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Sens et fonction des avatars

Par Serge TISSERON, psychiatre On appelle « avatars » les marionnettes de pixels qui permettent d’entrer dans les espaces virtuels et d’y interagir. Ils permettent à un joueur, pour la première fois dans l’histoire, de devenir en temps réel le spectateur de ses propres actions. 1. Une symbiose L’avatar permet à volonté au joueur de voir le monde « avec ses yeux » – en vision subjective – ou bien de le voir détaché de soi, comme on se voit parfois soi-même dans un rêve. 2. De nombreux jeux commencent par la construction de son avatar : ce moment est une sorted’épreuve projective où le joueur choisit le sexe, la taille, l’apparence et les caractéristiques psychologiques de son personnage. Ces choix vont notamment déterminer les formes de sa participation aux combats. 3. Parfois, l’avatar est fabriqué sur mesure pour redonner vie à ce que nous avons été. 4. Le personnage auquel le joueur donne vie est aussi parfois une figure parentale à laquelle il cherche à rester attaché. 5.

L’hygiènisme identitaire des étudiants américains Le New-York Times , toujours à l’affut des nouvelles tendances du cyberespace, vient de faire une nouvelle découverte : avant d’entrer au collège, les étudiants américains prennent soin d’effacer leurs traces. La tendance est si forte qu’il s’agirait d’un nouveau L’entrée dans les collèges américains n’est pas une chose aisée. Non seulement les études sont onéreuses, mais les parents n’hésitent pas a payer un conseiller entre 1000 et 9000 dollars pour préparer au mieux la candidature de leur enfant. Dans ce contexte, un profil Facebook qui garde en mémoire des mois ou des années de frasques peut être vécu comme un handicap. Aussi, les étudiants changent-ils de nom.. C’est là un épisode de plus entre les tactiques individuelles et les stratégies institutionnelles. Enfin, il est difficile de ne pas remarquer que terme de “ ” (utilisé aussi dans les jeux vidéo) a des résonnances sinistres dans notre histoire proche.

Jeux d’identites Lorsque les premiers observateurs se sont penchés sur les mondes numériques, la question de l’identité est immédiatement apparue comme primordiale. Chacun pouvait s’apercevoir à quel point il était aisé de créer une identité. Mieux, le jeu de masques se complexifiait parce qu’à une personne pouvait correspondre plusieurs identités en ligne ou que plusieurs personnes pouvaient se retrouver dans la même identité en ligne. Le mythes, puis cette mythologie moderne qu’est la science fiction,a porté dans la culture des fantasmes individuels que l’on retrouve aussi bien dans le registre normal que dans celui de la psychothapthologie.De Protée aux êtres multiples de la science fiction, le rêve (et parfois les difficultés) d’être plus d’un ont ainsi trouvé une illustration. La facilité avec laquelle ces identités étaient construites et surtout le fait qu’elle étaient faites de mots a profondément frappé les premiers observateurs. Il faut introduire quelques commentaires.

representations Le concept de représentation Travail réalisé sur la base du cours de Jean Clenet en novembre 1998. dans le cadre d'un DEA en Sciences de l'éducation, par Dominique Aimon Sommaire Mots-clefs Représentation, concept, sciences humaines, sciences sociales, psychologie sociale, représentations sociales, représentations individuelles, représentations collectives, sciences de l’éducation Le concept de représentation, un des objets d’étude des sciences humaines depuis le XIXème siècle, a été réintroduit dans le champ des recherches actives par S. Grâce au concept de représentation on peut aborder les aspects cognitifs et sociaux de : la relation entre l’individu et le monde (hommes et objets), la relation entre l’individu et l’action (la sienne et celle des autres), la relation de l’individu avec lui-même. Cette partie se base essentiellement sur l’analyse que S. 1. C’est une notion ancienne utilisée à l’origine par la philosophie. S. Il attribue néanmoins à E. 2. S. S. 3. S. Pour M. Pour S. J. D. J.

Je(u) de soi : le rapport d'étonnement de Francis Jaureguiberry Francis Jauréguiberry : Sylvie Le Bars nous disait qu’au départ, ça lui avait coûté de se dévoiler, que ça avait été dur pour elle de mettre des photos en ligne. Alors qu'est-ce qui t'a amené à faire ça Sylvie ? Tu es rentré là-dedans par le biais du travail, certes, mais qu'y a-t-il d'autre ? Qu'est-ce qui t’a motivé à faire un site personnel ? Même question pour Laurent. Tu nous as dit que tu avais créé une page perso pour, je vais vite, faire un deuil, accepter la disparition de ton ami en conservant sa mémoire, en publiant ses poèmes. Dans les deux témoignages, on remarque qu'on se lance à faire un blog, à rendre public son vécu, ses réflexions, sans trop savoir pourquoi, et, qu’au départ au moins, ça coûte "un peu". L'expérience du blog est assez nouvelle. Pour autant, il y a quelque chose de nouveau. Laurent Gloagen : Pourquoi j'ai repris (après le blogblues) ? Dominique Cardon : J'ai trouvé passionnant les deux témoignages. Charles Nepote : Vous sentez-vous « meilleurs » ?

Comment l’internet transforme-t-il la façon dont on pense ? (1/5) : un réseau d’humains et de machines enchevêtrées Par Hubert Guillaud le 09/02/10 | 12 commentaires | 18,511 lectures | Impression “Comment l’internet transforme-t-il la façon dont vous pensez ?”, telle était la grande question annuelle posée par la revue The Edge à quelque 170 experts, scientifiques, artistes et penseurs. Difficile d’en faire une synthèse, tant les contributions sont multiples et variées et souvent passionnantes. Que les répondants soient fans ou critiques de la révolution des technologies de l’information, en tout cas, il est clair qu’internet ne laisse personne indifférent. “Une nouvelle invention a émergé, un code pour la conscience collective qui nécessite une nouvelle façon de penser”, explique John Brockman, l’éditeur de The Edge. L’internet change la façon dont nous décidons Pour le physicien Daniel Hillis, le réel impact de l’internet a été de changer la façon dont nous prenons des décisions. Pour Marissa Mayer de Google, “l’internet n’a pas changé ce que l’on sait, mais ce que l’on peut trouver”.

La vie secrète des adolescents dans les réseaux sociaux Les adolescents se soucient peu de leur vie privée. Ils auraient la fâcheuse tendance à partager n’importe quel contenu avec n’importe qui. Ils ne prendraient pas suffisamment en compte que ce qui est écrit aujourd’hui peut être retrouvé demain, et ils auraient même la légèreté d’ignorer que 10 ans plus tard, des contenus en ligne pourraient leur couter un emploi. Un texte de danah boyd et Alice Marwick – La vie privée dans les réseaux sociaux les attitudes, pratiques et stratégies des adolescents [PDF] – fait le point sur les pratiques adolescentes en ligne. Il montre que les pratiques adolescents en ligne sont conditionnées par le sens que les adolescents donnent à la situation et qu’ils sont toujours soucieux de leur privée. La vie privée est d’abord une histoire d’espace. L’espace privé n’est pas nécessairement un espace physique. Elles donnent un exemple qui est d’autant plus parlant que le procédé est souvent utilisé formateurs. 1. les stratégies structurelles. WordPress:

“Tu vois, sur cette photographie, c’est moi” – L’identité : questions, critères et représentations Ce billet est publié en parallèle sur le site du Laboratoire Junior “Enquête sur l’homme vivant”. Ce billet prend le parti de ne pas s’inscrire a priori dans une perspective disciplinaire, ni dans la pensée d’un auteur donné : il est issu d’une séance organisée avec Bachar Cheaib dans le cadre du laboratoire Junior “Enquête sur l’homme vivant”, qui souhaitait constituer un point de départ, sous formes de questionnements issus de parcours ou de supports, à d’autres séances et des lectures interdisciplinaires pour essayer de comprendre, justement, comment différentes disciplines posent et conceptualisent la question de l’identité. L’identité, des critères d’identification Prenons une photo de soi, il y a 6 ans. Suffisamment loin de soi aujourd’hui pour avoir l’impression “d’avoir changé”. Sommes-nous aujourd’hui la « même » personne que celle qui y figure ? Sur cette photo, ce n’est plus moi mais c’est moi quand même. Une identité peut-elle être lue, peut être perçue ? Je vois, etc. On bouge.

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