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"L'école est une usine à normaliser, à légitimer les différences sociales" - ...

"L'école est une usine à normaliser, à légitimer les différences sociales" - ...
Le Vif/L'Express : Vous écrivez que "la résignation est un plat qui se mange tôt". Comment expliquez-vous cette résignation d'une partie de la jeunesse ? Vincent Cespedes : On la résigne. On ne lui laisse aucun débouché qui pourrait conjuguer l'avenir et la passion. On lui dessine un avenir gris, triste, dépassionné, normalisé. Au lieu d'être emplie de désir, de passion, d'envie, d'héroïsme et d'ambition, la jeunesse est en attente de normalisation, désactivée, dévitalisée, complexée qu'elle est de tout ce qu'elle a appris à l'école. L'école aurait donc une grande responsabilité dans ce constat ? Les jeunes entrent à l'école passionnés et gourmands de connaissances et ils en sortent complètement dévitalisés, sans plus aucune envie de lire ni d'écrire. Vous parlez de "l'insuffisance de l'éducation quand elle se prive d'insuffler aux jeunes le plaisir d'être curieux, libres et solidaires, afin qu'ils puissent donner une forme généreuse à leur révolte". Elle forme des consommateurs.

Acquisition des compétences scolaires : le collège aggrave les inégalités soc... Maîtriser la syntaxe, comprendre un texte ou savoir mener un raisonnement logique sont quelques-unes des compétences que les élèves sont censés acquérir durant leur scolarité. Dans quelle mesure l'environnement social et culturel des enfants affecte-t-il ces apprentissages ? Et l'école parvient-elle à déjouer cette influence ? Une étude récente, dont le ministère de l'Education Nationale vient de diffuser les principaux résultats, montre malheureusement que non seulement les inégalités sociales jouent à plein sur ces apprentissages, mais que le système scolaire, loin de les réduire, tend plutôt à les aggraver (Voir également la chronique de Philippe Watrelot sur le sujet). Les deux auteurs, Linda Ben Ali et Ronan Vourc'h, s'appuient sur les résultats d'évaluations standardisées auxquelles ont été soumis deux fois, en sixième et en troisième, un panel représentatif d'élèves entrés au collège en 2007.

François Dubet «Ce sont ceux qui tirent parti des inégalités qui résistent au... François Dubet (photo) est sociologue et directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). Il vient de publier, avec Marie Duru-Bellat, 10 propositions pour changer l’école, aux éditions du Seuil. On reproche souvent à l’éducation nationale son immobilisme, est-ce injuste ? De loin, l’éducation nationale peut donner l’impression d’être un dinosaure congelé. De près, quand on regarde à l’intérieur des classes, les choses bougent beaucoup. C’est pourtant le pari de la ministre avec sa réforme du collège, qui repose sur la capacité d’innovation des enseignants… Plutôt que d’imposer une grande réforme par en haut, Najat Vallaud-Belkacem a essayé par en bas, en disant aux professeurs : innovez. N’avez-vous pas le sentiment de répéter les mêmes choses depuis vingt ans ? J’ai parfois le sentiment d’un piétinement. Le temps politique scolaire est extrêmement court : un ministre arrive avec son projet de réforme, aussitôt, des protestations.

L'école française est trop élitiste Temps de lecture: 7 min Au fil des études de comparaisons internationales, l’image de l’école française ne cesse de s’assombrir. Le dernier rapport de l’OCDE brosse un tableau connu: un système scolaire voué à sélectionner une élite restreinte, mais où le niveau moyen des élèves se dégrade, en particulier depuis 10 ans, et qui laisse sur le carreau du grave échec scolaire près d’un enfant sur cinq; une sélection précoce qui fige les destins sociaux à la fin de la scolarité première et donne peu d’opportunité de seconde chance; un enseignement professionnel largement dévalorisé au profit des filières généralistes; des enseignants qui s’estiment peu préparés aux fonctions pédagogiques, non formés au travail collectif et qui, de surcroit, sont mal rémunérés et jouissent d’une faible considération. On ne dira jamais assez combien les effets psychologiques de l’école française sur le moral des Français sont délétères. Obsession familiale Ecole de masse ou d'élite Le mensonge Recrutement

MENE1511223A Article 1 - Les enseignements obligatoires dispensés au collège sont organisés conformément aux volumes horaires précisés dans les tableaux en annexe. Article 2 - Le volume horaire et les programmes des enseignements communs d'un cycle sont identiques pour tous les élèves. Article 3 - I. - Les contenus des enseignements complémentaires sont établis en fonction des objectifs de connaissances et de compétences du socle commun de connaissances, de compétences et de culture et des programmes des cycles concernés. Toutes les disciplines d'enseignement contribuent aux enseignements complémentaires. II. - Les enseignements complémentaires prennent la forme de temps d'accompagnement personnalisé et d'enseignements pratiques interdisciplinaires : b) les enseignements pratiques interdisciplinaires permettent de construire et d'approfondir des connaissances et des compétences par une démarche de projet conduisant à une réalisation concrète, individuelle ou collective. Fait le 19 mai 2015 Annexe 1

MENE1511207D Publics concernés : élèves des classes de sixième, de cinquième, de quatrième et de troisième relevant du ministère de l'éducation nationale ; élèves des classes de quatrième et de troisième des établissements publics et privés sous contrat relevant du ministère de l'agriculture ; élèves des classes de sixième, de cinquième, de quatrième et de troisième des établissements d'enseignement privés sous contrat. Objet : formation dispensée dans les collèges et organisation des enseignements. Entrée en vigueur : le texte entre en vigueur à compter de la rentrée scolaire 2016. Notice : le décret modifie les dispositions relatives à la formation et à l'organisation des enseignements dispensés au collège afin de tenir compte du socle commun de connaissances, de compétences et de culture prévu par l'article L. 122-1-1 du code de l'éducation dans sa rédaction issue de la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013. « Art. « Art. « Cet arrêté peut prévoir d'autres enseignements pour les élèves volontaires.

Trois intox sur la réforme du collège passées au crible Les débats houleux autour des nouveaux programmes du collège, que Najat Vallaud-Belkacem souhaite mettre en place dès septembre 2016, ne semblent pas près de s’apaiser. Entre les affirmations inexactes des opposants et les imprécisions du ministère de l’Education, on tente d'y voir clair sur le contenu réel d’une réforme soumise à consultation auprès des 800.000 enseignants de France, jusqu’au 12 juin prochain. 1L’intox : le latin et le grec vont disparaître C’est l’un des points les plus controversés : la réforme des programmes entraînerait la disparition du latin (actuellement enseigné en option dès la cinquième) et du grec (option accessible à partir de la troisième). Une décision motivée par le faible engouement des collégiens pour les langues de l’Antiquité : les cours de latin sont suivis par seulement 18% des élèves. Dans le nouveau projet, le latin et de grec restent donc proposés aux élèves, sous la forme d’un "enseignement de complément" parallèle à l’EPI. Alexis Orsini

Réforme du collège : la majorité fait bloc autour du projet de Najat Vallaud-Belkacem Le Monde.fr avec AFP et Reuters | • Mis à jour le La majorité resserre les rangs autour de Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l'éducation nationale, dont le projet de réforme du collège fait l'objet de vives critiques. François Hollande lui-même a appelé, à nouveau, à la solidarité du gouvernement après le conseil des ministres, selon le compte rendu qu'en a fait le porte-parole, Stéphane Le Foll : « Le président de la République soutient [la réforme] et a demandé à tous les membres du gouvernement [leur] soutien. Le chef de l'Etat et le premier ministre, Manuel Valls, ont aussi rappelé « que l'enjeu de l'éducation (…) avait été au cœur de la campagne présidentielle et qu'il fallait donc soutenir cette réforme sur le collège ». La question des langues anciennes revue Le 11 mai, Nicolas Sarkozy avait lancé contre la ministre : « Dans le combat effréné pour la médiocrité, [la ministre de la justice] Christiane Taubira est en passe d'être dépassée par Najat Vallaud-Belkacem. »

L’école face à l’aggravation de la détresse sociale LE MONDE | • Mis à jour le | Par Mattea Battaglia Certains enfants nous disent : à quoi ça sert d’apprendre ? Plus tard, je serai chômeur… » C’est l’un des témoignages d’enseignants que reprend Jean-Paul Delahaye, inspecteur général de l’éducation nationale, dans son rapport « Grande pauvreté et réussite scolaire » révélé mardi 12 mai – une sorte de testament pour celui qui fut directeur général de l’enseignement scolaire du temps de Vincent Peillon, le bras droit de l’ex-ministre de l’éducation. En pleine remise en cause des réformes du collège et des programmes, ce rapport arrive comme un rappel : c’est d’abord pour les élèves les plus fragiles, dont le nombre n’a cessé de croître avec la crise, que la « refondation » de l’école a été engagée. L’une des grandes qualités de ce rapport, rédigé après enquête dans dix académies et audition de plus de 120 personnes, est de donner la parole aux équipes enseignantes.

Francois Dubet : “parler de la fin du modèle éducatif est exagéré” La réforme des programmes au collège a fait couler beaucoup d’encre. Hier, mercredi 6 mai, des députés UMP et UDI ont demandé son retrait. Francois Dubet, sociologue et directeur d’études à l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales) propose une analyse complexe, à rebours des polémiques hystériques qui ont fleuri ces dernières semaines. Bondy Blog : Pour cette réforme des programmes, on a parlé de fin du modèle éducatif Français. François Dubet : Je pense que parler de la fin du modèle éducatif est exagéré. Ceux qui ne se conformaient pas à ce système décrochaient ou se retrouvaient en lycée professionnel, et ces situations se définissaient par l’échec. Vous êtes donc plutôt favorable à une telle évolution ? En effet. Etes vous favorable à la plus grande autonomie laissée aux enseignants à travers ces programmes ? Oui. Cela ne risque t il pas de créer des diplômes différents selon les enseignants, avec une école qui ne serait plus « la même partout » ? Je n’en sais rien.

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