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Le rôle des amateurs (1/2) : Qu’est-ce qu’un amateur

Le rôle des amateurs (1/2) : Qu’est-ce qu’un amateur
La prolifération des plateformes participatives sur Internet suscite une implication toujours plus grande des amateurs dans la production ou le « remixage » de contenus médiatiques qui circulent et s’échangent sur le Web, qu’il s’agisse de textes, de photos, de vidéos, de fichiers musicaux, de logiciels, etc. L’objet du colloque organisé par le Digital Life Lab de l’Institut Télécom le 18 mars 2011 (voir toutes les interventions vidéos de la journée) était justement de réfléchir aux enjeux sociaux, organisationnels et culturels suscités par la profusion des pratiques amateurs dans l’univers numérique. Qu’est-ce qu’un amateur ? Le sociologue Antoine Hennion (Wikipédia), directeur de recherches au Centre de sociologie de l’innovation de l’école des Mines de Paris, a consacré une grande partie de ces travaux au sujet des amateurs, notamment en décortiquant les pratiques amateurs dans le domaine de la musique et la façon dont se forme le goût musical. « L’amateur est un expert par en bas ».

(Billet invité) Pierre Bellanger : L'avenir des réseaux sociaux J'ai le plaisir de partager avec vous cette réflexion de Pierre Bellanger, fondateur et PDG de Skyrock, et donc de la plate-forme Skyblog, sur l'avenir des réseaux sociaux. Les premiers services de réseaux sociaux sur Internet ont eu pour promesse initiale d’aider à la mise en relation entre elles de personnes appartenant à des populations définies par un besoin ou une situation. Sous la forme originelle de groupes de soutien, les malades souffrant d’une même pathologie se retrouvent sur des forums précurseurs de ces services. En Asie, le coréen « CyWorld » débute en 1999 et fédère la jeune génération qui s’y retrouve sous le couvert d’avatars. En Europe, « Skyrock » lance son réseau social de blogs en 2002 et rassemble, comme la radio, la libre expression de la nouvelle génération et en est le leader français et européen. Comment alors une transposition réductrice de la vie aussi intenable a‐t‐elle pu séduire le plus grand nombre ? C’est à l’usage que les difficultés apparaissent.

Réseaux sociaux : la prolétarisation de la relation? Le bonheur des rencontres est de réveiller des idées enfouies, une de ces rencontres m'amène à découvrir les thèses d'Ars Industrialis et de son animateur Bernard Stiegler. L'une d'elle est celle de la prolétarisation de la relation. Reprenons à notre compte cette idée que la digitalisation du monde déplace les savoirs contenus dans l'esprit et le corps vers les algorithmes et les espaces de mémoire, au risque de sa dépossession. Le phénomène n'a pas attendu les techniques numérique, il est déjà dans le livre : on sait que sa reproduction a écarté la nécessité de l'apprendre par coeur, libérant sans doute l'esprit de cet effort pour qu'il se consacre à d'autres tâches plus critique,s mais en en limitant aussi l'exégèse : difficile d'avoir l'ensemble des parties en mémoire quand on a confié sa mémoire à l'imprimé. Revenons à cette prolétarisation de la relation. Mais nombre de ces gestes d’amitiés sont désormais engrammés.

Le militantisme à l'ère du Web 2.0 Le coup d'éclat des Yes Men sur le dos du Canada à Copenhague cette semaine pourrait bien marquer un tournant dans l'acte militant, au temps du Web 2.0. Comment? En dématérialisant dans les espaces numériques ces dramatisations qui ont fait les beaux jours de Greenpeace à une autre époque, afin d'attirer le regard du monde sur une préoccupation environnementale. Avec un succès redoutable. Faux site ministériel, compte Twitter faussement attribué à Jim Prentice, pastiche de Wall Street Journal et vidéo de félicitations en provenance de l'Ouganda. Cette semaine, le groupe d'activistes européens, spécialistes du canular engagé, les Yes Men, ont mis le paquet pour dénoncer publiquement la position environnementale canadienne à la conférence internationale sur le climat de Copenhague. Le coup d'éclat, qui consistait à faire croire à un changement de cap radical de l'administration Harper quant à ses cibles de réduction des gaz à effet de serre (GES), n'est pas passé inaperçu.

Les amis de vos amis sont nos amis Deux études récemment publiées (novembre 2011) par Facebook rafraichissent la théorie controversée des six degrés de séparation établie par Stanley Milgram selon laquelle en 1967, deux américains quelconques auraient été en moyenne liés socialement par 5 intermédiaires — soit 6 connexions en tout. Sur Facebook, en 2011, seulement 4 connexions sont nécessaires — 4,74 exactement — pour relier deux individus, quel que soit leur pays. Les études, réalisées en mai 2011 en collaboration avec des chercheurs de l'université de Milan, ont considéré comme échantillon les 721 millions d'utilisateurs actifs de Facebook et leurs 69 milliards d'inter-liaisons. 4,74 est ainsi le nouvel indice de référence pour estimer la distance sociale entre deux personnes interconnectées via Facebook. Cet indice n'est qu'une moyenne, mais il varie relativement peu. Une telle promiscuité peut porter à penser que l'Internet des années 2010 a favorisé la multiplication et à la diversification des rapports sociaux.

La stabilité de la structure d'un réseau social tient aussi à sa taille Dans un réseau, certains membres sont parfois tentés d'avoir un comportement individualiste qui remet en cause la viabilité de la structure. Sauf si cette dernière comprend suffisamment d'individus, et qui interagissent. Les plates-formes de collaboration ont besoin d'atteindre une "masse critique" pour rester stables en cas d'attaque ou de manœuvre par un collaborateur malveillant. Sachant que selon une équipe de chercheurs issus de plusieurs universités italiennes*, à l'origine de cette conclusion, la masse critique est ici le moment où le réseau est considéré comme rentable et mûr. Pour les scientifiques, qui se sont intéressés aux réseaux de collaboration en général, quand un salarié est tenté de ne pas jouer le jeu, si cela se passe pour un événement mineur, cela est pallié par le travail de ses pairs avec qui il est en relation directement. Mais quand cela dépasse un certain seuil, il est alors nécessaire que le réseau soit suffisamment fort pour ne pas en pâtir.

Le gouvernement lance deux appels à projets numériques Dans le cadre des investissements d'avenir, le gouvernement va soutenir des projets liés à la ville numérique et aux transports intelligents. Le gouvernement a lancé la semaine dernière deux nouveaux appels à projets dans le cadre du volet Economie numérique des investissements d'avenir. Le premier, dédié à la ville numérique, a pour objet de soutenir les projets de R&D portant sur les services, produits et technologies innovants visant à rendre la ville intelligente et interactive. Le second, consacré aux systèmes de transport intelligents, concerne les systèmes d'information des usagers, d'aide à la gestion des déplacements et de communication pour véhicules. L'Economie numérique s'est vu octroyer 4,5 milliards d'euros pour ses investissements d'avenir, dont 2,25 milliards d'euros pour le soutien aux usages, services et contenus numériques innovants.

L’outil qui calcule le coût réel des logements et des transports De loin, Abogo sonne comme un slogan de campagne de promotion pour les transports publics. Il s’agit en fait d’un outil donnant une estimation sur le coût des transports en fonction de la situation géographique de son logement. Né d’une réflexion du Center For Neighborhood Technology américain, il vise, au moment où de nombreux habitants se retrouvent hors de chez eux, à diminuer le budget de leur logement et de leurs transports « en leur fournissant des informations dont ils ont besoin pour choisir des endroits qui auront un faible impact sur leur budget et sur l’environnement », expose Adam Mays, du CNT. 45 % des revenus sont directement absorbés par le logement et les transports Le groupe de réflexion s’est basé sur des chiffres déconcertants pour développer cet outil pratique. Mais que faire lorsqu’on réalise que son budget transports atteint des sommets ? Pour en savoir plus sur l’innovation présentée dans cet article, contactez-nous à l’adresse contact@innovcity.com

Génération Y, entre alibi et manipulation La génération Y continue à alimenter quelques sujets, réflexions et débats malgré une perte de puissance par rapport à l’année dernière et son déferlement d’avis de spécialistes consultants, psychologues ou experts. Alors DRH attention la fameuse génération Y est particulière, elle ne respecte pas la hiérarchie, veut du sens, une gestion de carrière en mode accélérée, moins de distinction entre vie privée et professionnelle… Ce que je trouve incroyable c’est que l’on puisse sur une simple appartenance à une tranche d’âge attribuer autant de qualités ou défauts comportementaux à toute une catégorie de la population sans soucis de sexe, origines, diplômes, histoire personnelles, pays d’appartenance et de résidence… Cette génération ainsi étiquetée cela devient presque rassurant pour nos dirigeants à gérer, ils sont différents mais on a compris en quoi et on va y répondre avec les conseils d’un consultant spécialisé.

Le Conseil constitutionnel censure treize dispositions de la Loppsi 2 Le Conseil constitutionnel a censuré jeudi treize dispositions de la loi sur la sécurité intérieure (Loppsi 2*) votée début février à l'initiative du gouvernement afin de renforcer l'arsenal répressif contre la délinquance et la criminalité. Délinquance des mineurs. Parmi les principaux passages retoqués figurent trois dispositions concernant les mineurs. C'est le cas de la possibilité d'étendre aux mineurs les peines planchers, jusqu'ici réservées aux seuls récidivistes. Cette disposition a été jugée «contraire aux exigences constitutionnelles en matière de justice pénale des mineurs», écrit l'institution dans un communiqué. Pour les mêmes raisons, les Sages ont rejeté la possibilité pour un procureur de convoquer directement un mineur devant le tribunal des enfants sans passer par le juge des enfants. Expulsions. Droit des étrangers. Police municipale. Vidéosurveillance.

Bernard Stiegler : l'open data est « un événement d’une ampleur comparable à l’apparition de l’alphabet » RSLN : Que représente le développement de l’open data dans la grande aventure du numérique ? Bernard Stiegler : C’est l’aboutissement d’une rupture majeure déjà largement entamée, et qui n’a rien à voir avec les précédentes. Toutes les technologies monopolisées par l’industrie de la culture, au sens large du terme, pendant un siècle, sont en train de passer entre les mains des citoyens. C’est un événement d’une ampleur comparable à l’apparition de l’alphabet qui, comme technique de publication, c’est à dire de rendu public, est au fondement de la res publica, tout comme à ce qui s’est déroulé après Gutenberg et la Réforme, généralisant l’accès à l’écriture imprimée et au savoir. À présent, toutes les activités industrielles, culturelles et scientifiques laissent désormais une trace numérique que chacun peut exploiter grâce à des outils de plus en plus accessibles. RSLN : L’Open data n’est qu’un maillon de cette révolution… Des idéologies différentes Bernard Stiegler : C’est vrai.

Sociologie des réseaux sociaux Aujourd’hui paraît la troisième édition du livre que j’avais consacré à la Sociologie des réseaux sociaux, et dont la première édition était parue en 2004 aux Editions de la Découverte, dans la collection « Repères ». Le livre avait alors été écrit dans un contexte particulier, celui de la montée, en France comme ailleurs, de l’analyse des réseaux à la fois comme nouveau corpus de méthodes pour les sciences sociales, et aussi comme nouveau paradigme, ambitionnant d’ouvrir une troisième voie « méso-sociologique » entre le holisme et l’individualisme méthodologique, et qui a pu aussi consister à opposer les réseaux sociaux aux classes sociales. L’ambition de la sociologie des réseaux sociaux est donc de restituer aux comportements individuels la complexité des systèmes de relations sociales dans lesquels ils prennent sens, et auxquels ils donnent sens en retour. Que s’est-il donc passé au cours des dix dernières années, pour qu’on assiste à un tel retournement ?

Les Anonymous sont-ils des terroristes? (LOL) Suspectés d'avoir piraté des millions de numéros de carte bancaire sur le PlayStation Network de Sony, les Anonymous continuent d'alimenter certains fantasmes. Mais sont-ils vraiment dangereux? Invité sur LCI pour évoquer le piratage du PlayStation Network (PSN), une question a failli me faire tomber de mon tabouret: Les Anonymous peuvent-ils commettre des actes terroristes, en piratant des centrales nucléaires par exemple? Les “sans-nom d’Internet” ont beau être issus de la “culture du trolling” - cette taxie du Net qui génère à la chaîne des hordes de commentateurs dont le but ultime est de parler très fort – je ne m’attendais pas à un tel déploiement de moyens sur le plateau d’une chaîne de télévision. L’agitation autour du piratage du PSN a mis en évidence la faille structurelle des Anonymous, qui est aussi leur atout maître: l’anonymat. Les Anonymous ne se sont jamais distingués en volant des numéros de carte de crédit. Les Anonymous se font pirater Au seuil de la légitimité

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