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La fabrique de citoyens-Égalité

La fabrique de citoyens-Égalité
Deuxième volet du triptyque d'Emmanuelle Erny-Newton autour de notre devise républicaine. Comment l'école peut-elle réduire les inégalités de départ ? Il serait faux de croire que les inégalités sociales de réussite scolaire ne se forgent que dans les milieux familiaux, l’école se contentant d’entériner des différences qui se creuseraient indépendamment d’elle. La remarque est de Pascal Bressoux, directeur du Laboratoire des Sciences de l’Education de l’Université Pierre Mendès France à Grenoble. Comment l’école creuse-t-elle les inégalités sociales de départ ? Bressoux repère l’effet de l’école à différents niveaux : celui de l’établissement, celui de la classe et celui du maître. L’effet-établissement Effet-classe et effet-maître L’effet-classe explique entre 10 et 18 % de la variance des acquis des élèves. Quel est l’impact de l’enseignant sur l’effet-classe ? DEMOZ enseigne la démonstration mathématique aux élèves de ZEP Un exemple ? Image Flickr Dr Case et dylancantwell

France : 252.000 élèves décrochent chaque année du système Une plate-forme informatique recense et accompagne les jeunes menacés de déscolarisation, souvent d'origine modeste mais pas uniquement. » Read this story in English Thomas, 21 ans, détonne avec l'image de l'élève décrocheur d'origine modeste, plus habituelle parmi les 252.000 jeunes sortis des établissements scolaires sans diplôme depuis un an. Ce jeune Parisien est issu d'un milieu plutôt favorisé, avec une mère chargée de communication dans une entreprise de spiritueux. Son père est ingénieur chez Renault. Si son frère aîné «a toujours bien marché » sur un plan scolaire, Thomas, lui, « est en échec alors qu'il n'est pas idiot», déplore sa mère. «Un redoublement, c'est humiliant» L'école privée à l'ancienne et l'internat n'ont rien donné, pas plus que le hors-contrat onéreux, les punitions ou promesses. «Classes relais» Pour les spécialistes, les facteurs majeurs du décrochage sont identifiés depuis longtemps: à la suite de plusieurs échecs, le jeune se dévalorise.

Réussite scolaire et estime de soi - Benoît Galand, article Éducation Comment développer, cultiver et même restaurer la confiance en soi, facteur-clé de la réussite scolaire ? Il existe pour cela de nombreuses petites techniques pédagogiques ou relationnelles, peu coûteuses, dont l’efficacité est attestée par de nombreuses expériences en psychologie sociale. Peut-on voir dans les échecs scolaires le reflet d’une faible estime de soi ? Quand la confiance invite à la performance Sous des appellations variées, la plupart des conceptions actuelles de la motivation partagent l’idée selon laquelle la confiance en nos capacités à agir efficacement joue un rôle crucial dans notre engagement et nos performances. Comment restaurer la confiance ? Il n’empêche, la relation entre confiance et performance est bien établie chez des élèves de tous âges, même si elle reste d’amplitude modérée. L’enfer, c’est les autres Mais comment redonner confiance à des élèves en échec ou en difficultés d’apprentissage ? La force du message L’art d’accroître son estime de soi (1) H.W.

La mixité des classes ne suffit pas à garantir l’égalité filles-garçons Des filles moins bonnes en maths, des garçons meilleurs en sport, plus de « garçons manqués » que de « filles réussies », la mixité de genres au sein des établissements scolaires n’empêche pas aux stéréotypes sexistes d’avoir la vie dure. Et les enseignants d’en véhiculer également, le plus souvent malgré eux. Deux points d’écart entre filles et garçons en sport « Les questions liées au genre, au sexe nous interrogent sans que l’on n’ait appris à y répondre », avance Cathy Patinet, professeur d’EPS (éducation physique et sportive) depuis trente-quatre ans. La pédagogie peut venir à bout du sexisme Après avoir consacré sa thèse de doctorat à « la vigilance des enseignants d’EPS quand ils font cours en mixité », l’enseignante met en évidence qu’« une majorité d’enseignants d’EPS créent des situations où la place dominante des garçons est renforcée en proposant des contenus très masculins [foot, jeux collectifs, etc.] en éducation physique et sportive ». Un regard à éduquer. Agenda

Alain Bentolila : "TOUT part de la langue" Le linguiste et humaniste Alain Bentolila a fait une brillante intervention le 11 mai 2011 dans le cadre de l'Université Populaire du Mouvement Démocrate sur le thème « Démocratie et langue commune ». Il nous démontre que TOUT part de la langue, du langage, de la manière dont il se construit lors de la petite enfance, quand les mots prennent forme et que l'enfant relie le sens aux sons, puis aux signes écrits. La langue est ce qui construit notre pensée, notre conscience, notre rapport à l'autre. Celui qui ne la maîtrise pas, en tout cas pas suffisamment, se met en position d'exclusion sociale. C'est le principal problème des ghettos urbains, qui développent un langage simplifié, insuffisant pour exprimer une pensée complexe et même pour pouvoir expliquer ses actes, décrire un argumentaire. D'où la violence des banlieues. La formation du langage et l'apprentissage de la lecture, se font dans la petite enfance, étape primordiale à la construction d'un enfant.

La fabrique des garçons (S. Ayral), lu par Baptiste Brossard | Les carnets de Genèses Sylvie Ayral La fabrique des garçons. Sanctions et genre au collège,Paris, Puf (Partage du savoir), 2011, 204 p. Comment expliquer que, dans les établissements scolaires, les garçons soient plus souvent sanctionnés que les filles ? On aurait pu s’attendre à ce qu’un ouvrage traitant de cette question consiste en une énième répétition des sens communs éducatifs : lire que l’École va mal, que l’équilibre des jeunes se trouve affecté par un affaiblissement de l’autorité des adultes, que les établissements ont besoin de plus de moyens financiers pour défendre les valeurs républicaines et méritocratiques. Mais il n’en est rien. La fabrique des garçons, écrit par Sylvie Ayral et paru en mars 2011 aux Presses universitaires de France, propose un point de vue original sur les sanctions scolaires au prisme du genre. La problématique étant posée, le livre s’ouvre sur un cadrage théorique (chap. 1, pp. 9-68). Que ressort-il de ces recherches ? i. Imprimer ce billet Mots clefs : education, genre

«Le renouvellement des élites peut prendre deux générations» Agnès Van Zanten (1), directrice de recherche CNRS à l’Observatoire sociologique du changement de Sciences- Po, étudie les programmes d’«égalité des chances» qui se sont multipliés dans l’enseignement supérieur, pour un ouvrage à paraître à l’automne. Elle analyse pour Libération leurs effets et leurs limites, pour arriver à ouvrir les élites françaises à la diversité. Ces dispositifs ont-ils donné des résultats ? D’abord, il faut voir que les buts ont évolué avec le temps. Avec les conventions éducation prioritaire (CEP) créées par Sciences-Po en 2001, il s’agit de renouveler la population jugée trop élitiste de l’école et de permettre l’accès à des jeunes qui, sinon, n’en auraient jamais eu la possibilité. L’année suivante, l’Essec met en place une politique différente, avec des actions de tutorat (accompagnement scolaire, apprentissage des codes sociaux, etc.) destinées à des jeunes de milieux défavorisés. La diversité commencerait-elle à être davantage représentée dans les élites ?

Les femmes dans les filières de l'enseignement supérieur Ce document s'inscrit dans les actions de mise en oeuvre de la convention interministérielle du 25 février 2000, destiné à promouvoir l'égalité des hommes et des femmes dans le système éducatif. Il complète le rapport de mars 2000 "Les enseignants chercheurs à l'université : la place des femmes". L'étude porte sur les quatre dernières années et concerne les étudiants des universités, y compris les IUT, les sections de techniciens supérieurs (STS) et les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE). Elle étudie dans le détail la répartition des hommes et des femmes dans les différents types d'établissement en examinant leur répartition par secteur disciplinaire, leur origine scolaire et sociale, et des données régionales. Les différences se situent au niveau du choix des secteurs disciplinaires, des baccalauréats dont les entrants sont titulaires et de la profession et catégorie sociale des parents.

Cinq idées reçues sur "l'assistanat" Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Samuel Laurent L'assistanat est un "cancer de la société française". Si on lui a reproché les mots employés, Laurent Wauquiez, en s'attaquant au revenu de solidarité active (RSA), a surfé sur un cliché bien implanté. Quelque 80 % des classes moyennes sont d'accord avec l'idée qu'il "y a trop d'assistanat et [que] beaucoup de gens abusent des aides sociales", selon une étude menée par l'IFOP en octobre 2010, citée par Le Post.fr. Peut-être le ministre des affaires européennes pensait-il à cet électorat quand il a émis l'idée, dimanche 8 mai, de plafonner les minima sociaux à 75 % du smic et d'obliger les personnes au RSA à effectuer des travaux "d'intérêt civique" ? Malgré les protestations suscitées dans l'opposition comme dans la majorité, cette proposition s'inscrit dans une longue tradition d'attaques contre "l'assistanat". 1. C'est faux. Or, ces derniers ne sont pas distribués à tort et à travers. 2. C'est une autre idée reçue. 3. "M. 4. 5.

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