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Motiver les élèves : Est-ce aussi important qu'on le dit pour les faire réussir ?

Motiver les élèves : Est-ce aussi important qu'on le dit pour les faire réussir ?
Si motiver les élèves ne peut jamais faire de mal, est-ce une variable importante pour la réussite des élèves ? A entendre ce qui se dit en ce moment à Educatice, où on attend beaucoup sur ce point des outils numériques, ou ce qu'on lit dans les nouveaux programmes, l'affaire est entendue. Et , à vrai dire, au Café pédagogique on aimerait aussi croire que la motivation est un levier puissant. Le numérique doit motiver les élèves et la motivation amener la réussite. Une motivation qui décroit avec les années au collège Ce qu'on sait de la motivation des élèves français, a rappelé Thierry Rocher (Depp ministère de l'éducation nationale) c'est qu'elle diminue au long du collège. Quelque soit le style du professeur.. Pourtant cette baisse de motivation n'est pas obligatoire. Des élèves de REP plus confiants dans l'école... car surnotés ? Mais l'apport le plus novateur est venu de Sophie Morlaix, professeure à l'IREDU, Université de Bourgogne. Coopération et motivation ne suffisent pas Related:  Education prioritaire

Interdegrés école - collège : Ca va pas être possible ? En principe c'est très simple. La loi d'orientation prévoit la création de conseils école - collège (CEC) chargés de veiller à la continuité pédagogique entre le premier et le second degré. Mais qu'en est -il réellement ? Les CEC sont-ils réellement opérants ? De quoi s'occupent-ils ? L'Observatoire des Zones Prioritaires (OZP) a invité le 13 mars , trois principaux pour échanger sur leurs expériences. La création des conseils écoles - collège Pour échanger sur les réseaux interdegrés l'Observatoire des Zones Prioritaires (OZP) invite le 23 mars trois principaux de deux collèges Rep situés à Paris et dans le 93 et un collège très populaire du 93. Ce conseil "contribue à améliorer la continuité pédagogique et éducative entre l'école et le collège.. Tout parait simple... Et en éducation prioritaire, tout cela parait simple. "Je suis tombée de haut..." Que nenni. Mais c'est de la salle que viennent les vraies questions. Le second problème évoqué porte justement sur l'évaluation.

Dépistage des élèves à risque au préscolaire et au primaire | Psychoéducation - Éducation - Société Le Guide de prévention de Premiers signes Le Guide de prévention pour les élèves à risque au préscolaire et au primaire se veut un outil efficace d’information, de prévention et d’intervention pratique. Il est destiné principalement aux enseignants et aux autres intervenants qui agissent directement auprès des élèves du primaire susceptibles d’éprouver des difficultés d’ordre scolaire et de développer des facteurs de risque pouvant mener vers le décrochage au secondaire. Toutefois, parce que la prévention du risque d’échec passe par l’implication de plusieurs acteurs du système d’éducation, le présent guide s’adresse également aux parents et au personnel de direction des établissements scolaires. Le logiciel de dépistage Premiers signes Suite à une longue étude longitudinale d’une durée de 11, quelque 990 élèves de maternelle, de 1ière année et de 2e année ont été suivi jusqu’à la fin du secondaire.

Qu'est-ce qui soutient les élèves ? Qu'est ce qui permet de faire réussir des élèves qui jusque là ne réussissaient pas ? Partant de l'analyse des dispositifs utilisés dans des structure expérimentales, comme les internats d'excellence ou des micro lycées, une étude diligentée par l'Ifé, le Commissariat à l'égalité des territoires et l'Acsé, élargit la question à celle du soutien aux élèves. L'ouvrage, où on retrouve des auteurs comme D Glasman, P Rayou, ou E Bautier par exemple, démonte avec lucidité les résultats, succès comme échecs, de ces structures. Mais l'étude porte sur un petit nombre d'établissements expérimentaux : les internats d'excellence lancés sous N Sarkozy et quelques collèges et lycées particulier comme un micro lycée francilien ou le collège lycée Freinet. Des pédagogies plus classiques qu'attendu Mais tout de suite, les auteurs nuancent leur recherche. Lutter contre la pensée magique On entre ainsi dans la partie la plus interessante de l'étude qui lui donne sa valeur universelle. François Jarraud

Philippe Meirieu : Le partenariat : usine à gaz ou levier pour l’action ? J’ai la chance, depuis plusieurs années déjà, de collaborer avec les équipes du Diplôme universitaire « Adolescents difficiles ». Ce diplôme a été créé avec le pédopsychiatre Philippe Jeammet, à Paris, en 2002 et, depuis, il s’est implanté dans plusieurs autres villes de province ainsi qu’aux Antilles. Le principe en est, tout à la fois, simple et original : il s’agit de faire travailler ensemble, pendant une année et en formation continue, des professionnels, tous aux prises avec des adolescents en grande difficulté, mais appartenant à des institutions différentes : Éducation nationale, Protection judiciaire de la jeunesse, médecine, travail social, police et gendarmerie, justice, etc. Le partenariat : injonction institutionnelle souvent artificielle ! Il faut bien l’avouer, en effet, le partenariat fait partie de ces notions à la mode qui finissent par agacer. Je caricature, évidemment ! Du « partenariat additionnel » au « partenariat systémique » Tous éducateurs ! Philippe Meirieu

Des "parcours d'excellence" pour les collégiens méritants des REP Lutter pour l'égalité c'est soutenir les élèves méritants ou aider tous les élèves à réussir ? En plein débat à l'Assemblée nationale sur le rapport Salles - Durand sur la mixité sociale à l'école, le 12 janvier, N. Vallaud Belkacem a annoncé le lancement de "parcours d'excellence" réservés aux collégiens volontaires des REP. Le dispositif sera mis en place dès la rentrée 2016. La ministre s'est aussi exprimée sur ses positions sur la mixité sociale dans l'éducation. Comment construire la mixité sociale ? "Le constat c'est un système scolaire ségrégé et qui accroit les inégalités : 82% des collégiens défavorisés sont scolarisés dans 10% des collèges". Mais comment faire ? Dans ces territoires pourrait être mis en oeuvre "patiemment" le décret permettant de définir des secteurs multi collèges où les élèves pourraient être affectés en fonction de critères sociaux négociés avec les élus locaux. De nouveaux "parcours d'excellence" Elle entend prolonger le dispositif au lycée.

Mohamed, l’ouvrier qui aurait voulu être prof de maths Mohamed Bourhail, 53 ans, travaille dans une PME. Dans la série documentaire « Les Français », sur France 2, il raconte ses espoirs d’études déçus. Et sa fierté devant la réussite de ses enfants. « Je n’ai pas pu réaliser mon rêve, devenir professeur de mathématiques. Depuis vingt-huit ans, je suis ouvrier dans une PME mais, aujourd’hui encore, il m’arrive de fermer les yeux et de m’imaginer enseignant. Après avoir raté une première fois mon bac, je l’ai retenté par correspondance. Mais la reconnaissance, je l’ai obtenue au travers de mes six enfants. « En 2014, on a appris par un coup de fil du journal local que notre fille Myriam était meilleure bachelière de France. Ma fille aînée est professeure de sciences de la vie et de la terre à Soissons. La télé, la radio, les journaux… tout le monde voulait la rencontrer, et c’était moi le papa. Lors des festivités du 14-Juillet, François Hollande nous a conviés à la tribune d’honneur. Et je ne parle pas de tout le courrier.

n°293, 17 septembre 2015 Editorial La Lettre d’information du ministère de la Ville confirme des chiffres qui avaient déjà été annoncés dans une lettre de Najat Vallaud-Belkhacem en novembre 2014 : 99% des REP+ et 81% des REP sont situés dans les quartiers prioritaires de la Ville. Des chiffres étonnants quand on se souvient du serpent de mer qu’a été pendant longtemps l’objectif de concordance des deux cartes ! Ce résultat est sans doute le fruit d’une concertation régulière entre les deux administrations. Il reste maintenant aux responsables académiques ou départementaux et locaux des deux politiques a prendre la mesure de cette nouvelle réalité et à conforter ce partenariat à travers notamment la construction et l’application des contrats de ville et des PEDT. Avec la publication récente au BO de la liste complète des écoles et collèges en REP et REP+, c’est la phase du zonage de la refondation de l’éducation prioritaire qui s’achève. La formation en éducation prioritaire .

De l’usage politique des données scientifiques Maurice Tardif professeur titulaire, faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal La célèbre équation d’Albert Einstein E = mc2 est, sur le plan scientifique, à l’origine de l’utilisation de l’énergie nucléaire sous toutes ses formes depuis la Seconde Guerre mondiale. Cette équation est une formule de transformation qui établit que même une très faible variation de la masse (m), multipliée par la formidable vitesse de la lumière au carré (c2), engendre une énergie proprement énorme (E). Or, on sait que depuis 75 ans, elle a amplement servi à fabriquer un arsenal nucléaire complètement délirant, capable d’annihiler des centaines de fois toute forme de vie sur Terre. Si cela est vrai pour l’une des plus solides théories scientifiques du XXe siècle, la relativité d’Einstein, cela est encore plus vrai pour toutes les théories véhiculées par les sciences sociales et humaines, et les sciences de l’éducation. Un exemple suffira à faire comprendre ce que je veux dire.

L'éducation prioritaire est-elle efficace ? C'est la Depp qui relance le débat sur l'efficacité de l'éducation prioritaire. Vivement critiqué dans plusieurs études nationales et internationales, le dispositif d'éducation prioritaire trouve une défense efficace sous la plume d'Alexia Stefanou (Depp) dans la revue Education & formations (n°95). Pour elle les écarts observés au primaire ne se creusent pas au collège REP. Celui-ci n'aggrave pas les difficultés scolaires. Il faut donc maintenir l'éducation prioritaire. Une situation sociale dégradée Basée sur le panel 2007 constitué par la Depp (division des études du ministère de l'éducation nationale), l'étude d'Alexia Stefanou ne nie pas l'écart entre les collégiens des établissements prioritaires (RAR en 2007, Rep aujourd'hui) et les autres. En 2007 , 4% des collégiens sont en RAR (l'équivalent des Rep+ actuels) et 11% en RRS. Un niveau scolaire initial plus faible Comment calculer l'effet éducation prioritaire ? Mais quel sens donner à ces résultats ? F Jarraud

Asma Benhenda : Tous des bons profs Peut-on prétendre améliorer l'Ecole sans s'intéresser au sort des enseignants ? En principe, non. En réalité les réformes qui se succèdent ne s'intéressent aux professeurs que pour accroitre les injonctions et pressions de toutes sortes. Pour Asma Benhenda, chercheuse à l'Ecole d'économie de Paris puis à l'University College London, "les politiques éducatives à destination des enseignants témoignent d'un dramatique rendez-vous manqué". Dans "Tous des bons profs (Fayard) elle réunit les résultats de recherches peu connues du grand public pour montrer comment des politiques éducatives tournées vers les enseignants peuvent réduire les inégalités du système éducatif pour le plus grand bien de tous. "La gestion des enseignants telle qu'elle existe aujourd'hui contribue à la perpétuation des inégalités scolaires", la principale plaie de notre système éducatif. L'ouvrage s'appuie sur des travaux récents, souvent menés par l'Ecole d'économie de Paris, dont le Café pédagogique a rendu compte.

Jean-Yves Rochex : Six questions sur la réforme de l'éducation prioritaire Professeur émérite de sciences de l'éducation à l'université de Paris 8, fondateur du réseau Reseida, Jean-Yves Rochex est l'auteur d'ouvrages marquants sur les politiques d'éducation prioritaire. Il analyse la réforme de l'éducation prioritaire porte par JM Blanquer et N Elimas. Pour lui la réforme de la politique d'éducation prioritaire vise à éliminer la dimension sociale des politiques éducatives. Pour justifier sa réforme de l'éducation prioritaire, le ministre avance des arguments. Que des enfants défavorisés ne soient pas en Rep ou Rep+ est plutôt une bonne nouvelle ! L'éducation prioritaire concerne la question du rôle de l'école dans des quartiers où il n'y a pas seulement concentration d'enfants de milieu populaire mais paupérisation, précarisation et accumulation de processus ségrégatifs qui font que l'unité du service public d'éducation est menacée. Justement N. Ces territoires ruraux ont peut-être des problèmes spécifiques. Le zonage entraine forcément des effets de seuil.

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