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Le « dévoilement » des femmes, une longue histoire française

Le « dévoilement » des femmes, une longue histoire française
Dès l’origine, le colonialisme assoit une domination au nom de la « race » supérieure qui entend civiliser les « races » inférieures. Comme le soulignait Aimé Césaire, dans son Discours sur le colonialisme, « que l’on s’y prenne comme on le voudra, on arrive toujours à la même conclusion : Il n’y a pas de colonialisme sans racisme ». Dans son ouvrage L’Orientalisme, Edward Said s’est attaché à démonter les mécanismes idéologiques de cette domination. Le colonialisme va construire sa richesse en spoliant la richesse des autres : c’est une agression physique, psychologique et culturelle. L’administration coloniale va faire appel à diverses sciences, entre autres l’anthropologie, l’ethnologie et la sociologie. Féminisme « colonial » Pour maîtriser cet Orient, un des moyens utilisés fut le contrôle des corps des femmes indigènes. Ainsi sera construit et alimenté tout un imaginaire colonial pour stigmatiser et enfermer les femmes indigènes. Le cas de l’Algérie Related:  Noir.es/postcolonialismeFéminismes divers inclusifFemmes, racisme, islamophobie

Maryam Borghée, Voile intégral en France. Sociologie d’un paradoxe 1Ce livre est la publication d’un mémoire de Master en sociologie mené sous la direction de Michel Wieviorka qui en a écrit la préface. Son objectif est d’analyser les conditions objectives d’apparition du voile intégral en France, en s’intéressant aux femmes concernées, à leur histoire personnelle et à leurs motivations. L’auteure avait d’abord commencé ses enquêtes sur le salafisme au féminin en 2008, soit bien avant que la pratique soit interdite par la loi. 2Après avoir défini l’objet lui-même, le niqâb, l’auteure précise le cadre théorique de sa recherche (Weber, Bourdieu, les sociologies de l’individu) et sa méthodologie (observations participantes et entretiens semi-directifs). 3Le premier chapitre du livre examine les traits islamiques canoniques de l’usage du niqâb. 4L’ensemble est passionnant car l’enquête désamorce quantité de préjugés. 5L’auteure analyse ensuite les significations multiples que revêt le niqâb selon les itinéraires singuliers de ses interlocutrices.

L’impuissance comme idéal de beauté Il est temps de se libérer de la dictature de la beauté Les normes de beauté sont arbitraires, injustes et misogynes. C’est pour rappeler cela que nous avons décidé de créer "L’impuissance comme idéal de beauté", une vidéo sur ce sujet d’une importance capitale. En effet, une très grande majorité de femmes ne sont pas satisfaites de leur corps. Ainsi, selon un sondage datant de 2013, 7 Françaises sur 10 changeraient quelque chose à leur physique si elles le pouvaient. Par ailleurs, l’apparence physique est un important sujet de préoccupation pour les femmes : elles seraient 67% à s’en inquiéter au moins une fois par semaine, contre 23% des hommes. On dit des femmes qu’elles constituent « le beau sexe ». Dénigrer le corps des femmes, c’est donc dénigrer les femmes elles-mêmes. Par ailleurs, alors que les idéaux de beauté masculins (muscles, grande taille,…) valorisent la force, les idéaux de beauté féminins nous affaiblissent.

Le corps des femmes de couleur Ce corps, en tant que lieu de pouvoir, traduit bien plus que les rapports de domination liés au genre. D’autres rapports y sont en jeu, comme ceux issus du colonialisme et du racisme. Il y a notamment une imbrication des discriminations, c’est-à-dire que non seulement les femmes immigrantes et racisées subissent de la discrimination parce qu’elles sont femmes, mais aussi parce qu’elles sont noires, autochtones, portent un vêtement facilement identifiable à un groupe confessionnel, parlent avec un accent non local, ne sont pas diplômées d’une université québécoise, vivent dans la pauvreté, etc. Effectivement, les femmes immigrantes sont systématiquement renvoyées à leur différence, qu’elle soit physique (couleur de la peau) ou symbolique (hijab). Pour un féminisme à plusieurs visages Pour nous il est primordial de reconnaître ces femmes comme sujets de pouvoir, et donc de dépasser cette objectivation de leur corps.

Sur la binarité coloniale homo/hétéro : une ébauche de réflexion | Le blog de João Dans l’analyse de la modernité capitaliste et des transformations qu’elle a induite sur la sexualité, il ne faudrait pas isoler les sexualités minoritaires. L’hétérosexualité telle qu’elle est vécue aujourd’hui en occident, par blancs et non blancs, même de façon différenciée et bien sûr hiérarchisée, c’est aussi un produit de la modernité capitaliste : le nombre d’enfants, les nouveaux rôles au sein du couple même si la hiérarchie perdure, la mise au centre d’un discours sur l’amour, les transformations du marché du travail et les changements concernant la place des femmes dans la sphère productive, la multiplication des divorces, les nouvelles techniques de procréation (pas accessibles à tou.te.s évidemment), l’effet des migrations pour ceux que ça concerne etc etc. Ces transformations ne sont bien sûr pas uniformes en fonction de la race/classe.

La Non-mixité Pour Les Nuls (et Les Autres) | L'Écho Des Sorcières Lorsque nous avons lancé ce webzine, nous nous attendions à des réactions sur notre non-mixité assumée. Réactions il y eut, même si moins que prévu. C’est pourtant dans le slogan, mais, si mes années de support technique m’ont appris quelque chose, c’est que personne ne lit jamais les petits caractères. Voilà, maintenant c’est fait. Il nous semblait important de parler de non-mixité, je m’y colle. Une histoire d’occupation d’espace Les hommes constituent 75% des députés et des sénateurs, 80% des ingénieurs, 83% des chefs d’entreprises, représentent 63% de la présence télévisuelle, 80% des « experts » interrogés dans les médias… L’espace public, politique, économique, médiatique appartient aux hommes. Je prendrai ici comme exemple le sauna de ma piscine municipale. Le problème est le même lors des débats et discussions féministes. Une histoire de libération de la parole En espace associatif, la non-mixité assure une relative sécurité dans les dialogues. Une histoire de privilèges Bref.

Le blanchiment de la peau : un obscur désir de clarté Congolaises, Maliennes, Sénégalaises surtout mais aussi Indiennes, Pakistanaises, Japonaises, Chinoises : elles sont prêtes à tout pour blanchir leur visage, leurs mains, tout leur corps. Collection Enquêtes Un documentaire d’Aline Pailler et Assia Khalid Prise de son : Gaelle Braouzec Mixage : Julien Doumenc C’est en rentrant chez elle que, descendant ou remontant la rue Poulet dans le 18ème arrondissement de Paris, Aline Pailler entend « Carolight, Carolight », scandé par des femmes plutôt âgées. Les candidats à la « dépigmentation volontaire » sont la proie de laboratoires et de marchés parallèles au risque de leur santé. Myriam (pseudonyme) femme de chambre dans un grand hôtel nous confie l’enfer de la dépigmentation volontaire au quotidien sous le regard amical et l’analyse scientifique de Carlosse Keumeugni Kwemo. La dépigmentation volontaire, un sujet encore trop souvent tabou pour être vraiment combattu par la médecine comme par l’éducation. Avec : Nina Miskina, chanteuse de rap

BALLAST | Amandine Gay : "À qui réussit-on à parler ?" Entretien inédit pour le site de Ballast Vingt-quatre femmes, à l’écran. Leur point commun ? Le fait d’être noires et nées en géographies post-coloniales. L’auteure du documentaire Ouvrir la voix, Amandine Gay, laisse la part belle aux vécus sensibles, que le cerveau collectif n’a jamais assumé autrement que par l’imaginaire réducteur de la banlieue ou de l’immigration. Les femmes qui témoignent dans votre film parlent toutes à partir d’une négation de leur identité ; il y a toutefois quelque chose de très « universel » dans ce que l’on retient, une fois la projection terminée. C’est un film qui vient après des dizaines d’années de réflexion sur les questions coloniales et les enjeux féministes. « Lorsque nous atteignons notre universel, il atteint celui de tout le monde. En préparant le film, j’ai vite compris que ce qui prenait beaucoup de place dans les témoignages, c’était la frustration due à la confiscation de la parole. Amandine Gay, par Maya Mihindou pour Ballast Non.

Voici comment le harcèlement de rue est perçu à travers le monde Comment la non-violence protège l'Etat - Marseille Infos Autonomes Peter Gelderloos - Comment la non-violence protège l’Etat Sommaire : - Ebauche d’avant-propos pour une édition en français Introduction Chapitre 1 : La non-violence est inefficace Chapitre 2 : La non-violence est raciste Chapitre 3 : La non-violence est étatiste Chapitre 4 : La non-violence est patriarcale Chapitre 5 : La non-violence est tactiquement et stratégiquement inférieure Chapitre 6 : La non-violence est illusoire Chapitre 7 : L’alternative : Possibilités pour un activisme révolutionnaire Depuis un moment déjà, une étrange menace pèse sur le monde : le spectre de la non-violence. La question de la violence est une question récurrente dans les luttes que nous menons. Elle ferait ’perdre de la légitimité’ au mouvement, selon certains. Elle serait ’la raison pour laquelle les gens vont voter FN’. Il ne s’agit donc pas de raison, mais d’intérêts. Pour continuer avec Anders, « ils [nos ennemis] ne redoutent pas ces actions [non-violentes], ils s’en moquent même ouvertement.

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