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Iinégalités sociales et écarts scolaires Le Figaro 25/08/2015

INFOGRAPHIES - Des tests menés auprès d'élèves sous l'égide du ministère illustrent les fortes disparités de niveau en fonction des catégories sociales et confirment qu'elles s'accroissent au collège. Cette étude est publiée alors que la ministre Najat Vallaud-Belkacem présente mardi les mesures de sa première rentrée. À l'heure de la fin des vacances et alors que la ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem s'apprête à faire sa rentrée (voir plus bas), le défi des inégalités sociales se confirme. Menée auprès de 35.000 élèves de la sixième à la troisième, cette étude a confronté les scolaires à des tests cognitifs portant sur la lecture, les mathématiques, la logique et la mémoire. • L'environnement d'apprentissage déterminant Cet écart de niveau en fonction du milieu social a déjà été mis en lumière dans plusieurs enquêtes et études. Or, l'étude du ministère de l'Éducation tend à confirmer que la lecture influe directement sur la capacité à apprendre et étudier. (Avec AFP) Related:  Ressources d'approfondissementCom Oral

Une vidéo de Canal U : les inégalités scolaires A l'épreuve des inégalités scolaires "La sociologie à l'épreuve des inégalités scolaires" constitue le premier volet d'une série de cinq programmes consacrés aux inégalités sociales. Elles sont un objet récurrent pour les sociologues. Cela étant, si tout le monde peut constater que les inégalités sont bien réelles dans les sociétés industrielles, on peut faire aussi observer que les modalités de production des inégalités ont changé. Générique La France, championne des inégalités à l’école au sein des pays de l’OCDE Le Conseil national d'évaluation du système scolaire publie mardi 27 septembre un rapport accablant pour la France. Parmi les 35 pays membres de l'OCDE, notre pays est devenu, en quelques dizaines d’années, le pays le plus inégalitaire en matière d’éducation. Élève moyen dans les années 2000, la France se place désormais en toute fin de palmarès pour les inégalités à l’école au sein de l’OCDE, révèle le Conseil national d'évaluation du système scolaire (Cnesco) dans une étude rendue publique mardi 27 septembre. Cette enquête inédite réalisée sur deux ans par 22 équipes de chercheurs français et étrangers, pose "un diagnostic sur les inégalités sociales et migratoires à l’école". Pourquoi ? Dans ces établissements difficiles, les élèves sont également moins bien lotis, notamment parce que le nombre d'enseignants contractuels ou débutants qui y sont affectés a augmenté ces dix dernières années.

Les milieux populaires largement sous-représentés dans l’enseignement supérieur Les jeunes de milieu ouvrier représentent 11 % des étudiants selon le ministère de l’Éducation nationale [1], soit trois fois moins que leur part parmi les jeunes de 18 à 23 ans. À l’opposé, les enfants de cadres supérieurs représentent 30 % des étudiants et 17,5 % des 18-23 ans. Les écarts selon les filières suivies par les étudiants sont encore plus grands. Pour comprendre ce phénomène nous avons calculé le rapport entre la part d’enfants de cadres et celle d’enfants d’ouvriers selon le type d’études. Parmi l’ensemble des jeunes de 18 à 23 ans, on compte 0,6 enfant de cadres pour un enfant d’ouvriers. C’est ailleurs que l’écart se creuse. Source : ministère de l'Éducation nationale - Données 2014-2015 - © Observatoire des inégalités Les enfants d’ouvriers disparaissent au fil des études supérieures À l’université, la part des enfants des catégories modestes diminue au fur et à mesure du cursus. 14,6 % des étudiants de licence sont enfants d’employés, 12,7 % enfants d’ouvriers.

Document 4 La publication officielle du Rapport 2009 de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (ONZUS) est passée relativement inaperçue fin novembre 2009. Il faut dire que les pouvoirs publics communiquent étrangement beaucoup moins sur ces indicateurs que sur les statistiques de police, par exemple… Certes, le ton des discours est assez similaire : on vante « l’action engagée par le Président de la République et le Gouvernement pour réduire les écarts structurels qui demeurent entre les quartiers prioritaires et le reste de notre territoire national », [1] ou bien on insiste sur des « résultats prometteurs », [2]. La réalité est plus préoccupante et invite à davantage de modestie. L’échec scolaire persiste En 2007-2008, 9,4 % des collégiens et 8,5 % des lycéens étaient scolarisés en ZUS. Le chômage reste très supérieur Une concentration de pauvreté Les ZUS concentrent les populations les plus pauvres. Photo / Fauxjeton via Wikimedia Commons

Une vidéo de Canal U :L'évolution des inégalités L'évolution des inégalités "L' histoire du siècle est celle d'une formidable réduction des inégalités au sein des nations industrielles, et d'un élargissement tout aussi considérable des inégalités entre les nations elles-mêmes. Pourtant, à partir du milieu des années 1980, une autre tendance est apparue. Les nations les plus riches ont vu resurgir le spectre d'une augmentation des inégalités, tandis que les pays pauvres les plus peuplés, en Asie, se sont engagés dans un processus de croissance rapide. L'idée a été immédiatement avancée qu'une relation de cause à effet était à l'oeuvre, qu'un phénomène de vases communicants entre le monde riche et le monde pauvre reportait la pauvreté du monde pauvre sur celle du monde riche. L'encre de ces débats n'avait pas encore séché qu'un nouveau changement de direction est apparu dans la deuxième moitié des années 1990.

Les inégalités scolaires en France : évolutions, contradictions et paradoxes – Les Carnets du Cedrhe Introduction Les résultats obtenus par les élèves français lors de l’évaluation internationale PISA de 2015, publiés en décembre 2016, à l’instar de ceux de 2009 et de 2012, attestent à la fois une augmentation de la proportion d’élèves en difficultés et l’accroissement des inégalités scolaires de performance. Ils montrent que la France est l’un des pays de l’OCDE où le poids de l’inégalité sociale sur l’inégalité scolaire est le plus important. Comment expliquer cela alors que plusieurs initiatives politiques visant à démocratiser l’éducation et à réduire les inégalités scolaires se sont succédées au cours du XXe siècle et au début XXIe siècle ? Instruments de mesure Alors que les enquêtes de type « suivi de cohorte » ont débuté dans les années 70, celles qui visent à évaluer les compétences ou les acquisitions des élèves (et permettent donc d’en mesurer les inégalités) sont plus récentes en France. Démocratisation ou massification de l’enseignement secondaire ? [1].

L’accès au bac progresse, mais les inégalités persistent Plus des trois quarts d’une génération atteint le niveau du bac , contre un jeune sur dix dans les années 1960 . Cette situation est le fruit d’une politique d’investissement public dans l’éducation, dont l’origine date de la fin des années 1950. A l’époque, la France, pays rural, était très en retard sur ses voisins. La période de la fin des années 1980 et le début des années 1990 a été particulièrement marquante : le taux d’accès au bac a doublé en dix ans, de 30 à 60 % en dix ans. Entre le milieu des années 1990 et 2010, le taux de bacheliers a stagné. Des inégalités sociales qui persistent 44 % des jeunes de la génération née entre 1967 et 1971 ont obtenu leur bac, 68 % des enfants de cadres supérieurs et des professions intermédiaires contre 30 % des enfants d’ouvriers et d’employés. Quand on détaille les catégories, les écarts demeurent imposants : 90 % des enfants d’enseignants obtiennent le bac, contre 40 % des enfants d’ouvriers non qualifiés.

Document 10 : «L'identité de certains jeunes se résume à leur territoire» INTERVIEW - Laurent Mucchielli, sociologue spécialiste de la délinquance, analyse le comportement de certaines «bandes de jeunes», notamment en banlieue, et leur construction sur un sentiment d'appartenance à un territoire. Laurent Mucchielli est sociologue, directeur de recherches au CNRS (Lames, Aix-en-Provence). Il anime un site d'analyse sur la délinquance et la justice*, et a publié plusieurs livres sur ces sujets **. Loin des commentaires à chaud sur les derniers faits divers violents qui ont eu lieu en banlieue parisienne, il apporte un éclairage sur les comportements des «bandes de jeunes» et sur la construction de leur identité. Lefigaro.fr : Pouvez-vous dégager des tendances particulières dans les comportements des « jeunes » des quartiers sensibles aujourd'hui ? Laurent Mucchielli : Entendons-nous d'abord sur ce qu'on appelle «aujourd'hui». Mais la situation s'est dégradée de façon continue depuis la fin des années 1970. Les conséquences de ces fléaux sont fatales.

Des riches de plus en plus riches Camille Landais est doctorant en sciences économiques à la Paris School of Economics. Ses travaux portent sur l’évaluation des politiques publiques, et en particulier sur l’impact de la fiscalité sur les comportements des ménages à hauts revenus. Il est ainsi l’auteur, avec Gabrielle Fack, d’une étude des effets des incitations fiscales sur les comportements de dons aux œuvres. Vous pouvez également télécharger le fichier audio de l’entretien au format mp3 : Des riches de plus en plus riches Entretien avec Camille Landais (mp3 - 20,4 Mo - 22 minutes) Pour citer cet article : Maya Bacache-Beauvallet & Florian Mayneris & Thomas Vendryes, « Des riches de plus en plus riches. Nota bene : Si vous souhaitez critiquer ou développer cet article, vous êtes invité à proposer un texte au comité de rédaction.

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