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Les quatre piliers de l’apprentissage - Stanislas Dehaene

Les quatre piliers de l’apprentissage - Stanislas Dehaene
L’enfant est doté d’intuitions profondes en matière de repérage sensoriel du nombre. Avant tout apprentissage formel de la numération, il évalue et anticipe les quantités. Apprendre à compter puis à calculer équivaudrait à tout simplement tirer parti de ces circuits préexistants, et, grâce à leur plasticité, à les recycler. L’apprentissage formel de l’arithmétique se « greffe » sur le « sens du nombre » présent chez l’enfant, et sollicite la même zone cérébrale. Le maître-mot, alors, est la plasticité cérébrale. Les circuits cérébraux : des capacités disponibles dès l’origine Les circuits cérébraux qui sous-tendent les apprentissages ne sont d’ailleurs pas si variés. L’apprentissage de la lecture active une région spécifique, mais il mobilise et active aussi d’autres zones. Différentes zones du cerveau La zone de la lecture recycle un « algorithme » préexistant, celui de la reconnaissance des visages : au scanner, on voit nettement la même zone s’activer. 1. 2. 3. 4. Stanislas Dehaene Related:  neurosciences

Entre fascination et rigueur scientifique : les dérives des neurosciences Des expérimentations neuroscientifiques inscrites dans la psychologie Les techniques utilisées en neurosciences ont connu un énorme développement depuis quelques décennies, grâce notamment à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Cet outil reste malgré les progrès un matériel de laboratoire, dont l’utilisation nécessite des moyens conséquents et coûteux. L’objectif est de mesurer un signal électrique dans le cerveau pendant qu’on réalise des tests. Comme pour toute expérience de psychologie cognitive, les tests sont refaits plusieurs fois sur quelques dizaines de sujets, pour savoir si le signal est corrélé aux tests. Les tests effectués grâce à ces appareils d’imagerie cherchent à apporter une brique de plus dans la construction des hypothèses de psychologie cognitive, qui reste la base théorique des expérimentations[i]. Un certain manque de prudence de la part de certains neuroscientifiques et des médias Comment dépasser ces clivages?

Interactions entre fonctions cognitives Les fonctions cognitives n’agissent pas indépendamment les unes des autres. Il est souvent nécessaire de faire appel à plusieurs d’entre elles selon la tâche que nous sommes en train d’effectuer. Par exemple, les jeux HAPPYneuron sont présentés et classés par catégorie, cependant ils stimulent la plupart du temps plusieurs aspects cognitifs. Les jeux de mémoire notamment requièrent une attention particulière pour optimiser le processus de mémorisation. L'attention et la mémoire L'interaction entre les deux fonctions cognitives attention et mémoire est très grande. L'attention se portera sur une information familière principalement si elle diffère du contexte habituel (dans notre exemple, un élément aurait été déplacé) ou si nous recherchons volontairement un objet dans l'environnement. Notons que notre (pré)nom, entendu dans des contextes divers (dans la rue, au restaurant...) captera aussi immédiatement notre attention, même si cette information nous est extrêmement familière.

theconversation Une intuition répandue veut que le cerveau soit comme isolé pendant le sommeil et perde de sa sensibilité au monde extérieur. Cependant, tant nos expériences de la vie quotidienne que de récentes découvertes scientifiques mettent en difficulté cette idée. Comment expliquer par exemple que nous puissions nous réveiller plus facilement en entendant notre prénom ou un autre bruit particulièrement significatif comme une alarme de réveil ou une alarme incendie, si le cerveau dormant n’est pas sensible à cette information et capable de la reconnaître comme importante ? Dans une étude parue l’an dernier dans la revue Current Biology, nous avons entrepris d’aller plus loin dans la mise en évidence de traitements sophistiqués effectués par le cerveau pendant le sommeil. Nous avons pu montrer que non seulement une information auditive complexe pouvait être traitée par le cerveau, mais que cette information pouvait être utilisée pour prendre une décision, à l’instar de l’éveil. Classer des mots

Brain Games 3 mythes sur le cerveau qui influencent possiblement votre façon d’enseigner Le fait de mieux comprendre le cerveau aide-t-il à mieux éduquer? C’est la question à laquelle tentent de répondre certains chercheurs, dont Steve Masson, professeur en neuroéducation à l’Université du Québec à Montréal. La neuroéducation est une nouvelle science qui se veut une approche complémentaire aux recherches déjà existantes en éducation. Ce qui distingue les travaux de M. Masson est qu’il utilise l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) pour étudier les différentes parties du cerveau de l’apprenant. Les recherches sur le cerveau permettent de mieux comprendre le lien entre celui-ci et l’apprentissage. – Premièrement, apprendre modifie les connexions dans le cerveau. – Deuxièmement, la structure et la configuration du cerveau influencent notre façon d’apprendre. – Troisièmement, la façon d’enseigner influence les changements cérébraux qui découlent de l’apprentissage. 1) On n’exploite que 10 % de notre cerveau. 3) Tout se joue avant 3 ans. Pour suivre l’auteur :

Mémoire Dossier réalisé en collaboration avec le Pr. Francis Eustache, Directeur de l'unité Inserm-EPHE-UCBN U1077 "Neuropsychologie et neuroanatomie fonctionnelle de la mémoire humaine" – Octobre 2014 La mémoire repose sur cinq systèmes de mémoire © Inserm, G. Cette représentation de neuro-imagerie est un exemple de la technique dite de recalage interindividuel guidé par les sillons (DIffeomorphic Sulcal-based COrtical ou DISCO). La mémoire se compose de cinq systèmes de mémoire impliquant des réseaux neuronaux distincts bien qu’interconnectés : La mémoire de travail (à court terme) est au cœur du réseau. Cet ensemble complexe est indispensable à l’identité, à l’expression, au savoir, aux connaissances, à la réflexion et même à la projection de chacun dans le futur. La mémoire de travail La mémoire de travail (ou mémoire à court terme) est en fait la mémoire du présent. 7, le nombre magique Le chiffre 7 serait le "nombre magique" de la mémoire de travail. La mémoire sémantique La mémoire épisodique

Cerveau et apprentissage, ou les bienfaits de la neuroéducation Aimeriez-vous savoir ce qui se produit dans le cerveau de vos élèves lorsqu’ils apprennent ? Aimeriez-vous connaître les effets qu’ont vos interventions pédagogiques sur le cerveau de vos élèves ? Aimeriez-vous savoir pourquoi certains élèves ont plus de difficultés que d’autres à réaliser certains apprentissages ? Voici quelques questions que pose l’Association pour la Recherche en Neurosciences (ARN) avec le groupe EDUCO et l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Une problématique importante se pose donc : connaître le cerveau pour mieux enseigner et intervenir auprès des élèves. Cerveau et pratiques pédagogiques La « neuroéducation », néologisme si l’on voulait, aiderait, donc, à comprendre de quelle façon les nouvelles connaissances sur le cerveau peuvent guider les pratiques pédagogiques des enseignants, orthophonistes, psychologues scolaires et les autres intervenants de l’éducation scolaire. Architecture initiale Cerveau et robot Le corps ou la tête Drame de Sita.

Neurosciences : comprendre les fonctions cognitives pour bien les exploiter Dans nos vies, nous traitons tous une grande quantité d’information. Nous faisons tout un tas d’activités grâce à notre esprit (on voit, on mémorise, on bouge, on parle, etc.). La cognition humaine est notre « appareil à penser ». Cette cognition a différents rôles (mémoriser, parler, bouger, etc.) : ce sont les fonctions cognitives, c’est-à-dire les différents grands rôles de notre cognition. Cette cognition a pour fonction de percevoir, de prêter attention, de mémoriser, de raisonner, de produire des mouvements, de s’exprimer. On a coutume de parler de : perception, attention, mémoire, motricité, langage, raisonnement (ou parfois nommé fonctions exécutives). Les fonctions cognitives ce sont donc différentes facettes de la cognition (de la pensée humaine), qui ont chacune leur rôle, et qui nous permettent de réaliser toutes nos actions. Une carte conceptuelle pour en présenter les différents aspects : 1. La gnosie recouvre ce que je reconnais, ce que je vois, ce sur quoi je mets du sens :

Les neurosciences pour lutter contre l'échec scolaire - France 3 Normandie Au collège de Lessay dans la Manche, les neurosciences sont utilisées pour lutter contre l'échec scolaire. Regardez: Neurosciences au collège de Lessay Les neurosciences cognitives ont identifié au moins quatre facteurs qui déterminent la vitesse et la facilité d’apprentissage. L'attention Regardez cette video, comptez combien les joueurs habillés en blanc font de passes avec le ballon de basket: Cette expérience montre comment l'attention peut être sélective. La méditation, la motricité fine ou la pratique d’un instrument de musique renforce la capacité d'attention. L’engagement actif L’apprentissage est optimal lorsque l’enfant alterne apprentissage et test répété de ses connaissances. Le retour d’information Plus le retour est proche dans le temps de l’erreur, plus l’action corrective sera efficace et intégrée. Les erreurs sont positives et sources d’apprentissage. Les punitions face aux erreurs ne font qu’augmenter la peur, le stress, et le sentiment d’impuissance inutilement.

Les styles d'apprentissage en éducation Je voudrais suggérer ici qu’il existe dans le monde de l’éducation de semblables légendes, que je propose d’appeler des légendes pédagogiques. Le concept de légende pédagogique Les légendes pédagogiques sont très semblables aux légendes urbaines : elles aussi sont répétées et circulent abondamment ; elles aussi sont le plus souvent sinon entièrement fausses, du moins dénuées d’une solide base scientifique ; et elles aussi nous disent quelque chose du milieu dans lequel elles circulent. Cependant, les légendes pédagogiques n’expriment pas tant des peurs et des fixations que des croyances rassurantes et romantiques qui, hélas, caractérisent le monde de l’éducation. Je suis persuadé qu’il en existe un grand nombre et qu’il serait très utile d’en faire l’inventaire – je songe à en faire un livre. En attendant, en voici une, particulièrement répandue et pernicieuse. Les styles d’apprentissage Les styles en question varient énormément selon les auteurs consultés [1]. Mises à l’épreuve

La mémorisation en classe: un fâcheux oubli La mémorisation est le parent pauvre des activités réalisées en classe. Dommage ! Car la phase de mémorisation initiale massée est déterminante pour toute la suite de la rétention. L’enseignant peut : . . . . . Rappel des principes de base de la mémorisation Essentiels à connaître pour l’acquisition des éléments indispensables à la compréhension, la communication orale et écrite, la rigueur des savoirs, le traitement des tâches. Il est capital et urgent d’intégrer des pratiques adaptées au fonctionnement naturel du cerveau: Plusieurs reprises indispensables, expansées temporellement, des éléments sémantiques essentiels Les éléments sémantiques sont rarement acquis définitivement. Individualisation souhaitable des parcours de mémorisation afin de gagner un temps précieux pour chacunMémorisation active consistant à s’interroger et non à lireFeedback proche entre la question et la réponse 1er axe : Expliquer aux élèves comment fonctionne leur mémoire Pourquoi ? Comment ? Hypothèses : Remarques : . .

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