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Évaluation des élèves du CP à la 3e. Un livret scolaire plus simple, un brevet plus complet

Évaluation des élèves du CP à la 3e. Un livret scolaire plus simple, un brevet plus complet
Évaluer est un geste professionnel des enseignants qui doit avant tout être compris des élèves. Mais dans la majorité des cas, les évaluations sont aussi le premier point d’entrée des parents dans la scolarité de leurs enfants. A ce titre, elles peuvent être sources d’incompréhensions. Rapport du jury de la conférence nationale sur l’évaluation des élèves Aujourd’hui, les pratiques sur le territoire divergent, les documents communiqués aux parents sont extrêmement différents d’une école à une autre, parfois peu clairs. Le nouveau livret scolaire unique de l’école et du collège est un outil simple et précis pour rendre compte aux parents des acquis de leurs enfants et permettre ainsi une évaluation plus complète et exigeante. Aujourd’hui, à quoi ressemble le livret scolaire ? Ce sont deux objets : Un livret de compétences créé localement, le plus souvent très complexe, pour le suivi des élèves à l’école élémentaire. À partir de 2016, à quoi ressemblera le livret scolaire ? Quid des notes ?

Décret du 31 mars 2015 entrant en vigueur septembre 2016 | Legifrance Le socle commun de connaissances, de compétences et de culture couvre la période de la scolarité obligatoire, c'est-à-dire dix années fondamentales de la vie et de la formation des enfants, de six à seize ans. Il correspond pour l'essentiel aux enseignements de l'école élémentaire et du collège qui constituent une culture scolaire commune. Précédée, pour la plupart des élèves, par une scolarisation en maternelle qui a permis de poser de premières bases en matière d'apprentissage et de vivre ensemble, la scolarité obligatoire poursuit un double objectif de formation et de socialisation. Elle donne aux élèves une culture commune, fondée sur les connaissances et compétences indispensables, qui leur permettra de s'épanouir personnellement, de développer leur sociabilité, de réussir la suite de leur parcours de formation, de s'insérer dans la société où ils vivront et de participer, comme citoyens, à son évolution. Domaine 1 : les langages pour penser et communiquer La règle et le droit

La notation en France La France applique un système de compensation particulière pour ses étudiants. Les cours sont suivis par module au sein d’une formation. Les modules sont appelés des « Unités d’enseignement », ou plus couramment des « UE ». En fait, l’étudiant reçoit une note pour chaque cours, mais il valide l’UE si la moyenne de notes de ce module est égale ou supérieur à 10. C’est-à-dire qu’un étudiant français peut avoir en dessous de 10 dans un cours si cela est contrebalancé par une note supérieure dans un autre cours du module. L’étudiant étranger ne peut bénéficier de la compensation QUE s’il s’inscrit dans tous les cours d’un semestre ou d’une année au sein d’un seul département. La plupart du temps, notamment pour Erasmus, l’étudiant mobile en programme d’échange suit des cours « à la carte ». En conséquence, un étudiant qui suit des cours à titre « à la carte » doit impérativement obtenir la moyenne (avoir une note égale ou supérieure à 10) dans chacun de ses cours.

Pourquoi les notes posent vraiment problèmes. Avec le lancement de la conférence nationale sur l’évaluation des élèves, le débat sur l’évaluation a été relancé. Et souvent plutôt mal. Oui la notation pose problèmes ! Mais pas forcément ceux qu’on met le plus en avant. A en croire les journalistes, notre ministre et même quelques spécialistes, le principal problème posé par la note serait qu’elle suscite le découragement chez les élèves, voire qu’elle serait forcément malveillante. illustration de Marc Chalvin tirée de Laura Jaffré « Tout ce que vous pensez des profs et ce qu’ils pensent de vous » ed. C’est évidemment plus facile de ne pas décourager en utilisant d’autres modèles d’évaluation mais ce n’est pas aussi évident que les raccourcis simplistes utilisés ici ou là le laissent croire. D’une part, on peut très bien humilier un élève avec les points Lomer si on veut humilier. D’autre part, avant de les abandonner, nous avons utilisé les notes. Les vrais problèmes sont autres. Observons les élèves quand on rend les copies.

Nouvelles méthodes d’évaluation de l’Ecole fondamentale : réunions d’information pour les parents d’élèves Les cycles d'apprentissage et l'enseignement fondé sur les compétences amènent l'Ecole fondamentale à se tourner vers de nouvelles pratiques d'évaluation. Suite à la réforme de l’enseignement primaire, les bilans intermédiaires et le bilan de fin de cycle, nouveaux outils d’évaluation remplaçant les traditionnels bulletins, sont introduits dès l'année scolaire 2009-2010. Lors de 6 soirées d’information, la ministre de l’Education nationale expliquera aux parents d’élèves la finalité des nouveaux bilans. Bilan intermédiaire et bilan de fin de cycle Avec l'organisation en cycles, les élèves disposent désormais de 2 années pour développer les compétences visées par les socles. L’école doit donc, au cours de cette période, régulièrement informer les parents sur les performances de leur enfant. Le bilan intermédiaire est introduit en 2009-2010 dans les cycles 1 et 2. Soirées d’information : où et quand ?

Évaluer différemment les élèves : l’exemple danois Pas de notes avant 15 ans, pas de palmarès des établissements, des examens qui privilégient les projets ou les travaux inédits, l’utilisation généralisé des TIC dans l’évaluation : le Danemark présente une série de caractéristiques susceptible de faire réfléchir sur les relations entre l’apprentissage et les évaluations scolaires. Ce n’est certainement pas un modèle à recopier (les écoles était d’ailleurs ces derniers jours bloquées par un conflit entre les enseignants et les municipalités) mais il a le mérite d’aider à faire bouger les lignes et de considérer différemment des traits de notre système considérés comme naturels voire inhérents à toute situation scolaire. En France, toute réforme des modalités du Bac semble porter atteinte à la civilisation (universelle, cela va de soi), dévaluer les diplômes ou menacer l’équilibre des savoirs. Une école qui n’était pas obsédée par l’évaluation Les résultats restent confidentiels.

Pourquoi et comment évaluer par compétences ? L’évaluation par compétences est à la mode dans les salons du ministère de l’Éducation Nationale depuis plusieurs années. Différentes annonces récentes, sur la mise en place d’une Conférence nationale sur l’évaluation des élèves, ou sur l’instauration d’un nouveau socle commun de connaissances au collège, confirment cette tendance.] Dans la pratique pourtant, les choses changent peu. Si en Primaire, les enseignants évaluent souvent par compétences, particulièrement dans leurs bilans trimestriels, ce système est souvent jugé puéril et inadapté au secondaire, où le mode d’évaluation quasi exclusif reste la traditionnelle note sur 20. Le socle commun de connaissances en place au collège, le B2I, imposent dans les textes une validation de compétences, mais dans la pratique, cela s’opère souvent sans véritable concertation, en cochant des croix en fin d’année, pour remplir des tableaux. J’avais déjà rédigé un article, il y a 3 ans, qui relatait ma première expérience.

Notes au primaire : Qu'en est-il chez nos voisins ? Nathalie Mons Maître de conférences en sociologie à l’Université de Paris-Est-Marne-la-Vallée et chercheur au LATTS, est spécialisée dans l’analyse internationale des politiques éducatives, Elle a notamment participé en 2008 à un rapport « Responsabilités et autonomie des enseignants », pour la Commission européenne (réseau Eurydice) sur analysait les pratiques d’évaluation des enseignants. Suite à la pétition de l’AFEV, elle analyse ici les pratiques françaises d’évaluation continue à la lumière des expériences étrangères et le débat à l’étranger sur l’évaluation numérique. Que pensez-vous des pratiques de notation en France comparativement à ce qui se pratique dans les pays de l’OCDE ? La France est dans une position particulière par rapport à la fois aux législations et aux pratiques des enseignants à l’étranger. De quels pays s’agit-il ? Longtemps les élèves suédois n’ont pas connu de notation numérique jusqu’en 8ème année, l’équivalent de notre 4ème. Oui et non. Nathalie Mons

L'évaluation à l'école maternelle : une évaluation positive et bienveillante- Pédagogie - Direction des services départementaux de l’éducation nationale du 17 Une évaluation « utile » au service d’une meilleure gestion des parcours d’apprentissage et d’une régulation de son enseignement • Les éléments fondamentaux : Faire évoluer les pratiques pédagogiques, la posture professionnelle et les gestes spécifiques Développer une évaluation positive, c’est : valoriser les réussites et pouvoir dire ce qui est acquis, même si ce n’est pas l’idéal visé. Souligner le positif soutient la motivation et renforce le sentiment d’efficacité personnelle. Développer une évaluation bienveillante : Etre bienveillant ou « veiller bien » signifie vouloir donner de la visibilité et de la valeur à ce que fait l’enfant La bienveillance permet d’exprimer positivement une exigence, délibérément menée dans une perspective d’aide à l’enfant. Créer des outils au service du suivi et de la valorisation du parcours de l’élève : la synthèse des acquis de l’élève, établie à la fin de la dernière année du cycle 1.

Isabelle Peloux : Passer de la note à l'évaluation L’information scolaire, Paris 1956 ©Robert Doisneau Faut-il continuer de noter les élèves ? Mis en ligne lundi 1er décembre 2014 sur le site du Conseil supérieur des programmes (CSP), un document qui préconise d’« éviter les calculs artificiels des moyennes », relance le débat. Isabelle Peloux, auteur de L’École du Colibri, réagit à cette proposition de réforme. 3 questions à Isabelle Peloux, professeur des écoles, formatrice en relation entre l’enseignant et l’enseigné, accompagnatrice de groupes de parole de parents. Elle a fondé, en 2006, l’école élémentaire du Colibri, dans la Drôme, au cœur de la ferme agroécologique des Amanins. Le CSP préconise la fin des notes à l’école. Supprimer les notes, c’est assurément une façon de se recentrer sur l’apprentissage ; c’est arrêter de chiffrer quelque chose qui n’est pas chiffrable. L’évaluation est-elle la solution ? Est-ce que les notes ne rassurent pas plus les parents ? Propos recueillis par Pascal Greboval et Diane Routex

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