Colloque « Didactique de l'oral » - Didactiques de l'oral et éducation communicative implicite Robert BOUCHARD, Gric (Groupe de recherche sur les interactions communicatives) -Université Lumière-Lyon 2 Dans ce papier un peu... masochiste, je vais entreprendre, en tant que didacticien de (dé) limiter l'ambition didactique dans le domaine de l'enseignement de l'oral en langue maternelle, ou, en d'autres termes, de définir ce que me semblent être les limites d'une telle intervention didactique. La didactique de l'oral actuelle se conçoit la plupart du temps comme une proposition de nouvelles pratiques pédagogiques spécifiques (cf. Dolz et Schneuwly, 1999 ou encore plus Maurer, 2001 avec une "importation" de pratiques communicatives inspirées du Fle) sensées venir compléter le dispositif de formation linguistique existant. Pour notre part, il nous semble nécessaire aussi (surtout ? Stables au delà des frontières disciplinaires comme des modes didactiques, elles constituent le socle de l'éducation communicative orale des élèves. Pratiques orales, enseignement, éducation Conclusion
L'école abuse-t-elle des notes ? La pratique de la mauvaise note est encore très fréquente en collège et lycée (...). Nous sommes encore sur un système très traditionnel, sur un modèle qui remonte à la fin du 19ème siècle. P. Il y a plein de manières d’évaluer, les lettres A, B, C – acquis/ non acquis... mais peut-être préférez-vous les notes sur 20 ? Et ce "comment" est primordial car il contient une problématique, LA problématique de l’évaluation : doit-on évaluer d’abord les progrès de chacun ? L’intérêt de la note, c'est la clarté dans le cadre d'un dialogue avec les familles. Avec Pierre Merle, sociologue et spécialiste des pratiques d’évaluation scolaire, pour Les pratiques d’évaluations scolaires, PUF (mai 2018) Le problème c'est quand ce n'est plus le contrôle effectué qui est faible mais l'élève qui est faible. Jean-Marc Huart, directeur général de l’enseignement scolaire au ministère de l’Éducation nationale (Dgesco) L'évaluation participe à la construction de l'enfant et à son arrivée dans le monde adulte.
L'autonomie : grille d'observations Être autonome, qu’est ce que ça veut dire ? Si on se réfère au socle commun, l’autonomie c’est la possibilité d’échanger, d’agir et de choisir en connaissance de cause. C’est aussi être disposer des outils pour être capable d’apprendre tout au long de leur vie. J’ai construit une grille d’observation de l’autonomie de mes élèves en me basant sur des grilles fournies par mon CPC-ASH, sur les capacités et attitudes détaillées dans l’index du Socle Commun (ICI) et sur les réflexions de P. Pour télécharger la grille --> ICI (dites-moi si vous voyez qu'il manque des items importants) Encore une fois, l’intérêt d’un tel outil sera de placer son enseignement au plus près des besoins des élèves, éventuellement d’argumenter en faveur d’une prise en charge SESSAD si certaines capacités sont trop affectées.
Oral - Pratique et enseignement Toutes les actions ont potentiellement une orientation communicative. On l’a dit 1, nous ne pouvons pas ne pas communiquer. Verbalement, par le geste ou l’immobilité, par l’action ou le refus de l’action. Le langage, et singulièrement le langage oral, est un moyen d’organiser le monde, d’y affirmer sa place. Pourtant, dans le champ scolaire, l’expression de la nécessité d’un enseignement/apprentissage systématique de l’oral est relativement récente, et il faut attendre les programmes et instructions élaborés dans les années 1990 pour que soit affirmée, pour l’oral, une place équivalente à celle accordée à l’enseignement/apprentissage de l’écrit, par exemple . C’est que, dans les représentations communément partagées, la communication orale se présente comme une activité spontanée, dont la maîtrise est assurée par une pratique constante, de façon empirique et largement non réflexive. 1. La notion de « pratique sociale de référence » a été proposée par J. 2. 3. a. l’oral spontané c. 4. a.
L'évaluation pour apprendre, apprendre à évaluer - Les classes sans note Une tendance qui s'affirme La tendance des "classes sans note" apparaît de manière explicite dans la base nationale d'Expérithèque (actions déclarées et suivies par les CARDIE en académie) : les actions ou dispositifs centrés sur les modes d'évaluation des élèves (approche compétences ou encore "classes sans notes") se répartissent également entre innovation et article 34. L'inscription administrative n'est donc pas signifiante en elle-même ; elle est facteur souvent du contexte local et de l'autorisation que les acteurs se donnent à changer des routines que formellement rien n'impose, si ce n'est la conformité à des évaluations de sortie de cycle (ex. DNB ou Bac). La plupart s'inscrit dans le collège, en concernant une classe d'âge d'élèves finalement élevés à l'ère du Socle commun entré en vigueur dans le premier degré depuis plus de cinq ans. Une pratique collective et plus réflexive de l'évaluation Quelques exemples
Jean-Charles Bousquet : Un "journal de séquence " en français au lycée Comment fortifier la mémoire et le sens des apprentissages ? C’est le but du journal de séquence que met en œuvre Jean-Charles Bousquet, professeur de français au lycée Alexis Monteil à Rodez. Par ce dispositif, l’enseignant invite l’élève à faire le récit de ce qu’il a fait, appris et compris. Le journal comprend diverses rubriques : un lexique ; un article réflexif sur les notions abordées ; un dossier, éventuellement numérique, sur un auteur, des lectures ou un mouvement littéraire ; des productions créatives. Le travail mené éclaire et interroge aussi le « carnet de lecture et de formation culturelle » qu’il s’agira bientôt de tenir au lycée et qui servira de support à l’oral du bac de français : n’y a-t-il pas danger de faire d’un espace de travail un outil d’évaluation ? Qu’appelez-vous « journal de séquence » ? Le concept de « journal de séquence » a été présenté lors du « Rendez-vous des Lettres » de novembre 2015, intitulé « Les métamorphoses du récit à l’heure du numérique ».
La communication orale : pourquoi et comment l’enseigner? À l’école, l’accent est souvent mis (avec raison) sur l’apprentissage de l’écrit par l’entremise de la lecture et de l’écriture. Si l’importance de l’écrit dans l’apprentissage n’est plus à démontrer, il semblerait que le développement du langage oral soit lui aussi déterminant. En France, l’apprentissage de l’oral est de plus en plus présent dans les programmes d’études de l’élémentaire et du collège (l’équivalent du primaire et secondaire au Québec). Dans cet article, Sylvie Plane, chercheuse, professeure et vice-présidente du Conseil supérieur des programmes en France, justifie la place croissante qu’occupe le langage dans les programmes scolaires. Selon elle, l’oral et l’écrit devraient tous deux faire l’objet d’un apprentissage, sans pour autant tomber dans un enseignement magistral de l’oral. L’oral prédit l’écrit L’oral VS l’écrit L’oral et l’écrit présentent plusieurs similitudes. L’oral : un outil et un objet d’apprentissage [Consultez l’article] uoeducation
La coopération en classe ou comment engager ses élèves dans des échanges Qu’elle soit prise comme moyen d’éduquer les citoyens, comme méthode pédagogique parmi d’autres ou pour développer les compétences sociales des élèves, la coopération est très présente à l’école, comme en témoignent les nombreux articles et numéros consacrés à ce sujet, par exemple dans cette revue. Pour autant, les recherches en éducation portant sur cette thématique se heurtent à la complexité de l’analyse des échanges entre les élèves, analyses qui dépendent beaucoup du contexte de l’apprentissage. Côté classe, les difficultés à mettre en place des situations coopératives réussies découragent un certain nombre d’enseignants : que sait-on exactement de l’apprentissage coopératif ? Y a-t-il des conditions particulières à réunir pour mettre en place de manière efficace ce moyen d’apprentissage ? Les Multiples influences du contexte Comment constituer les groupes d’élèves Pour en savoir plus : Également une bibliographie collaborative de la veille de l’IFÉ en ligne.
Intégrer les parents dans un marché des connaissances Pour faire prendre conscience aux élèves qu’ils savent des choses et que tout ne s’apprend pas seulement à l’école, Angélique Libbrecht organise des marchés de connaissances, où chacun peut offrir de partager quelque chose qu’il ou elle sait faire lors d’un atelier. Et tant qu’à faire, on peut proposer aussi aux parents d’y participer ! Depuis trois ans déjà, les marchés de connaissances ont pris vie dans ma classe. Dans un premier temps, j’ai commencé par installer les marchés de connaissances au sein de ma classe. Organisation Voici mon organisation du marché de connaissances. Tâches des uns et des autres : Sur le plan pédagogique, j’ai pu remarquer que cette organisation aidait les élèves à travailler l’autonomie fonctionnelle (c’est l’autonomie qui permet d’agir pour soi-même, sous la forme d’une autocontrainte ou d’une autodiscipline), mais aussi l’autonomie morale (c’est celle qui permet de choisir pour soi-même). Le plaisir d’apprendre est aussi présent. Et les parents ?
Le jeu en classe de langue Curieux d’en savoir plus sur les jeux vidéo ? Découvrez le dossier que Thot Cursus y a consacré. Au menu (liste non exhaustive) : Créer son premier jeu vidéo avec Unity Cette formation vidéo, accessible aux débutants, vous permettra d’apprendre les bases de Unity le plus simplement possible, en créant votre premier jeu vidéo avec ce logiciel. Créer une chaîne de Streaming Pro facilement Dans ce tuto vidéo, vous apprendrez à créer votre chaîne de streaming grâce au logiciel gratuit et open source OBS (Open Broadcaster Software) sur la plateforme Twitch TV. Construire des mondes virtuels Assassin’s Creed, Call of Duty, Halo: autant de jeux vidéo inter¬actifs adoptés par des millions d’amateurs à travers le monde. VTS Editor, logiciel auteur pour créer rapidement et simplement vos Serious Games Serious Factory propose un éditeur de simulations comportementales pour le marché du Digital Learning, Virtual Training Suite™ Editor. Génération gamers : qui a peur des jeux vidéo ?
Inde : scandale autour d'une offre touristique Vous nous emmenez ce soir en Inde, où un petit malin offre aux touristes une expérience, comme on dit dans les métiers du tourisme. Il offre de passer une nuit dans un bidonville. Et évidemment sa proposition fait scandale… C’est le débat presque classique. Peut-on et doit-on faire du tourisme chez les pauvres ? Où est la limite entre le voyeurisme malsain et la bienveillance sincère du voyageur qui ne veut pas passer à côté du pays, de ce que vivent vraiment les gens qui y habitent, qui veulent les rencontrer ? Alors eux, ils proposent quoi ? Voilà, en quelques sortes. Et donc une nuit sur place, c’est censé permettre de rencontrer les habitants du quartier ? Au moins la famille d’accueil, avec qui l’hôte est invité à partager ses repas s’il le souhaite, même si à part Ravi, apparemment personne ne parle anglais. Après l’Inde et ses bidonvilles, on va prendre la direction du Brésil avec Marie Naudascher. Donc c’est ça, un "travailleur informel" comme vous dites ? Exactement.
La coopération, c’est politique ! « Aucun d’entre nous n’a choisi le métier d’enseignant pour faire réussir seulement les élèves issus des milieux les plus favorisés. Et pourtant, c’est bien ce qui se produit. Notre école se veut égalitaire mais elle est en fait élitiste et injuste. » C’est donc un véritable projet politique que défend Sylvain Connac, lorsqu’il promeut la différenciation pédagogique et la coopération comme pistes pour remédier aux difficultés scolaires de certains élèves. Il cite le rapport du CESE (Conseil économique, social et environnemental) de 2015, intitulé « École et grande pauvreté ». Ce rapport expose que l’école, loin de combler inégalités, les renforce. Le chiffre le plus parlant pour Sylvain Connac, le plus édifiant : 72 % des élèves de SEGPA sont issus de milieux sociaux défavorisés, de même que 80 % des élèves en ULIS. Différenciation ou diversification pédagogique ? Qu’est-ce que la coopération ? Dessin d’Emilie Pradel Il existe un certain nombre de déclinaisons de la coopération en classe.
Parler d’histoire – une fiche de conversation A2-C2 Parler d’histoire à partir du niveau A2 et d’une manière motivante même pour les apprenants que ça n’intéresse pas, c’est possible avec cette fiche de conversation prête à l’emploi. On continue les fiches de conversation “print’n’teach”, après Ma ville, Mon alimentation et Mon logement (et j’en oublie, sans parler des packs de conversation…) voici une fiche sur le thème de l’histoire. Imprimez et distribuez donc ce document à tous vos apprenants: Telecharger (PDF, 238KB) Les activités 1), 2) et 3) peuvent être préparées à la maison ou discutées de manière spontanée selon le niveau de vos apprenants. L’activité 3) est pour moi la plus intéressante (et elle fonctionne toujours bien). Bien sûr, selon le niveau, soyez plus exigeant sur les structures employées lors des justifications et apportez à vos élèves le vocabulaire nécessaire pour exprimer clairement leurs idées. Voilà, c’est tout…et ça marche à tous les coups! Maxime Girard Je suis professeur de FLE dans une école de Varsovie.
La métacognition, chef d'orchestre de la pensée La métacognition est une aptitude qui nous permet de contrôler en permanence nos processus cognitifs, dans des activités aussi variées que la lecture, la résolution de problèmes mathématiques, le sport ou l’écriture. Si elle est bien entraînée, cette faculté améliore l’apprentissage. Un élève peut compenser un QI moins élevé par de bonnes compétences métacognitives. Cet article est tiré de la revue La Recherche de mars 2019. Cet article précise les corrélations entre l’intelligence des individus, leurs compétences métacognitives et leurs performances d’apprentissage. Il montre que la métacognition est essentielle dans les apprentissages et que l’on peut être haut potentiel et ne pas avoir de procédures métacognitives opérantes. Lire l’article en entier: La métacognition