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Serge Tisseron : Que faire lundi au collège ou au lycée ?

Serge Tisseron : Que faire lundi au collège ou au lycée ?
Que faire lundi quand on est professeur en collège ou au lycée ? Psychologue, psychanalyste et psychiatre de métier, Serge Tisseron est bien connu des enseignants, notamment pour ses travaux sur les écrans et les jeunes. Il présente les points sur lesquels les enseignants doivent mettre l'accent suite aux fusillades. Lundi matin les enseignants seront en classe avec leurs élèves. Quel conseil leur donnez-vous ? L'apprentissage de la démocratie est la seule réponse au terrorisme. A partir de 9 à 12 ans, les enfants ont la capacité de se mettre émotionnellement à la place des autres. Là où l'enseignant peut intervenir c'est pour mettre l'accent sur la solidarité. Ce que peut faire aussi l'enseignant c'est donner des repères. Après les attentats de janvier, le ministère a décrété une minute de silence qui a posé pas mal de problèmes. Les événements sont très différents de ceux de janvier. L'école française ne développe pas assez les compétences sociales et particulièrement l'empathie.

Attentats : Comment les écoles du nord parisien se préparent Comment faire face à un événement aussi terrible que les attentats ? Véronique Vinas et Véronique Rivière sont toutes deux directrices d'école dans les quartiers populaires du nord parisien, à quelques centaines de mètres des fusillades. V. Vinas dirige une école maternelle à la Goutte d'or et V. Comme en famille "C'est comme en famille. Dans ces réseaux Rep, la communication dépasse le noyau enseignant. Retour à la normale "Lundi notre objectif premier ce sera de rassurer", explique V. "Il ne faut pas croire : ça ne vas pas se faire en un jour, explique V Rivière. "Il est important que les enfants fassent comme d'habitude", explique V. Faire communauté Dans ces deux écoles Rep l'accueil des parents est un moment important. François Jarraud Rentrée sereine en école Rep La pédagogie Freinet rue Pajol

Philippe Meirieu : Prendre soin de l'humain Nous savions que la vie était fragile, que l'humain c'était par moments et que la démocratie était menacée par les forces archaïques qui habitent encore le monde. Nous savions que, face à la vacuité de nos modèles économiques fondés sur la consommation compulsive, notre occident peinait à offrir un autre idéal que l'assujettissement aux intégrismes. Nous savions que tout ce qui nous tient à coeur est mortel et que l'obscurité absolue peut, un jour, faire oublier l'espoir de toute lumière... Que cette nuit terrible où nous avons éprouvé la terreur de la pénombre, nous rappelle notre fragilité et notre finitude. Qu'elle renforce ainsi notre détermination à prendre soin de toute vie, de toute pensée libre, de toute ébauche de solidarité, de toute joie possible. Prendre soin de la vie et de l'humain, avec une infinie tendresse et une obstination sans faille, est, aujourd'hui, la condition de toute espérance. Philippe Meirieu

On fait face ! Donc ce lundi vous ne partirez pas en cours de bonne humeur. Vous aurez sans doute comme une boule au ventre à l’idée qu’il faudra faire face, en parler avec vos élèves. Ils en ont besoin, vous ferrez face. Les informations officielles : Votre Ministre vous écrit pour vous donner les consignes officielles « Madame, Monsieur, dans ce moment grave, je vous renouvelle mon soutien et vous remercie pour votre professionnalisme et votre mobilisation. « .Les pages de recommandations publiée par Eduscol : Savoir accueillir la parole des élèves après les attentats terroristes en Ile-de-France a été mise en ligne dimanche et donne des indications pratiques.Comment parler d’un drame de l’actualité aux élèves ? Sur les blogs de profs : Voir notre sélection des billets publiés par les profs sur leurs blogs ici ! Les Webographies, sélection de liens : Les contenus édités pour la classe : Un jour, une Actu propose pour les plus petits une vidéo « C’est quoi le terrorisme ? Commentaires commentaires

Comment accueillir les élèves lundi 16 novembre ? - Page 2/2 - Pôle civique • Que faire lundi matin ? Bienveillance Pour les enfants, il est important de leur donner la possibilité d’exprimer ce qu’ils ont appris ou vu à la télévision : parler, dessiner, modeler, écrire... Le Café pédagogique propose différents articles et pistes de réflexion à ce sujet : Attentats : Comment les écoles du nord parisien se préparent ?. Primaire : Agnès Florin : Que faire lundi matin ? Serge Tisseron : Que faire lundi au collège ou au lycée ? Au lycée : Partir de la parole de l’élève, point de vue d’un professeur d’anglais "Je ne suis donc pas le premier concerné. Ressources pédagogiques Francetv education propose un dossier "Attentats du vendredi 13 novembre : comment parler des images violentes aux enfants ?" Les cahiers pédagogiques proposent également des ressources pédagogiques pour parler avec les enfants, dont notamment une vidéo 1jour1actu "C’est quoi le terrorisme ?" L’obs publie un article Attentats à Paris : gare aux rumeurs sur les réseaux sociaux.

Les #MSGU : en cas de crise, sur les réseaux sociaux, adoptez le réflexe citoyen ! Si les médias sociaux constituent un nouveau canal de communication pour la puissance publique, leur utilité ne saurait se limiter à cette fonction. Ils présentent aussi pour elle l’opportunité d’associer les citoyens dans une démarche moins descendante et plus participative, notamment en situation de crise. C’est tout l’objet des #MSGU, ou pratique des Médias Sociaux en Gestion d’Urgence. Il s’agit pour l’Etat de s’appuyer, en cas par exemple de catastrophe naturelle, sur des internautes volontaires et mobilisés, à la fois pour diffuser l’information officielle fiable sur la crise, et remonter de l’information de terrain, via tous les moyens offerts par le web social : tweets, photos géolocalisées, cartes interactives, outils contributifs ... Dans le cadre d’une réflexion commune avec l’association VISOV, le SIG travaille depuis septembre 2014 à intégrer l’approche #MSGU à la communication gouvernementale et préfectorale. Avoir le réflexe #MSGU Vous êtes au cœur de l’événement.

Au lycée : Partir de la parole de l'élève Jérome Decuq est professeur d’anglais au Lycée Marcel Cachin de Saint Ouen, en Seine-Saint-Denis. Samedi en début d’après-midi, sans doute comme beaucoup d’enseignants, il s’interrogeait sur ce qu’il allait pouvoir dire aux élèves en les retrouvant en début de semaine. « Je suis prof d’anglais. Comment je vais m’y prendre ? De toute façon, en janvier, vue ma mine, les conversations avaient souvent commencé par : « How are you feeling today ? J’estime que je ne suis pas là pour imposer mon point de vue, plutôt pour guider et recadrer la conversation. Clairement, cette fois encore, je ne vais pas tenir un discours. On sait encore peu de choses sur les coupables. Pour moi, ça doit être un moment d’échange. Mais il y avait déjà une grosse ambiance de tristesse. Propos recueillis par Véronique Soulé

Actualités - Liberté de conscience, liberté d'expression : outils pédagogiques pour réfléchir et débattre avec les élèves Comment parler d'un drame de l'actualité aux élèves ? Quelques principes Moduler son attitude pédagogique selon l'âge des élèves : à l'école maternelle, du début à la fin de l'école élémentaire, au collège...Accueillir l'expression de l'émotion des élèves, sans sous-estimer, y compris chez les très jeunes enfants, leur capacité à saisir la gravité des situations ;Rassurer les élèves : l'école est un espace protégé ; l'évènement s'est déroulé dans un lieu et un temps circonscrit, même si les média en parlent et diffusent plusieurs fois les images ;Etre attentif au « niveau de connaissance » que les élèves ont de l'évènement : certains élèves peuvent n'en avoir aucune connaissance ; d'autres ne disposer que d'éléments partiels, voire erronés, provenant de sources variées. Pour aller plus loin : Aborder un événement collectif violent Quelques repères pour agir à l'école primaire Aujourd'hui, le périmètre touché est beaucoup plus important. Distinguer les situations S'appuyer sur le collectif

Message de Najat Vallaud-Belkacem à la communauté éducative suite aux attentats du 13 novembre À la suite des attentats terroristes du 13 novembre, Najat Vallaud-Belkacem a souhaité s'adresser aux personnels de l'éducation qui prendront en charge les élèves en classe, dès lundi 16 novembre. Pour les accompagner dans ces temps d'échanges, des ressources spécifiques sont mises à leur disposition. La ministre renouvelle son soutien aux enseignants et salue par avance leur professionnalisme et leur mobilisation. Madame, Monsieur, Les attentats terroristes qui ont frappé Paris et la Seine-Saint-Denis ce vendredi 13 novembre ont atteint une nouvelle fois le cœur de notre République et nous ont tous bouleversés. En tant que professionnel de l’éducation, vous serez dès lundi devant vos élèves, des plus jeunes aux plus âgés. Enfin, comme l'a décidé le Président de la République, une minute de silence sera respectée dans l’ensemble des services publics ce lundi 16 novembre. L'École de la République transmet aux élèves une culture commune de la tolérance mutuelle et du respect.

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