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Un « consensus de Berlin » imposé à l’Europe, par Bernard Cassen

Un « consensus de Berlin » imposé à l’Europe, par Bernard Cassen
Bruxelles, Strasbourg et Luxembourg, les vrais centres de décision de l’Union européenne ne se limitent pas aux sièges de la Commission, du Conseil, du Parlement et de la Cour de justice. Il faut y ajouter trois villes allemandes : Francfort, où est installée la Banque centrale européenne (BCE) ; Berlin, d’où s’exprime la chancelière allemande, Mme Angela Merkel ; et Karlsruhe (Land de Bade-Wurtenberg), qui abrite le Tribunal constitutionnel fédéral. A différentes reprises, et quitte à désespérer Bruxelles, la cour de Karlsruhe a mis des grains de sable dans l’application de traités européens. Ainsi, il a fallu attendre novembre 1993 pour que le traité de Maastricht entre en vigueur : alors qu’il avait été ratifié au cours de l’année 1992 partout sauf en Allemagne, il a fait l’objet d’un recours suspensif devant le Tribunal, qui ne fut pas levé avant le 12 octobre 1993. Partenariat germano-allemand Taille de l’article complet : 2 250 mots. Vous êtes abonné(e) ? Vous n'êtes pas abonné(e) ?

Ces deux gauches américaines qui s’ignorent, par Rick Fantasia Y a-t-il encore une opposition de gauche aux Etats-Unis ? Le Parti républicain, coincé à droite par la concurrence du mouvement Tea Party, s’emploie à éliminer ses derniers éléments modérés. Un Parti démocrate plus susceptible de renoncer que de combattre voit grossir en son sein un courant conservateur qui n’a rien à envier aux républicains, tandis que son aile progressiste a les mains liées par un système de financement politique qui l’oblige à ne pas froisser les hommes d’argent. Alors, où est passée la gauche ? Elle est toujours vivante, à l’intérieur comme à l’extérieur du système bipartite. Forum social à Detroit, sans ouvriers... Si ces objectifs n’ont peut-être pas tous été atteints, le rassemblement a permis en tout cas de mettre un peu de couleur dans les rues sinistrées de Detroit, où dix mille personnes ont défilé le dernier jour. La gauche représentée à Detroit existe dans le monde entier, à cette (...) Taille de l’article complet : 1 827 mots. Vous êtes abonné(e) ?

Et si la Grèce faisait faillite ? Et si la Grèce faisait faillite ? s'interrogent les uns et les autres. Et la presse de commenter : « ... la Grèce, de son côté, doit affronter une opposition croissante de la population et d’une partie des parlementaires sur le plan de rigueur.» Mais la population et les parlementaires grecs, qu'ils soient d'opposition ou non, n'est-ce pas la Grèce elle-même ? Des élections anticipés ? La solution serait de faire rendre ce qu'ils ont détourné et pillé à tous les profiteurs qui ont mis le pays dans la situation qui est la sienne aujourd'hui. La solution n'est certainement pas, en tout cas, dans de nouveaux emprunts qui ne feraient qu'enfoncer un peu plus la Grèce dans sa situation et ses prêteurs dans leurs difficultés. Nous sommes tous dans le même bateau, qui fait eau de toutes parts, et la rigueur ne touchera pas seulement les Grecs, les portugais ou l'Europe.

Vous avez dit complot… On a rarement entendu autant parler de complot. La brusque prolifération de scandales sexuels, de l’affaire DSK à l’affaire Ferry, a inondé les colonnes de presse d’accusations. Complots, disent les accusés. La critique des sondages a souvent été accusée de participer à une vision « complotive ». Aussi édulcorée soit-elle, la stigmatisation d’une vision conspirative n’en reste pas moins agressive. Le complot a une mauvaise réputation épistémologique. Pour établir la réalité du fait, il suffit de la définition du terme complot : « projet concerté secrètement contre la vie, la sécurité de quelqu’un, contre une institution » (Le Petit Robert). Puisqu’ils existent, ici et ailleurs, hier et aujourd’hui, même s’ils n’occupent pas toute l’histoire et peut-être même seulement des pans restreints de celle-ci, on ne peut exclure les complots a priori.

Crise grecque: panique partout, gouvernance nulle part - Dans une serre à serpents, en Chine. Aly Song / Reuters - Les dirigeants européens étalent leurs divisions, la crise gagne en intensité et même des pays réputés puissants et membres du G7 sont sur la sellette: c’est le cas de l’Italie, très endettée certes, mais solvable, et des Etats-Unis, largement déficitaires aujourd’hui, mais toujours première puissance économique mondiale, qui butent sur un problème mineur de plafond légal de la dette. L’inquiétude gagne tous les marchés, et pas seulement en Europe. Dans l’opinion publique, c’est l’incompréhension. Au-delà des aspects techniques des problèmes, c’est l’apparente impuissance des gouvernants face aux diktats des marchés financiers et des agences de notation qui choque le plus: comment en est-on arrivé là, pourquoi ne font-ils rien? Cette accusation est à la fois justifiée et injuste. publicité Pas de solution rapide Manifestement, la crise grecque et ses suites ne faisaient pas partie des scénarios envisagés. Un monde imprévisible

Qui expertisera les scientifiques ?, par Jacques Testart Le savoir entre déontologie, intérêts et influences Sommé d’arbitrer des débats de plus en plus techniques, le monde politique se tourne vers des experts afin d’éclairer sa décision. Mais ceux-ci, pour être compétents dans leur domaine, sont trop souvent liés aux intérêts du secteur. Une expertise publique pourrait aider à lever le soupçon : dans quelles conditions devrait-elle s’exercer ? par Jacques Testart, décembre 2010 Aperçu Faut-il encore demander l’expertise de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) sur l’innocuité des plantes transgéniques, quand tous ses avis ont été positifs et alors que sa présidente fut liée à l’un des principaux groupes de pression de l’agroalimentaire ? Il existe trois conceptions différentes de celle-ci. M. Taille de l’article complet : 1 232 mots. Vous êtes abonné(e) ? Connectez-vous pour accéder en ligne aux articles du journal. Vous n'êtes pas abonné(e) ? Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout le site.

La spirale sans fin de la crise dans la zone euro LE MONDE | • Mis à jour le | Par Claire Gatinois et Cécile Prudhomme Les marchés sont-ils happés par le vide ? L'accord du Congrès américain, mardi 2 août, permettant de relever le plafond de la dette et d'éloigner le spectre d'un défaut de la première économie mondiale, n'a eu aucun effet sur des investisseurs affolés. A la Bourse de New York, le Dow Jones a plongé, mardi, de 2,19 %, entraînant dans sa chute les marchés asiatiques et européens. Mercredi, Tokyo cédait 2,11 %, tandis que Paris et Francfort reculaient de 1,82 % et 2,26 % à l'ouverture. En Europe, ce regain de stress ne fait qu'aggraver la crise aiguë des dettes souveraines dans une sorte de prophétie autoréalisatrice : plus les taux montent, plus la dette est délicate à rembourser. Quelle est l'origine du regain de stress ? Le spectre, même improbable et finalement écarté, d'un défaut de paiement des Etats-Unis, a fait prendre conscience aux investisseurs que le surendettement des Etats pouvait frapper tout le monde.

Pour sortir de la nasse, par Slavoj Žižek Les mouvements de protestation qui déferlent en Europe cette année contre les politiques d’austérité — en Grèce et en France, mais aussi, dans une moindre mesure, en Irlande, en Italie, en Espagne — ont donné le jour à deux fictions. La première, forgée par le pouvoir et les médias, repose sur une dépolitisation de la crise : les mesures de restriction budgétaire édictées par les gouvernements sont mises en scène non comme un choix politique, mais comme une réponse technique à des impératifs financiers. La morale, c’est que si nous voulons que l’économie se stabilise, nous devons nous serrer la ceinture. L’autre histoire, celle des grévistes et des manifestants, postule que les mesures d’austérité ne constituent qu’un outil aux mains du capital pour démanteler les derniers vestiges de l’Etat-providence. Si ces deux perspectives contiennent chacune quelques éléments de vérité, l’une comme l’autre sont fondamentalement erronées. Taille de l’article complet : 2 432 mots. Slavoj Žižek

Hiver arabe, printemps ibérique Les révoltes arabes de début 2011 seraient-elles en train de traverser la Méditerranée ? L’occupation de la place de la Puerta del Sol à Madrid ou de celle de Catalogne à Barcelone rappellent singulièrement celle de la place Tahrir en Egypte ou les mobilisations tunisiennes. Dans les revendications du mouvement du 15 mai (15-M), comme d’ailleurs dans celles de son homologue du 12 mars (M12M) au Portugal, la question de la démocratie apparaît centrale. Non pas que des autocrates y gouverneraient sans partage, comme dans le monde arabe, mais parce que les partis politiques traditionnels – sociaux-démocrates et conservateurs – ne semblent plus trouver grâce auprès d’une large part de la jeunesse. Connaissant des niveaux de chômage et de précarité record, celle-ci apparaît de plus en plus défiante vis-à-vis de gouvernants aussi sourds à ses pétitions qu’ils sont empressés à remplir celles du Fonds monétaire international (FMI) ou des marchés financiers.

On achève bien les mineurs zambiens, par Jean-Christophe Servant Investissements de l’Inde en Afrique australe Depuis des décennies, les mines de cuivre de la Zambie attirent les entreprises des quatre coins du monde. Les années 1990 ont même vu le retour, motivé par la hausse des prix des matières premières, des industriels chinois qui autrefois construisirent le chemin de fer vers la Tanzanie. par Jean-Christophe Servant, mai 2009 Aperçu Peter et Irene ont 30 ans. Bien sûr, Peter et Irene ont été obligés de faire quelques sacrifices. De son séjour en Inde, Irene ne conserve pas que de bons souvenirs. Taille de l’article complet : 4 557 mots. Vous êtes abonné(e) ? Connectez-vous pour accéder en ligne aux articles du journal. Vous n'êtes pas abonné(e) ? Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout le site. Accès sans abonnement

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