Ruffin et Lordon, une Nuit à dormir Debout Nuit Debout nous donne l’occasion de publier, en partenariat avec plusieurs autres groupes et sites antifascistes, un dossier qui se veut aussi exhaustif que possible sur la galaxie citoyenniste, ses réseaux et ses errements idéologiques. Vous trouverez ci-dessous son sommaire avec des liens cliquables afin de naviguer à l’intérieur aussi aisément que possible. Fruit d’un travail intense qui nous a occupés depuis un mois, nous tenons à remercier tous les camarades qui nous ont aidé à réunir la documentation nécessaire. Bonne lecture ! Au sommaire de ce dossier : Introduction La Genèse : une opération d’auto-promotion initiée par François Ruffin et Frédéric Lordon Fakir ou le journal de bord d’un réac > Vive les matons, vive les douaniers (et vive les missiles) ! Ressorts et fonctionnement de la mobilisation Une mobilisation 2.0 ? Stands, commissions et projections Webmasters, vidéastes, artistes et activistes maison Les médias qui soutiennent Nuit Debout Illusions citoyennistes Merci Patron !
De la domination masculine, par Pierre Bourdieu (Le Monde diplomatique, août 1998) Je ne me serais sans doute pas affronté à un sujet aussi difficile si je n’y avais pas été entraîné par toute la logique de ma recherche (1). Je n’ai jamais cessé, en effet, de m’étonner devant ce que l’on pourrait appeler le paradoxe de la doxa (2) : le fait que l’ordre du monde tel qu’il est, avec ses sens uniques et ses sens interdits, au sens propre ou au sens figuré, ses obligations et ses sanctions, soit grosso modo respecté, qu’il n’y ait pas davantage de transgressions ou de subversions, de délits et de « folies » (il suffit de penser à l’extraordinaire accord de milliers de dispositions — ou de volontés — que supposent cinq minutes de circulation automobile sur la place de la Bastille ou sur celle de la Concorde, à Paris). On voit bien qu’en ces matières il s’agit avant tout de restituer à la doxa son caractère paradoxal en même temps que de démonter les mécanismes qui sont responsables de la transformation de l’histoire en nature, de l’arbitraire culturel en naturel.
Loi Travail : dégradations, lacrymos... La journée de colère tourne à l'affrontement Plus de 50.000 personnes ont manifesté en France, contre le projet de loi Travail et des échauffourées ont éclaté dans plusieurs villes ce jeudi 28 avril, journée test pour mesurer la détermination des opposants au texte après deux mois de contestation. De violents heurts ont opposé cet après-midi la police à des manifestants à Paris lors du défilé. A l'entrée du pont d'Austerlitz, sur la rive gauche de la Seine, plusieurs dizaines de manifestants ont lancé des bouteilles, des pavés et des extincteurs contre les forces de l'ordre, qui ont riposté à coups de gaz lacrymogènes. En banlieue parisienne, entre 60 et 100 jeunes, qualifiés d'"anarchistes" par la police, s'étaient regroupés vers 6h30 à Gennevilliers pour tenter de bloquer le plus important port fluvial de la région parisienne. C'est là qu'ont éclaté les échauffourées qui ont débouché sur deux gardes à vue, une pour violences et l'autre pour port d'un couteau, selon une source policière. Une Porsche incendiée S.D. avec AFP
La grève générale? » Eh bah vous l’aurez « Projet de loi Travail : un faux recul du gouvernement pour maintenir et aggraver tout le reste Retrait! Retrait total du projet de loi! Point de départ indépassable pour commencer à parler ensemble de tout le reste! En annonçant lundi 14 mars un aménagement de la loi El Khomri, le gouvernement n’a en rien reculé sur le fond. Pire, sur demande du Medef, le préambule de 61 articles qui récapitulait les grands principes et droits fondamentaux des salariés a été supprimé, remplacé par la simple promesse d’une réécriture du Code du travail selon les principes issus du comité Badinter. Ils allaient de la réaffirmation que le contrat de travail restait la base des relations entre salarié et employeur à l’obligation de transférer les contrats de travail en cas de transfert d’entreprise, à l’interdiction des discriminations, au respect de l’égalité professionnelle des femmes et des hommes, des droits des femmes enceintes. Sur les 47 articles du projet de loi initial, quels véritables reculs ?
jeunes, bobos, coupables : et si on n'avait rien compris à la gentrification ? Beaucoup d'encre a coulé sur le Sephora qui s'est installé rue du Faubourg du Temple. Belleville Hills est à la mode, en voici la preuve tangible. Déjà cet hiver, Vetements organisait un défilé de mode au Président, le restaurant chinois emblématique du quartier. Journalistes, sociologues et politiques s'en donnent à coeur joie pour décrier ce phénomène urbain qui embourgeoise les quartiers populaires parisiens et détruit sur son passage l'âme prolétaire qui y règne depuis toujours. Parmi les pourfendeurs, nombreux sont ceux qui y habitent, y vivent et aiment (à demi-mot) son éclectisme. Pour Anne Steiner, maître de conférences en sociologie à Paris Ouest Nanterre, le coupable n'est pas nécessairement celui qu'on croit. Vous avez beaucoup travaillé sur les cafés de Belleville. Le quartier de Belleville se gentrifie, non ? Vous parlez de ''frein'' à la gentrification c'est la penser comme un problème. Mais cette jeunesse, c'est le peuple !
Henry de Lesquen, au nom de la race C’est donc vrai qu’on ne peut plus rien dire. Voulez-vous débattre des mérites de la «musique nègre» ou de l’actualité de la «lutte des races» ? La justice vous envoie, un jour de mars 2016, au Mémorial de la Shoah pour deux jours de «stage de citoyenneté». Le FN, un «lupanar pédérastique» Inconnu du plus grand nombre, l’homme est pourtant une figure de son camp, c’est-à-dire de cette extrême droite à qui la «dédiabolisation» ne dit rien qui vaille. Moins joueuse, la Licra a quant à elle signalé certains écrits, et Henry de Lesquen a été convoqué par la police. «J’ai bousillé leur stage de citoyenneté» Outre ses visiteurs habituels, l’institution accueille en effet des «stages de citoyenneté». De ce point de vue au moins, Henry de Lesquen aura joué le jeu. Primaire Dominique Albertini
...VOSSTANIE...: Nous ne sommes pas venus pour négocier ! (TRACT) Nous ne sommes pas venus pour négocier ! Le projet de loi de la ministre du travail El Khomri dite "loi travail", s'inscrit dans cette vision de la société où ce qu’il subsiste encore du fameux “modèle social” doit désormais disparaître. Nous ne rentrerons pas dans un inventaire à la Prévert en la décortiquant car nous en avons compris l’intention. La bourgeoisie se sent à tort ou à raison en position de force et elle commande à son actuel fondé de pouvoir, le Parti Socialiste, de lui ouvrir la voie vers une exploitation quasi sans limite du travail salarié. Allons-nous nous laisser dépouiller sans broncher ? Une nouvelle fois, l'heure est venue de défendre ce que nos prédécesseurs et nous mêmes avons conquis ou réussi à sauvegarder afin que nos existences ne se résument pas à une insupportable guerre de chacun contre tous pour la survie quotidienne. L’heure est à l’action et à la coordination de celles et ceux qui ont compris que c’est uniquement par la lutte que nous pouvons gagner.
Images de mode et images de femmes : des représentations de la presse magazine féminine aux représentations d’un public féminin. — Étude d’un message médiatique : stéréotypage de genre et mascarade. Il s’agit pour nous aujourd’hui de proposer de nouvelles pistes de réflexions dans le champ des sciences de l’information et de la communication, nous nous devons donc de produire une problématisation à la mesure d’un projet de thèse de doctorat. Pour ce faire, nous partirons d’une représentation ayant cours dans la société contemporaine, concernant les médias. Plus précisément, nous nous attacherons à développer une analyse de la presse magazine féminine pour proposer une relecture de son dispositif à la lumière des connaissances apportées par les sciences sociales. ‘« La presse féminine développe progressivement un triptyque : informer, distraire, conseiller les femmes. »5 ’ Nous choisissons donc de considérer cette définition de la presse magazine féminine, et d’analyser cette presse prenant en compte les controverses qui lui sont rattachées dans l’espace social. Nous nous confrontons toutefois dans la constitution de corpus à une première difficulté.
La Discordia | Bibliothèque anarchiste – Paris Laurent Bouvet: «Nous sommes dans le déni de l’insécurité culturelle» Le concept fait débat. Dans son dernier ouvrage, l’Insécurité culturelle (Fayard, paru en janvier), le politologue Laurent Bouvet explique que ce sentiment qui traverse la société française ne se résumerait pas seulement à un malaise opposant «petits Blancs déclassés» et nouvelles générations issues de l’immigration. Face à la mondialisation et à la crise économique, les uns comme les autres peuvent se sentir abandonnés, estime l’auteur. Mais pour certains intellectuels, parler d’«insécurité culturelle» revient à nourrir les peurs identitaires et, in fine, à faire le lit du FN. Déni de réalité, leur répond Laurent Bouvet. Le résultat de la législative partielle du Doubs de dimanche traduit-il ce climat d’insécurité culturelle que vous décrivez dans votre livre ? Dans cette élection partielle, le FN résiste mieux que les autres partis. Est-ce que la rupture entre les élites et les plus modestes suffit à expliquer ce sentiment ? Comment dissiper ce sentiment d’insécurité culturelle ?
Nique la « race » ! Télécharger le 4 pages en PDF L’idée de « race », entendue comme classification des différents groupes ethniques de l’espèce humaine, a été abandonnée par les sciences autour du XIXe siècle, car la variabilité génétique entre individus d’un même groupe est plus importante que la variabilité génétique moyenne entre groupes géographiques éloignés. La race n’est donc pas un critère biologique valide ou crédible depuis déjà longtemps, du moins en ce qui concerne la description de l’espèce humaine. Or, le racisme doit être combattu sous toutes ses formes, celui des opprimés comme celui des dominants, celui des Zemmour et des Le Pen comme celui de l’homophobe Bouteldja (qui n’a rien d’une opprimée, mais tout d’une hipster issue de la bourgeoisie universitaire franco-algérienne) et des racistes Soral et Dieudonné (qui s’en mettent plein les poches au passage), mais également le racisme entre opprimés. Il n’y a pas de races, seulement des racistes !
Qu'est ce qu'un bon prof ? La question des méthodes pédagogiques a toujours soulevé des discours passionnés. Au Québec comme en France, le débat fait rage autour des réformes de l’enseignement. De plus en plus de travaux soulignent l’impact d’un « effet-prof » sur les performances des élèves. À partir de travaux anglo-saxons, le chercheur québécois Clermont Gauthier propose des clés pour un « enseignement efficace », s’appuyant sur une pédagogie explicite. Au passage, il renvoie dos à dos la pédagogie traditionnelle, centrée sur la transmission de savoirs, et les pédagogies « centrées sur l’élève ». Existe-t-il des pratiques pédagogiques plus efficaces que d’autres ?
Radio Vosstanie ! Céline Alvarez, une instit' révolutionnaire L'ancienne enseignante a démissionné de l'éducation nationale, mais n'a pas renoncé à diffuser les outils de l'école de demain Ne dites pas d'elle qu'elle est « professeure » : cela efface son sourire, assombrit son humeur. D'abord parce que l'année scolaire qui vient de débuter se fera sans elle : Céline Alvarez n'a pas repris, ce 2 septembre, le chemin de l'école maternelle Jean-Lurçat de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) où elle avait entrepris, en 2011, de croiser la pédagogie Montessori avec la recherche en sciences cognitives. Faute de pouvoir élargir l'expérimentation, elle a pris la lourde décision de donner sa démission. Ensuite parce que ce n'est pas pour « professer », comme elle dit, que cette jolie trentenaire a passé en candidat libre, il y a cinq ans, le concours de l'enseignement. Et elle le justifie sans s'embarrasser de fausse modestie : « C'était pour infiltrer le système et parvenir à le changer, pas pour enseigner. « Manque de recul », « manque d'évaluation »...
vidéo à regarder pour débuter by soleograciargue Sep 26