venu le temps de livrer son discours, il a sorti une autre version de sa poche. «Le discours alarmiste sur le manque de financement n'épargne personne sauf les hauts dirigeants de l'Université qui se votent des salaires, des primes et des bonifications d'après-mandat toujours plus élevés : 1,4 million de bonis d'après-mandats en 2015 seulement. Pendant ce temps, on subit des coupures à la bibliothèque, une réduction des horaires pour différents services et une réduction des charges de cours», a-t-il proclamé, entrecoupé d'une salve d'applaudissements de la part de collègues étudiants. Les hauts dirigeants de marbre Pendant ce temps, les hauts dirigeants présents sur l'estrade, dont le recteur Denis Brière, sont restés de marbre. «M.

Nuit debout : « Si tout commence avec des places, rien n’y finit » LE MONDE | • Mis à jour le | Par Violaine Morin Samedi 9 avril au soir, beaucoup de participants à la Nuit debout revenaient de la place de la Nation, point d’arrivée de la manifestation contre la réforme du code du travail. En cette dixième nuit d’occupation, la foule s’est rassemblée place de la République, comme tous les jours depuis le début du mouvement, le 31 mars. Peu nombreux au début sous la pluie battante, les participants étaient cependant plusieurs centaines vers minuit, alors que la soirée se prolongeait par des concerts. Vers 18 heures, une petite foule a accueilli François Ruffin, le réalisateur de Merci patron !. C’est notamment à l’issue d’une projection de son film que des militants ont décidé d’organiser l’occupation du 31 mars. Lire aussi : Que peut devenir le mouvement Nuit debout ? Pas de chef déclaré Même si le mouvement n’a toujours aucun chef déclaré, les quelques figures qui ont compté dans son organisation étaient présentes samedi.

Why I, a founder of PLOS, am forsaking open access I co-founded the Public Library of Science (PLOS) in 2002 because I believed deeply that the open access publishing model PLOS espoused and has come to dominate was good for science, scientists and the public. Over the past decade open access has become a personal crusade – my own religion – one I have fervently promoted here on this blog, on social media, and to thousands of colleagues at meetings and social engagements. To back up my commitment to open access, since 2000, I have exclusively published papers from my lab in open access journals, and have urged – some might say hectored and harassed – my colleagues to do the same. But in the last few weeks I have had a major change of heart. Yesterday at group meeting I told the members of my lab that they are free to send their papers to any journal they want to – including (and especially) the previously reviled especially Nature, Cell and Science. The most immediate reason is that, to be honest, I’m jealous.

Le climat et l’écologie bien présents à Nuit debout Paris, reportage Comme les jours précédents, la commission climat et écologie de la Nuit s’est réunie mardi 12 avril à 16 h, place de la République à Paris. Au programme de la deuxième partie de l’après-midi, la rédaction du manifeste de la commission, la mise en place du tri sélectif sur la place et l’organisation d’activités pour la journée de dimanche, consacrée à la projection du film Demain et aux « solutions pour l’avenir », explique David, 30 ans, facilitateur de la commission et en recherche d’emploi dans la gestion de projet en développement durable. Trois groupes de travail sont constitués et disposent de 45 minutes pour avancer dans ces projets. Une quinzaine de participants s’attelle au peaufinage du manifeste, aidée par Arnaud, 27 ans, animateur du groupe de travail. Quatre propositions sont examinées et départagées par un débat suivi d’un vote. Comment se réapproprier un imaginaire ? « Il faut quand même introduire la notion d’urgence écologique », commente Arnaud.

La violence des casseroles | Pierre Foglia | Pierre Foglia Mais quand vous jouez de la casserole, ils ont peur. Il y a cet ami et collègue de Rosemont, pas particulièrement contre l'augmentation des droits de scolarité, qui s'en est allé rejoindre 2000 personnes au coin de sa rue avec sa petite fille de 4 ans et son fils de deux ans et demi, bang, bang la casserole. Il y a cette fille à la une du Devoir vendredi matin, celle avec une poêle à frire à la main, hé, mais je la connais! Salut Christine! Moi qui ne connais personne, si je commence à reconnaître des gens à la une du Devoir, c'est que tout le monde est dans la rue ou y sera bientôt. J'appelle une de mes deux petites-filles, grand-papa, j'ai pas le temps de te parler, on s'en va jouer de la casserole au coin de la rue. Attendez-moi, j'arrive. Maisonneuve, brave monsieur Maisonneuve, s'inquiétait vendredi midi: oui, mais si toutes ces manifestations allaient perturber les festivals, nos chers festivals? Oui, mais les touristes? Chérie, est-ce qu'on a des vieilles casseroles? Ça se peut.

« Il faut cesser de dire ce que nous ne voulons pas pour commencer à dire ce que nous voulons » Frédéric Lordon est économiste et philosophe. Il est une des figures intellectuelles du mouvement de la Nuit debout. L’entretien a été réalisé par Il Manifesto, le quotidien communiste italien, et reproduit sur Reporterre avec l’accord de Frédéric Lordon. Quelle est l’origine du mouvement Nuit debout et quelles en sont les racines politiques ? Frédéric Lordon — Au départ de ce mouvement, il y a le film de François Ruffin Merci patron ! En Italie, la faible bataille contre le Jobs Act [la réforme du marché du travail réalisée par Matteo Renzi, le président du Conseil italien] a été complètement fragmentée : précaires en CDD (ou pire) et travailleurs « autonomes » ont manifesté, assez peu, mais surtout divisés. Vous faites vous-même la réponse à votre propre question. Frédéric Lordon lors d’un débat public avec David Graeber, à Paris, mardi 12 avril. Vous dites « nous ne revendiquons rien » car l’objet des toutes récentes revendications n’était que des miettes.

Engins fumigènes dans le métro, vos réactions | Opinions > Faites-nous part de vos commentaires à debats@lapresse.ca Travailleurs sans défense Je suis un travailleur et un défenseur de l'accessibilité aux études de qualité et je crois fermement qu'il y a de sérieux problèmes structuraux avec le système d'éducation. Par contre, la petite minorité d'extrémistes qui se sont livré à, appelons les choses par leur nom, du terrorisme comme dans le métro ce matin, devrait être sévèrement punie avec toute la force de nos lois antiterroristes. Et, quand on les attrape, pourquoi ne pas intenter un recours collectif, pour leur faire payer les heures de productivité perdues, les heures supplémentaires des chauffeurs d'autobus de remplacement du métro, des pompiers, de la police, etc. François Maillet Y a-t-il un psy dans la salle? Jeudi 10 mai, bombes fumigènes dans le métro: des milliers de travailleurs en retard au travail. À monsieur Charest, je dis: cessez votre fuite en avant, car il est clair qu'il n'y a pas de sortie dans votre auberge. Déplorable

Militants, curieux, fêtards : vingt-quatre heures avec les participants à la Nuit debout LE MONDE | • Mis à jour le | Par Violaine Morin, Elvire Camus, Anna Villechenon et Faustine Vincent Après deux semaines d’existence de la Nuit debout, Le Monde. fr s’est intéressé au public qui compose le mouvement, né place de la République à Paris le 31 mars, et qui tente d’essaimer depuis : entre militants de longue date, simples curieux, « nuit-deboutistes » convaincus et fêtards, les raisons de converger ici sont diverses. Pendant une journée et une nuit complètes, nous avons vu se succéder et parfois se rencontrer ces publics différents – mais somme toute assez homogènes – sur la place. Il est dix heures, place de la République à Paris, mardi 12 avril. Au petit matin, le lieu de rassemblement du mouvement Nuit debout depuis le 31 mars a été évacué. CRS et policiers sont encore présents en nombre, leurs camions garés tout autour. Au milieu de la place encore vide, sous le regard vigilant des forces de l’ordre, ils sont une petite dizaine de militants à discuter. — Oui.

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