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On peut rire de tout, mais on peut aussi arrêter de citer Desproges n'importe comment - Libération

On peut rire de tout, mais on peut aussi arrêter de citer Desproges n'importe comment - Libération
C’était il y a 33 ans, 5 mois et 5 jours : Pierre Desproges inventait sans le savoir le «point Desproges», dont quiconque a eu une grande discussion sur l’humour, le rire et toutes ces sortes de choses a déjà pu expérimenter la grande force. Le «point Desproges», c’est le moment où quelqu’un, afin de donner de l’autorité à son propos, se réfère à une fameuse phrase de l’humoriste décédé, en 1988, des suites d’une maladie courte et rigolote (1) : on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui. Ou avec tout le monde. En fait, on ne sait pas trop. En attendant de se plonger dans la pensée desprogienne pour tenter d’y démêler ce que l’auteur a voulu dire, constatons donc la vigueur avec laquelle cette phrase, devenue d’ailleurs un «dicton» dans de nombreuses bouches, traverse les années. Peut-être même est-elle plus vigoureuse encore aujourd’hui. Alors, on peut rire de tout mais pas avec n’importe qui, ou bien on peut rire de tout mais pas avec tout le monde ? Qui est «n’importe qui» ? Related:  Art et cultureHUMOUR

Art et politique, que l’action redevienne sœur du rêve, par Evelyne Pieiller (Le Monde diplomatique, juillet 2013) Fausse opposition entre esthétisme et engagement L’art « engagé » est souvent soupçonné de trahir la cause... de l’art. Certes, il y eut des exemples destructeurs de créations soumises à des dogmes officiels, et des œuvres réduites à l’expression d’une thèse. Mais les choix esthétiques s’inscrivent toujours, même quand ce lien est nié, dans un ensemble de valeurs politiques : l’engagement se traduit réellement dans l’œuvre quand il interroge aussi les moyens artistiques. par Evelyne Pieiller Aperçu Les politiques, dans nos démocraties éclairées, ne parlent plus guère de l’art. Pendant près de deux siècles, tandis que s’affirmait la question sociale, deux conceptions du rôle de l’art se sont affrontées. Kash Leone, ouvrier chez Peugeot société anonyme (PSA) et rappeur, écrit Ça peut plus durer, qui devient un clip, très regardé, où sa colère et son ironie se conjuguent à un reportage sur la fermeture du site d’Aulnay-sous-Bois. Taille de l’article complet : 3 180 mots. (4) Cf.

A qui profite le rire ? «Peut-on (encore) rire de tout?» titrait il y a quelques jours le Parisien, posant une double question : a-t-on moins de liberté aujourd’hui en tant qu’humoriste quant aux sujets qu’on peut aborder, et quel est cet «avant», ce temps béni des… oups, je m’égare, ce temps où on pouvait rire de tout et où le «vivre ensemble» régnait, paraît-il, sur la société française ? Force est de constater une immense confusion dès qu’on parle d’humour et de «liberté d’expression». Petit préalable à mon propos : je tiens à rappeler que je n’ai pas le pouvoir de la censure. «J’le connais il est pas raciste !» Mais Riss, dans son dernier édito, fait mine de n’avoir toujours pas compris la différence entre «rire avec» et «rire contre». Mais alors, à quel moment ce n’est plus de l’humour ? Et en tant qu’humoriste, il me semble fort intéressant de nous demander à quoi servent nos blagues et surtout qui elles servent. Humour populaire Océanerosemarie Auteure et comédienne

Bernanos et l’illusion de la liberté Si trois de ses œuvres romanesques furent adaptées au cinéma (Journal d’un curé de campagne de Robert Bresson en 1951, Mouchette du même Bresson en 1967, et le scandaleux Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat en 1987), la déclinaison théâtrale fut beaucoup plus rare. Le dramaturge Jacques Allaire a cependant eu l’audace de mettre en scène deux essais trop méconnus de l’écrivain afin de « réveiller l’inquiétude » de nos contemporains : La liberté, pour quoi faire ? et La France contre les robots. Georges Bernanos nous heurte par ses remises en question sur notre mode de vie effréné. « Être informé de tout et condamné ainsi à ne rien comprendre tel est le sort des imbéciles. » Contre la civilisation des machines Bernanos est une flamme de colère contre les imbéciles de son temps. Jean-Pierre Baro (à gauche) et Jacques Allaire (à droite), dans la pièce de théâtre « La Liberté pour quoi faire ? Le patriotisme face à l’impérialisme Florissantes filiations Nos Desserts : WordPress:

Oh, ça va… C’est pour rire! Je connais à peu près le Code de la Bonne Féministe lorsqu’il s’agit d’attaques frontales ou de sexisme primaire. Mais je suis presque toujours désemparée lorsqu’il s’agit… d’humour. Je ne sais jamais comment réagir face aux blagues dont le fond de commerce est la bêtise féminine, le fait que les femmes sont dépensières, qu’elles ne s’intéressent qu’à l’apparence, etc. Je ne veux pas ici renforcer le stéréotype de la féministe qui n’a aucun humour. Que les choses soient claires : j’aime rire. On entend souvent que l’humour serait un moyen de s’approprier les clichés pour les tourner en dérision, et rire de ceux qui sont vraiment sexistes (ou racistes). Ce qui m’amène à mon deuxi ème point. Au-delà de ces remarques, il y a quelque chose que je trouve intéressant.

L'abécédaire de James Baldwin « Aucun royaume, aucun sys­tème n’est éter­nel », assu­rait James Baldwin au Nouvel obser­va­teur en avril 1983. Quatre ans plus tard, il dis­pa­rais­sait à Saint-Paul-de-Vence, dans les Alpes-Maritimes, sa seconde terre. Baldwin refu­sait d’être un porte-parole et se pro­non­çait en faveur de l’ins­tau­ra­tion du socia­lisme dans son pays natal ; il fut sur­veillé de près par le FBI : pas loin de 2 000 pages de notes. Amour : « L’amour arrache les masques sans les­quels nous crai­gnons de ne pas pou­voir vivre et der­rière les­quels nous savons que nous sommes inca­pables de le faire. Chair : « Une des choses les plus ter­ribles, en fait, c’est que je suis un Américain, que ça me plaise ou non. Distinction : « Humainement, per­son­nel­le­ment la cou­leur n’existe pas. Écrivain : « Je n’étais pas boxeur, je n’étais pas beau, je n’étais pas chan­teur, je n’étais pas dan­seur. Martin Luther King en 1963 (Bob Fitch/Stanford University Library) Angela Davis en 1972 (DR)

Pourquoi l’humour oppressif n’est pas drôle | blogschizo Un jeu vidéo où il faut sauver une jeune fille anorexique en lui lançant de la nourriture vient de faire scandale et d’être retiré de la vente. Alors, bien sûr, on entend les habituels « on ne peut même plus rigoler ». Sauf que ce jeu n’est pas drôle. Sauf que non, tout n’est pas drôle. Que ceux qui disent « il vaut mieux en rire qu’en pleurer » ne sont pas ceux qui en pleureraient, de toute façon. J’entends déjà invoquer l’esprit de Pierre Desproges, comme chaque fois que cette discussion a lieu. Car oui, l’humour peut être oppressif. Car oui, on peut rire de tout, mais ça dépend bien avec qui, et surtout de qui. Revenons à l’exemple de ce jeu vidéo et à celui du jeu de cartes « Nazo le schizo ». « Nazo le schizo » est un jeu de cartes pour enfants qui avait été mis sur le marché il y a une dizaine d’années, avec un personnage à double face, le méchant et le gentil, entre autre. Donc, oui on peut rire de tout mais pas avec tout le monde. WordPress: J'aime chargement…

Histoire de ta bêtes - François Bégaudeau - Hors Série J’ai voté oui au TCE en 2005 parce que « l’Europe c’est la paix », j’ai voté Bayrou en 2007 parce qu’il « faut réduire la dette publique » et il doit être possible de retrouver dans les archives d’internet des articles de 2010 où j’explique que la Grèce n’a d’autre choix que de recourir à la « déflation salariale » pour sortir de la crise. Bref, j’ai été un spécimen exemplaire de cette bourgeoisie libérale qui, quelques années plus tard, s’empresserait de voter Macron dès le premier tour pour « faire barrage au pire ». La même qui ne peut évoquer Jean-Luc Mélenchon sans faire remarquer que « les extrêmes se rejoignent ». Quand François Bégaudeau décortique, dans son essai Histoire de ta bêtise (Faubert 2019), les réflexes discursifs et les goûts esthétiques de cette classe si fière de ses valeurs « progressistes » et si rétive à toute analyse de classe, je retrouve la Laura de ces années là et je peux attester du fait qu’il ne force pas le trait. Laura RAIM

Tumblr Dépassée, la science-fiction ?, par Catherine Dufour (Le Monde diplomatique, juillet 2017) Définir la science-fiction (SF) est une tâche ardue. L’un de ses maîtres, Isaac Asimov, s’y est risqué : « Une branche de la littérature qui se soucie des réponses de l’être humain aux progrès de la science et de la technologie. » Née il y a bien longtemps, puisqu’on aperçoit déjà son ombre dans l’épopée de Gilgamesh (XVIIIe siècle av. J.-C., quand même), elle a connu au début du XIXe siècle une brutale expansion reflétant l’accélération du progrès technique. Il importe de distinguer deux approches internes au genre : la science-fiction romanesque et la science-fiction de proximité, dont le dernier avatar se nomme « cyberpunk ». Cet autre versant de la SF est une littérature d’« habituation » : elle tente d’apprivoiser le progrès avant qu’il ne survienne, de le précéder en esprit avant qu’il ne s’actualise dans nos vies. Taille de l’article complet : 1 940 mots. Catherine Dufour Écrivaine. (1) Isaac Asimov, David Starr, Space Ranger, Doubleday, New York, 1952. (9) Interview de Philip K.

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