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Singa

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Calais, un bidonville en état d'urgence En un peu moins de deux ans, le nombre des migrants présents sur la commune de Calais a été multiplié par dix. L’unique bidonville d’état, qui a remplacé à sept kilomètres du centre les différents camps et squats au printemps dernier, a atteint jusqu’à six mille habitants à l’automne. Depuis début juin, la moyenne est pratiquement d’un décès par semaine, la zone portuaire et les voies d’accès sont désormais hérissées de barrières et tout contact est coupé entre la population calaisienne et les candidats au passage vers l’Angleterre. Battre la mort en vie Adam s’interrompt et me regarde angoissé. « On m’a dit ici que l’hiver il fait si froid que les feuilles et les branches tombent, que les arbres se mettent à pleurer, et qu’ils deviennent blancs, comme la neige. « You can’t beat death / but you can beat death in life, sometimes »: ce sont ces vers qu’il retient, les plus forts du poème. Sur une table, au milieu du quartier éthiopien, une douce après-midi de novembre. Un monde à part

« J’ai boucop d’histoire dans mon corps à dire » Propos recueillis par Clémence Durand et Ferdinand Cazalis Qu’est-ce que les migrant-e-s extra-occidentalisé-e-s nous apprennent en arrivant en Europe de l’Ouest ? Cette question n’est presque jamais posée, selon le philosophe Jérémie Piolat. L’auteur du Portrait du colonialiste, L’effet boomerang de sa violence et de ses destructions (éd. La découverte, coll. Les empêcheurs de penser en rond, 2011) a travaillé avec des associations liées à l’alphabétisation des migrant-e-s. Ce texte est une transcription reprise par Jérémie Piolat, à partir d’une discussion proposée par les Ateliers d’histoires populaires de Vaour, dans le Tarn, en septembre 2014 (Voir présentation en fin d’entretien). Texte établi avec le concours d’Alexane Brochard. Télécharger le texte en PDF. Même si cela semble impossible, pourrais-tu tenter de définir ce qu’est une culture populaire ? Je peux essayer, à partir de mon expérience et de mes rencontres. J’ai senti une absence. Oui : nous sommes nous-mêmes des colonisés.

Le quotidien à Calais L’ « Appel de Calais », soutenu par Clique, réunit 800 artistes, intellectuels, chercheurs, associations et personnalités autour d’un impératif : « alerter l’opinion publique des épouvantables conditions de vie réservées aux migrants et aux réfugiés de la jungle de Calais ». Parmi les signataires, il y a Catherine Corsini. Le 19 octobre dernier, la scénariste et réalisatrice s’est rendue sur place avec trois autres cinéastes, Ariane Doublet, Nicolas Philibert et Christophe Ruggia. Ensemble, ils ont accompagné leur engagement écrit d’une trace filmée, témoignage de l’âpre quotidien de la « jungle » de Calais. La « jungle » de Calais en images Posté par Clique sur lundi 26 octobre 2015 Parce que nous refusons de refuser l’autre, et parce que nous faisons partie du même monde qu’eux, CLIQUE.TV est solidaire de l’appel de Calais. Clique : Qu’avez-vous ressenti à votre arrivée à Calais ? Que faut-il retenir de ces images ? À Calais, ils vivent dans des conditions monstrueuses.

Cartographie du naufrage migratoire en Méditerranée

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