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Les effets destructeurs du management à la cool - 9 août 2015

Les effets destructeurs du management à la cool - 9 août 2015
Pour comprendre la souffrance qui infuse dans les open spaces fleuris d’aujourd’hui, alors que jamais on ne s’est tant soucié de bien-être au travail, le nouveau livre de Danièle Linhart, « la Comédie humaine au travail» (sous-titré : «De la déshumanisation taylorienne à la sur-humanisation managériale»), est d’un recours précieux. Voilà une chercheuse du CNRS qui depuis trente ans observe les mutations sociales au travail. Pour mieux comprendre ses lois non écrites, ses faux semblants, elle se faufile dans les congrès de managers, avec le risque de s’y faire insulter. (C’est arrivé, nous le verrons plus loin.) La sociologie comme sport de combat est diversement appréciée. Danièle Linhart pourrait comme bien d’autres, sociologues ou journalistes qui font profession de décrire le réel, se retrancher derrière une prudente impartialité. Notre siècle croit dépassée l’image d’un Chaplin à califourchon sur la machine, aux heures féroces du taylorisme ? La contradiction est flagrante. Related:  MiscellaneousTravail

Like It or Not, “Smart Drugs” Are Coming to the Office You’ve managed the same team for the past five years — then one day you find out that your most successful employee uses cognitive-enhancing drugs on the job. This scenario may not be hypothetical for long. The unauthorized use of prescription drugs such as the ADHD medications Adderall and Ritalin and the narcolepsy drug Modafinil is now common among American university students. They use these drugs not to escape work and avoid responsibility but to be able to work more and better. Up to 20% of Ivy League college students have already tried “smart drugs,” so we can expect these pills to feature prominently in organizations (if they don’t already). And yet aside from anecdotal evidence, we know very little about the use of these drugs in professional settings. Meanwhile, the world of management remains stunningly silent. The Drugs First off, overwhelming evidence suggests that smart drugs actually work. It’s easy to imagine that these benefits would be welcomed in some organizations.

La fin de la société du Travail ? Il y a des mots que l’on charge de sens comme des vieilles bourriques jusqu’à se qu’ils deviennent incapables de ne plus rien transporter. Le travail est l’un de ces mots mâchés, ruminé au fil des crises et des interventions politiques. L’accès du plus grand nombre à un travail, n’importe lequel, est souvent présenté comme le sésame suprême vers la transcendance terrestre, et ressemble de plus en plus aux objectifs abscons mais sacralisés de certains régimes soviétiques. La crispation autour de l’Emploi nous empêche de poser un regard neuf sur le sens du travail. A force d’exalter la valeur travail, on finit par défendre un travail sans valeur. A choisir, il vaut mieux une société qui produit de la valeur, même sans générer de l’emploi que l’inverse. Cette vieille idole Travail forgée dans les fourneaux de la Révolution Industrielle se lézarde de toute part. « Si je gagne plus que les autres, c’est que je travaille plus dur que lui ».

Sois bien, et tais-toi Un beau matin, Carl Cederström allume tranquillement sa cigarette en attendant le bus. Assise sur un banc voisin, son petit chien tenu en laisse, une dame l’apostrophe en lui reprochant d’intoxiquer son animal de compagnie avec sa fumée. Pour le chercheur suédois, enseignant à la Stockholm Business School et spécialisé dans l’étude du contrôle social et de la souffrance au travail, c’en est trop. Ses voisins sont antitabac, ses amis désertent l’heure de l’apéro pour aller au fitness et ses collègues mangent sans gluten tout en méditant… Au secours! Avec son confrère André Spicer, professeur à la prestigieuse Cass Business School, à Londres, il s’interroge alors sur ce qu’il estime être un «culte du bien-être» (wellness). Injonction morale L’ouvrage part d’un constat quelque peu commun: notre société a érigé la santé au rang de valeur primordiale. Lire aussi: Course à pied: la juste dose pour la santé Merci patron Ces anecdotes peuvent prêter à sourire. Surveiller et punir

The complete guide to listening to music at work If you’re reading this article at work, there’s a decent chance you’re wearing headphones. It has never been easier to tune in to your own customized soundtrack—or more necessary to tune out your open-office coworkers, cubicle mates, and fellow coffee-shop denizens. But not all music is created equal, especially when there’s work to be done. How should you choose the best office soundtrack for a given task? Let’s start with the basics. Listening to music affects your brain Putting on those headphones provides a direct pipeline from iTunes or Spotify into your auditory cortex. Some tasks are easier with music playing… Research shows that music goes best with repetitive tasks that require focus but little higher-level cognition. …and some are harder Don’t fool yourself: Listening to music means that you are multitasking. Studies have shown that reading comprehension and memorization both suffer when music is playing, for example. Find the right balance …and has a steady rhythm and mood

Maux d’usine | neonmag.fr Axelle sait exactement ce qu’elle veut dire, comme si elle attendait depuis longtemps qu’on lui demande qui elle est. Assis à côté d’elle, Jovan, 4 ans, écoute sa mère sans l’interrompre. Axelle raconte l’histoire d’une fille qui aurait tout raté : « C’est ma faute si je suis chez Peugeot. » L’école s’est arrêtée en troisième : « Ça n’a jamais été mon fort. » Elle a voulu travailler dans la petite enfance : « C’était bouché. » Devenir assistance vétérinaire : « Pour payer la formation, j’ai travaillé chez Peugeot. Mais l’usine et les cours, j’ai pas eu le courage. » Maître-nageur : « Le 800 mètres nage libre, ça a été la panique. » Après ? « Après… je me suis résignée. » Direction la chaîne Peugeot. Il y a deux ans, Axelle a été embauchée. Delphine Kargayan

Le bien-être au travail, c’est l’arnaque du nouveau siècle Le bien-être au travail? C’est même l’arnaque du nouveau siècle! Les approches et les techniques du bien-être au travail risquent de produire l’effet inverse de ce qu’elles se proposent d’apporter. Parce que les responsables des finances commandent, parce que les organisations sont traversées par des défibrillations d’organigrammes incessantes, parce que la gestion du changement est une réponse privilégiée face à des prévisions économiques incertaines. Dans les organisations, les métiers sont dévalorisés au profit d’une superposition de managers qui, eux seuls, auraient un vrai métier! Courant pseudo-humaniste très puissant Pour faire passer la pilule, les techniques de bien-être sont appelées à combattre le mal-être induit par l’absence de considération des personnes au travail. De fait, ce courant pseudo-humaniste est très puissant. Le travail et le bien-être sont des pôles en tension et non en fusion. Un bien-être en réalité délétère

The Interleaving Effect: Mixing It Up Boosts Learning We’ve all heard the adage: practice makes perfect! In other words, acquiring skills takes time and effort. But how exactly does one go about learning a complex subject such as tennis, calculus, or even how to play the violin? An age-old answer is: practice one skill at a time. A beginning pianist might rehearse scales before chords. A young tennis player practices the forehand before the backhand. However another strategy promises improved results. Over the past four decades, a small but growing body of research has found that interleaving often outperforms blocking for a variety of subjects, including sports and category learning. The first signs of interleaving’s promise appeared in the domain of motor skills. Foreign language studies however suggest that the effectiveness of interleaving comes with an important caveat. Given interleaving’s promise, it is surprising then that few studies have investigated its utility in everyday applications.

Misère de la sociologie I : Pierre-Michel Menger, le « travail créateur » et « l’intermittence comme exception » Dans sa leçon inaugurale au Collège de France, Pierre-Michel Menger accomplit la prouesse de traiter des concepts de travail et de « travail créateur » sans jamais nommer le capital. Il y a toujours eu du « travail », mais dans les sociétés précapitalistes le concept de travail n’existe pas, car ces sociétés découpaient le monde et ses activités de façon absolument différente. Ce n’est qu’avec l’avènement du « capital » que le travail a été conceptualisé, disséqué, analysé sous toutes ses coutures. Faire du travail une entité autonome, autoréférentielle, de production d’œuvres et de réalisation de soi [1], indépendamment de sa relation avec le capital, c’est opérer une dépolitisation radicale. Cela revient à passer sous silence la spécificité de la relation capitaliste : pour accéder à l’argent et donc à un revenu les « artistes » eux-mêmes doivent « se vendre » sur le marché, à un patron, aux industries culturelles, à l’industrie du tourisme ou à la finance. Pour terminer, M.

Le bonheur en entreprise : progrès ou arnaque ? Cet article a été initialement publié dans le n°21 de Socialter (février-mars 2017). Est-ce à l'entreprise de faire le bonheur des salariés ? Alors que chief happiness officers (CHO), méditation et entreprises libérées sont en vogue, la question se pose : les politiques de bonheur au travail sont-elles un progrès ou un miroir aux alouettes ? « Bonheur en entreprise », « bien-être des salariés » : ces expressions reviennent en boucle depuis la diffusion, en 2014, d’un documentaire d’Arte intitulé Le Bonheur au travail, qui se penche notamment sur l’entreprise libérée et la nouvelle fonction de chief happiness officer (responsable du bonheur au travail) en tant qu’outils rendant les salariés plus épanouis. Le premier CHO, poste dédié au « bonheur au travail », est apparu aux États-Unis en 2000, chez Google. CHO et organisation 2.0 En France, les quelques CHO existants improvisent, cette fonction étant encore peu codifiée. Une injonction au bonheur néfaste ? Gare à l’instrumentalisation

What are some brain hacks that a neuroscientist or a psychologist knows that most people don't? - Quora Chez Gad, la « débrouillardise » des ouvriers illettrés LE MONDE | • Mis à jour le | Par Catherine Rollot Spectacles de rue, concerts, cochons grillés… et peut-être en « invité spécial », Emmanuel Macron ? Samedi 27 septembre, l'association de soutien aux ex-salariés des abattoirs Gad tournera la page du site de Lampaul-Guimiliau (Finistère), fermé depuis octobre 2013. Une invitation officielle a été adressée au ministre de l'économie, qui, vendredi matin, n'avait pas donné suite. Dix jours après les propos de M. Dans ce coin du Finistère nord, lourdement touché par les fermetures d'usines, la maladresse du ministre a déformé une réalité qui n'est pas propre à l'agroalimentaire ni aux abattoirs de Gad. « 7 % des Français souffrent d'illettrisme, soit 2,5 millions de personnes, rappelle Dominique Consille, chargée de mission de l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme en Bretagne. >> Lire : Qui sont les illettrés en France ? Olivier Le Bras, ancien délégué FO, a travaillé pendant dix-neuf ans à l'abattoir de Lampaul-Guimiliau.

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