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Notion à la une : justice spatiale

Notion à la une : justice spatiale
Bibliographie | citer cet article Le milieu urbain a, le premier, attiré l'attention d'une géographie critique dans les pays anglo-saxons. La ségrégation sociale dans les villes, les inégalités dans l'usage des espaces urbains, la spéculation foncière et immobilière ont été dénoncées comme des injustices. En France, c'est dans la même inspiration que le philosophe marxiste Henri Lefebvre analysait la ville comme un terrain et un enjeu de la lutte des classes. Sans se rattacher à cette école de pensée, certains géographes de langue française ont intégré la notion de justice dans leurs analyses, et c'est en 1981 qu'Alain Reynaud a publié un ouvrage associant les trois mots de Société, Espace et Justice, où, sans se limiter à l'espace urbain, il donnait une interprétation pluriscalaire du modèle centre-périphérie. Une question fondamentale se pose néanmoins : ces inégalités constituent-elles des injustices ? La DATAR mesure les inégalités dans l'accès aux soins de proximité Pour compléter Related:  justice spatiale

"La didactique de la géographie", CR de lecture Compte rendu par Sophie Gaujal, septembre 2018. L’article que Jean-François Thémines vient de publier sur la didactique de la géographie dans la Revue Française de Pédagogie permet de dresser un état des lieux de la didactique francophone européenne de la géographie, ce qui n’avait pas été fait depuis les années 2000 (Tutiaux Guillon, 2001 ; Roumegous, 2002 ; Allieu Mary & Lautier, 2005 ; Fontanabona, 2008 ; Vergnolle 2011). En 38 pages et près de 170 références, Jean-François Thémines retrace son histoire, expose et définit les principaux concepts, présente les chercheurs qui y travaillent, les courants auxquels ils appartiennent et les résultats de recherche auxquels ils sont parvenus. 1. La géographie scolaire quant à elle est caractérisée (p.100) comme une discipline co-enseignée avec l’histoire, avec des finalités communes (la formation à la citoyenneté), mais dominée par elle (Prost, 1998). Chacun de ces emprunts est systématiquement nommé et défini par l’auteur. 2. 3.

Géographie de la lutte Recensé : Hélène Combes, David Garibay, Camille Goirand, Les lieux de la colère. Occuper l’espace pour contester, de Madrid à Sanaa, Paris, Karthala, 2015, 410 p., 25 euros. La dimension spatiale de la vie sociale, et en particulier des mobilisations, reste insuffisamment analysée en sciences sociales. C’est à cette lacune qu’entend répondre cet ouvrage, qui réunit des chercheurs de différentes disciplines – sciences politiques, anthropologie, sociologie, géographie – pour montrer l’intérêt d’une analyse spatialisée des mouvements sociaux. Les terrains mobilisés à travers les différentes contributions donnent ainsi à voir le rôle de l’espace dans la structuration des mobilisations à différentes échelles – locale, nationale, transnationale – et dans différents contextes politiques. Symbolique de l’espace et espace symbolique L’espace sert d’abord de ressources symboliques. Un enjeu de luttes De l’espace local à l’espace global Interroger les méthodes Pour citer cet article : Nota bene :

Le concept de vulnérabilité Le terme de « vulnérabilité » continue de poursuivre, lentement mais sûrement, sa diffusion sociétale, au point – et c’est là une bonne chose – d’interroger un nombre croissant d’acteurs. Il est de fait devenu omniprésent – dans les médias, les rapports et les communiqués des associations ou le monde universitaire, comme l’illustre la courbe de ses occurrences répertoriées dans Google scholar. Un terme des années 2000 donc, qui présente la société (individus et collectif) comme vulnérable, le plus souvent sans grande réflexion sémantique. Est-ce, dès lors, un nouveau terme visant à penser de nouvelles réalités, ou simplement remplacer à d’anciens – et notamment celui d’ « exclusion » – devenus politiquement usés, ou socialement trop connotés ? La vulnérabilité : généalogie d’une notion Le terme a peu à peu connu, depuis les années 1970 mais en particulier 1990, un succès transdisciplinaire et, sous sa forme anglaise vulnerability, international (THOMAS, 2008).

Jacques Lévy, Nobel de la géographie 2018. Christian Grataloup Lors du prochain FIG (Festival International de Géographie), du 5 au 7 octobre 2018, le prix Vautrin-Lud sera remis à Jacques Lévy. EspacesTemps.net ne pratique pas l’autocélébration ; il aurait cependant été quelque peu hypocrite de faire semblant de ne pas voir ce témoignage de la pénétration des idées que la revue défend depuis sa création en 1975, et dont il est justement l’un des pères fondateurs. Depuis quarante trois ans, il en a été l’inlassable animateur. C’est parce qu’il est d’abord l’acteur de collectifs, éditoriaux et de recherche – même si nombre de ses travaux personnels sont incontestablement majeurs –, qu’il faut considérer comme un honneur largement partagé la réception du prix le plus prestigieux de géographie. Le Vautrin-Lud a été créé en 1991, dans le cadre du FIG, avec l’intention de participer à un rééquilibrage des récompenses internationales (Nobels, médailles Fields…) en faveur des sciences sociales. Note Résumé

Carnets de géographes Retour sur la création du colloque "Espace et rapports sociaux de domination : chantiers de recherche" Entretien avec Anne Clerval et Serge Weber Entretien réalisé le 19 mars 2012 par Marianne Morange - Maître de conférences en géographie à l’Université Paris Diderot et membre du comité scientifique du colloque - avec Anne Clerval et Serge Weber - maîtres de conférences en géographie à l’Université Paris-Est Marne la vallée - co-organisateurs du colloque « Espace et rapports sociaux de domination : chantiers de recherche » organisé par le laboratoire Analyse Comparée des Pouvoirs (EA 3350, Université Paris-Est Marne-la-Vallée) les 20 et 21 septembre 2012 ( M.M : Le colloque que vous organisez s’intitule « espace et rapports sociaux de domination ». Pouvez-vous revenir sur le choix de ce titre ? Qu’est-ce que la notion de domination recouvre pour vous ?

Pierre-Arnaud Chouvy : Antimonde. Terra incognita de la géographie ? Pierre-Arnaud Chouvy Observateur du monde, le géographe, même s’il n’adhère pas à la notion d’antimonde, ne peut bien entendu pas faire abstraction de l’immonde. Vue étriquée, confinée, cloisonnée d’un espace carcéral parmi les pires qui furent : vue depuis l’intérieur d’une des cellules du tristement célèbre centre de détention, de torture et d’exécution créé par les Khmers rouges à Phnom Penh, Tuol Sleng, ou la « colline empoisonnée », nom de code S-21. Des 16 000 à 20 000 prisonniers (hommes, femmes, enfants) qui y entrèrent entre 1975 et 1979, seuls sept auraient survécu. Le monde de la géographie française a récemment vu ressurgir une notion vieille de deux décennies et peu usitée, celle d’antimonde. À quoi donc correspond cet antimonde, si tant est même qu’il existe ailleurs que dans les représentations de certains ? En quête d’antimonde. L’antimonde dédaigné. Aux antipodes de l’antimonde. L’antimonde, terra incognita de la géographie. Bibliographie

Ce qu'ils savaient de la France, 1100-1600 Presses | Ségrégation et justice spatiale Sylvie Fol, Sonia Lehman-Frisch et Marianne Morange (dir.) Alors que depuis quelques années, une réflexion s’est développée sur le concept de justice spatiale, cet ouvrage a pour ambition de contribuer au renouveau des analyses portant plus spécifiquement sur les liens entre ségrégation urbaine et justice, en favorisant les échanges scientifiques entre chercheurs issus d’horizons disciplinaires, géographiques et culturels variés. Il vise également à apporter des éléments nouveaux permettant d’éclairer les politiques urbaines qui, dans de nombreux pays, annoncent haut et fort vouloir remédier à la ségrégation parce qu’elle serait injuste par définition. Sommaire Ségrégation et justice spatiale : perspectives, Sylvie Fol, Sonia Lehman-Frisch et Marianne Morange Gentrification, régénération urbaine et urbanisme néoliberal mondialisé Inner-City (Housing) Regeneration in Britain: Tackling Spatial Injustice or the New Urban Enclosures? Espaces publics et exclusion spatiale Postface

Notion à la une : marginalité Bibliographie | citer cet article Aux origines de la notion : la marginalité en sciences sociales Les historiens comptent parmi les premiers à avoir introduit dans le champ des sciences sociales la notion de marginalité sociale. Ainsi, Bronislaw Geremek s’intéresse à la figure du vagabond dans son analyse de la pauvreté dans les cités médiévales. Par ailleurs, dans leurs travaux, anthropologues et sociologues de l’École de Chicago accordent aussi une importance forte à la traduction spatiale des situations marginales étudiées tels le ghetto et les territoires des gangs. La marginalidad : une étude des positions sociales dans les villes latino-américaines La notion de marginalidad, développée en Amérique latine, renforce l’appréhension de situations sociales dans leur dimension spatiale. Face aux difficultés d’accès au marché du travail, il est de plus en plus question de parler en termes de « masse marginale ». En France : la géographie sociale face à « la nouvelle pauvreté » Pour conclure

De l’industrie au système productif : approches épistémologiques et conceptuelles 1Face à l’obsolescence de la vieille trilogie, primaire/secondaire/tertiaire, un nouveau concept - universitaire à l’origine, puis largement repris depuis par l’INSEE et de nombreux chercheurs - est de plus en plus utilisé dans l’analyse des mutations des systèmes économiques et industriels, celui de « système productif ». Son objectif est de mieux (ré)articuler économie, société et territoires dans le cadre d’une approche systémique novatrice afin de comprendre les mutations contemporaines des territoires, aux échelles nationale, régionale et locale. Cette contribution souhaite en présenter les enjeux épistémologiques et méthodologiques pour dégager ensuite quelques pistes d’analyse et de réflexions sur la crise française actuelle. 2L’apparition du concept de système productif en géographie à partir de la décennie 1980 est étroitement associée à l’effervescence que connaît alors la géographie économique et industrielle. 1.1. 1.2. 1.3. 2.1. 2.2. Source : F. 2.3. 3.1. Source : INSEE 2015

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