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Ebranler les hommes | Christiane Taubira Il est triste, infiniment triste, d'achever une année sur les pitreries obscènes d'un antisémite multirécidiviste. Faut-il que son talent soit stérile pour qu'il n'ait d'autres motifs pour faire s'esclaffer des esprits irresponsables ou incultes ou pervers, qu'une tragédie, un génocide, un indicible drame, de ceux dont on sait qu'on ne guérira pas, car rien ne nous consolera jamais des enfants dont la destinée s'est interrompue, brusquement ; et avant même cette violence de la mort industrielle, qui ne distingue pas, frappe sans rien connaître de ses victimes, la violence de l'arrachement, de la malnutrition, de la maladie, du désarroi, de cet inconnu irrationnellement hostile, la violence de la révélation de parents démunis qui ne peuvent protéger que par l'amour. Faut-il frayer avec les monstres pour trouver quelque plaisir à se faire complice, après coup, de ce crime contre l'humanité ? Agir. Réfléchir et agir. Sanctionner avec efficacité est indispensable mais ne suffira pas.

Une quenelle et Nabil perd son emploi. Sans comprendre pourquoi Mis à la porte pour avoir posé faisant une quenelle avec des enfants, cet éducateur, fan de Dieudonné, se défend d’être antisémite et veut retrouver son boulot. « Je voyais la quenelle comme une blague. » Nabil devant son ordinateur, le 31 décembre 2013 (Remi Noyon/Rue89) Faites une rapide recherche Google. « Renseignez-vous », comme dirait Dieudonné lorsqu’il pose en chasseur de machinations. C’est en tout cas le portrait tord-boyaux brossé par le site JSS News, proche de la droite israélienne, qui s’est lancé dans une croisade anti-quenelle sur les réseaux sociaux. Capture d’écran du compte Instagram de Nabil Parce qu’il a été mis en avant par ce site et qu’il n’a pas hésité à faire faire aux gamins dont il avait la charge une quenelle franchement grasse, l’éducateur a perdu son travail. Mis à la porte, le jeune homme assume, se défend, regrette qu’on l’ait « mal compris », mais croit tout de même distinguer dans son évincement la mainmise d’un supposé « lobby qui contrôle les médias ».

Pourquoi je suis contre la circulaire de Valls sur Dieudonné Le caractère nauséabond des spectacles de Dieudonné est une évidence et leur mise en cause, une nécessité. Cependant, je ne peux m’empêcher d’éprouver doute et malaise face au traitement médiatique et politique de ce qui devenu aujourd’hui une véritable «affaire». Je pense que la circulaire du ministre de l’Intérieur n’est pas une bonne réponse. Limite sur le plan juridique et par rapport à quelques-uns de nos grands principes, elle risque surtout d’être contre-productive. Depuis des années, nous luttons contre la montée du Front national avec de réguliers coups de menton aussi moralisateurs qu’inefficaces. Je m’interroge en premier lieu sur la pertinence qu’il y a à donner, comme ce fut le cas ces derniers jours, un tel écho aux propos volontairement provocateurs de «l’humoriste». Dans ce contexte, comment douter du caractère antisémite d’une telle posture ? Vincent Feltesse député de la deuxième circonscription de la Gironde

Interdiction du spectacle de Dieudonné : le choix du grand gâchis Dieudonné au théâtre de la Main d’Or à Paris le 5 septembre 2013 (Audrey Cerdan/Rue89) Fallait-il abîmer la démocratie à cause des « quenelles » d’un histrion parti en vrille ? Personne n’y songerait. Fallait-il offrir à Dieudonné et ses idées antisémites une exposition médiatique dont il n’aurait jamais osé rêver ? Fallait-il offrir sur un plateau à l’extrême droite, aux zélateurs de l’humoriste ou ceux de son ami rouge-brun Alain Soral, l’opportunité d’apparaître comme les plus grands défenseurs de la liberté d’expression ? Valls a fait du Sarko Pierre Joxe, ancien ministre, a eu raison de souligner que son successeur avait « peut-être de moins bons conseillers » que les siens. Certes, la liberté d’expression doit avoir des limites : on ne peut tolérer la diffamation, l’insulte publique, le droit à l’image, le racisme... La peur d’un simple individu Au finale, c’est la Ligue des droits de l’homme qui se retrouve dans le rôle du lanceur d’alerte.

Dieudonné: l'arrêt «Minority Report» du Conseil d'Etat Jusqu’ici, le principe de la liberté d'expression, proclamé par l'article 10 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et par l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme, prévalait en France. Depuis 1906 (le Parlement ayant supprimé le salaire des censeurs), la République en avait fini avec l'interdiction préalable d'un journal, d'un livre, d'un spectacle ou d'une réunion, c'est à dire avec la censure. C'est ainsi qu’en France l'expression des idées, même odieuses, même absurdes ou totalement excessives, était libre dans un lieu public, sous réserve de la possibilité de poursuivre a posteriori, devant les tribunaux correctionnels, ceux qui commettaient les délits d'injures publiques, notamment à caractères racial, ethnique, religieux, etc. Arsenal judiciaire suffisant Les peines encourues (jusqu'à un an d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende) visent ceux qui, comme Dieudonné, se livrent à des propos orduriers, négationnistes ou homophobes. Et maintenant?

Point de vue : Interdire le spectacle antisémite de Dieudonné est une erreur La France a pris la mauvaise décision lorsqu’elle a interdit au comédien controversé Dieudonné M’Bala M’Bala, connu pour avoir tenu des propos consternants et insultants sur l'Holocauste, de présenter un certain nombre de ses one-man-shows. En tant que descendante de victimes de l’Holocauste provenant d'une famille qui compte aussi bien des juifs que des musulmans, je trouve les commentaires de Dieudonné profondément offensants. Mais interdire ses spectacles n’est pas la bonne réponse. Et il s’agit d’une entrave à la liberté d’expression. Le préfet de Loire-Atlantique a interdit une représentation programmée à Nantes jeudi dernier, au motif de menaces à l’ordre public. Vendredi, un autre tribunal a confirmé l’interdiction concernant une autre représentation de ce spectacle de Dieudonné qui devait se tenir à Tours le soir même.

L'édito de Frédéric Bonnaud: et le diable hurla de joie... “Je n’ai pas à choisir entre les juifs et les nazis. Je suis neutre dans cette affaire. J’étais pas né en dix-neuf-machin, je suis né en 66 moi, alors qu’est-ce qui s’est passé ?, qui a provoqué qui ?, qui a volé qui ?, pfouit…, j’ai ma petite idée, mais enfin…” Extrait de la vidéo de Dieudonné du 31 décembre. Le 26 décembre 2008, Dieudonné faisait monter sur scène le négationniste Robert Faurisson, auteur du célèbre article “Le problème des chambres à gaz, ou la rumeur d’Auschwitz” (Le Monde, décembre 1978), lors de son dernier Zénith parisien, et son régisseur – déguisé en déporté arborant l’étoile jaune – lui remettait un “Prix de l’infréquentabilité et de l’insolence”, devant une foule circonspecte, qui devait quand même se demander qui était ce vieux monsieur tout content… Pour avoir transformé une “dernière” en meeting antisémite, Dieudonné a été condamné à 10 000 euros d’amende. >>A lire aussi : Robert Faurisson, le négationnisme comme fonds de commerce Frédéric Bonnaud

Worldwide Jewish Conspiracy Worried It Came Down Too Hard On Jeff Yesterday JEWISH CABAL HEADQUARTERS, JERUSALEM—Saying that they never intended to behave quite so mercilessly, several prominent architects of the global Jewish conspiracy aired their concerns Thursday that they perhaps came down a little too hard on local man Jeff Crawford yesterday. The Zionist leaders within the international political, banking, and entertainment spheres who together dictate the world’s economy, media, and political structures told reporters that they regretted wielding their enormous influence in order to hinder the unemployed 42-year-old roofer at every turn throughout Wednesday, agreeing that their combined efforts to systematically impede the non-Jewish man’s financial stability, happiness, and general well-being were “a bit much.” “Everyone feels just awful about it,” Rothschild added. “Jeff is basically a good guy who is just trying to make it in a world being viciously controlled by money-hungry Jews such as myself,” Meyersicht continued. “He didn’t deserve that.”

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