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COP21 : les points clés de l’accord universel sur le climat

COP21 : les points clés de l’accord universel sur le climat
Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Pierre Le Hir « Un accord différencié, juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant. » C’est en ces termes que le président de la COP21, Laurent Fabius, a présenté l’accord universel sur le climat qui a été adopté par consensus, le samedi 12 décembre au soir, par les 195 Etats participant à la conférence. « Le texte, a-t-il ajouté, constitue le meilleur équilibre possible, un équilibre à la fois puissant et délicat, qui permettra à chaque délégation de rentrer chez elle la tête haute, avec des acquis importants. » Décryptage des points essentiels. Lire aussi Une dernière journée marathon avant l’adoption d’un « accord décisif pour la planète » En dessous de 2 °C, si possible 1,5 °C L’accord est plus ambitieux que l’objectif initial de la COP21, qui visait à contenir le réchauffement sous le seuil des 2 °C. Lire aussi COP21 : la bataille du 1,5°C est-elle le signe d’une prise de conscience ? « Sur la base de l’équité » Related:  COMPRENDRE LA COP 21Négociations climatiques

Conférence de Paris : climat, année zéro La France accueillera et présidera la 21e conférence des parties (COP21) de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques du 30 novembre au 15 décembre 2015. L'enjeu est de taille : devant l'urgence climatique, les pays pourraient signer un accord historique, global et contraignant pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et limiter la hausse des températures. Et ne pas reproduire l'échec de Copenhague, en 2009. Qu'est-ce qu'une COP ? Au sommet de la Terre de Rio, en 1992, l’ONU s’est doté d’un cadre d’action de lutte contre le réchauffement climatique au sigle imprononçable : la CCNUCC, pour convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Cette convention réunit la quasi-totalité des pays du monde, désignés comme des «parties». C'est lors de la troisième COP, en 1997, qu'a été signé le protocole de Kyoto. A lire aussi: A Lima, la COP 20 sauve la face plus que la planète Le constat L'accord visé Les contributions et engagements

« Vrai tournant » ou déception : les réactions au projet d’accord mondial sur le climat La présentation du texte final de l’accord sur le climat, au terme de deux semaines d’intenses négociations sur le site de la COP21, au Bourget, samedi 12 décembre, a immédiatement suscité de nombreuses réactions. Lire aussi : Une dernière journée marathon avant l’adoption d’un « accord décisif pour la planète » Sur le fond du texte, Kumi Naidoo, directeur de Greenpeace International, a estimé que l’accord, s’il peut « nous aider à nous désembourber » de la crise climatique, est « loin d’être satisfaisant » pour ceux qui sont en première ligne des impacts du réchauffement : « L’injustice transpire dans ce texte. « Nous avons la notion de pertes et dommages, mais pas la notion de compensation. « C’est un accord dans lequel les intérêts des plus pauvres, notamment l’adaptation, ne sont pas suffisamment pris en compte. » Pour Bill McKibben, auteur et cofondateur de l’ONG 350.org : « Tous les gouvernements semblent maintenant reconnaître que l’ère des énergies fossiles doit s’achever, et vite.

Un document montre comment l’Etat islamique planifie la construction de son organisation Le quotidien britannique The Guardian publie, lundi 7 décembre, un document de 24 pages qu’il présente comme le programme complet de l’organisation Etat islamique (EI), en Irak et en Syrie. Un véritable mode d’emploi de la construction d’un Etat. Intitulé « Les principes d’administration de l’Etat islamique », il a été écrit entre les mois de juillet et octobre 2014 par l’Egyptien Abu Abdullah, c’est-à-dire après la proclamation du « califat islamique » par le leader de l’EI, Abou Bakr Al-Baghdadi, en juin de la même année. Destiné aux membres de l’EI, il traite des divers aspects de l’administration des territoires contrôlés par l’organisation : établissement de relations internationales, ressources pétrolières, grades en vigueur dans l’armée islamique, propagande, mais aussi tous les aspects quotidiens comme la santé, l’éducation, le commerce, la communication ou l’emploi. Lire aussi : Finances de l’EI : la guerre secrète Formation d’enfants-soldats

Nombre de réfugiés climatiques dans le monde Combien de réfugiés climatiques dans le monde ? 19,3 millions de personnes ont dû quitter leur domicile en 2014, à la suite de catastrophes « pas si naturelles », selon le rapport annuel Global Estimates du Conseil norvégien pour les réfugiés, publié le 20 juillet 2015, recensait 19,3 millions de personnes ayant dû quitter leur domicile. 165 millions de personnes ont dû quitter leur habitation entre 2008 et 2013. Ces personnes se dirigent de plus en plus souvent vers les villes. Le chiffre de réfugiés climatiques, poussés à l'exode à cause de raisons climatiques, était 2 plus grand en 2012 qu'en 2011 : il est passé de 16.4 millions à 32 millions en 1 an. Déjà en 2008, 36 millions de personnes ont dû quitter leur habitation ; ces personnes se dirigent de plus en plus souvent vers les villes. Plus de 80 pays sont directement touchés, d'après le rapport de "Global estimates 2010 » publié en mai 2013. Les pays touchés par les réfugiés climatiques Où vont les réfugiés climatiques ?

COP21 : un accord historique mais fondé sur un « droit mou » « Je regarde la salle, je vois que la réaction est positive, je n’entends pas d’objections : l’accord de Paris pour le climat est accepté ! » Samedi 12 décembre, devant les représentants de 195 pays – presque toute la planète – et dans une ambiance rendue électrique par l’émotion, Laurent Fabius a abattu un petit maillet sur son pupitre, scellant ainsi l’accord de Paris. La sentence et le geste du ministre français des affaires étrangères, président de la 21e conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP21), ont été salués par une longue ovation de la salle plénière du Bourget, ponctuée d’embrassades et d’éclats de voix. Cette assemblée de clôture, après treize jours de discussions tendues, a constitué un moment de « transe collective, confie Tosi Mpanu-Mpanu, négociateur de la République démocratique du Congo. De nombreux délégués ont alors brandi la copie du projet d’accord et ont invité les uns et les autres à y apposer leur signature. « Inquiétude sérieuse »

Yémen : le gouverneur d’Aden tué dans un attentat à la voiture piégée Le gouverneur d’Aden, le général Jaafar Saad, a été tué dimanche 6 décembre dans un attentat à la voiture piégée dans le quartier résidentiel de Tawahi, selon un responsable local et des témoins. Proche du président Abd Rabbo Mansour Hadi, le général Jaafar Saad avait pris récemment ses fonctions de gouverneur d’Aden. L’attentat a également coûté la vie aux gardes du corps du gouverneur. Le 6 octobre, l’organisation Etat islamique (EI), en compétition avec Al-Qaïda au Yémen, avait revendiqué un attentat meurtrier contre le siège provisoire du gouvernement à Aden et des sites de la coalition arabe. Le quartier de Tawahi est connu pour être un fief de jihadistes d’Al-Qaïda, de plus en plus visibles dans divers quartiers d’Aden que les autorités peinent à sécuriser dans la deuxième plus grande ville du Yémen, déclarée capitale « provisoire » du pays. Lire aussi : Al-Qaida accroît son emprise sur Aden Un pays déchiré

Accord de Paris : « Le verre est aux trois quarts plein » Une observation tout d’abord sur ce niveau d’ambition, énoncé à l’article 2 de l’accord de Paris. Il est plus élevé que ce qu’on imaginait au départ. Personne n’aurait parié sur le fait qu’on aboutisse à ce résultat. Depuis la COP de Cancun, en 2010, nous étions sur un objectif de 2°C. Par ailleurs, c’est la première fois dans l’histoire des négociations climatiques qu’un texte international associe à cette cible exprimée en termes de température à ne pas dépasser sa traduction opérationnelle en termes de niveau d’émissions à long terme. Cette traduction opérationnelle est en phase avec les conclusions des scientifiques du Giec, le groupe d’experts sur le climat mandaté par les Nations unies et dont les rapports sont approuvés par les gouvernements. L’objectif de long terme est donc satisfaisant. C’est là toute l’importance d’initiatives politiques, comme celle de François Hollande samedi dans son discours de clôture de la COP. Oui tout à fait.

La Russie aurait installé une deuxième base militaire en Syrie La Russie va mettre en place une deuxième base militaire dans le centre de la Syrie, sur l’aéroport d’Al-Chayirat, situé à 40 km au sud-est de Homs, où combattent l’armée syrienne et les jihadistes de l’EI. Selon le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane: « Les Russes sont en train d’aménager [l’aéroport] pour l’utiliser dans un avenir proche pour leurs opérations à l’est de Homs et dans d’autres régions, dont l’est de Qalamoun, près de la frontière libanaise où l’organisation Etat islamique (EI) est présente ». L’armée russe utilise, depuis le 30 septembre, et le début de ses bombardements dans le pays une base au nord-ouest du pays, près de la ville de Lattaquié. Un responsable américain, cité anonymement par Reuters, a déclaré que la Russie avait envoyé du matériel à Chayrat, dont une partie serait déjà opérationnelle. Moscou n’a pas réagi à ces informations.

Deux degrés de plus, deux degrés de trop, par Eric Martin (Le Monde diplomatique, novembre 2015) Contenir le réchauffement global à 2 °C par rapport à la période préindustrielle : cette idée s’appuie sur les travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui étudie une palette de scénarios et leurs conséquences. Evoqué dès la fin des années 1990, cet objectif était en discussion au sein de la convention des Nations unies depuis les années 2000. Il paraissait susceptible d’empêcher des conséquences graves ou irréversibles à l’échelle du globe. Depuis la conférence de Copenhague en 2009, toutes les parties ont adopté ce chiffre, qui s’est également diffusé auprès du grand public. Le dernier rapport du GIEC, publié en 2014, évalue à 0,85 °C l’augmentation des températures depuis 1880 — approximation raisonnable du début de l’époque industrielle. La tendance actuelle de nos émissions de gaz à effet de serre nous conduit vers une augmentation d’au moins 4 °C d’ici à la fin du siècle. Taille de l’article complet : 1 033 mots.

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