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Jose Luis Sampedro: “un autre monde est certain”

Jose Luis Sampedro: “un autre monde est certain”
José Luis Sampedro, écrivain et économiste espagnol de 94 ans, s'exprimait à la veille des manifestations du 15 mai sur les origines de la crise du système économique. Interview. Les sous-titres sont disponibles en cliquant sur “CC”, en anglais, et pour le français en version béta. José Luis Sampedro, écrivain espagnol et économiste de 94 ans, a accordé un entretien à Movimiento Visual le 14 mai, la veille des manifestations organisées par le mouvement ¡Democracia Real Ya! et auxquelles il a apporté tout son soutien. La vidéo de dix minutes, alterne intelligemment les propos de Sampedro avec les paroles de gens de la rue qui lui font parfaitement écho, enregistrées le lendemain, pendant les manifestations du 15 mai. Sampedro a connu la guerre d’Espagne, vécu sous le franquisme et enseigné l’économie pendant plusieurs années à l’université Complutense de Madrid et à l’étranger. La crise des valeurs : Notre culture occidentale vit une crise des valeurs brutale. L’humanisme :

Les Espagnols votent, la contestation continue Les Espagnols ont commencé dimanche 22 mai à voter pour les élections régionales et municipales, au moment où une vague de rébellion sociale inédite contre le chômage et la crise secoue le pays. Des dizaines de milliers de manifestants ont à nouveau envahi samedi soir et dans la nuit les rues et les places à travers l'Espagne. A Madrid, une foule immense s'était rassemblée sur la Puerta del Sol, où le campement de bâches et de tentes des jeunes "indignés" est devenu le coeur de la contestation. Craignant de violents affrontements, le gouvernement socialiste n'a pas fait appliquer par la force l'interdiction de manifester, qui est entrée en vigueur vendredi à minuit et rend illégales les rassemblements politiques une veille d'élections. Dans ce contexte troublé, à dix mois des élections législatives de mars 2012, toutes les communes d'Espagne élisent leurs conseils municipaux et 13 des 17 régions autonomes leurs Parlements. Caractère altruiste, par Victoire P. Je suis Espagnole.

Espagne: Qui sont les «Indignados»? Après le printemps arabe, le printemps espagnol? Depuis le 15 mai, des milliers de Madrilènes occupent la Puerta del Sol, grande place de la capitale, rebaptisée «Plaza de la Solidaridad» («Place de la Solidarité»), afin de protester contre le chômage et les mesures d'austérité du gouvernement Zapatero. Malgré l’interdiction de manifester avant des élections locales, ils étaient près de 30.000 samedi soir, veille d’une sévère défaite aux Municipales pour le PSOE du Premier ministre espagnol. Des manifestants étaient aussi rassemblés à Barcelone, Valence, Séville, Bilbao et ailleurs. Jeunes et moins jeunes, actifs, chômeurs et retraités Mais s’ils expriment une frustration accumulée sous l’effet d’un malaise économique constant, les Indignados ne se positionnent pas non plus en faveur du Parti Populaire (opposition de droite) qu’ils boycottent autant que le PSOE. «Un mouvement de type mai 68, sans les débordements» Corentin Chauvel avec Reuters

Comprendre la révolution espagnole Alors que l'Espagne fait sa révolution sous nos yeux, Enrique Dans, professeur et blogueur reconnu, nous donne les clefs pour comprendre ce soulèvement massif du peuple espagnol. [tous les liens de ce billet sont en espagnol, sauf mention contraire] Enrique Dans est professeur des systèmes de l’information à la IE Business School et blogueur reconnu en Espagne. Vous entendez toutes sortes de bêtises sur les mobilisations à Sol et dans de nombreuses villes d’Espagne : des théories conspirationistes absurdes [émission de radio] de ceux qui voient des ombres derrière toutes choses, jusqu’à la simplification grossière de ceux qui mettent l’étiquette “anti-système” alors même qu’ils ont la réponse sous les yeux. Je suis totalement d’accord avec Periodismo Humano : quelque chose de grand est en train de se passer ici. Analyser les demandes des uns et des autres est un exercice vain : parmi les gens que je vois manifester dans la rue, très peu soutiendraient explicitement ces demandes.

« Si vous nous empêchez de rêver, nous vous empêcherons de dormir ! » Ce magnifique mot d’ordre était l’un de ceux des dizaines de milliers de jeunes qui, à Madrid, sont en train de transformer la Puerta del Sol en « Place Tahrir » et font des milliers d’émules dans toutes les villes d’Espagne : 130 000 au total, jeudi dernier. L’onde de la révolution arabe ne s’arrête pas aux pays arabes. Elle s’étend, maintenant, au-delà la Méditerranée, en commençant par le sud de l’Europe. Les points communs sont multiples : des générations entières sacrifiées (45 % de jeunes au chômage en Espagne) ; des écarts de revenus sidéraux ; des profits qui s’envolent alors que les salaires stagnent ou diminuent ; la précarité qui se propage comme un incendie ; une caste parasitaire paradant à Rabat comme à Londres ; la démocratie bafouée par les dictateurs dans les pays arabes, par les oligarques qui dirigent l’Union européenne sous la pression continue des marchés financiers en Europe ; l’importance des réseaux sociaux dans la mobilisation… Restructurer, annuler la dette !

“Spanish Revolution” of 2011 explained Image by Getty Images via @daylife Friends outside of Spain have been asking me about the ongoing movement that has become known as #spanishrevolution. Here’s the summary of what this movement is about: People have become increasingly frustrated by the many problems in Spain: over 20% unemployment rate and over 30% youth unemployment rate, incompetent politicians unable to deal with the effects of the crisis, extremely high housing prices both for rental and purchase, a mortgage system that ties mortgage holders for life to the bank if the real estate is sold for under the loan amount, and a general discontent with the status of the political landscape (especially the effective two-party system of the center-right People’s Party and the center-left Spanish Socialist Workers’ Party). The #spanishrevolution did not start as a unified movement, but is rather the result of an informal merger between different movements with similar, but not equal, goals.

En Espagne, la « génération perdue » se révolte contre les politiques et les banquiers - Mouvement social Sur La Puerta del Sol, célèbre place de Madrid, il plane comme un parfum de révolution de jasmin. Les premiers manifestants sont arrivés dimanche 15 mai, alors que le mouvement gagnait une trentaine d’autres villes espagnoles. Lundi, à l’aube, la police a démantelé le camp. Mais le lendemain les manifestants sont revenus plus nombreux. A Madrid, mais aussi à Barcelone, Bilbao, Córdoba, Valence, Séville, Saragosse ou Grenade, des centaines de milliers de jeunes, chômeurs, migrants, retraités, travailleurs précaires sont descendus dans la rue pour réclamer une Democracia Real Ya, « une vraie démocratie, maintenant ». Un chômage à 21% L’impression d’être une génération sacrifiée, condamnée à la précarité perpétuelle, a poussé nombre de jeunes à occuper les rues. Les slogans montrent une certaine défiance envers le gouvernement. Un mouvement structuré par les réseaux sociaux A la Une des journaux espagnols, le mouvement du 15 mai – surnommé « el movimiento 15-M » – a surpris. Sophie Chapelle

Un vent islandais sur le printemps espagnol "Erreur de système" : des manifestants répondant à l'appel de ¡Democracia Real Ya!, Madrid, le 17 mai. Grandes manifestations le 15 mai, occupation de la Puerta del Sol à Madrid : après une longue période d'inaction face à la crise, les jeunes Espagnols ont investi la rue. Un matin d’octobre 2008, Hördur Torfason s’est rendu devant ce que les Islandais appellent l’Althing, le Parlement, situé dans la capitale Reykjavik. Cet automne-là, grâce à tous ces samedis de mobilisation autour du mouvement Voix du Peuple, les Islandais ont fini par obtenir la dissolution du Parlement et l’organisation d’élections, le 23 janvier suivant. 500 organisations ralliées sans véritable fil conducteur Les Islandais n’en sont pas restés là. Mais ce n’est pas seulement d’Islande, un pays de 320 000 habitants, que viennent ceux qui en appellent à une véritable démocratie. A cette fédération se sont déjà ralliées près de 500 organisations de tous les secteurs. "Quand on sera grands, on sera Islandais!"

Loin de l’Espagne et de l’information : ce que veulent les manifestants I. Brève « revue des médias » Quand « l’affaire DSK » occupe les temps d’antenne et dévore les surfaces imprimées… De glorieux journaux télévisés Il leur en a fallu du temps pour se rendre compte qu’il se passait « quelque chose » en Espagne ! Prenez TF1, par exemple. Le JT de France 2 s’est montré moins lent à la détente puisque, le 18 mai à 20 heures, David Pujadas annonçait en titre : « L’Espagne est-elle au bord de la révolte ? Et lors des JT de 20 heures des 19 et 20 mai : rien. De profonds quotidiens, de magnifiques sites Web Et dans la presse écrite ? Mais que veulent donc ces manifestants ? Retenons les objections : le temps manquait dans des JT d’une trentaine de minutes et l’espace faisait défaut dans la presse imprimée pour informer – simplement informer… – sur la nature des mobilisations en Espagne et sur la plate-forme des manifestants. II. … sur des revendications prétendument disparates, confuses et apolitiques… 1. Nous sommes des personnes ordinaires. 2. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.

Résistance pédagogique pour l'avenir de l'école [État espagnol] Le début d’un mouvement ? Depuis plusieurs semaines, un mouvement de rejet et de ras-le-bol contre la classe politique et les conséquences de la crise capitaliste est en train de naître, de se chercher, de se diffuser, de se construire petit à petit, de manière décentralisée dans tout l’État espagnol. Il emprunte beaucoup aux diverses ressources de l’Internet, mais vise une mobilisation publique, dans la rue. Par bien des aspects, il se rapproche d’attitudes « indignées » (Hessel) face aux divers abus du système politique des grands partis (et du bipartisme) et de la gestion dite “néo-libérale” du capitalisme. Les manifestations du 15 mai (15-M) ont rassemblé environ 130 000 personnes dans une cinquantaine de villes. Dans les plus grandes d’entre elles, elles ont été suivies par l’installation de campements provisoires destinés à durer jusqu’à la date des prochaines élections municipales et provinciales du dimanche 22 mai. “Democracia Real Ya !” “Jeunesse sans avenir” “Estado del Malestar” La manif du 15-M…

La démocratie directe de la Puerta del Sol Ce texte est précédé d’une chronique écrite par un autre historien de l’Université Autonome de Madrid, Juan Luis Simal, qui permet de replacer les événements de la semaine dernière dans leur contexte. Chronique d’un mouvement horizontal, par Juan Luis Simal Pendant la semaine qui a précédé les élections du 22 mai ont eu lieu des protestations pacifiques dans les villes de toute l’Espagne, relayées à l’extérieur du pays, et qui ont réuni des milliers de personnes. Rassemblement à Barcelone (cc)Nora Gonsalvis Il s’agit d’un mouvement horizontal de citoyens qui ne représentent qu’eux-mêmes. Le mouvement dénonce la perte de légitimité de la démocratie et réclame une « régénération » politique. La confrontation la plus importante entre le mouvement et le système a lieu lorsque la Commission électorale interdit les rassemblements, lors de la « journée de réflexion » et du jour des élections. Un modèle d’assemblées locales Ce qui est déterminant pour toutes les assemblées est leur fonctionnement.

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