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La leçon de bonheur d’Alain Badiou

La leçon de bonheur d’Alain Badiou
Le professeur plaide pour une philosophie de la volonté qui ouvre l’espace des possibles, face au climat de résignation qui domine l’époque. « Tu peux, donc tu dois ». LE MONDE | • Mis à jour le | Propos recueillis par Nicolas Truong (Propos recueillis par) Alain Badiou est philosophe et professeur à l’Ecole normale supérieure. Son dernier ouvrage en date est Le Second Procès de Socrate (Actes Sud, 2015). Quelles ont été les rencontres déterminantes pour l’orientation de votre vie ? Alain Badiou : Avant le théâtre et la philosophie, il y a eu une phrase de mon père. Lire aussi Comment vivre sa vie ? Nous étions au printemps 1944. Cette phrase est-elle devenue votre maxime ? Cette réponse est une véritable inscription paternelle. Vous faites grand cas de la volonté. Notre destin, dans les années 1940, était d’avoir perdu la guerre. Quelle est l’origine de ces éthiques égoïstes ? Alors, le philosophe « réaliste » devrait dire : « Renonçons à toute perspective de changement du monde. Oui ! Related:  Philosophie

Michel Foucault sur France Culture dès le vendredi 13 juin Michel Foucault sur France Culture dès le vendredi 13 juin 2014 A l’occasion du 30eme anniversaire de la mort de Michel Foucault le 25 juin prochain, France Culture rend hommage au philosophe, auteur d’une des œuvres les plus importantes et les plus originales du XXème siècle. Histoire de la folie à l’âge classique, Les Mots et les choses, L’Archéologie du savoir, Surveiller et punir, Histoire de la sexualité, autant de travaux qui marquent la vie intellectuelle de la seconde partie du XXème siècle. Une œuvre au croisement de la philosophie, de l’histoire, de la sociologie, et qui dépasse ces catégories déterminées. Au programme : Vendredi 13 juin : 12h-13h30- La Grande table par Caroline Broué 2e partie : 30 ans après sa disparition : postérité de la pensée de Michel Foucault. Samedi 14 juin : 13h30-14h- La Suite dans les idées par Sylvain Bourmeau Avec Richard Sennett. 16h- 17h -Une vie une œuvre « Michel Foucault », par Christine Goemé, réalisation Evelyne Frémy (rediffusion).

De la difficulté d'être soi-même Entretien avec Marcel Gauchet Selon Marcel Gauchet, l'individualisme contemporain a pris une nouvelle tournure au début des années 2000. L’accent porte désormais sur la quête de soi, l’expression des émotions et la recherche de la reconnaissance. Dans l’un de vos articles célèbres, Essai de psychologie contemporaine (1998), vous analysiez l’émergence d’un « nouvel âge de la personnalité ». Si je réécrivais ce texte aujourd’hui, il serait plus radical encore. L’individu semble au centre de nos sociétés démocratiques. L’individu est la valeur absolue. L’émancipation des femmes fait partie des grandes conquêtes démocratiques. Il s’agit, à mes yeux, du plus grand changement de la scène contemporaine, car il a une implication anthropologique fondamentale : derrière l’assujettissement des femmes se cachait le primat de l’organisation de la société en vue de sa reproduction, tel qu’il s’imprimait dans les règles de parenté. Marcel Gauchet

Pourquoi l'amour fait mal Souffrances, refus de s’engager, incapacité de choisir, marchandisation du sexe, évaluation permanente de l’autre, psychologisation extrême des rapports amoureux… L’économie sexuelle et émotionnelle propre à la modernité laisse les individus désemparés. Avec l’avènement de la « modernité tardive », nous assistons à ce que la sociologue Eva Illouz appelle la « grande transformation de l’écologie amoureuse », faisant là un clin d’œil à l’économiste Karl Polanyi. E. Le propos peut surprendre et mérite quelques explications. Dans les sociétés actuelles, la reconnaissance de son identité personnelle a supplanté la reconnaissance par le genre ou par la position sociale. Dans ce cadre, souligne E. Il en ressort un profond sentiment d’insécurité et une éternelle remise en cause, parce que, nous dit le philosophe allemand Axel Honneth, « l’image de soi dépend de la possibilité d’être continuellement validée par les autres ». Mais ce n’est pas tout. Qu’est-ce qui a pu ainsi désenchanter l’amour ?

Christophe Premat : L’autonomie entre pensée et action. Dosse, François. 2014. Castoriadis, une vie. Paris : La Découverte. Christophe Premat Écrire une biographie complète sur Castoriadis relève du défi. Un homme de la Renaissance. Ce qui fascine, chez Castoriadis, c’est non seulement son intelligence et sa lucidité, mais sa capacité à se mouvoir au sein de différents champs disciplinaires et de parler avec les meilleurs spécialistes. Sur le plan historiographique, la mise en forme d’un parcours intellectuel de cette nature nécessite à la fois un tempérament fort et en même temps des cercles de projection avec un rituel d’initiation à la discussion. Pour percevoir l’impact de ce groupe sur la vie de ses militants, François Dosse a réalisé un travail d’entretien sur les membres encore vivants de ce groupe et d’analyse des archives. Le moment 1956 est une période où l’on voit affluer un certain nombre de militants en quête de problématiques nouvelles sur les situations géopolitiques nationale et internationale. Le souci d’analyse. Bibliographie

Markus Gabriel : Pourquoi le monde n'existe pas « Renouveler de fond en comble les thèmes de base de la pensée, être l’auteur d’une révolution intellectuelle, être celui par qui les écailles tombent, ce sont là des nécessités philosophiques fondamentales, tout au moins dans la présentation. Aucun philosophe ne peut poser sa candidature à l’existence historique simplement en tant que continuateur. Il ne peut être qu’un fondateur, celui qui apporte la lumière et démasque les erreurs séculaires, d’où l’obligation parfois de les amplifier, ces erreurs, de les caricaturer, de les styliser quand ce n’est pas de les inventer, pour se procurer l’objet de la réfutation instauratrice. » Jean-François Revel [1]. La mort de la philosophie Cette recension porte sur le livre de Markus Gabriel, Pourquoi le monde n’existe pas [2], qui a eu un certain retentissement médiatique ces derniers mois, et qui a soulevé un grand nombre d’objections. « How does the universe behave ? La post-modernité en question Ontologie négative et théorie du tout Conclusion

Pourquoi le monde n’existe pas : approche critique de Markus Gabriel et du nouveau réalisme Tout, absolument tout existe. Excepté le monde. Pour l’Allemand Markus Gabriel et l’Italien Maurizio Ferraris, porte-drapeaux du nouveau réalisme, notre planète, nos rêves, l’évolution, les chasses d’eau, la démocratie, les licornes arcs-en-ciel ou encore l’espoir ont une existence bien réelle. Or, le « monde », ce concept historique et traditionnel de la philosophie doit disparaître puisqu’il est la cause des errances malheureuses de la pensée occidentale. Plongeons-nous dans cet ouvrage en forme d’OVNI philosophique. Slavoj Zizek Un de mes professeurs de philosophie à l’Université de Strasbourg, Gérard Bensussan, m’a toujours enseigné deux choses primordiales à la rencontre d’un nouveau texte de philosophie. Qu’est-ce que le nouveau réalisme ? La méthode et le style à la loupe Thomas Nagel La méthode de Gabriel a vocation à toucher le peuple, au sens large du terme. Mise à nu, découverte du contenu Maurizio Ferraris Objections et corrections Edmund Husserl Autre oubli : Husserl.

Pour le philosophe Markus Gabriel: “Tout existe, excepté le monde” “Tout existe, excepté le monde” Derrière cette affirmation aussi péremptoire qu’énigmatique, se cache une figure. Porte-voix d’un nouveau courant philosophique, baptisé “le nouveau réalisme”, l’auteur revendique, avec son collègue italien Maurizio Ferraris, une volonté de rupture dans l’histoire de la pensée. Alors que la “french theory” s’est éclipsée, que la philosophie analytique se fatigue aux Etats-Unis, certains croient déceler dans ce “nouveau réalisme” le foyer d’une nouvelle pensée, radicale, libérée des vieux dogmes, permettant de repenser notre époque. Comme l’observait déjà l’an dernier Alexander R. Galloway dans son livre Les Nouveaux Réalistes (Léo Scheer), une cohorte d’auteurs aussi singuliers que Catherine Malabou, Bernard Stiegler, Mehdi Belhaj Kacem, Quentin Meillassoux ou François Laruelle invitent à passer de la strate idéaliste des sujets et des cultures au substrat réaliste de la matière et des choses. Propos recueillis par Jean-Marie Durand Le réalisme.

Markus Gabriel, le philosophe qui envoie bouler le monde - Idées “Je nie l'existence du monde, mais je crois en la réalité des choses” explique ce jeune prodige Allemand, chantre d'un “nouveau réalisme” qui dépoussière la philosophie et l’ouvre à notre époque. Inspirants ou déconcertants, certains livres ont le chic pour faire souffler un vent nouveau au pays des idées. Pour se distinguer, ils aiment même parfois afficher des titres tranchants, voire péremptoires. Le fracassant Pourquoi le monde n'existe pas est de ceux-là. Son auteur, Markus Gabriel, un prodige allemand de 34 ans, est devenu, en 2009, le plus jeune titulaire d'une chaire de philosophie. Et cela au royaume même de la reine des disciplines portée par Kant ou Hegel... Ce globe-trotteur polyglotte est le porte-voix d'un courant philosophique très actuel, le « nouveau réalisme », qui rassemble une nouvelle génération avide de dépoussiérer les rayons de la vieille discipline, pour mieux penser la singularité de notre époque et même susciter une attitude neuve face au monde.

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