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Comment les métaphores programment notre esprit

Comment les métaphores programment notre esprit
Par Rémi Sussan le 22/03/11 | 10 commentaires | 8,128 lectures | Impression Encore un coup dur porté à l’idée de l’homme “animal rationnel” et une brique de plus à l’édifice de l’économie comportementale. Notre vision du monde – et par conséquent nos décisions – seraient en grande partie modelées par notre système de métaphores, lesquelles n’appartiennent décidément pas qu’aux poètes. C’est ce qui ressort de l’expérience menée par Paul Thibodeau et Lera Boroditsky, à l’université de Stanford, relatée par un article de Discover magazine. Nos réactions dépendent de comment on en parle Ces deux chercheurs ont proposé à leurs sujets deux rapports sur le crime dans la ville d’Addison, chacun des cobayes n’en lisant bien sûr qu’un seul. La seconde version reprenait exactement les mêmes éléments que la première, statistiques comprises. En bref, lorsque la criminalité est considérée comme une “maladie”, on est plus disposé à chercher à “soigner” plutôt qu’à “combattre” et “punir”.

- Par-delà la Méduse. La parabole d'une métaphore V2 Par-delà la Méduse. La parabole d’une métaphore. 1 L’anecdote Réalisée entre 1818 et 1819 par le peintre Théodore Géricault (1791-1824) Le Radeau de La Méduse est une peinture à l’huile initialement baptisée : Scène d’un naufrage. Ce jour-là, environ 147-151 survivants s’embarquent sur un radeau de fortune. Le Radeau de la Méduse 2 Le style Géricault, par la fidélité supposée à la vie de ces naufragés , par sa composition dynamique à l’opposé de la statique de la peinture néo-classique (cf l’œuvre de David), par son choix d’un sujet “ anecdotique ”, et par sa taille —première œuvre d’une si grande taille— confirme son appartenance au mouvement romantique. Pourtant, le romantisme est bien présent dans ce tableau, d’abord par sa thématique, le choix du moment représenté : lorsque les naufragés perdent tout espoir à la vue de L’Argus qui, malgré tous leurs vœux, s’éloigne des naufragés. Le Four à plâtre Pourquoi cette image nous parle toujours ? 4 Et où est passée Méduse dans tout cela ?

Se balader sur le graphe du territoire : Linkfluence cartographie la rive droite de Bordeaux Par Hubert Guillaud le 20/10/10 | 3 commentaires | 2,179 lectures | Impression Linkfluence vient de publier une cartographie des sites de la rive droite de Bordeaux (que nous évoquions hier dans notre billet sur L’hyperlocal révélé). Après une exploration de quelque 13 000 pages, sites et blogs du territoire, la société d’analyse a retenu 524 sites pour une indexation plus fine, géographique et thématique. Cette analyse permet d’observer autrement le territoire numérique local, en montrant les connexions (ou l’absence de connexions) entre les sites locaux selon leur thématique et leur positionnement géographique, comme l’explique l’analyse de l’agence.Presentation resultats linkfluence étude GPVLa cartographie interactive est accessible en ligne, ainsi que la base de sites qui a servi à l’accomplir. Guilhem Fouetillou : On a trouvé la problématique que nous posait la Fing intéressante, parce qu’elle s’intéresse à comparer le territoire physique et numérique.

- Petite histoire de la photographie sous le prisme du photomontage et de la retouche V2 Voir au bas de l’articles le montage vidéo réalisé à partir d’extraits de la série de DVD de la collection PHOTO édité en 2013 par Arte Video pourrait être un commentaire de ce texte extrait de Regard sur l’image (2011 éditions regards & impressions, 2011 p 304). Via di levare ou via di porre ? « Comme nous le rappellent les photos de Oscar Gustaf Rejlander, Les Deux Vies, (1857) ou, encore, de Henry Peach Robinson, Dernier Soupir (1858), le masque et le contre-masque, technique de photomontage, le temps de pause tout comme la profondeur de champ, appartiennent à la photographie et au cinéma dès leur naissance et les définissent. Chacun de ces moyens est un outil du montage photographique au sens de construction. En effet, la photographie procède par via di levare, c’est-à-dire en retranchant grâce au cadrage d’une part, à la sous-exposition/surexposition, à la mise au point et la vitesse de l’obturateur, d’autre part. Oscar Rejlander © Beate Gütschow Montage Hervé Bernard

Atlas of the Habitual If you had a visualization of every place you've been for 200 days, what could you do with it? What could it tell you about yourself and how could others use the data? Technology allows us to see information in a way we never could before. Atlas of the Habitual is about creating data out of the everyday, the hyper-digitizing of your life. This atlas is a catalog of my experiences over 200 days. It is a realistic self portrait of my everyday habits and developing routine, piecing together my life action by action, map by map. With the increased integration of technology into our everyday lives, traces are created for all of our interactions with networked devices. People not only generate data out of their interactions with technology, they also create it through the course of their day. This atlas exists to digitize my everyday movements, to create a personal dataset and start to explore how that information can be used. This is my data, my self-portrait. This is my process. Software used:

eidôlon [grec] eidôlon [εἴδωλον] [grec] Eikôn (εἰκών) phantasma (ϕάντασμα) Emphasis (ἔμϕασις) Tupos (τύπος) fr. image lat. , , , , , , angl. , Le français est calqué sur le latin Ce dernier terme ne transcrit lui même qu'assez pauvrement les multiples échos induits par le vocabulaire grec de l'image, qui est avec [εἴδωλον], [εἰκών], [ϕάνταὓμα], [ἔμϕαὓιὖ], [τύποὖ], etc. plus riche et beaucoup plus évocateur que le latin. I. Ce qu'on voit dans un miroir ou une peinture a donné à penser aux anciens Grecs. A. « » : du visuel porteur d' Le terme le plus courant pour image, [εἴδωλον], a pour racine le verbe signifiant voir, par son infinitif aoriste eidon [εἶδον]. B. « » : une reproduction fidèle Le second terme, lui aussi usuel, est celui d' [εἰκών], qui vient de *Feikô, 'être semblable à'. C. « » : le trompe-l'œil D. « », « », « » : les présences du faux ⇒ 2 encadré [1] « To eikos », ou comment le vrai-semblable est la mesure du vrai E. « » : un terme d'optique F. « », l'empreinte et l'impression a. b. II. a.

La place de la métaphore en sociologie 1Dans toutes les activités de modélisation, les modes de pensée métaphoriques, c’est-à-dire le transfert de sens d’un domaine à l’autre, le générateur de formes rendant visible ce qu’on ne voit pas, la réduction de l’étranger au familier, la chaîne des liens entre les différents objets, ont un rôle heuristique important bien que lourd de nombreux paralogismes. Dans les sciences sociales, dans ces disciplines qui ne peuvent ni ne savent construire leurs objets comme des objets formels, qui forment leurs concepts par différences ou similitudes, contrastes ou dégradés entre les éléments d’une série d’observations et dont le raisonnement est foncièrement comparatif, ce rôle est déterminant, il est presque un principe d’économie, un rasoir d’Occam. 5Est-ce que l’histoire des usages et des modi operandi des métaphores, des synecdoques, des métonymies et des autres tropes et paralogismes à l’œuvre dans les sciences sociales pourraient nous aider à pallier cette carence ?

La notion d'image chez Platon - Novelettes Delphes colonnes soutenant le fronton où était inscrite la devise "Connais-toi toi-même" Sous le terme « image », Platon regroupe en réalité une quantité de phénomènes très variés et qui peuvent nous sembler hétéroclites : peinture et arts plastiques, mais aussi danse, art dramatique et même poésie ou musique ! 1 - La problématique du statut de l’image chez Platon doit être replacée dans le cadre de la pensée antique, à commencer par l’image archaïque telle que Platon l’a reçue de la tradition, puis de la notion de Mimesis commune à toute l’Antiquité, même si chaque auteur en a une conception spécifique. 2 - La mimesis prend un sens particulier dans la philosophie de Platon, caractérisée principalement par l’opposition entre le monde des Idées et le monde sensible : la mimesis relève d’une problématique de la connaissance, et non de la psychologie ou de l’esthétique comme nous aurions pu l’attendre. Statut ontologique de l’image L’art doit imiter la nature Dichotomies platoniciennes xxx

Au carrefour de la sociologie, de la philosophie et de la poétique Pierre Campion Joas Hans, La Créativité de l'agir, traduit de l'allemand par Pierre Rusch (titre original : Die Kreativität des Handelns, 1992), préface par Alain Touraine, Paris, 1999, Les Éditions du Cerf, coll. Passages, 312 p., ISBN 2-204-06300-2. Salué par Christian Delacampagne dans Le Monde des Livres comme « une bonne nouvelle, qui nous permet d'entrevoir les contours d'un territoire intellectuel auquel la plupart des sociologues français (à commencer par les disciples de Bourdieu) restent étrangement indifférents », le livre du sociologue allemand Hans Joas décrit un champ de concepts et d'opérations et raconte une histoire qui devraient intéresser bien au-delà de sa spécialité, et qui touchent notamment jusqu'à la théorie de la littérature. 1 - La sociologie telle qu'en elle-même Certes, à bien des égards, on pourrait s'étonner qu'une théorie générale de l'action se forme dans le sein de la sociologie. 2 - « Situation - corporéité - socialité » 4 - La métaphore d'après Joas

- Image et ressemblance (8) Sur le même sujet, bien que je pense que cette question va bien au-delà de la société du spectacle. Proposition de loi N° 1908 ASSEMBLÉE NATIONALE CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 TREIZIÈME LÉGISLATURE Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 15 septembre 2009. PROPOSITION DE LOI relative aux photographies d’images corporelles retouchées, (Renvoyée à la commission des affaires sociales, à défaut de constitution d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.) EXPOSÉ DES MOTIFS Mesdames, Messieurs, Je vous présente une proposition de loi relative aux photographies d’images corporelles retouchées et je souhaite qu’une mention précise que ces photos ont été retouchées. En effet, ces images peuvent conduire des personnes à croire à des réalités qui, très souvent, n’existent pas. En conclusion, la proposition de loi est rédigé comme suit : Article unique « Art.

LES DIFFERENTES FIGURES DE STYLE - Le citadin filiforme La comparaison Elle établit un rapprochement entre deux termes (le comparé et le comparant), à partir d'un élément qui leur est commun. Trois éléments sont nécessaires dans l'énoncé: le comparé, l'outil (ou terme) de comparaison et le comparant. Cependant, on peut y ajouter le point commun : — Le comparé qui est la réalité. — Le comparant; l'élément qui fait image. — L'outil de comparaison (comme, pareil à, tel que, ressembler à, plus... que, etc.) Exemple : La lampe brille comme une étoile. La comparaison a une double valeur : Elle explique par une image et elle met en relation deux univers. La métaphore Elle établit une assimilation entre deux termes. Exemple : Un gros serpent de fumée noire. Dans la métaphore directe, seul le comparant est exprimé. La métaphore filée est une suite de métaphores sur le même thème. Exemple : « Quel démon a doté la mer, rauque chanteuse Qu'accompagne l'immense orgue des vents grondeurs, De cette fonction sublime de berceuse? L'allégorie La personnification Exemple:

- Le Jardin des Tuileries, English version English Adaptation by A.V Morris “My photograph was not to do with the subject matter.” Alfred Stieglitz « (...) Stroll through the Tuileries Gardens : shrug off the here and now. The trees stand serene in the midst of a disordered city, their serried ranks forming a parkland avenue that connects the imposing architectural backdrop in the East of the city, formed by a palace that was once for the royal few, to the vista stretching West up the Champs-Elysees to the distant Arch celebrating victories long gone. The stillness of nature survives amid the ceaseless hum of the city. Formerly a wasteland where clay was worked into tiles for the palace nearby, the Tuileries became the favored haunt of the most elegant and aristocratic. Overarching branches mimic Diane the Huntress’s enraged and belligerent fist. The contemporary has an overwhelming presence in a park that is a monument to the past, and this is the paradox that the photographer delights in sharing with us. © Hervé Bernard

JOAN FONCUBERTA Photographe contemporain catalan mais aussi diplômé en sciences de l'information, Joan Fontcuberta fait œuvre d'analyste exigeant de la transmission de l'information et questionne pour cela toutes les formes de prétendues vérités. Sa démarche est simulatrice et s'appuie sur les possibilités offertes par l'image photographique et ses capacités de manipulation. La série « Faune », créée entre 1985 et 1989, est un mélange de photographies, textes, cartographies, schémas, vitrines et vidéos dont l'installation simule avec force détails les découvertes faites par un soi-disant professeur Ameisenhaufen, zoologiste de son état. Par l'insolite et le vraisemblable, Joan Fontcuberta gagne la confiance du spectateur. Cliquer sur le lien / Site de l'artiste : "S'il est une vertu dont l’œuvre de Joan Fontcuberta n'est pas dénuée, c'est bien l'espièglerie. Clément Chéroux Quelques pages de l'album Fauna, Photovision, Séville, 1999 Fiction?

- La consommation d'énergie V2 En matière d’environnement et de réchauffement planétaire, l’énergie est une question fondamentale. Elle est même centrale. Nos besoins sont énormes et ils ne vont pas diminuer, tandis que ceux des pays émergeants vont croissant. Énergie : halte au gigantisme Nous ne pouvons cependant pas remettre en question la croissance des pays sous-développés et leur nier le droit à une amélioration de leur niveau de vie. Le syndrome Azerty Si depuis quelques années des efforts ont été faits pour promouvoir des sources d’énergie alternatives, force est de constater que ces différentes initiatives n’ont pas encore complètement prouvé leur pertinence. Ainsi les « fermes d’éoliennes » , regroupements de plusieurs dizaines, voire centaines d’éoliennes , dans le but de produire une électricité « propre ». Explication : toute nouvelle technologie transporte une ou plusieurs couches de la technologie précédente. Et ce n’est pas tout ! Là aussi, une solution existe : il s’agit du moteur Wankel.

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