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Quelle pédagogie pour la nouvelle génération?

Quelle pédagogie pour la nouvelle génération?
"On dit des nouvelles générations qui se présentent dans les écoles de professionnels du numérique qu'elles ont beaucoup changé ; c'est à la fois vrai et faux. Nés avec Internet, ces jeunes gens n'ont jamais vécu sans un accès immédiat à l'information : blogs, site de partage, etc. Pourtant, s'ils possèdent une maîtrise intuitive des outils que les générations précédentes ont dû s'approprier, elle ne semble pas leur faciliter les études. On le mesure au nombre de ceux qui quittent précocement le secondaire (620.000 entre 18 ans et 24 ans – selon les chiffres du gouvernement). Quel type de pédagogie faut-il privilégier afin de favoriser le succès de tous ? Cette question est aujourd'hui primordiale lorsque l'on souhaite former des personnes polyvalentes, capables de s'adapter à un monde qui change sans cesse. Une pédagogie du concret et de l'accompagnement individuel Désapprendre la compétition Enseigner ce qui n'est pas écrit Identifier et valoriser plus tôt d'autres compétences Related:  TICE et pédagogie

L'Agence nationale des Usages des TICE - Usages pédagogiques des ENT: quel bilan? quelles perspectives? par Sylvain Genevois * Cette contribution s’appuie sur deux recherches conduites sur les usages pédagogiques des ENT dans les académies de Grenoble et Clermont-Ferrand (Genevois et Poyet, 2009) ainsi que dans l’académie de Créteil (Genevois et Hamon, 2014). Elle a pour objectif de dresser un premier bilan des usages réels des enseignants et des élèves et de mieux appréhender le potentiel de transformation des ENT d’un point de vue organisationnel, éducatif et pédagogique. L’acronyme ENT désigne un Espace ou Environnement Numérique de Travail, déployé à l’échelle d’un établissement scolaire pour offrir des services numériques à la communauté éducative (gestion informatisée des notes et des emplois du temps, messagerie électronique, cahier de textes numérique, espaces de dépôt et de partage de fichiers, forums de discussion, accès à des ressources documentaires, à des manuels numériques ou à d’autres services en ligne). La question centrale, c’est « à quoi sert un ENT ? Conlusion

Éduquer n'est pas séduire Entretien avec Daniel Marcelli Les parents préfèrent souvent séduire plutôt que d’interdire pour parvenir à leurs fins. Mais tout autant que la coercition, la séduction repose sur le pouvoir, non sur une véritable autorité éducative. L’Enfant chef de famille, Il est permis d’obéir… Daniel Marcelli ferait-il partie de ces pourfendeurs des pratiques démocratiques d’éducation, qui condamnent la liberté et le respect octroyés aux enfants d’aujourd’hui, comme ces titres pourraient le laisser croire ? Formé à l’école de la psychanalyse, il accorde à cette discipline sa fécondité en ce qui concerne la compréhension et le soin des individus. Article de 3313 mots.

ENT : Des gains pédagogiques très restreints selon une étude Selon une étude publiée par le Cndp, réalisée par S Genevois et F Poyet, et portant sur trois départements (Seine Saint-Denis , Isère et Puy-de-Dôme), " les ENT ne semblent pas constituer une innovation de rupture, mais plutôt correspondre à un changement graduel des pratiques éducatives...Les pratiques pédagogiques n'évoluent que très lentement et à partir des pratiques antérieures... Les enseignants n'ont pas conscience d'être véritablement des prescripteurs d'usages pour leurs élèves, qu'ils peuvent par exemple les inciter à prolonger les activités conduites en classe, à réviser ou à approfondir leurs cours avec des ressources numériques disponibles sur l'ENT. Pour l'essentiel, les enseignants utilisent l'ENT comme un outil d'enrichissement de leur enseignement en présentiel, sans réelle continuité pédagogique en dehors de l'espace-temps scolaire". L'enquête montre que les usages se centrent sur el cahier de textes et les notes. L'étude

L’éducation de l’attention à l’âge du numérique ubiquitaire L'avènement du numérique tend à décanter, purifier et distiller le statut de l'enseignant, en le délivrant des scories qui alourdissaient et encombraient jadis sa tâche. Il apparaît de plus en plus clairement que le cœur de son travail consiste moins à "transmettre des connaissances" (Wikimedia, les Mooc, les manuels, les tutoriels et les immenses banques de données accessibles en ligne depuis n'importe quel smartphone tiennent ces connaissances à notre disposition) qu'à "éduquer l'attention", comme le précise l'anthropologue Tim Ingold. Cette formule peut se décliner de multiples façons. Un art de la préhension Cela implique d'abord d'apprendre où, comment et grâce à qui accéder à ce dont nous avons besoin pour résoudre le problème auquel nous nous trouvons confrontés. C'est l'art de la bonne préhension que doivent désormais transmettre les enseignants (pour autant qu'ils l'aient acquis eux-mêmes !). Un art de la conversation Un art de l'erratisme Lire la suite

Bruno Devauchelle : Le problème du numérique c'est l'école ! L'école serait-elle imperméable au numérique ? Le renversement de perspective proposé par ce propos un peu provocateur prend en compte les résultats de PISA que publie l'OCDE sur les compétences numériques des jeunes. Deuxième enquête du genre, elle est importante en qualité, en qualité et étudie l'évolution entre 2009 et 2012 des compétences numériques, de leur acquisition mais surtout de leur lien avec les compétences de lecture et de mathématique et plus généralement la performance aux autres épreuves PISA. L'ensemble du document publié constitue un point de repère pour l'analyse Plus il est nécessaire de travailler les fondamentaux... Le constat risque d'ébranler nombre de certitudes : "Les ressources investies dans les TIC pour l'éducation ne sont pas liées à l'amélioration de la réussite des élèves en lecture, en mathématiques ou en sciences." Le numérique ne règle pas les problèmes pédagogiques.. Mais s'en tenir là est un peu juste. La France a-t-elle peur de ses résultats ?

Numérique : Il faudra bien que les élèves l'utilise ! Si l'on veut que le numérique soit présent dans l'école, il faut que les élèves l'utilisent "vraiment" ! En d'autres termes comment éduquer au numérique si on n’éduque pas avec le numérique, mais seulement par le numérique ? Ce questionnement, posé ici-même lors de l'annonce de la stratégie numérique proposée par Vincent Peillon en 2012, reprochait l'impasse sur le "avec". En d'autres termes, nous disions déjà que éduquer "au et par numérique" était insuffisant pour engager une véritable évolution dans la prise en compte du "fait social total" qu'est le numérique dans l'éducation. L'étude publiée par la DEPP en janvier 2016, à la suite de celle de 2015, sur les collèges connectés conforte nos interrogations (l'étude de 2016 et celle de 2015 ). Un quart seulement des enseignants, en moyenne, mettent les élèves en activité avec des moyens numériques dans des collèges équipés. L'analyse de cette note de la DEPP mériterait d'être approfondie. Bruno Devauchelle

Quels usages du numérique dans les écoles québécoises ? Le Cefrio un réseau de chercheurs qui conseille le gouvernement québécois, publie une intéressante étude sur "les usages du numérique dans les écoles québécoises". L'étude concerne en fait le primaire et le secondaire et elle vise à détecter des tendances lourdes sur la dernière décennie dans le monde scolaire. On en retiendra ici que quelques points d'une étude qui mérite d'être parcourue plus en détail. Les auteurs soulignent l'arrivée de l'apprentissage hybride dans les classes. Ils donnent des exemples précis d'individualisation des apprentissages permis par le numérique dans plusieurs disciplines. Ils soulignent aussi le développement de l'apprentissage par les pairs à travers de splateformes. L'étude

André Tricot : "Si l'efficacité d'un système éducatif ne tenait qu'à ses outils, que ce serait simple !" Membre du laboratoire Cognition Langues Langages Ergonomie du CNRS, André Tricot est un des meilleurs spécialistes du numérique éducatif. Impact des exerciseurs, de l'apprentissage de la programmation, utilisation des data pour orienter l'enseignement, appel au numérique pour répondre aux carences du système éducatif, André Tricot revient sur les propositions du rapport de l'Institut Montaigne. Pour lui, c'est un texte militant. Entendez qu'il n'est pas réellement fondé... Une des premières idées du rapport, c'est que le numérique serait bénéfique car il motiverait les élèves. A un premier niveau, on peut dire que ça dépend du logiciel et de la tâche. La fascination pour le numérique qu'on observait il y a 15 ans, doit maintenant être nettement plus nuancée. De la même façon le fait que les élèves soient plus motivés ne veut pas dire qu’ils apprennent mieux. C'est l’enseignant, dans la classe, qui va se poser la question de l’adéquation entre l’outil et la tâche.

Jean-François CECI pour Educadis : les nouvelles formes de pédagogies numériques Depuis la rentrée 2014, les TICE et la pédagogie dans le numérique ont connu un regain d’intérêt médiatique tout à fait inédit, avec l’annonce d’un « Grand plan numérique pour l’école de la République », expérimenté dans six cents établissements à la rentrée 2015. Que pensez-vous du contenu de ce plan, révélé progressivement ces derniers mois ? JFC – Ma mission à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA) est de développer le numérique éducatif, en faisant évoluer les infrastructures et les usages. Pour en revenir à votre question, le plan numérique du gouvernement, c’est cela. En tant qu’enseignant, comment percevez-vous les réactions et attentes face à la pédagogie numérique ? Vu la spécificité de mes fonctions, je ne suis pas l’enseignant le plus « neutre » pour répondre à cette question. Abordons pour finir le point de vue des étudiants, par rapport à une pédagogie plus active avec le numérique. Tout dépend de ce qu’on entend par généralisation !

Bruno Devauchelle : Il y a-t-il une pédagogie du numérique ? Au coeur de différentes études critiques publiées ces dernières années se trouve l'aphorisme suivant : "le numérique en éducation ne vaut que par la pédagogie qui invite à l'utiliser !" Après avoir souvent entendu dans les propos volontaristes de responsables politiques ou autres promoteurs des équipements numériques que le numérique allait transformer la pédagogie et qu'on verrait probablement une pédagogie numérique émerger, on ne peut que s'interroger. Appelée de ses voeux sous cette formulation, cette approche certes séduisante reste très éloignée de la réalité quotidienne. En sortant ici des rituelles explications comme pas de moyens, pas de formations, pas de ressources, infrastructures sous dimensionnées et des rituels plans qui y font écho, l'analyse révèle qu'il y a un espace d'incompréhension entre différents acteurs. Trop d'imaginaire... L'écart entre les propos et les faits est le signe principal de cet imaginaire. Quand on parle de pédagogie, on parle souvent dans le vide.

Des élèves plus actifs et plus autonomes avec la classe inversée en maths La classe inversée ça marche aussi en REP ? A Drancy (93), Nicolas Lemoine pratique la classe inversée au collège Liberté, un établissement REP. L'équipe de maths est en train de basculer son enseignement en classe inversée. Il nous fait partager cette expérience. Comment êtes-vous arrivé à inverser la classe ? Je suis arrivé à la classe inversée grâce à un de mes collègues, Loïc Asius, qui a fait le choix de la pratiquer il y a deux ans avec une classe de 5ème. Qu’apporte la classe inversée pour les élèves ? Le fait d'inverser les temps de travail et de travailler par "îlots" est, je trouve, très bénéfique pour les élèves. Le fait que les élèves doivent répondre à un questionnaire une fois la vidéo regardée me permet de savoir avant même de rentrer en classe quels sont les points qui ont posé problème. Les élèves font 80% du temps de cours des maths... et ça, ça change tout! Est-ce que les capsules sont réellement visionnées à la maison par les élèves ? Propos recueillis par Laure Etevez

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